Humeur Tique : De hautes destinées pour M.Delanoë ?

      Mme Hidalgo, candidate à la succession du maire actuel de Paris a multiplié les appels du pied pour qu’un destin ministériel soit enfin offert à M.Delanoë : elle est vraiment gentille pour son ancien patron !

         Dans une interview au journal Le Monde des 9 et 10 mars 2014, sous le titre

«  M.Delanoë : NKM fait preuve de désinvolture

L’actuel maire de Paris critique la campagne de la candidate UMP. Il affirme ne pas souhaiter devenir ministre ».

        En fin d’interview, il déclare dans une formulation d’écriture, et donc de pensée un peu différente : « Il y a heureusement tellement d’autres façons de s’engager qu’en étant ministre »

          Tout à fait ! Alors pourquoi M.Hollande ne lui proposerait-il pas un poste d’ambassadeur extraordinaire auprès de la République Tunisienne, un poste où il ferait merveille pour aider le nouveau pouvoir à assurer dans de bonnes conditions la transition démocratique avec l’ancien régime de Ben Ali ?

            A moins que le Président ne lui propose un poste d’ambassadeur extraordinaire auprès de l’Emirat du Qatar, pays avec lequel il a su nouer d’excellentes relations de confiance, notamment grâce au club « Qatar Saint Germain » ?

NON MILLE FOIS NON à la subversion de l’Image de Paris, image de la France, par le Qatar!

NON MILLE FOIS NON à la subversion de l’Image de Paris, Image de la France, par le Qatar !

Avec prière d’insérer de la part du Club Camille Desmoulins (1789-2013)

Noces d’images entre la capitale de la France et le Qatar, avec le Qatar Paris Saint Germain ?

Parisiens et Parisiennes, signons une pétition pour que le Conseil de Paris refuse d’examiner, le 16 décembre prochain, quelques mois seulement avant les élections municipales du printemps 2014,  la convention d’occupation du Stade des Princes pendant trente années,

30 ans !

Un nouveau printemps arabe ?

Engageons-nous à refuser notre vote aux conseillers de Paris et aux formations politiques qui auront autorisé ces nouvelles noces d’or entre Paris et le Qatar !

Pourquoi un tel refus ?

1-   La nouvelle traite des esclaves :

      Presque chaque jour, les médias font état de l’exploitation humaine qui sévit au Qatar.

       A titre d’exemple, Les Echos du 26 novembre dernier, une page entière, la 13, pour décrire la situation effroyable des travailleurs immigrés du Qatar, sous le titre «  A Doha, les soutiers du miracle qatari ».

2 – L’impérialisme d’un petit Etat théocratique

         au goût du jour, le soi-disant soft power des puissances modernes, lequel avec pièces sonnantes et trébuchantes s’approprie, pour ne pas dire aliène, l’image de la capitale de la France. A travers un club de football, fut-il prestigieux, il ne faut pas confondre, l’image d’un Etat démocratique et républicain avec celle d’un Etat théocratique.

3 – Un Etat où la laïcité n’est pas la bienvenue !

       Dans le journal la Croix du 26 novembre dernier, un long article intitulé « La nouvelle jeunesse de la Mission laïque française », et à la fin de cette chronique le texte ci-après :

      « Seul anicroche, la Mission a dû se retirer en décembre 2012 du Qatar. Elle y gérait depuis 2007 le lycée franco quatarien Voltaire, ouvert à la demande de l’émirat… Mais l’émirat s’immisçait dans les programmes. Un manuel d’enseignement de la langue arabe a du être remplacé par un autre mêlant apprentissage de la langue arabe et de la religion et qui s’ouvrait par un verset du Coran. A tout ceci s’est ajouté un litige financier : « Une histoire de détournement d’argent montée de toutes pièces par la Qatar pour prendre le contrôle du lycée, estime Yves Aubin de la Messuzière. Nous sommes devenus indésirables du fait de notre vigilance sur les programmes. »

4 – Un mélange des genres détonnant entre République et théocratie islamique

       Comment ne pas être attentif à tout ce qui peut dans notre pays être porteur de nouvelles divisions, sinon tensions, entre sunnites et chiites ?

        Compte tenu des nouvelles guerres de religions qui agitent le Moyen Orient !

        Et du souvenir de nos anciennes guerres de religion!

5 – Le football français pourri par le fric, les centaines de millions d’euros du Qatar !

