Pierre Loti, romancier orientaliste, ou tout simplement pêcheur d’âmes?

 Au début de cette semaine pascale, comment résister au désir et au plaisir  de citer quelques lignes de son livre « La Galilée » ?

            Loti fit ce voyage, ou ce pèlerinage, en 1894, et son récit, à la fois poétique, très vivant, et admirablement descriptif,  baigne dans le souvenir de l’aventure du Christ.

            « La lumière baissant toujours, nous revenons sur nos pas, afin de regagner lentement Tibériade… Et nous avons devant toute cette rive du nord, que nous irons demain matin visiter avec une barque – cette rive qui fut le pays aimé de Jésus, et où s’aperçoit d’ici la coupée obscure du Jourdain, près du désert de Bethsaïda… » (1)

            Avant d’arriver à Tibériade, Loti avait fait étape à Nazareth et en avait rappelé la triste histoire, ainsi que celle du surnom que les africains musulmans donnaient alors aux blancs, les « nazaréens ».

Jean Pierre Renaud

(1)    Pierre Loti – La Galilée- Petite Bibliothèque Payot (page 89)