Le Coronavirus chinois et les tabous de l’information

Porte-avions et fusées nucléaires contre hygiène publique !

Les limites de la dictature et de l’explosion démographique chinoises !

Questions :

  1. L’agriculture chinoise a-t-elle dépassé le stade d’une tradition millénaire qui avait su exploiter au maximum les atouts des engrais fécaux, avec toutes les conséquences que cela avait sur les épidémies, la mortalité, et sur l’air de ses villages et de ses cités ?
  2. L’explosion démographique a conduit la Chine à construire des villes nouvelles, « gigantesques », dans des conditions d’exceptionnelle efficacité, mais n’a-t-elle pas négligé de traiter en parallèle le problème d’hygiène publique « gigantesque » que cela posait en matière d’assainissement ?
  3. La Chine communiste n’a-t-elle pas sacrifié l’hygiène publique à une nouvelle volonté d’hégémonie impérialiste fondée sur une puissance militaire de plus en plus menaçante ?

 Jean Pierre Renaud

Nota Bene : dans les années 1950, le grand géographe tropical Pierre Gourou notait que dans la Chine rurale, encore, un quart de la mortalité était causée par le manque d’hygiène.

« Les tabous de l’outre-mer français » Suite N°1- la folie ou les folies de la République Française et de ses gouvernements!

« Les tabous de l’outre-mer français »

Suite N°1 de la chronique du 29 octobre 2012 sur ce même blog

La ou les folies de la République Française !

Et de ses gouvernements !

            Dans le journal le Monde du 8 novembre 2012, page 21, sous le titre

« Outre-mer : le coût de la niche fiscale sur les logements a explosé en 2012

65% des bénéficiaires du dispositif se situent parmi le 1% des Français les plus riches. » :

            « … Ceux-là en retirent un avantage moyen de 38 656 euros »

            Et par ailleurs, « de 25 à 34 millions d’euros seraient captés chaque année par les cabinets de conseil en défiscalisation »

            Indiquons que cet avantage fiscal tout à fait exorbitant, cette « niche » a pour but d’accroître le parc du logement social outre-mer, mais il fallait faire autrement !

            Coût estimé de la « niche » : de l’ordre de 260 millions d’euros !

Les tabous de l’outre-mer français, en métropole et en outre-mer

  Il est tout de même surprenant de voir des groupes de pression puissants aux intérêts antagonistes faire alliance pour faire silence sur les tabous qui empoisonnent les relations entre la métropole et l’outre-mer français.

Sur un versant, les groupes de pression  qui surfent sur une mauvaise conscience française qui existerait effectivement quant au rôle passé de la France dans l’esclavage par exemple, en omettant de dire que c’est la France qui a aboli l’esclavage en Afrique ou à Madagascar, ou en reprochant à la métropole de ne pas faire une place démocratique légitime à une communauté visible, en quête tout autant d’invisibilité, de groupes de pression toujours en verve de dénonciation d’abus et de revendication d’assistance toujours plus grande de la métropole.

Sur l’autre versant, les groupes de pression politiques ou économiques qui n’ont pas l’intention  d’abandonner leurs rentes politiques et économiques outre-mer, une complicité publique ou cachée entre grands élus d’outre-mer et de métropole, la défense active de privilèges économiques d’un certain capitalisme de type « colonial », des privilèges qui profitent tout autant à beaucoup d’habitants d’outre-mer, anciens ou récents, notamment les fonctionnaires (indexation de traitements et des retraites et congés bonifiés).

Pour ne pas citer le dossier des niches fiscales encore récemment dénoncé dans un rapport d’inspection générale, un véritable scandale à plusieurs milliards d’euros.

Pourquoi ce silence complice, ces tabous qui empoisonnent les relations entre l’outre-mer et la métropole ? Favorisé incontestablement par le désintérêt de l’opinion publique pour ce type de dossier.

Si vous analysez les chiffres de la représentation politique de l’outre-mer, vous constaterez qu’au nombre d’habitants, l’outre-mer est surreprésenté : en métropole, il faut plus du double d’électeurs pour être élu sénateur ou député, et quelques îles ne comptant que quelques milliers d’électeurs ont réussi à obtenir tel ou tel poste de sénateur ou de député.

En outre-mer, il faut de l’ordre de 67.000 voix pour être élu député, alors qu’en métropole, il en faut de l’ordre de 112.000.

La population d’outre-mer représente 2,84% de celle de la France (y compris outre-mer), alors que sa représentation est respectivement, à la Chambre, de 4,8%, et au Sénat de 6%.

Le gouvernement actuel compte 2 ministres de l’outre-mer sur 38, soit un pourcentage de l’ordre de 5%, alors que sa population représente moins de 3% de sa population, et si l’on parle diversité, cette dernière compterait 7 ministres.