Stop au tout pour le fric !

De la part des membres du Club Camille Desmoulins

 (1789-2013)

Humeur Tique: la nouvelle oligarchie « haut de gamme » du football « français »! Ou le foot fossoyeur!

 Le foot professionnel français de la ligue 1 est entre les mains d’une sorte de nouvelle oligarchie composée de plusieurs membres :

       Deux sponsors étrangers, riches à souhait, le premier, le petit Etat islamique du Golfe, pour le Qatar PSG, le deuxième, un oligarque russe, pour Monaco, un acteur clé, avocat de son état, le Président de la Ligue de Football Professionnel, divers experts patentés, tel le patron de l’IRIS, qui récemment encore, s’émerveillait de voir le Qatar offrir son soutien à une nouvelle forme de la mondialisation (en caution de la part de cette institution reconnue d’utilité publique ?), et enfin dans la case politique (en gage ?) le maire socialiste de Paris.

      Les médias se font actuellement l’écho des « tourments » de la plupart des dirigeants des clubs de football de la Ligue 1 qui voient les déficits de leurs clubs s’accumuler au fil des années.

       Dans Les Echos Entreprises&Marchés du 15 juillet 2013 : « En football, les pertes des clubs de Ligue 1 se creusent » …

     « Le déficit de l’élite du foot pour 2012-2013 serait de l’ordre de 70 à 80 millions d’euros »

     Noter qu’un des derniers transferts du Qatar Saint Germain a dépassé la somme de 60 millions d’euros !

    Et la même oligarchie du football « français » de protester contre le projet du gouvernement visant à soumettre à la taxation de 75% les revenus plus que confortables des joueurs de football, laquelle va inévitablement alourdir les charges des clubs … !

     Pourquoi le football français devrait-il remettre ses destinées entre les mains de cette nouvelle oligarchie politico-financière ?

Humeur Tique: Usbek à Rica, à Paris Qatar, rue de Sfax, le 2 mars 2013

Humeur Tique :

Usbek à Rica, à Paris Qatar, rue de Sfax, le 2 mars 2013

            Mon cher Rica, le beau royaume de France a beaucoup de souci à se faire. Je me demande de plus en plus si je ne vis pas actuellement dans un pays étranger, car jour après jour, la petite principauté du Qatar avale la capitale du royaume de France, un jour un palace, un autre jour une belle adresse des Champs Elysées, un troisième jour, le club de foot de la capitale, demain ses banlieues, pour ne pas citer certains personnages de la cour.

            Que de contorsions morales et intellectuelles de la part d’un grand vizir socialiste, et honorifiquement, bey  de Carthage, pour mettre en accord ses convictions socialistes et la politique qu’il mène dans son beylicat !

            Premier exemple : les convictions laïques du grand vizir sont-elles aussi solides qu’on pouvait le croire, à le voir confier les rênes du grand stade des Parisiens à l’émir d’un Etat théocratique ? Pour sa défense sans doute, notre grand vizir dirait qu’il a choisi  pour lui succéder une femme non voilée, alors qu’au Qatar, il ne semble pas que les femmes aient les mêmes droits que les hommes, n’ont pas le droit à la parole, comme chez nous d’ailleurs.

            Le socialisme des bobo-set parisiens serait virulent à ce point ?  A voir les relations confiantes entre le capitalisme du grand luxe parisien et ce socialisme- là, ou entre le milieu du tennis millionnaire, souvent apatride, et le même socialisme !

            Deuxième exemple, les banlieues !

Tu sais que beaucoup de pauvres habitent dans ces banlieues, et que le grand vizir fait régulièrement des déclarations attendrissantes sur la solidarité dont Paris fait preuve à leur égard.

Comment interpréter ces convictions socialistes de partage, en  empêchant leurs pauvres habitants de traverser Paris en automobile, ou en voulant conserver à tout prix un monument de la bobo set- parisienne tel que le stade Roland-Garros.

            Contradictions marxistes ou socialistes chez le grand vizir de Paris ?

Humeur Tique : Chaque jour, la France embarque sur une nef des fous !

   Chaque jour, la France embarque sur une nef des fous déjà remplie de passagers pleins d’envies et de gourmandises, et les envies et gourmandises à la mode s’expriment en paquets de com.

A qui le tour ? Pour exister ? Pour être utile ? Pour gagner un peu plus de fric ?

