« Les « Mots » de « l’Elysée » – La réforme des retraites ? Un Président  » en surplomb » »

LES « MOTS » de « l’Elysée »

La réforme des retraites ?

Un Président « en surplomb »

            Confidences de « L’Elysée » aux médias, sans que l’on sache vraiment qui parle ou qui a parlé ! Les médias adorent ce type de source anonyme.

            Le Président est « en surplomb » : qu’est-ce à dire, ou plutôt qu’est-ce que cela veut dire en français ?

        Le Larousse écrit : « position de quelque chose, en particulier d’une partie de construction (encorbellement, porte-à-faux) quoi fait saillie, qui avance dans le vide : terrasse en surplomb »

            S’agit-il vraiment de la position présidentielle ? « porte-à-faux », « avance dans le vide » ?

            Jean Pierre Renaud

Une réforme du régime des retraites déroutante : Pourquoi ?

Je ne reviendrai pas sur la méthode de concertation retenue, longue à souhait et qui trouve le moyen de déboucher sur un projet on ne peut plus touffu quelques semaines avant les fêtes de fin d’année.

            Cette réforme  soulève de nombreuses questions de nature très complexe, politique, sociale, économique et financière dans ses propositions et dans sa mise en œuvre.

         Une réforme déjà qualifiée d’«historique » ! Comme celle des années 1980-1982, avec l’héritage de la retraite à 60 ans, dont nous payons encore les effets, ou comme les nationalisations coûteuses du même Président, ou aussi celle des 35 heures de Mme Aubry ?

        Il s’agirait d’une réforme de justice sociale d’un caractère « universel » capable de régler au fond le dossier du financement des retraites, la suppression des privilèges des régimes spéciaux, la prise en compte de publics jusqu’à présent négligés, jeunes, femmes, enseignants ou agriculteurs… l’assurance d’un minimum de retraite donnée à tous les citoyens et citoyennes de 1.000 euros ? Rien n’est moins sûr.

        Le gouvernement met en ligne de mire un déficit à couvrir des régimes de retraites à l’horizon 2025, de l’ordre de 15 ou 20 milliards, mais en oubliant que pour calmer la crise des gilets jaunes, il a mis dans la poche des Français une dette supplémentaire de 15 à 20 milliards, et qu’en même temps, la suppression démagogique de la taxe d’habitation, dont le produit annuel est de l’ordre de 20 milliards n’a pas non plus été compensée par des économies sur les charges publiques de l’Etat.

       Cette réforme est-elle le produit électoral d’une technocratie politique capable de la concocter en s’appuyant, comme savaient le faire les meilleurs services de prévision de Bercy, sur des projections de l’évolution de notre système socio-économique entre quantités sérieusement évaluées ? Rien n’est moins sûr.

       Il ne s’agit en effet plus du célèbre couple d’analyse classique entre le capital et le travail des époques passées qui a fait le régal des théoriciens et praticiens des grandes écoles d’économistes , libéraux, protectionnistes ou marxistes, ou de la répartition de valeurs entre des facteurs encore classiques du produit intérieur brut et du revenu national.

        La valeur « capital » des nouvelles technologies de l’économie mondiale  échappe aux anciennes règles du jeu économique et financier, avec ses combinaisons d’immédiateté planétaires et son immatérialité, alors qu’elles produisent déjà beaucoup d’effets sur la valeur travail, et sur la répartition entre la valeur capital et la valeur travail, avec la domination explosive des fameux GAFA, et leurs capacités exponentielles à « capturer »  les bénéfices des échanges mondiaux.

       Amarrer un nouveau système de retraite sur la valeur travail parait être une sorte de subterfuge, étant donné qu’avec l’évolution actuelle, le contenu du travail subira une révolution sous toutes ses formes, avec notamment des effets sur les jeunes générations.

      La France, comme les autres pays, sera condamnée à financer le déficit des régimes de retraite : la question de fond est celle de la solidarité nationale.

