« Bon débarras », Monsieur Rajoelina!

« Bon débarras », Monsieur Rajoelina !

Le titre d’un éditorial de Madagascar Tribune que nous faisons nôtre !

         Je ne sais pas de quoi l’avenir de Madagascar sera fait, mais en tout cas, un pas vient d’être franchi par ce grand pays ami pour se débarrasser d’un apprenti dictateur, un nouveau roi Ubu de l’Océan Indien.

            Reste le plus difficile à faire pour le nouveau Président élu !

            1-    Mettre en œuvre une politique de réconciliation nationale

            2-    Nettoyer les écuries d’Augias, c’est-à-dire sortir tous les corrompus du régime Rajoelina  !

        3-    Rouvrir le chantier du développement économique et social d’un pays aux multiples atouts et ressources qui vient de perdre à nouveau quatre années de sa vie nationale !

         En tout cas, bon vent !

          Sans oublier le vieux proverbe malgache!

      « Le mensonge est comme le riz de la première récolte. Il fait plaisir quelque temps mais il ne permet pas d’attendre jusqu’à la fin de l’année. »

Jean Pierre Renaud

Madagascar, réveilles-toi ! Madagascar, mifohaza !

A Madagascar, enfin l’occasion politique à saisir !

Citoyens et citoyennes de Madagascar : plus de quatre années de règne du clan Rajoelina, cela ne vous suffit pas ?

Le Monde des 10 et 11 novembre 2013

Andry Rajeolina : «  Mon candidat sera le nouveau président de Madagascar »

Fanfaronnades, pantalonnades, rodomontades… Rajoelina me voilà !

          Cela fait plus de quatre années que le soi-disant président d’une transition qui n’en finit pas s’incruste au pouvoir, en utilisant tous les expédients possibles et imaginables, un maire d’Antananarivo que la chargée d’affaires de l’ambassade de France a eu l’imprudence d’accueillir comme un fugitif à l’occasion du coup d’Etat qui l’a conduit en 2009 au pouvoir.

           Il faut donc un sacré culot pour répondre en fin d’interview «  Mais un patriote ne se sauve jamais »

           Il faut avoir un sacré culot pour se réclamer du respect  de la loi :

          « mais nous allons respecter la loi »,

          tout en indiquant quelques lignes avant :

      « De notre côté, nous avions dix candidats (33 candidats se sont présentés) Si on fait le calcul, nous arrivons à près de 55%. Le candidat que je soutiens sera le nouveau président de Madagascar. »

        Curieuse conception de la démocratie, vraiment !

     Un tissu de mensonges, de contradictions, de propos outrecuidants sur les résultats de son action, alors que tous les observateurs étrangers qui suivent la situation de la Grande Ile savent que ces quatre années de pouvoir, quasi-dictatorial, ont été catastrophiques pour Madagascar, sauf pour l’ego et les affaires du dictateur en herbe qui continue à plastronner, et de son clan.

       Pour être un vieil et fidèle ami de Madagascar et de ses habitants, et pour estimer que ce beau et riche pays mérite mieux qu’un régime dirigé par un personnage issu de la farce du théâtre, je recommande vivement aux électeurs et électrices d’un pays qui m’est cher de chasser le clan Rajoelina du pouvoir.

     On peut toujours regretter que les élites n’aient pas réussi à mettre en route un processus de changement démocratique interne, sans le concours ou les pressions de la communauté internationale, mais le deuxième tour de ces élections présidentielles donne enfin une vraie chance au pays pour revenir au sein des grands pays démocratiques.

         Madagascar ! Après plus de quatre années de sommeil, réveilles-toi !

         Madagascar, mifohaza !

         Jean Pierre Renaud

Humeur Tique Sur RFI, le 20 décembre 2012, les mensonges de Rajoelina, le parrain malgache

Humeur Tique  Sur RFI, le 20 décembre 2012, les mensonges de Rajoelina, Président d’une transition malgache qui n’en finit pas depuis plus de trois ans !

La France et Madagascar

Le 20 décembre, Radio France Internationale a interviewé  M.Rajoelina. Comment la France peut-elle faire confiance à un homme politique qui a été incapable d’organiser des élections libres et démocratiques depuis plus de trois ans ?

Il refuse, de quel droit? Et au nom d’une justice qui serait « indépendante », le retour de l’ancien Président de Madagascar, M.Ravalomanana ?