Aujourd’hui un professeur de faculté part en guerre contre les statines, un médicament destiné à faire baisser le taux du cholestérol, et à diminuer le nombre des infarctus. Il commet un livre, ou plutôt un crime, car il sème le trouble dans l’esprit des Français.

Hier, un autre professeur de médecine avait lancé un pavé dans la mare des livres et des médias, en annonçant qu’il existait de l’ordre de 4 000 médicaments inutiles, le même professeur qui depuis plusieurs dizaines d’années officie dans plusieurs cercles des pouvoirs, dans les facultés de médecine et dans les Assemblées nationales ou parisiennes.

Est-il bien sérieux de voir ces « pontes » s’étonner des scandales qu’ils auraient affronté ou frôlé toute leur vie, sans jamais avoir eu la volonté de les dénoncer et de faire avancer la cause de l’intérêt général, sauf qu’il n’est pas encore démontré que leurs gros coups de pub et de com soient, ou fondés, ou encore démontrés.

Tout cela dans l’intérêt des Français et des Françaises ?

Et demain, peut-être, verrons-nous le maire actuel de Paris s’étonner de se voir reprocher d’avoir cautionné la capture du club de football PSG,  c’est-à-dire une certaine image de la capitale de la France, Paris,  par le Qatar, Etat théocratique étranger ?

Humeur Tique: Arrogance et mépris du citoyen avec le PSG de Beckham et du Qatar

Humeur Tique : Arrogance et mépris du citoyen avec le PSG de Beckham et du Qatar

Sur BFM, le 15, ou le 16 février 2013, un reportage édifiant sur le « roi » Beckham !

Et sur les nouvelles « affinités électives » de la Mairie de Paris !

            Le vocabulaire ne contient sans doute pas assez de mots assez forts pour condamner la dérive des mœurs de certains milieux sportifs, médiatiques et politiques, avec un fric et une com qui coulent à gogo, au plus grand mépris de la majorité des Français, et sans doute des Parisiens.

            Les stars du PSG arrivent sur leur stade dans de superbes berlines de luxe, 150 reporters attendent, impatients, et enfin l’arrivée de la  superstar, entourée par sa police privée…et successivement, le même reportage nous fait découvrir la suite du susnommé à l’hôtel Bristol, situé près de l’Elysée et du Ministère de l’Intérieur, plus de 300 mètres carrés à 18 000 euros environ la nuit dans laquelle il pourra accueillir toute sa petite famille restée à Londres, … et enfin  la sorte de clé d’or dont dispose monseigneur Beckham, ainsi que certains de ses collègues… grâce à un petit coffret détenu par un des super-valets de la cour mis à sa disposition, tous ses désirs sont aussitôt des ordres… clé qui lui permet de réaliser, dans l’instant, tous ses désirs, mêmes les plus insensés … Sans oublier tout ce qui ne peut être révélé, comme aiment à le dire les journalistes, et comme le précisait le directeur du Bristol, il faut le surprendre et des surprises, il  en aura !

Comme à la Cour de nos rois de France !

Arrogance et provocation déplacées pour toutes les Françaises et Français que la crise assomme, et plus encore pour tous ces salariés que la fermeture de leur usine met au chômage, à Florange, Aulnay ou Amiens…

Les responsables de cette débauche de fric diront peut-être pour leur défense : « Oui, mais nous avons réussi, à cette occasion, à mettre sur le pont, plus de 150 journalistes, c’est-à-dire à leur donner un peu de travail ! »

Et pourquoi ne pas voir derrière cette mise en scène du fric, l’ombre tutélaire de la municipalité de Paris dont les « affinités électives », avec un PSG qui dégouline de l’argent d’un Etat étranger et pour lequel bien des questions demeurent, et des « affinités » pour le moins surprenantes, compte tenu de leurs « convictions » politiques ?

« Qui a peur du Qatar? » Le Monde du 9 octobre 2012

« Qui a peur du Qatar ? »

L’air du monde  Chronique

Le Monde du 9 octobre 2012, page 21, DECRYPTAGES ANALYSES

Décryptons donc, à notre tour, cette belle et dense chronique d’un monde fascinant !

