L’Europe, la France, et le Mali: Une Europe du « Courage, Fuyons! »

L’Europe, la France, et le Mali :

Une Europe du « Courage, Fuyons ! »

 Le chacun pour soi !

Mali, y aller ou pas ?

            La France, ou plutôt le Président de la République vient d’engager notre pays dans une nouvelle guerre en Afrique.

            Cette grave décision d’intervention militaire au Mali soulève une question capitale : s’il est vrai que l’ONU a autorisé une intervention armée dans ce pays et que la France s’efforce de respecter à la lettre les décisions de l’ONU, il est tout de même étrange, pour ne pas dire anormal, que la décision d’intervention n’ait pas été prise par l’Union Européenne, si l’objectif est bien celui d’assurer la sécurité de l’Europe à des frontières qui ne sont pas les siennes, afin d’endiguer la menace d’un nouvel Afghanistan au Sahara.

            Ce qui voulait dire comme autre condition préalable de notre intervention, celle de l’Algérie, sollicitée par l’Union Européenne, et non par l’ancienne puissance coloniale qu’est la France.

            Ce qui voulait donc dire, et clairement, que la France devait demander la réunion d’urgence d’un Conseil Européen, afin que chaque pays d’Europe prenne clairement ses responsabilités dans un conflit qui met en cause la sécurité de l’Europe toute entière.

            Lorsqu’il s’agit de gros sous, on réunit un Conseil Européen, mais quand il s’agit de la vie de nos soldats, on ne le fait pas ?

            Dans les conditions actuelles de l’intervention, il est difficile de ne pas y voir la résurgence, en raison de l’urgence, d’un relent de la « Françafrique », même si ses motifs n’ont rien à voir avec des intérêts économiques, inexistants, et alors que le Mali n’a plus d’Etat, pour autant qu’il en ait eu un, pas plus que d’armée, une situation d’autant plus curieuse que le Mali a toujours eu sur son sol de fiers guerriers, tels que les Bambaras.

            Où est donc passé le capitaine Sanogo, auteur du dernier coup d’Etat ? Sur le front à Konna ?

            Et comme je l’ai déjà dit sur ce même blog, la Constitution actuelle qui donne au Président de la République le pouvoir d’engager l’armée à l’étranger, sans avoir  à en référer au Parlement, est une sorte d’insulte à la démocratie républicaine.

            Heureusement que le pays dispose encore de soldats expérimentés dans ce type de guerre, mais est-ce que leur existence même, compte tenu de l’absence de l’Union Européenne et de forces mises à sa disposition, ne fournit pas à la France la bonne excuse pour intervenir et à l’Europe la même excuse pour se défausser ?

            Le 16 janvier au matin, j’ai entendu le ministre de la Défense déclarer que le pays avait « le plein soutien de la communauté internationale », mais dans les conditions actuelles de l’intervention nos soldats sont les Suisses de l’Europe, les Suisses qui vinrent souvent alimenter les régiments des rois de France.

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique : Depardieu et la cohérence politique de l’Union Européenne !

    Le sujet a déjà fait l’objet de tant de commentaires qu’il n’est pas utile d’en rajouter un, sauf peut-être le regret, qu’auréolé de son image de star, Depardieu n’ait jusqu’à présent pas mis sa popularité au service d’une vraie cause européenne, celle de son harmonisation fiscale, puisqu’il suffit de franchir quelques centaines de mètres, à terre, ou de miles, en mer, pour se voir accorder un statut fiscal plus favorable.

            Et dire à tous que cette situation n’a rien de nouveau ! Malheureusement !

Humeur Tique : Une Europe à vau- l’eau !

Le nouveau budget de l’Europe : une vraie discussion de marchands de tapis avec les exigences tonitruantes du Premier ministre anglais.

Le jeu pervers des Anglais – Pourquoi ne pas ouvrir à l’Ecosse son adhésion future à la zone euro, en lieu et place de la Grande Bretagne, pour qu’on cesse  de laisser  la Grande Bretagne détruire à petit feu ou à grand feu, à la fois la zone euro et l’union européenne ? Avons-nous véritablement besoin du Royaume Uni pour asseoir définitivement l’Union européenne  alors que ce pays n’a de cesse de la mettre en morceaux, d’avoir toujours un pied dedans, un pied dehors, et un pied dans la porte toujours entrebâillée ?

Un moratoire pour le budget de l’Union : l’Union continue à verser des milliards d’euros aux pays de l’Europe de l’Est, alors qu’elle est incapable de régler le problème de la Grèce et de trouver les fonds nécessaires au redressement des comptes de la zone euro et au financement d’un programme de croissance.

Exemple : « La Roumanie a du mal à dépenser la manne européenne de 32 milliards d’euros des fonds structurels que la Commission européenne lui octroie depuis 2007. Ce budget lui avait été alloué jusqu’en 2013, mais Bucarest n’a réussi en six ans qu’à attirer que près de 15% de ces fonds non-remboursables destinés à moderniser le pays et alléger le coût social des réformes…. »(Le Monde des 28 et 29 octobre International, page 5) (32 – 5 = 27 milliards)

L’Europe dispose donc d’argent, de beaucoup d’argent. Il suffirait donc d’avoir le courage de réorienter à titre temporaire ce type de crédits, avec d’autant plus de conviction que l’ouverture de nos frontières représente « un coût social », compte tenu des mouvements de délocalisation et de main d’œuvre constatés.

