Dans les banlieues franciliennes, nos jeunes enseignants sont victimes de l’incurie du Ministère de l’Education Nationale, pour ne pas dire de tous les gouvernements successifs depuis de nombreuses années.
Une jeune femme de notre entourage familial, motivée pour l’enseignement, vient de démissionner de l’Education Nationale, au début de la deuxième année d’exercice de son métier, dans une Zone d’Education Prioritaire d’Ile de France, pour ne pas dire au cœur des quartiers dits sensibles.
Dans des classes de sixième et quatrième du Val de Marne, en français, elle a fait l’amer constat que trop d’élèves ne savent ni lire, ni écrire en français, et qu’au surplus, on lui demande de faire la classe à des élèves difficiles, assez souvent mal élevés, en face desquels l’enseignement est un véritable combat, avec des classes qui comptent beaucoup trop d’élèves.
Constat : nos jeunes enseignants ne sont pas recrutés pour affronter ce type de challenge scolaire, pour autant que des enseignants chevronnés puissent faire mieux qu’eux, dans cette sorte de jungle sociale.
Les concours actuels sont inadaptés aux métiers concrètement pratiqués.
A écouter le témoignage de cette jeune femme qui avait choisi le métier d’enseigner à nos enfants, un beau métier, il est possible de mieux comprendre à quelle distance interplanétaire se situaient les discours savants sur le contenu des programmes, avec la grande controverse sur la place du grec ou du latin.
On comprend beaucoup mieux aussi l’absence de communication de statistiques sur la pérennité des recrutements de la part de ce ministère.
Mille millions de mille sabords ! Aurait-on entendu de la bouche du capitaine Haddock dans Tintin !
Jean Pierre et Marie Christine Renaud