Le film « Apart Together » du réalisateur chinois Quang Wang An

L’histoire se déroule dans la ville de Shanghai que l’on découvre au fur et à mesure du film dans sa démesure de mégapole urbaine qui avale successivement toute la cité ancienne, dont on voit encore quelques lambeaux : le fleuve puissant et mythique du Yang Tsé, les nouveaux gratte-ciel, une ville toujours en ébullition et en pleine mutation !

            Ce film raconte l’histoire intéressante de l’amour d’un couple marié que la guerre civile entre les nationalistes de Chiang  Kai-Shek et les communistes de Mao Tsé Tung a séparé en 1949, les troupes nationalistes défaites embarquant pour la nouvelle République de Chine à Taïwan, un amour qui ne s’est pas éteint.

            Jeune marié, le soldat nationaliste avait alors embarqué, sans avoir eu la possibilité d’emmener sa jeune épouse avec lui.

Cinquante ans plus tard, alors qu’il est veuf, il revient à Shanghai pour tenter de renouer le fil de son ancien amour. Belle histoire, mais son ancienne épouse vit avec un ancien combattant de la Chine communiste, conjoint modèle, dont elle a eu deux enfants, en plus du fils qu’elle portait, quand son mari l’a quittée.

 L’intérêt du film repose sur le cadre de vie social dépaysant, les rapports psychologiques et humains qui se nouent entre le vétéran nationaliste et le vétéran  communiste,  entre le premier et la famille recomposée de sa première épouse, des rapports humains et des situations familiales où les repas partagés, débordant de nourritures de toutes sortes, émaillent continument le film.

Le film s’achève sur le triomphe d’une sagesse humaine, qui s’impose aux trois principaux protagonistes de l’intrigue, c’est-à-dire, une forme de renoncement ou encore le don de soi à l’autre

Mais comment ne pas s’arrêter sur un détail, peut être insignifiant, et pourtant révélateur ? La différence de perception du souvenir que les trois personnages principaux ont conservé de ce jour de 1949, qui, pour le  vétéran communiste fut  une journée ensoleillée, alors que pour les deux amoureux, ce fut une journée de forte pluie !

Jean Pierre Renaud avec sa concubine préférée

Humeur Tique : Anelka à Shanghai, du foot « communiste » ? et Beckham à Paris, du foot « socialiste » ?

 Hier encore, à Shanghai !

            Les Echos du 13/12/2011, page 27 :

            « Anelka à Shanghai : dans le foot aussi, la Chine veut jouer dans la cour des grands. »

            « 10,6 millions en euros, le salaire annuel d’Anelka à Shanghai »

            Qui dit mieux ? Mais s’agit-il encore de la Chine communiste ?

            A lire une page d’information très intéressante de la Croix du même jour (page 25) intitulée « Le nouveau temple du luxe », mais surtout les repères qui figurent en bas de cette page, on peut en douter, pour ceux qui en douteraient encore !

            « Les 400 premières fortunes chinoises pèsent plus de 60 milliards d’euros.

            500 000 chinois ont des revenus supérieurs à 750 000 euros par an

 4,7 millions de foyers ont un pouvoir d’achat supérieur à 23 000 euros par an »

Il est vrai que ces chiffres sont à mettre en rapport avec le chiffre énorme de la population chinoise, mais quand même !

En tout cas, formons le vœu que le footballeur Anelka n’oublie pas ses petits camarades de banlieue dans ses largesses de fin d’année.

Aujourd’hui à Paris !

Le PSG recrute le joueur anglais Beckham au tarif de   800 000 euros par mois, pas mal non plus, non ?

La Mairie socialiste de Paris fait effectivement bon ménage avec les émirs du pétrole, mais est-ce que les citoyens parisiens n’auraient pas préféré que notre belle capitale, Paris, préfère « sponsoriser » un club de foot plus démocratique, tels ceux de Sochaux, d’Auxerre, ou de Lens ?

S’il est vrai que l’argent n’a pas d’odeur, pourquoi ne pas dire qu’il pue dans le football parisien ?

Post scriptum: en 2011, et sauf erreur, le PSG bénéficiait encore d’une subvention de 1 250 000 euros