Une parole politique dévergondée ou galvaudée !

 De nos jours, la parole politique a-t-elle encore du poids ?

            Ne parlons pas des journalistes et des chroniqueurs de tout poil qui se renvoient la balle en cercle fermé, ou de ceux et de celles qui font partie des coteries ou des écuries des Sarkozy, Juppé, Hollande, ou même Aubry, ceux ou celles des entourages qui courtisent les médias, toujours prêts à encenser ou à blâmer les adversaires de leur champion, sous le sceau bien entendu de la confidence.

          Parlons des hommes et femmes politiques !

          Leur parole a-t- elle encore du poids ?

         Rien n’est moins sûr pour au moins trois raisons majeures :

         En premier lieu, l’absence de maîtrise de la parole politique par nos hommes ou femmes politiques, le manque de métier, ce qu’il faut dire ou ne pas dire, et quand : à titre d’exemple, les récentes déclarations du ministre de l’Economie,

       En deuxième lieu, le prurit de la communication quotidienne, le commentaire quotidien de l’actualité quelle qu’elle soit.

        Sarkozy n’était pas mal dans le genre, et il vient de reprendre le collier, mais Hollande n’est pas mal aussi, avec son goût permanent du commentaire, quel que soit le sujet, quitte, comme  ce fut le cas récent, pour la libération des jeunes filles enlevées au Nigéria par la secte islamiste de Boko Haram, d’annoncer leur libération, puis  de la démentir à demi-mot.

        Chaque jour, le Président du jour se croit obligé de commenter l’actualité : avant hier encore, il a cru bon d’annoncer la sixième intervention des Rafales en Irak. Est-ce vraiment dans les attributions d’un Président de la République Française ? Bien sûr que non !

          Aubry, dont la parole était plutôt rare, même lorsqu’il s’est agi du pacte dit de Marrakech, Aubry-Strauss-Kahn, en vue des présidentielles de 2012, vient d’apporter sa pierre à ce discrédit de la parole politique en condamnant la politique du Président tout en souhaitant sa réussite.

       En troisième lieu, l’invasion du tout com’ dans un monde politique où il est aujourd’hui séant de s’entourer de professionnels de la communication, qui sont recrutés et payés pour faire de la communication, et non de l’information.

      En bref, de la communication au lieu de la parole !

Jean Pierre Renaud

La Syrie avec Hollande et Obama! La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf!

 Décidément, le gouvernement parle pour dire n’importe quoi, aussi bien sur le plan international que sur le plan national !

            Combien de fois n’avons-nous pas entendu ou vu Hollande, et encore plus Fabius, mettre leur grain de sel à propos de la guerre civile de Syrie ? Nous allions voir ce que nous allions voir ! Ils étaient déjà prêts à envoyer nos missiles et nos Rafales sur la Syrie !

            Décidément, ces gens-là parlent beaucoup trop et font peser de sérieux doutes sur la parole de la France !

            Deux observations sur la conduite en zig-zag verbal de la politique étrangère française :

   1)    Comme pour le Mali, Hollande avait l’intention de « punir » Bachar el Assad, sans solliciter le feu vert du Parlement, en application du fameux article 35 de la Constitution, un article diabolique qui permet à un Président de la République Française d’engager le pays dans une nouvelle guerre, sans que la représentation nationale n’engage sa responsabilité : le  « déni » (1) total d’une république démocratique !

2)      Etrangement, Hollande s’entretient régulièrement et longuement avec Cameron, mais surtout avec Obama, et le claironne dans les médias.

       L’Europe n’existe donc pas pour que la France se tourne vers les puissances anglo-saxonnes ?

         Hollande a-t-il demandé la convocation d’un conseil européen exceptionnel ?

       Une fois de plus, en dépit des fables de La Fontaine, la grenouille veut se faire aussi grosse que le bœuf !

Jean Pierre Renaud

(1) Un mot à la mode