Lequel aurait des « conséquences inimaginables »  pour lui, personnellement ?

Puisque tout le monde sait aujourd’hui qu’il est arrivé au pouvoir dit de « transition » en 2009, à la suite d’un coup d’Etat.

Et pourquoi ne pas souligner que la justice de son pays est en permanence manipulée par ce président de transition et sa nouvelle cour !

Alors, notre pays, la France, serait bien inspiré de dire clairement au personnage et à ses courtisans qu’elle n’entretiendra de relations de confiance qu’avec un nouveau président issu d’élections libres et démocratiques, ainsi que le demande la SADC !

Madagascar et les ingérences de la France

Source : le tract

« Le COLLECTIF POUR MADAGASCAR »

Pour Madagascar, mobilisons-nous !

Dans ce tract, trois colonnes intitulées,

–       la première « Condamnations de la communauté internationale »

–       la deuxième « 27 mois de crise à Madagascar »

–       la troisième « Action de soutien de la France à TGV et à la HAT », dont le texte est ci-dessous reproduit :

Pour les non-initiés, TGV, l’abréviation du nom du président actuel au pouvoir à la suite de son coup d’Etat, et HAT, la supposée Haute Autorité Provisoire, laquelle dure depuis 27 mois déjà !.

Le texte du tract :

«  Mise à l’abri de TGV en février 2009 : par l’ambassade de France alors qu’il était menacé d’arrestation pour troubles à l’ordre public,

Nomination de l’ambassadeur de France : M.Châtaigner arrivant à Madagascar dès le lendemain du coup d ’Etat, poste alors vacant,

Participation de militaires français : au défilé du 26 juin 2009, avec décoration d’officiers généraux et supérieurs par leurs collègues malgaches putschistes pour service rendus,

Accompagnement de la HAT et de TGV : en Lybie pour rencontrer Kadhafi ; à Maputo en août 2009, à Addis-Abeba en novembre 2009 par des membres du Quai d’Orsay,

Maintien de la coopération militaire : envoi d’instructeurs, dotation d’avion, d’hélicoptères ; de matériels et d’équipements divers

Octroi en juin2011 de 9 milliards d’Ariary,

Appel à des élections rapides par la HAT :

–       qui bâillonne l’opposition, et muselle les médias,

–        qui refuse l’ouverture, la neutralité et l’inclusivité

–       qui  brave les décisions de la SADC et de l’UE de juin 2011.

La France est l’alliée objective de Rajoelina, qui par son entêtement à garder le pouvoir, est en passe de faire de Madagascar en l’isolant politiquement et économiquement du reste du monde, un deuxième Zimbawe.

Tout doit être entrepris pour empêcher qu’un tel scénario se reproduise à Madagascar. »

Fin de citation !

Côte d’Ivoire et Afrique: la jurisprudence Gbagbo??

« La jurisprudence Gbagbo, fragile espoir pour la démocratie africaine »

Analyse Philippe Bernard

Service international

Le Monde du 28/04/11, Décryptages Analyses

Une « jurisprudence » ? Avec le seul cas de la Côte d’Ivoire ?

Comment pourrait-il y avoir, en 2011, dans la même année, une jurisprudence Gbagbo en Côte d’Ivoire différente d’une jurisprudence Rajoelina à Madagascar ?

Déjà deux poids et deux mesures !

            Un article dont le contenu est au demeurant intéressant, mais qui soulève beaucoup de questions sur la politique étrangère de la France en Afrique :

Un article Intéressant :

–       Qui note les contradictions de la politique étrangère de la France en Afrique, universaliste au coup par coup, alors qu’elle a joué le premier rôle dans le retour à une certaine démocratie ivoirienne

–       Qui relève que la solution de la crise ivoirienne ouvre « probablement une troisième phase de leur développement démocratique »

–       Qui propose un challenge aux Africains : «  Aux Africains de se l’approprier (la démocratie). Aux Occidentaux et en particulier à la France de mettre sa politique en accord avec son discours universaliste. »

Un article à questionnement :

–       Est-ce que très précisément le cas de la Côte d’Ivoire est représentatif des problèmes rencontrés par les pays africains pour accéder à la démocratie ?

