Secret de l’instruction, que n’écrit-on pas en ton nom !

Des pages et des pages dans le journal de référence quotidienne Le Monde consacrées aux « affaires » Sarkozy, sous la signature des deux détectives infatigables du Monde les D et D, sans que le lecteur puisse se faire une opinion sur la différence qui pourrait exister entre le secret de l’instruction qu’il est loisible de violer et le secret des sources qu’il est normal de protéger.

            Dernier exemple, le quotidien des 13 et 14 juillet 2014, page 8, sous le titre :

          « Pourquoi Nicolas Sarkozy est mis en examen pour corruption »

            « Le Monde a pu prendre connaissance des nombreux éléments matériels – écoutes téléphoniques, perquisitions – nourrissant la procédure à l’encontre de Nicolas Sarkozy, de son avocat, Thierry Herzog, et du premier avocat général près la cour de Cassation, Gilbert Azibert…. »

            Alors ? Secret de l’instruction ou secret des sources ?

            Le problème est que depuis des dizaines d’années de grands élus de gauche ou de droite brandissent comme dernier moyen de défense la violation du secret de l’instruction – Pasqua était très fort sur le sujet ! -, et qu’en parallèle, beaucoup de médias violent le secret de l’instruction, tout en exigeant le respect du secret des sources.

Jean Pierre Renaud