      Pour y arriver, il est possible d’emprunter plusieurs chemins. Point n’est besoin pour ce faire de se lancer dans un grand chantier de réforme tous azimuts, mais il convient de poser effectivement les bases de la nouvelle « architecture » de solidarité qui est nécessaire, avec la suppression programmée des privilèges existants et un âge de retraite qui tienne compte globalement de l’évolution démographique et de la durée moyenne de vie, ainsi que des aléas qui pèsent sur les salariés de certaines branches professionnelles, en conservant toujours à l’esprit qu’une grande révolution de la « valeur » travail est à l’ «œuvre » .

  La France n’est pas la Suède, dont les caractéristiques géographiques, démographiques, culturelles, sont assez loin des françaises, outre le fait que nous sommes dans une République et non dans une Monarchie.

              Jean Pierre Renaud  – Tous droits réservés

Humeur Tique: Le blocus de la démocratie lycéenne? Le président Colombani entre Monde et monde

Humeur Tique : Grève des lycéens pour la retraite à 60 ans : une démocratie lycéenne ?

 « Une France qui se lève tôt »

Libé du 20 octobre (page 6)

La journaliste nous raconte ce qui se passe au lycée Hélène Boucher, dans le vingtième arrondissement de Paris :

« Les lycéens sont mobilisés depuis une semaine…Hier, c’était la troisième journée de blocus de leur établissement, voté à la majorité. »

Vous avez bien lu, un blocus voté à la majorité.

La journaliste continue à raconter : «  Des élèves installent des boites en carton. Un vote « à bulletins secrets » pour savoir si le blocus sera reconduit le lendemain… C’est important que ce soit très démocratique, qu’on ne puisse pas nous reprocher d’imposer le blocus ».*

A 10 h 30, le vote est dépouillé. Sur 478 votants (pour 1 318 lycéens), 78% se sont prononcés en faveur de la reconduite du blocus. Cris de joie »

Si je comprends bien, le blocus d’un lycée est un acte démocratique ?

Un vote organisé dans un climat de grande violence est également un acte démocratique ? Alors qu’un tiers seulement des élèves est présent ?

« Lycées, raffineries, c’est la même galère »

Victor Colombani 16 ans, Président de l’Union Nationale Lycéenne (UNL)

Libé du 20 octobre (page 4)

La journaliste écrit : « Le patron de l’UNL est bien placé pour comprendre l’importance des médias. Son père, aujourd’hui retraité – « lui au moins est passé à travers la réforme »  a fait carrière au Monde, sa mère y travaille toujours et son frère est journaliste à France 3. »

Formons le vœu qu’un Colombani ne mette pas le monde par terre comme un autre Colombani l’a fait pour le journal !

Humeur Tique: Retraites et Parti Socialiste – Est-il un parti de gouvernement? Non

Humeur Tique : Retraites et Parti Socialiste – Le Parti socialiste est-il un parti de gouvernement : la réponse est non !

            Qui, aujourd’hui,  aurait l’audace d’affirmer que le Parti Socialiste est un parti de gouvernement ?

            Le dossier des retraites est ouvert depuis des années et des années, et cette année, depuis de longs mois : est-ce que le Parti Socialiste avait dans ses tiroirs son projet de réforme des retraites, alors que tout le monde sait qu’il n’était pas possible de maintenir ce dossier en l’état ? Non !

            Etant donné qu’il n’a pas déposé son propre projet (mesures et financement) à l’Assemblée Nationale en le faisant connaître aux Français ! Au lieu de cela, une position ambigüe, flottante, qui, au fur et à mesure des journées de grève et des mois, ne sert aucunement le bien commun du pays.

            Même constat sur la sécurité des Français, sur l’école, et plus généralement sur le projet socialiste proposé aux Français dans 18 mois, en 2012 !

            A croire que le Parti Socialiste a passé plus de temps à organiser des arbitrages entre ambitions personnelles, qu’à définir son programme politique !

Un processus de choix de son candidat à l’élection présidentielle très étrange,  de la part d’un grand parti politique qui confierait à un corps électoral national flottant, également, la responsabilité de ce choix.

            Mais alors un grand parti politique n’assumerait plus la responsabilité du choix du candidat chargé de défendre son programme devant les électeurs ?