            « Fascinantes coïncidences… » entre trois événements dont la parenté parait évidente aux yeux de la chroniqueuse, c’est à dire l’exclusion d’URSS de l’Agence américaine d’aide au développement (Usaid) par Poutine, la ville américaine de Toledo déroulant le tapis rouge à cent soixante investisseurs chinois, et devinez quoi, et bien sûr, les 50 millions d’euros du Qatar annoncés pour soutenir les projets d’entreprises privées nés dans les banlieues françaises.

En rappelant la genèse « instructive » de ce dossier, la chroniqueuse fait une observation intéressante, et peut-être capitale :

« C’est la première fois qu’un Etat étranger, hors Union européenne, finance une politique publique en France. »

Et plus loin : « Que nous dit cet épisode ? Il nous renvoie d’abord à l’échec de l’intégration des banlieues…

Le Qatar n’est pas un modèle de transparence ni un modèle social…

Il nous dit, enfin, que ces frictions vont se multiplier. Gigantesques, ces fonds souverains des pays émergents ou pétroliers cherchent des débouchés au moment où nos pays cherchent, eux, des solutions à la crise de la dette et au chômage. Il faut apprendre à prévenir ces tensions, à distinguer les craintes légitimes d’interventionnisme ou d’incompétence et les fantasmes ou les susceptibilités nationales mal placées. »

Et la chroniqueuse de choisir son point de chute de conclusion avec l’exemple des Chinois à Toledo !

Je vous avouerai que la mise sur le même plan des trois types d’intervention a de quoi surprendre, pour de multiples raisons, dont les principales sont les suivantes :

« Fascinantes coïncidences » entre trois « événements » qu’il est possible, intellectuellement, de mettre sur le même plan de l’analyse et du raisonnement ?

Alors que, comme la chronique l’écrit : « C’est la première fois… »

« Il nous renvoie à l’échec de l’intégration des banlieues », effectivement !

Mais est-ce que le journal Le Monde, dont je suis un ancien lecteur, a fait son métier de journalisme sur ce sujet sensible alors que la gauche et la droite, complices, depuis plus de trente années, n’ont jamais mis le paquet sur ce dossier.

Est-ce que Le Monde a jamais interviewé les responsables politiques concernés, notamment tous ceux qui ont exercé ou exercent encore des mandats, depuis de longues années, dans des circonscriptions à quartiers sensibles pour leur demander des « comptes » sur les initiatives qu’ils ont prises, les projets menés à bien, pour faire entrer « leurs » quartiers dans la République ?

Je n’en ai gardé aucun souvenir.

La Seine Saint Denis aurait été depuis longtemps un bon terrain pour un journalisme d’investigation critique, d’interviews et de suivi politique, ainsi que plus récemment le 18ème arrondissement de Paris, berceau des illustres éléphants du Parti Socialiste que tout le monde connait et qui ont fait une belle carrière au sein de leur parti.

Et en ce qui concerne le Qatar, indulgence ou litote de la part de la chroniqueuse, en notant simplement que « Le Qatar n’est ni un modèle de transparence ni un modèle social » ?

Car plus haut, la chronique avait relevé : « C’est la première fois qu’un Etat étranger… », oui, et il ne s’agit pas de n’importe quel Etat, même dans ses apparences les plus sympathiques, mais d’un Etat théocratique dans une composante sunnite, donc avec toute la complexité politique et religieuse que ce type d’intervention introduit dans le brassage religieux qui affecte la France, et notamment les banlieues, avec un Islam à la Française qui a de la peine à exister.

Je ne suis donc pas sûr, que le propos concernant « les fantasmes ou les susceptibilités nationales mal placées » soit bien approprié au cas du Qatar, même si la politique de ce petit Etat dérange peut être plus qu’il ne conviendrait actualité et politique françaises.

Je complèterais donc volontiers la question « Qui a peur du Qatar ? », par une autre question : « Fantasmes ou susceptibilités nationales », vraiment ? 

            A cette lecture, aurais-je été ce papillon que la lumière des coïncidences n’aurait pas réussi à fasciner ?

Et à recommander le petit encart d’un confrère, le Canard Enchainé du 11 octobre, page 5, intitulé « Le Qatar tout voile dehors », avec à l’occasion du Prix de l’Arc de Triomphe (7 octobre 2012), une photo de buste d’une des hôtesses : …« dans la partie dédiée à la gastronomie qatarie, le dépaysement était garanti : des hôtesses vêtues d’un niqab proposaient des spécialités locales. »

Jean Pierre Renaud

Le Qatar, impérialisme de l’Orient? La France et le Qatar

Le Qatar, impérialisme de l’Orient ?

