« Une Union Confédérale France Allemagne » de 2011 à 2018 !

Une Union Confédérale France Allemagne

Le 28 novembre 2011, sur ce blog, je préconisais d’aller vers une Union Confédérale franco-allemande avec un rappel ci-après

Jacques Julliard, dans une longue chronique « Populisme, Europe et démocratie » (Figaro du 4/06/18), intitule son dernier paragraphe : « Une Europe à deux ? »

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L’article du 28 novembre 2011

La France et l’Allemagne : pourquoi ne pas aller plus loin dans la coordination, c’est-à-dire une union confédérale ?

« En écho de l’interview de M.Schaüble, ministre allemand des finances (Le Monde des 13 et 14/11/2011) : « les crises sont une chance », « On constate qu’une politique monétaire commune et le Pacte de stabilité et de croissance ne suffisent pas », favorable à une « vraie révolution » en Europe, c’est-à-dire une union renforcée.

            Je suis né dans une région de l’est de la France qui a connu trois invasions allemandes, pendant la guerre de 1870, la première guerre mondiale, et la deuxième guerre mondiale.

            Je suis né dans une famille dont le grand-père a connu la guerre de 1870, dont le père a effectué six années de service militaire entre 1913-1919, et a été blessé à plusieurs reprises, avec un premier frère revenu mutilé par la guerre, un deuxième revenu avec un handicap de respiration par inhalation de  gaz toxique, et un troisième, le dernier, tué, à la veille de ses vingt ans.

            Frères et sœurs, nous avons subi l’occupation allemande, l’exode et la peur, assisté à des rafles, souffert de la faim, vu défiler chaque jour, en chantant, les soldats bottés de la garnison allemande…

            Avant et après le débarquement, les plus âgés ont suivi, grâce à l’écoute clandestine de la radio suisse, radio Sottens,  le déroulement de la guerre sur tous les continents.

          Et compris, après la guerre, certaines des actions de résistance auxquelles se sont associés quelques membres de notre famille.

        Et en dépit de toutes ces morts, souffrances, et blessures, je ne crois pas avoir entendu des paroles de haine contre les Allemands, ou comme à la mode du jour, une demande ardente d’actes de repentance (est-ce que, par hasard, ce mot vous dirait quelque chose ?).

        Depuis plusieurs années, et en ce qui me concerne, je pense qu’il faut aller beaucoup plus loin dans l’action commune de nos deux pays, au-delà des conseils périodiques franco-allemands.

         Dans chacun de nos deux conseils des ministres, il faut créer un embryon de pouvoir confédéral, y nommer un ministre naturellement bilingue, ministre à part entière, qui serait chargé de faire avancer des propositions de politique confédérale, au quotidien, comme au moyen et au long terme. »

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         Dans sa chronique du 4 juin dernier, Jacques Julliard propose d’adopter le même chemin d’union en intitulant ses dernières réflexions « Une Europe à deux ? »

       Il est vrai qu’à voir la pusillanimité dont font preuve nos dirigeants politiques depuis trente ou quarante ans, dans l’incapacité d’amarrer notre civilisation à des institutions qui tiennent la route, et avant qu’il ne soit trop tard, il faut reprendre l’initiative, comme avaient su le faire le Chancelier Adenauer et le Général de Gaulle, alors que les cendres du deuxième conflit mondial étaient encore chaudes, pour ne pas dire très chaudes.

          Jean Pierre Renaud

La France et l’Allemagne: pourquoi ne pas aller plus loin dans la coordination, c’est à dire une union confédérale?

La France et l’Allemagne : pourquoi ne pas aller plus loin dans la coordination, c’est-à-dire une union confédérale ?

En écho de l’interview de M.Schaüble, ministre allemand des finances (Le Monde des 13 et 14/11/2011) : « les crises sont une chance », « On constate qu’une politique monétaire commune et le Pacte de stabilité et de croissance ne suffisent pas », favorable à une « vraie révolution » en Europe, c’est-à-dire une union renforcée.

            Je suis né dans une région de l’est de la France qui a connu trois invasions allemandes, pendant la guerre de 1870, la première guerre mondiale, et la deuxième guerre mondiale.

            Je suis né dans une famille dont le grand-père a connu la guerre de 1870, dont le père a effectué six années de service militaire entre 1913-1919, et a été blessé à plusieurs reprises, avec un premier frère revenu mutilé par la guerre, un deuxième revenu avec un handicap de respiration par inhalation de  gaz toxique, et un troisième, le dernier, tué, à la veille de ses vingt ans.

            Frères et sœurs, nous avons subi l’occupation allemande, l’exode et la peur, assisté à des rafles, souffert de la faim, vu défiler chaque jour, en chantant, les soldats bottés de la garnison allemande…

            Avant et après le débarquement, les plus âgés ont suivi, grâce à l’écoute clandestine de la radio suisse, radio Sottens,  le déroulement de la guerre sur tous les continents.

Et compris, après la guerre, certaines des actions de résistance auxquelles se sont associés quelques membres de notre famille.

Et en dépit de toutes ces morts, souffrances, et blessures, je ne crois pas avoir entendu des paroles de haine contre les Allemands, ou comme à la mode du jour, une demande ardente d’actes de repentance (est-ce que, par hasard, ce mot vous dirait quelque chose ?).

Depuis plusieurs années, et en ce qui me concerne, je pense qu’il faut aller beaucoup plus loin dans l’action commune de nos deux pays, au-delà des conseils périodiques franco-allemands.

Dans chacun de nos deux conseils des ministres, il faut créer un embryon de pouvoir confédéral, y nommer un ministre naturellement bilingue, ministre à part entière, qui serait chargé de faire avancer des propositions de politique confédérale, au quotidien, comme au moyen et au long terme..

Jean Pierre Renaud