Il parait donc difficile d’affirmer que l’outre-mer souffre d’un défaut de représentation, et qu’au niveau national la diversité n’y ait pas sa place, dans un système politique de discrimination positive qui ne dit pas son nom.

Que de milliards à la clé ! Des milliards qui auraient pu être mis à la disposition d’un fonds de développement social et économique de l’outre-mer, et qui auraient changé la donne dans la vie de ces territoires, à la condition aussi que les élus des deux rives aient le courage de prendre leurs responsabilités, c’est-à-dire de considérer que leur avenir n’est pas obligatoirement lié exclusivement à la métropole.

Les chiffres de la représentation politique de l’outre-mer au Parlement et au gouvernement montrent clairement qu’il revient à ses représentants d’assumer leurs responsabilités, c’est-à-dire, faire tomber tous les tabous qui empoisonnent les relations entre la métropole et l’outre-mer.

L’outre-mer peut devenir un chaudron si le gouvernement et le parlement ne prennent pas leurs responsabilités, et le fait que l’outre-mer y soit plutôt bien représenté, pour ne pas dire surreprésenté, donne l’occasion de donner une nouvelle orientation aux relations entre outre-mer et métropole.

Un chaudron potentiel dans au moins deux départements (Guyane et Mayotte) où les flux d’immigration clandestine mettront en cause, et de façon inévitable, les conditions d’accès à la nationalité française, ce qui veut dire en clair le droit du sol.

Cartes sur tables pour l’ensemble de ce dossier sensible, ce qui veut dire la création d’une commission parlementaire chargée de faire l’inventaire de ces relations et de proposer les réformes nécessaires.

A la condition que cette commission n’enterre pas les résultats de ses travaux comme cela a été le cas pour le dossier de la bi-nationalité.

Jean Pierre Renaud

Une petite dose de protectionnisme pour la France et pour l’Europe, pourquoi pas ?

Une petite dose de protectionnisme pour la France et pour l’Europe, pourquoi pas ?

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Et un cas d’école à proposer aux bonnes écoles liées aux Chambres de Commerce et d’Industrie de France, aux HEC et ESSEC : protectionnisme contre libéralisme, qui du devenir de notre gastronomie et de nos produits du terroir à moyen et long terme ?

Du savoir-faire de nos Meilleurs Ouvriers de France ? Voir l’excellente émission de France 3 du 6 juin 2011, intitulée « Meilleurs ouvriers de France : le rêve de toute une vie »

Le tabou du protectionnisme de l’Europe

Le tabou du protectionnisme de l’Europe : mettons fin à ce tabou ! Comme si le libre-échange devait être l’ultima ratio de notre politique économique !

Car les marchés, les marchés, n’ont pas toujours raison, encore moins quand ils ne sont pas régulés !

Tabou et Mythe du Protectionnisme

Les Mythes, anciens et nouveaux mythes économiques : faut-il avoir peur du protectionnisme ?

Les leçons du livre de Paul Bairoch « Mythes et paradoxes de l’histoire économique »

            Il n’est jamais inutile, sur le plan intellectuel, de se méfier des idées reçues, dans le domaine de l’histoire coloniale, qui m’est assez familière, comme dans l’histoire économique.

            Dans l’histoire coloniale, le grand historien Henri Brunschwig a toujours manifesté une grande indépendance à l’égard des idées reçues, et l’un de ses livres, « Mythes et réalités de l’impérialisme colonial français (1871-1914) », a proposé des réflexions stimulantes sur le sujet, mais un autre grand historien, Paul Bairoch, en a proposé également d’autres, non moins stimulantes, dans le domaine de l’économie mondiale, avec son livre « Mythes et paradoxes de l’histoire économique »

             Paul Bairoch dénonce dans ce livre 20 mythes d’histoire économique. Son analyse porte sur les 19ème et 20ème siècles, au cours desquels il démontre

notamment que le développement économique de l’Occident n’a pas été celui du libre-échange.

            Le blog reviendra ultérieurement sur d’autres mythes d’histoire économique qui concernent l’histoire coloniale.

            L’actualité politique met à nouveau le projecteur sur le protectionnisme, et il n’est donc pas mauvais de revenir sur le contenu de ce livre.

            Face au libéralisme mondial, et tout autant européen, celui des institutions européennes actuelles, qui déferle sur notre vieux monde, il parait légitime de s’interroger sur notre capacité d’adaptation et sur la légitimité de la mise en défense de notre économie, de notre société, et de notre genre de vie.

            Dans un contexte ultra-libéral, quel avenir pour les produits de notre terroir au sens large, immatériel et matériel, nos produits, le savoir-faire de nos « Meilleurs Ouvriers de France », et notre gastronomie ?