Jeu stratégique du « A qui perd gagne ! » ? Entre Orient et Occident ?

La France, partie prenante dans le « grand jeu » entre sunnites et chiites ?

Ou enfin, et plus simplement, un jeu de « grenouilles » ?

Avec mes remerciements à mon vieil et fidèle ami M.A pour sa lecture critique éclairée.

 Le Qatar entre sur la scène publique

            Une curiosité de l’opinion publique française, nouvelle, à l’endroit des initiatives de l’Emirat du Qatar, à l’endroit d’un nouvel impérialisme qui ne dirait pas son nom ?

            Au fur et à mesure des années, et des initiatives que prend le Qatar sur le plan national et international, l’opinion publique commence à connaître le petit émirat du Qatar, en tout cas dans sa « face » extérieure, médiatique.

            Le Qatar a suscité un premier mouvement de curiosité lorsque  sa candidature fut retenue pour la Coupe du Monde de Football de 2022, avec la surprise de voir un petit pays du Golfe Persique se porter candidat pour cette manifestation mondiale !

Un territoire à peine plus grand que la Corse, mais, il est vrai, gorgé de gaz et de dollars, « pour le moment » !

            Plus récemment, et au cours des derniers mois, le Qatar a  fait la une des journaux avec une succession d’investissements et de prises de participation dans de grandes sociétés françaises, notamment au PSG, le club de football de Paris, ou chez Lagardère.

            Et chaque jour, ou presque, l’acquisition par le Qatar d’un des plus beaux immeubles de la capitale.

Quelques titres de journaux :

 « L’intrigant intérêt du Qatar pour Lagardère » (Les Echos du 20/03/12)

« Notre ami l’émir » (Le Monde du 22/03/12) « …La France apporte son poids sur la scène internationale, l’Emirat ses leviers régionaux et son carnet de chèques.. »

« Le fonds souverain du Qatar de plus en plus offensif dans ses investissements » (Les Echos des 23,24/03/12) : 12,8% du capital de Lagardère, 5,5% de Vinci, 5% de Veolia, 2% de Total et 1% de LVMH.

Certains dirigeants sont inquiets de cette « intrusion » : « Canal Plus face à la menace Al-Jazira » (Les Echos du 2/04/12),mais d’autres, tels que le Président de la Ligue de football professionnel, se félicitent, au contraire, de la même « intrusion » , en concluant que grâce aux gros sous espérés d’Al Jazira, Ligue et Al Jazira font faire du « gagnant-gagnant » (voir son plaidoyer dans les Echos du 21/05/12, sous le titre «  Au secours, le Qatar débarque »)

« Avec le 52, avenue des Champs Elysées, le Qatar ajoute une adresse de prestige à son portefeuille immobilier parisien » ( Les Echos du 6/06/12)

Encore tout dernièrement, les achats d’immeubles de luxe ou d’hôtels à Paris ou sur la Côte d’Azur :

Le Parisien du 23 juin 2012, en première page « Ce que le Qatar vient chercher en France », et en pages 2 et 3, « Pour le Qatar, la France reste une terre de prédilection », « Total, liens historiques », investissements, rapports politiques, etc…

Notons au passage que le qualificatif « historique » attribué par un ancien diplomate n’est pas tout à fait approprié, étant donné que cette « histoire » n’a commencé qu’en 1990.

En novembre 5th 2011, the Economist publiait un article sous le titre :

« Pygmy with the punch of a giant »

Les enjeux de cette entrée en scène

Le Canard Enchainé du 4 avril 2012 pose le problème sous un tout autre angle, que nous adoptons pour notre analyse du sujet :

« Le Qatar et la manière de coloniser

Les milliards investis en France par l’émirat hypnotisent notre classe politique. Anciens ministres, élus, capitaines d’industrie se ruent dans le Golfe pour causer religion, justice fromage de chèvre et… business. »

Le Canard Enchainé a-t-il raison de placer le débat sur le terrain de la colonisation, nous dirions-nous, tout simplement de l’impérialisme ?

De même que Les Echos du 19 juillet 2012, et à propos de l’achat d’un nouveau joueur au Paris-Saint Germain, un article intitulé : « Ibrahimovic pourrait coûter au moins 250 millions d’euros au Paris-Saint Germain », avec un deuxième article dont le titre est une forme de commentaire :

« Le sport est l’un des supports de la stratégie d’influence planétaire du Qatar »

Les deux journaux en question posent donc la vraie question : s’agit-il d’une nouvelle forme de l’impérialisme moderne, dont on avait l’habitude d’attribuer la seule paternité à l’Occident ?