 Le plombier polonais de M.Bolkenstein n’était pas qu’affabulation. Cette ouverture des frontières oblige les contribuables de la zone euro, et en tout cas de ceux de  la France, payer plusieurs fois le prix de leur adhésion :

– contribution aux programmes d’investissement des infrastructures notamment dans ces pays (référence citée plus haut),

             – perte des emplois liés à la délocalisation de nos industries, donc perte des ressources fiscales et sociales correspondantes, aggravation du chômage causé par le recrutement de travailleurs étrangers moins bien payés, venus de ces pays,

            68 000 en 2007, 110 000 en 2010, et désormais de 220 000 à 330 000 ! (chiffres cités dans La Croix du 14 novembre 2012, sous le titre « Les « Plombiers polonais » se multiplient », page 12)

            Discussions de marchands de tapis, réunions marathon et  répétées des chefs de gouvernement, des ministres, sans que l’on entende jamais, ni la voix, ni les propositions du Parlement européen, et de tous les parlements de la zone euro, mis à part celui d’Allemagne.

            Notre vieille Europe est-elle vraiment démocratique ?

 Alors qu’il nous faut une nouvelle assemblée constituante de la zone euro !

Humeur Tique : Halte à la confusion et à la sécession en Europe ou le silence de l’Union Européenne sur le destin de ses provinces sécessionnistes !

  L’actualité évoque à nouveau les « velléités » d’indépendance de plusieurs provinces d’Europe, de nos jours, la Catalogne, le pays Basque, la Flandre, ou l’Ecosse, et hier la Lombardie.

Il est évident que ces sécessions, si elles se produisaient, auraient non seulement des conséquences sur l’Espagne, la Belgique, et la Grande Bretagne, mais également sur l’Europe en tant que telle, et sur ses institutions.

Ces dernières sont déjà suffisamment lourdes et compliquées pour ne pas en accroitre le poids, alors même que l’Union Européenne continue imperturbablement à négocier avec les pays qui sont candidats à l’adhésion, notamment la Croatie, et donc à ajouter une brique à cette nouvelle tour de Babel en construction permanente et insatiable !

L’Union Européenne ne devrait-elle pas mettre en garde les responsables de ces provinces sécessionnistes en leur indiquant que leur indépendance éventuelle, avec toute la relativité que peut recevoir un tel concept dans notre univers mondialisé, ne donnera pas plus de poids institutionnel au pays dont ils faisaient partie ?

Ce qui veut dire qu’il leur reviendra de négocier au sein de leur ancien pays des modalités nouvelles de représentation, sans ajouter une once de poids supplémentaire dans le fonctionnement des institutions de l’Union.

Cette absence de doctrine et de réaction des institutions européennes, Assemblée Européenne, Conseils de gouvernements, et Commission Européenne sur un tel sujet sont décidément affligeantes !

Humeur Tique: La France franchouillarde et le sommet social!

     Les gazettes sont pleines d’informations sur le dialogue social engagé par Hollande et son gouvernement.

Très bien, mais est-ce que la situation du pays n’appelle pas un tout autre regard sur notre politique, en sortant de notre débat habituel franco-français, c’est-à-dire franchouillard ?

Avec deux questions qui auraient mérité d’être traitées avant toute autre :

1 – Quelles sont les solutions que les forces économiques et sociales françaises, ce qu’on appelle les corps intermédiaires, proposent pour sortir du piège de la dette nationale, publique et sociale ?

2 – Quelles sont les solutions que les mêmes forces proposent pour réformer à la fois la zone euro et l’Union européenne ? Une gestion à vau – l’eau ? Cela ne peut plus durer, et ne va pas durer !

Alors que le destin du pays est aujourd’hui d’abord celui du large, de l’Union Européenne, et du monde !

Humeur Tique: la flamme olympique à Londres, ou la mise à feu de l’Union Européenne?

Humeur Tique : la flamme olympique d’Olympie à Londres, ou la mise à feu grecque de l’Union Européenne ?

Comment ne pas faire le rapprochement entre cette flamme olympique que les Jeux Olympiques du monde vont régulièrement chercher à Olympie, en Grèce, et cette nouvelle crise grecque qui ébranle à nouveau l’Europe ?

            D’autant plus qu’une des raisons de cette crise est à trouver dans les dépenses faramineuses, près de 10 milliards d’euros, sans profit pour le pays, qu’a faites l’Etat grec pour l’organisation des Jeux Olympiques de l’année 2004 l’organisation  de ces jeux ayant été, sauf erreur, une des raisons de l’entrée de la Grèce dans la zone euro en 2001!

            Le feu risque fort d’aller plus vite que la flamme elle- même qui va mettre huit jours pour arriver dans le sud de l’Angleterre, et 70 jours pour atteindre Londres, après son périple dans le Royaume Uni.