Humeur Tique: les retraites du PS – Les Emplois fictifs de Delanoë? Les pudeurs du Monde avec Delarue – Les Roms et les 3 A du Monde – Un nouveau cléricalisme d’insinuation –

Humeur Tique : les retraites du PS – Les Emplois fictifs de Delanoë ? Les pudeurs du Monde avec Delarue – Les Roms et les 3 A du Monde (des agences de notation) – Un nouveau cléricalisme d’insinuation – La mémoire courte des socialistes

            Les retraites du Parti Socialiste : dans ce débat, on ne peut plus confus, mais dont il ressort que la jeune génération est, une fois de plus sacrifiée, pourquoi le Parti Socialiste n’a pas déposé, purement et simplement, une proposition de loi portant Sa réforme des retraites, et bien sûr son financement ? Si le Parti Socialiste en a une en portefeuille !

            Emplois fictifs à la Ville de Paris ?  Il est possible de se poser sérieusement la question étant donné le contenu du rapport de la Chambre régionale des comptes et le flou qui parait régner sur le nombre exact et les fonctions des cadres supérieurs de la ville et du département. Les mandatures du maire compteraient à son cabinet et secrétariat général plus de cadres supérieurs qu’au temps de Tibéri, ou même de Chirac ? Dans un souci de totale transparence, le Maire de Paris va très certainement communiquer à la presse la liste de ses cadres supérieurs affectés au cabinet et au secrétariat général et leur affectation précise.

            Les pudeurs du Monde et les grammes de coke de M.Delarue (« France Télévisions prive d’antenne Jean-Luc Delarue », page 10 des 19 et 20/09/10) :

            Pudeur de journaliste ou de moraliste ? En panne de source journalistique ? Dans un cabinet ministériel ou à la police ?  Alors que d’autres journaux donnaient le chiffre des grammes saisis au domicile de l’intéressé, 14, 15, ou 16 grammes, je ne me souviens pas, l’auteur de l’article écrit « après la saisie de plusieurs grammes à son domicile ». Vous avez bien lu ? «  plusieurs », donc plus d’un !

            Les Roms du Monde : je vous avouerai qu’en dépit de mon extrême bonne volonté pour un sujet qui n’a rien de drôle, je ne comprends toujours pas les enjeux de ce dossier, tant les appellations et les chiffres donnés par la presse, et notamment par notre journal bien-aimé, le Monde, sont changeantes.

            Dans le numéro du 21 septembre, le journal titre « La France mérite un triple A au carré », (Décryptage Analyse) et aborde à nouveau, et à titre de A,  le sujet Rom, mais dans le même numéro, et à la page 18 « Décryptage Enquête » le journal publie un texte intéressant intitulé « Déjeuner de fiel à Bruxelles ».

L’article fait une citation d’un des propos de Sarkozy : « On a démantelé 600 camps suite à une décision judicaire. 80% ne sont pas des Roms. »

            Alors citation fausse ? Roms ou pas Roms ? Combien de camps ? Combien de camps illicites, et combien d’aires de passage ? Combien de gens du voyage ? Combien de citoyens français chez les gens du voyage ? etc…

Un dossier aux données aussi nomades que son sujet !

            Il parait difficile de donner à ce sujet un triple A au Monde, peut-être un A, deux à la rigueur !

Un nouveau cléricalisme d’insinuation, religion et laïcité : ceux des Français qui ont encore une petite culture historique connaissent les passions qui ont agité l’opinion française à la fin du 19ème et du début du 20ème, en ce qui concerne la défense de la laïcité contre le cléricalisme, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la violence des débats et des affrontements. Ces souvenirs sont encore très présents dans certaines familles.

La situation actuelle de la France laisse beaucoup à désirer quant à ses positions édulcorées, peut-être lâches, sur le sujet, et une défense de plus en plus élastique, pour ne pas dire dégonflée de la laïcité.

Mémoire courte des socialistes et mélange des genres : fort opportunément, notre journal bien aimé, le Monde, vient de publier une double page sur les affinités « électives » qui existaient entre M.Mitterrand et la famille Bettencourt, et plus généralement entre les socialistes et le grand, très grand capital.

Alors, mélange des genres, oui  ou non ?

Et la bigamie cachée de notre ancien président aux frais des contribuables ? Combien cela leur a effectivement coûté?