Alors qu’il y avait la présence incontestable d’une certaine « Françafrique », beaucoup plus forte et prégnante à Abidjan qu’ailleurs, et alors que la solution récente de la crise n’aurait pas été possible, sans la présence de troupes françaises, avec ou sans le parapluie de l’ONU.

–       Est-ce qu’il n’est pas intéressant de comparer, outre le cas des pays évoqués dans cet article, avec lesquels la France est plutôt accommodante, les positions de la France à Abidjan et à Antananarivo, où notre pays, sans trop de casse, a le moyen d’imposer un retour à la démocratie, avec le concours de certains pays du sud, ce qu’il ne fait pas, et avec le rôle ambigu de notre ambassadeur ?

 Cohérence de notre politique étrangère ? Universalisme ?

–       Est-ce que nos interventions en Afrique ou ailleurs ne soulèvent pas le problème majeur du contrôle démocratique des actes du Président de la République ? Avec l’article 35 actuel, le président peut nous entraîner dans n’importe quelle guerre extérieure, fusse avec les meilleurs motifs, comme c’est le cas pour la Libye, sans que la représentation nationale puisse donner son accord ou mettre son veto !

Et demain à Doha ?

–       L’Europe est de plus en plus présente dans l’ancien « pré carré africain », à la fois dans ses multiples représentations et l’importance de ses concours financiers : est-ce que le temps n’est pas venu de replacer notre action sous l’ombrelle de l’Union européenne, de mettre notre politique étrangère, et éventuellement l’intervention de nos forces militaires en cohérence avec ce nouveau cadre institutionnel ?

La révision nécessaire de notre politique étrangère en Afrique

Révisons entièrement notre politique étrangère en Afrique et donnons la préférence à l’action indirecte, plutôt qu’à l’action directe qui nous empêche de rendre crédible notre discours universaliste.

Indirecte, à la manière asiatique, et tout autant à la manière traditionnelle des Britanniques, car nous n’avons pas les moyens d’imposer la démocratie à tous les pays d’Afrique, tant ils sont nombreux et différents.

Chaque fois qu’une élection sera contestée, la France enverra son armée « professionnelle » pour rétablir l’ordre, la démocratie, les droits de l’homme et la démocratie, telle que nous la concevons, venant se substituer aux slogans humanitaires et coloniaux de la Troisième République ? Est-ce vraiment sérieux ? Non !

Soutenons culturellement, politiquement, et financièrement les mouvements politiques d’Afrique qui prônent le démocratie dans leur pays, mais écartons l’idée d’une intervention militaire dans l’un de ces pays, sauf à venir, à titre tout à fait exceptionnel, et en appoint de forces mobilisées par l’ONU ou une instance internationale africaine, et à la condition sine qua non, que le Parlement l’ait autorisée.

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique: plan banlieues et TVA restauration, Cade, histoire et Afrique de demain

 Humeur Tique: plan Banlieues et TVA restauration

Que penser du sérieux de la gestion « politique » du gouvernement?

    Il a trouvé 3 ou 4 milliards d’euros pour accorder une TVA réduite à la restauration, une « faveur politique », électorale dont les résultats en termes d’additions et d’emploi, sont loin d’être convaincants,  mais il a remis à plus tard, en 2011, dit-on, le plan banlieues qu’attendaient, depuis des années, des gens sérieux.

Humeur Tique: Bulletin de la CADE(avril 2010,Page 11) Madagascar et l’Afrique pour demain

    Dans son bulletin d’avril 2010, la CADE, « Coordination pour l’Afrique de demain- Un autre regard sur l’Afrique et les Africains », dresse un tableau historique rapide sur les anciennes colonies françaises devenues indépendantes dans les années 1958-1960.

   A la rubrique Madagascar, le bulletin écrit:

    » Violentes émeutes lors d’affrontements avec le maire d’Antananarivo Andry Rajoelina, il sera nommé président de la haute autorité de transition en attendant de nouvelles élections. Face aux affrontements incessants entre les partisans de l’ex-président et Rajoelina, l’UA interviendra. »

  « HIC historique »! Le bulletin ne dit pas que Rajoelina a pris le pouvoir par un coup d’Etat.

   Ce n’est donc pas la meilleure façon pour une association française de servir « L’Afrique de demain » et d’aider les Français et les Malgaches à porter un autre regard sur l’Afrique et les Africains