            Et pourquoi pas une devinette ? Qui exerçait le pouvoir en France lors de l’entrée de la Grèce dans la Zone Euro en 2001 ?

            Il ne reste plus qu’à souhaiter que la Grèce bénéficie de la protection et du concours des dieux de l’Olympe : il est à craindre que le petit vent Zéphyr ne suffise pas, et qu’il faille faire appel à, Poséidon, le vent des bourrasques et des tempêtes.

Humeur Tique : Hollande élu, une Bourse quasiment étale ! Tout à fait étrange ? Pas vraiment !

 Tout à fait curieusement, la Bourse de Paris a fort bien encaissé l’élection d’un Président de la République socialiste, et a manifesté beaucoup plus d’inquiétude en présence du résultat des élections grecques.

La véritable raison ne serait-elle pas à rechercher dans la répartition des pouvoirs au sein de la Zone Euro, et plus largement de l’Union Européenne ?

Difficile en effet de commettre des « bêtises » lorsqu’on exerce un pouvoir national qui ne représente plus qu’un faible pourcentage du pouvoir européen !

Crise de l’euro: que de faux-fuyants! La solution, un pouvoir souverain en face de la BCE!

Crise de l’euro, crise de l’Union Européenne, et crise de la BCE, que de faux-fuyants !

La solution, un pouvoir souverain en face de la BCE !

            Les pays membres de la zone Euro tentent depuis de longs mois, de trop longs mois, de mettre en œuvre à la fois une véritable gouvernance de la zone euro, en même temps qu’une réelle solidarité, mais rien ne sera vraiment réglé tant qu’en face de la Banque Centrale Européenne, il n’existera pas un pouvoir « souverain » de la zone euro, comme c’est le cas pour toutes les banques centrales des Etats Unis, de Chine, ou de Grande Bretagne, et comme c’était encore le cas avec notre vieille Banque de France.

            Un économiste compétent a écrit et dit des choses fort intéressantes à ce sujet, M. André Orléan :

Il a fait le constat que la BCE s’était défaussée sur ce terrain : faute de pouvoir être le prêteur en dernier ressort de la zone euro, comme peut le faire une vraie banque centrale, et donc de pouvoir créer de la monnaie, comme le fait la FED américaine, depuis des décennies, avec le dollar, elle a trouvé l’astuce d’une création de monnaie indirecte à travers les prêts colossaux et à faible intérêt qu’elle a consentis aux banques européennes.

Pourquoi tarder à remettre en chantier, et sur de bons pieds, les institutions européennes, et dans ce cas précis, avec un pouvoir souverain en face de Banque Centrale Européenne, même si la tâche parait difficile ?

Car à dire vrai, et jusque-là, l’Europe, en tant que puissance internationale, n’existera pas vraiment !

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique: Croatie dans l’Union européenne et titre des journaux, la manipulation des lecteurs-citoyens?

      Dimanche 22 janvier 2012, les électeurs de Croatie étaient invités à voter pour dire leur oui ou leur non à l’adhésion de leur pays à l’Union Européenne.

            D’après les résultats officiels, le taux de participation a été de 44 % et le taux d’adhésion de 66%, ce qui veut dire que moins d’un électeur sur deux a cru bon de se déplacer pour un scrutin que d’aucuns pourraient considérer comme capital.

            Ou comment deux de nos grands journaux présentent les résultats de cette élection  :

            Le Figaro du 23 janvier 2012, page 8, un quart de page :

« La Croatie a dit « oui » à l’Europe

Les électeurs se sont prononcés hier à 67 % en faveur de l’adhésion de leur pays à l’UE »

Il n’est pas fait mention dans l’article du taux de participation à cette élection !

            Le Monde du 24 janvier 2012, page 6, de l’ordre de 20 lignes sur deux colonnes

« Croatie

Large victoire du « oui » lors du référendum d’adhésion à l’UE

Paris. Les Croates ont massivement approuvé, dimanche 22 janvier,

l’entrée de leur jeune république dans l’Union européenne (UE)… Seule ombre au tableau, le taux de participation (44%), le plus bas jamais enregistré pour un référendum d’adhésion, semble refléter le fort scepticisme que suscite l’Europe dans le pays. »

            Et s’il n’y avait que cette seule ombre au tableau ? Car, tout continue dans notre belle Europe comme si elle fonctionnait correctement, et sans qu’on n’informe jamais les Français sur les conséquences que cette nouvelle adhésion aura sur leur propre destin !

Quid de son incidence sur le fonctionnement des institutions européennes, un commissaire de plus ? Des traducteurs et des fonctionnaires en plus ? Quel coût supplémentaire pour le contribuable ?

Humeur Tique : Une guerre, une de plus, pour la clarté de l’opacité, cette fois !

Les Echos du 15/11/2011

L’enquête : «  La guerre des lunettes sur le web est déclarée »

Avec une citation qui vaut son pesant d’argent :

« Dans un marché aussi cher et sensible que l’optique, toute action susceptible de clarifier l’opacité des tarifs va dans le bon sens. »

La Cour de Justice de l’Union Européenne