Le nouveau budget de l’Europe : une vraie discussion de marchands de tapis avec les exigences tonitruantes du Premier ministre anglais.
Le jeu pervers des Anglais – Pourquoi ne pas ouvrir à l’Ecosse son adhésion future à la zone euro, en lieu et place de la Grande Bretagne, pour qu’on cesse de laisser la Grande Bretagne détruire à petit feu ou à grand feu, à la fois la zone euro et l’union européenne ? Avons-nous véritablement besoin du Royaume Uni pour asseoir définitivement l’Union européenne alors que ce pays n’a de cesse de la mettre en morceaux, d’avoir toujours un pied dedans, un pied dehors, et un pied dans la porte toujours entrebâillée ?
Un moratoire pour le budget de l’Union : l’Union continue à verser des milliards d’euros aux pays de l’Europe de l’Est, alors qu’elle est incapable de régler le problème de la Grèce et de trouver les fonds nécessaires au redressement des comptes de la zone euro et au financement d’un programme de croissance.
Exemple : « La Roumanie a du mal à dépenser la manne européenne de 32 milliards d’euros des fonds structurels que la Commission européenne lui octroie depuis 2007. Ce budget lui avait été alloué jusqu’en 2013, mais Bucarest n’a réussi en six ans qu’à attirer que près de 15% de ces fonds non-remboursables destinés à moderniser le pays et alléger le coût social des réformes…. »(Le Monde des 28 et 29 octobre International, page 5) (32 – 5 = 27 milliards)
L’Europe dispose donc d’argent, de beaucoup d’argent. Il suffirait donc d’avoir le courage de réorienter à titre temporaire ce type de crédits, avec d’autant plus de conviction que l’ouverture de nos frontières représente « un coût social », compte tenu des mouvements de délocalisation et de main d’œuvre constatés.
Le plombier polonais de M.Bolkenstein n’était pas qu’affabulation. Cette ouverture des frontières oblige les contribuables de la zone euro, et en tout cas de ceux de la France, payer plusieurs fois le prix de leur adhésion :
– contribution aux programmes d’investissement des infrastructures notamment dans ces pays (référence citée plus haut),
– perte des emplois liés à la délocalisation de nos industries, donc perte des ressources fiscales et sociales correspondantes, aggravation du chômage causé par le recrutement de travailleurs étrangers moins bien payés, venus de ces pays,
68 000 en 2007, 110 000 en 2010, et désormais de 220 000 à 330 000 ! (chiffres cités dans La Croix du 14 novembre 2012, sous le titre « Les « Plombiers polonais » se multiplient », page 12)
Discussions de marchands de tapis, réunions marathon et répétées des chefs de gouvernement, des ministres, sans que l’on entende jamais, ni la voix, ni les propositions du Parlement européen, et de tous les parlements de la zone euro, mis à part celui d’Allemagne.
Notre vieille Europe est-elle vraiment démocratique ?
Alors qu’il nous faut une nouvelle assemblée constituante de la zone euro !