« Pure », le film suédois de Lisa Langseth

Incontestablement, une belle histoire sur fond de grande musique classique, mais avec un chef d’orchestre macho et une jeune femme, papillon déluré mais fragile, attirée par la beauté « pure » de cette musique, et tout autant par la fausse lumière de cet homme soi-disant cultivé. Elle s’y brûle les ailes et le reste !

            Quelques vulgarités de langage, passe encore, cela fait plus vrai, mais le film s’adonne à un moment donné à une vulgarité de situation qui passe un peu les bornes, et c’’est bien dommage !

Un film intéressant et bien fait, mais une fin trop longue. Mais ne s’agit-il pas d’un défaut fréquent de beaucoup de réalisateurs qui ne peuvent s’empêcher de vouloir garder trop longtemps leur caméra ? La peur du vide ?

            En tout cas, ce film nous donne une image détestable des mecs qui se croient tout permis, suffisants, même s’ils disent fréquenter de grands auteurs de la poésie, de la littérature, ou de la philosophie.

Question : la réalisatrice a-t-elle eu l’ambition de nous proposer cette vision désespérante des relations suédoises entre les sexes ?

Jean Pierre Renaud

Post scriptum : le blog du 13 juillet dernier a publié un commentaire élogieux du film iranien « Une séparation », en notant toutefois que ce film ignorait purement et simplement la dictature qui régnait dans ce pays, et qu’une véritable conspiration du silence avait entouré la sortie de ce film, à ce sujet.

La Croix du 11 octobre 2011 remet les pendules à l’heure :

« Cinéma Une actrice iranienne condamnée au fouet et à la prison

La comédienne iranienne Marzieh Vafamehr a été condamnée à un an de prison et quatre- vingt dix coups de fouet pour avoir joué dans un film évoquant la situation des artistes de son pays. »

Tiens, donc !

Alors, pourquoi ce silence des médias à l’occasion de la sortie du film « Une séparation » ?

Le film « Une séparation », un film intéressant, mais déroutant sur le plan politique

Le film « Une séparation »

 du réalisateur Asghar Farhadi

Un film intéressant, mais déroutant, sur le plan politique !

            Un film intéressant sur la séparation d’un couple de la classe moyenne iranienne, à Téhéran.

            L’épouse veut divorcer et emmener sa fille avec elle, mais les choses ne se passent pas ainsi, notamment en raison de la présence du père du mari, atteint de la maladie d’Alzheimer.

Il est donc dans l’obligation d’embaucher une aide – soignante pour s’occuper de son père, et toute la véritable histoire du film part de là, de la présence de sa petite fille, de son mari à problème, et du rôle, sinon du poids de la religion dans les relations familiales et sociales, donc de l’évolution de leur situation.

Au spectateur de découvrir une belle histoire, mais déroutante pour le cinéphile qui croyait découvrir l’Iran moderne à travers ce film, et notamment l’omniprésence des pasdarans de la dictature théocratique d’Ahmadinejad.

Rien de tout cela dans le film, qui nous relate l’histoire d’un divorce, comme il en existe beaucoup chez nous.  Le même type de film pourrait être tourné en France, dans un décor qui ne serait lui, pas iranien, et avec la différence, celle- là incontestable, du poids de la religion dans la vie iranienne.

Nous étions partis pour voir un film qui nous accroche à l’actualité iranienne, aux mouvements politiques qui agitent le pays depuis plusieurs années, aux difficiles problèmes que cette très vieille nation rencontre, et nous avons vu un bon film d’intrigue familiale et judiciaire sur un divorce.

 Nous serions tentés de dire, dormez bonnes gens, nous veillons sur vous, car l’Iran n’est pas celui que vous imaginiez ! Les médias vous ont sans doute fait rêver !

Ne s’agirait-il en définitive que d’un petit exploit de propagande et de désinformation? Pasdarans et Ahmadinejad se sont cinématographiquement et magiquement volatilisés ! Avec une actrice, des actrices, et des acteurs attachants !

Jean Pierre Renaud, avec sa concubine préférée