Incontestablement, une belle histoire sur fond de grande musique classique, mais avec un chef d’orchestre macho et une jeune femme, papillon déluré mais fragile, attirée par la beauté « pure » de cette musique, et tout autant par la fausse lumière de cet homme soi-disant cultivé. Elle s’y brûle les ailes et le reste !
Quelques vulgarités de langage, passe encore, cela fait plus vrai, mais le film s’adonne à un moment donné à une vulgarité de situation qui passe un peu les bornes, et c’’est bien dommage !
Un film intéressant et bien fait, mais une fin trop longue. Mais ne s’agit-il pas d’un défaut fréquent de beaucoup de réalisateurs qui ne peuvent s’empêcher de vouloir garder trop longtemps leur caméra ? La peur du vide ?
En tout cas, ce film nous donne une image détestable des mecs qui se croient tout permis, suffisants, même s’ils disent fréquenter de grands auteurs de la poésie, de la littérature, ou de la philosophie.
Question : la réalisatrice a-t-elle eu l’ambition de nous proposer cette vision désespérante des relations suédoises entre les sexes ?
Jean Pierre Renaud
Post scriptum : le blog du 13 juillet dernier a publié un commentaire élogieux du film iranien « Une séparation », en notant toutefois que ce film ignorait purement et simplement la dictature qui régnait dans ce pays, et qu’une véritable conspiration du silence avait entouré la sortie de ce film, à ce sujet.
La Croix du 11 octobre 2011 remet les pendules à l’heure :
« Cinéma Une actrice iranienne condamnée au fouet et à la prison
La comédienne iranienne Marzieh Vafamehr a été condamnée à un an de prison et quatre- vingt dix coups de fouet pour avoir joué dans un film évoquant la situation des artistes de son pays. »
Tiens, donc !
Alors, pourquoi ce silence des médias à l’occasion de la sortie du film « Une séparation » ?