Un bon documentaire historique sur les révolutions successives qui ont bouleversé les campagnes françaises à partir du début du vingtième siècle.
Sur mon blog, j’ai consacré quelques pages à la lecture critique de l’ouvrage d’Eugen Weber, intitulé « La fin des terroirs -1870-1914 », un ouvrage qui avait le grand mérite de décrire le monde paysan ultra-majoritaire de l’époque, bien loin des aventures coloniales extérieures de la France.
Le documentaire montre bien les sauts historiques imposés à notre paysannerie, le rôle des femmes pendant la Première Guerre Mondiale et l’ébranlement du monde rural causé par la boucherie de ce conflit, puis les bouleversements causés par la Deuxième Guerre Mondiale, la mobilisation, et enfin les révolutions technologiques qui ont modifié complètement la vie paysanne, avec l’exode rural qui a vidé et déstabilisé nos campagnes.
Deux remarques, la première relative au contenu du film, la distinction faite entre la modernité des années 1918-1939 et celle des années postérieures à 1945, ne m’est pas apparue toujours bien claire, alors que, sauf erreur, la révolution des campagnes françaises a plutôt été celle de la deuxième période.
La deuxième, la crise viticole du Languedoc en 1907 ?
Peut-être ai-je mal entendu ou compris, mais il est tout à fait étrange de ne pas avoir souligné qu’une de ses causes premières était celle de l’importation des vins algériens ? Monsieur Stora vous aurait sans doute bien documenté sur le sujet.
Enfin, et pour me répéter au sujet de la supposée condition des « Indigènes de la République », les téléspectateurs ont pu constater que la paysannerie décrite partageait un sort très comparable à celui des indigènes des colonies.
Jean Pierre Renaud – Tous droits réservés