Il n’est peut-être pas trop tard pour dire : pas n’importe quel libre-échange, et en tout cas pas à n’importe quel prix !

            Les 30 priorités que le Parti socialiste a retenues pour les élections présidentielles de 2012 font d’ailleurs une petite place à cette préoccupation protectionniste dans quatre de ses priorités.

            Le blog du 6 avril 2011 a évoqué les questions que cette problématique socialiste posait déjà sur le plan européen.

            Ce que nous dit Paul Baroch dans son livre est que la croyance d’après laquelle le libre-échange aurait été la panacée du développement économique de l’Occident est une idée reçue :

            « La vérité est que, dans l’histoire, le libre-échange est l’exception et le protectionnisme la règle » (page 31), « avec un océan de protectionnisme cernant quelques ilots libéraux » (page 34)

            Au 19ème  siècle, le libéralisme des échanges n’a véritablement triomphé que pendant la courte période 1860-1879.

            L’historien note à la suite d’un examen détaillé: « Il est donc très difficile de parler, comme on le fait souvent, d’un âge d’or du libre-échange entre 1815 et 1960. » (page 65)

            D’après le même historien, c’est grâce à ses barrières douanières que le Royaume Uni a acquis son avance technologique qui en a fait la première puissance du monde dans la deuxième moitié du 19ème siècle.

Et en ce qui concerne les Etats Unis : « La réussite des Etats Unis est encore plus nette au cours des  périodes protectionnistes. » (page 79)

Paul Bairoch conclut donc que le paradoxe de l’histoire économique est celui de l’absence de lois économiques et intitule une de ses conclusions :   

« Le vainqueur est celui qui ne joue pas le jeu » (page 231), une conclusion à la fois défrisante et démoralisante, mais dans toute guerre économique, masquée ou ouverte, est-ce que la morale a sa place ?

            Vous ne pensez pas que l’actualité du commerce mondial fait des braves petits européens les brebis qu’on aime tondre, face à la puissance cachée de la Chine et à celle soi-disant ouverte et transparente des Etats-Unis qui savent utiliser à merveille les discriminations qualitatives, à l’abri du roi-dollar ?

            Ceci dit, le monde examiné par Paul Bairoch n’est plus notre monde, de plus en plus mondialisé et connecté, mais je serais d’avis qu’un peu de politique protectionniste dans les secteurs économiques qui nous sont chers, en particulier pour les produits de notre terroir et le savoir-faire de nos Meilleurs Ouvriers de France  assurerait mieux l’avenir de la France que le libéralisme un peu  trop échevelé que met en œuvre notre belle Europe.

Jean Pierre Renaud   –   Tous droits réservés

Humeur Tique: le « tabou » de la binationalité

Humeur Tique : les nouveaux « tabous » de la République Française, voile et burqa, laïcité, et aujourd’hui binationalité !

Un débat mal engagé sur le foot, mais un débat utile !

Est-ce qu’il va être encore possible dans notre belle République, d’aborder sérieusement et démocratiquement, des sujets sensibles, pour ne pas dire dans la nation française devenue quasiment un gros mot pour certains, profondément transformée par l’immigration des dix ou vingt dernières années ?

Les Français seraient racistes ou populistes dès qu’ils oseraient aborder ces sujets ? Comme si le même type de réaction ne se poserait pas dans la plupart des pays du monde, en Afrique y compris.

Dans Mediapart, M.Patrick Weil souligne sans doute à juste titre, mais pour le condamner, que ce sont les Franco-Africains qui sont visés par le débat sur la binationalité dans le football.

D’après une réponse faite, en 2007, sur le sujet, par le ministre des affaires étrangères (JO du 20/09/07, page 1659) à une question d’un sénateur en 2007 (JO 5/07/07, page 1152), il n’existait alors aucun dénombrement des binationaux résidant en France.

La seule statistique disponible était alors celle du registre des Français établis hors des frontières : il y avait alors 614 914 binationaux sur 1 373 988 Français résidant à l’étranger, donc aucune statistique des binationaux en France.

Les belles âmes croient que la France vivra encore longtemps dans la paix internationale qu’elle connait de nos jours, il faut le souhaiter vivement et sans renoncement, mais comment deviner l’avenir ?

Beaucoup de familles françaises ont encore la mémoire d’au moins trois générations marquées par la guerre, 14-18, 39-45, et guerre d’Algérie.

 Et en cas de nouveau conflit sur le pourtour méditerranéen, comment notre nation, déjà très divisée, pourra faire face à l’épreuve avec une partie non négligeable de sa population binationale ?

Notre belle armée de métier y suffira ?

Un peu de lucidité donc dans un débat une fois de plus mal engagé, mais utile !