Le Maire de Paris, socialiste ? Mondain ? Sûrement ! Ecologiste ? Non ! Partageux avec sa banlieue ? Non ! Trois exemples
Le Bois de Boulogne ne porte décidément pas chance aux Parisiens, pas plus d’ailleurs qu’aux habitants de la belle Ile de France.
Quelques hectares du Bois, beaucoup trop, voués au délassement des classes riches, celles qui ont les moyens de fréquenter le Racing Club, c’est à dire de payer la cotisation. La concession mondaine en a été renouvelée récemment.
Ce bois, rappelons-le, a été donné par Napoléon III à la Ville de Paris pour y créer un parc public.
Le maire a décidé par ailleurs de donner la concession du stade Jean Bouin au rugby du Stade Français, présidé par un de ses amis « riches » des années Jospin.
En compensation, il est exact que le maire a récupéré des terrains sur l’hippodrome d’Auteuil, mais était-il besoin vraiment d’accueillir ce nouveau stade de rugby, dans la capitale, alors que le discours du maire défend un Paris solidaire de sa banlieue ?
Le Stade Français n’aurait-il pas été mieux situé dans cette fameuse banlieue qui a tant besoin d’animation économique, sportive, et sociale ? Une occasion encore perdue !
Et en « troisième set », l’extension de Roland-Garros au détriment d’un patrimoine pluri-centenaire, le sanctuaire de la nature que sont les Serres d’Auteuil. Le tournoi ne pourrait donc pas être organisé à Versailles, Gonesse, ou Marne la Vallée ?
Alors que chacun sait que ce sont les citoyens fortunés qui fréquentent le plus Roland-Garros. Il faut s’y faire voir, gauche ou droite du reste confondues ! Et il est encore de meilleur ton d’y louer une tribune.
Comment ne pas en conclure ?
1) que le socialisme du maire est un socialisme mondain,
2) que le maire a décidé de sacrifier un des plus beaux sanctuaires de la nature de la capitale au profit de balles de tennis mondaines,
3) que le discours qu’il tient sur la solidarité régionale est un discours bidon, puisqu’il refuse de partager les grandes richesses de la capitale avec ses banlieues, lorsque l’occasion lui en est donnée, et elle lui était précisément donnée.