Le film « Royal Affair » de Nicolaj Argel

 Un film historique tout à fait intéressant, même s’il frise quelquefois la bluette ou le mélo, mais qui nous remémore une des révolutions démocratiques les moins connues d’Europe, celle du Danemark.

Sous l’impulsion d’un roi étrange et que l’on disait fou, Christian VII , mais avant tout  de  Caroline  Mathilde de Bavière, reine du Danemark, avec l’appui du médecin du roi, Johann Struensee devenu son amant, le Danemark fit sa révolution, dans l’Esprit des Lumières du XVIIIème siècle.

L’heure n’était toutefois pas encore propice et le poids de la monarchie conservatrice ainsi que l’inconstance du roi ont eu raison des velléités démocratiques  de  ce « couple » qui fut, pour le médecin, décapité, et pour la reine, exilée.

Cette expérience éphémère et tragique eut néanmoins le mérite de jeter les bases de la deuxième révolution, accomplie, celle-là, par le fils de la reine.

              Alors que nous avons souvent tendance en France, à considérer que le révolution de 1789 fut le fer de lance de l’évolution démocratique du monde occidental, en dépit de tous ses excès, ce film nous rappelle que trente ans avant, .une reine  à peine âgée de 20 ans  avait tenté d’offrir à son pays les bases de la démocratie.

Un film qui donne de « l’hygiène » à notre culture historique, tout en nous distrayant du début à la fin. Un film qu’il faut voir  pour ses décors et ses costumes, mais avant tout pour le message qu’il délivre sur les intrigues de la cour afin de conserver à tout prix pouvoir et privilèges.

Avec sa concubine préférée