Un nouvel impérialisme venu de l’Orient ? Prenant, en quelque sorte, à revers, la thèse, incontestablement brillante, qu’a défendue Edward W. Said dans son livre « Culture et Impérialisme » ?

En concurrence avec d’autres thèses privilégiant notamment la puissance des technologiesdont a disposé l’Occident à partir du milieu du dix-neuvième siècle, vapeur, électricité, armement à tir rapide, télégraphie, ou quinine, des thèses qui ont plutôt notre faveur en ce qui concerne l’impérialisme de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle.

Le jeu impérial du Qatar

Tel peut être l’enjeu d’une réflexion sur le nouveau jeu impérial du Qatar !

Le cas de cet émirat illustre-t-il un renversement des facteurs de domination tel qu’il puisse exprimer et réaliser une nouvelle forme d’impérialisme, venue cette fois, et à nouveau, de l’Orient, longtemps après, par exemple celui d’ l’Empire Ottoman ?

Réalisant une fusion réussie entre la religion, la culture, le sport, les médias, les technologies les plus modernes, au moyen de ses pétrodollars, de la chaîne télévisée Al Jazira, ou de ses nombreux investissements à l’étranger ?

Une forme aussi réussie d’impérialisme que toutes les formes antérieures des impérialismes que l’histoire du monde a connus, avec leur caractéristique essentielle de domination.

La forme impériale du Qatar et l’analyse Said ?

Dans la lecture, l’analyse, et la critique, que nous avons proposée du livre de M.Said « Culture et Impérialisme » (1), le concept central d’une « structure d’attitudes et de références », et aussi « d’affinités » apparaissait à ses yeux comme la clé de l’interprétation et de la compréhension du fonctionnement de l’impérialisme occidental, un concept qui le sous-tendait et l’expliquait.

Cette thèse reposait sur l’analyse de très nombreuses œuvres littéraires publiées au dix-neuvième et vingtième siècle, allant du « Mansfield Park » de Jane Austen à « La Peste » ou à « L’étranger » de Camus, ou à « Les damnés de la terre » de Frantz Fanon.

D’après cet auteur, l’’ensemble de ces œuvres était porteur du message de l’impérialisme occidental, une « structure d’attitudes et de références » qui formatait et justifiait cet impérialisme, et qui, toujours, minorait la culture de l’Orient.

L’état d’esprit d’un Occident dominateur et sûr de lui, de ses valeurs, de son pluralisme, de son libéralisme, de ses libertés de pensée et d’action, de son esprit d’entreprise, mais au moins autant de son esprit critique, à la source de sa créativité technologique et de ses conquêtes impériales.

Nous avons relevé que ce concept, pour séduisant qu’il fut, souffrait d’au moins deux faiblesses, son manque de cohérence historique entre les œuvres culturelles analysées et citées sur les deux siècles considérés, d’une part, et, d’autre part, son défaut d’identification susceptible d’être évaluée à la fois dans ses éléments et dans ses effets.

 Edward W.Said ne propose jamais une évaluation historique pertinente, quantitative, des éléments de sa thèse impériale, et nous restons donc dans le domaine de la théorie des idées, séduisante, mais pas nécessairement dans celui de l’histoire réelle.

Alors que dans le cas du Qatar, le concept de « structure d’attitudes et de références » est susceptible, semble-t-il, de recevoir un contenu historique très concret, mesurable.

Le concept de jeu impérial du Qatar peut faire sursauter certains observateurs qui seraient plutôt prêts plutôt à épingler un comportement de « nouveau riche ». C’est à qui aura le plus grand aéroport, la plus haute tour, le plus beau musée… ! Sans qu’apparemment le mouvement Al Quaïda n’y trouve rien à condamner…

Une puissance d’Etat incontestable, oui, mais plutôt celle d’une famille régnante, avec une minorité d’autochtones et beaucoup de travailleurs étrangers. 

       Sous la houlette d’un émir, un Etat unitaire et centralisé, de type islamique, appliquant la charia, animateur et soutien de la propagation de l’Islam dans le monde entier, disposant de moyens considérables, les pétrodollars, pour développer son influence à l’étranger, grâce à sa chaine de télévision Al Jazira, de type CNN, c’est-à-dire une diffusion de l’information en continu dans le monde arabe, mais aussi grâce à ses investissements dans le capitalisme mondial.

Un puissant cocktail de moyens de puissance et d’influence sachant mêler et associer le matériel et l’immatériel, les investissements lourds et le culturel, la religion et le sport…

Tous les ingrédients donc d’un nouvel impérialisme moderne utilisant au mieux les technologies d’influence les plus efficaces !

Mais comment ne pas souligner en parallèle que les talibans savent également utiliser les mêmes technologies, dans leur ordre de la révolution islamique.

Le Qatar met en œuvre, avec une très grande habileté, tous les outils des nouvelles puissances, en choisissant des cibles financières et économiques qui démultiplient son influence, notamment dans le sport, la culture,  et l’information, mais en développant une stratégie religieuse subtile qui a le mérite de doubler le plus souvent son influence civile.

Et le même Qatar ne s’est pas privé d’intervenir directement ou indirectement dans la solution des crises récentes du monde musulman et arabe, dernièrement en Libye, et aujourd’hui en Syrie.

Et c’est sans doute cette cohérence politique et religieuse qui donne sa forme et sa force à cette nouvelle influence impériale, surtout dans le monde musulman.

Le Qatar soutient, jusqu’à preuve du contraire, un Islam, beaucoup moins rigoureux que celui de l’Arabie Saoudite, un Islam qui tend à faire la part de la modernité, et c’est en cela que son influence est intéressante, car elle semble apporter une réponse au débat qui oppose souvent une majorité de musulmans traditionnalistes, comme le sont aussi nos « intégristes », et les musulmans  pragmatiques.

Entre Qatar et France, un échange de stratégies indirectes ?

Curieusement, l’influence du Qatar trouve un appui « mondain » auprès d’une partie de notre élite politico-économique, sans que l’on sache toutefois si ce soutien est fondé sur une véritable analyse de stratégie indirecte, seule praticable par le Qatar et par la France.

Sans vouloir encombrer ce débat, indiquons simplement que la stratégie indirecte, telle qu’elle a été définie à l’origine par Sun Tzu, et remise au goût du jour par Liddell Hart, consiste à imposer sa « volonté » à un « adversaire », en utilisant tout un ensemble de stratagèmes pour triompher, pour prendre intact « tout ce qui est sous le Ciel », en mettant l’accent sur la psychologie, la volonté, l’esprit.

Cette stratégie implique la mise en œuvre d’approches indirectes de toute nature, de détours stratégiques efficaces pour endormir ou apaiser l’adversaire ou le partenaire, et au résultat, imposer sa volonté.

Simple petit rappel ! A la différence de Clausewitz qui prônait lui l’affrontement direct, et en quelque sorte la mise à mort de l’adversaire !

Il n’est pas interdit de se poser la question, à la fois de l’existence d’un tel schéma stratégique réciproque, et s’il existait, de son importance réelle dans les relations internationales, de sa place dans l’échelle des puissances mondiales.

Un article récent du Monde (24/08/12, page 4) viendrait illustrer ce type de stratégie pour la Syrie :

« La France coordonne avec la Qatar son aide à la rébellion »

Soit dit en passant, entre Sarkozy et Hollande, donc rien de changé !

De mauvais esprits relèveraient peut-être aussi que les deux acteurs auraient pris les habits de la fable connue, l’un,  la France, une « grenouille » qui n’a plus envie ou qui n’a plus les moyens de se gonfler, et l’autre « grenouille » qui se dégonflerait vite, s’il y avait un « printemps arabe », si les Etats Unis quittaient la plus importante base de la région qu’ils ont dans cet émirat, si la Chine trouvait du gaz de schiste ou n’achetait plus le gaz du Qatar ,etc…

Car il ne faut pas exagérer l’influence de cet émirat, pas plus que celle de la France du XXIème siècle, même s’il dispose d’un fonds d’investissement de plus de cent milliards de dollars, d’une tirelire confortable de pétrole, et d’une chaine d’information continue, Al Jazira.

L’audience de cette chaine, même si elle fait concurrence à notre chaine France 24, plutôt modeste, avec 3,4% d’audience internationale, est très loin derrière les grandes chaines mondiales, CNN International, avec 18% ; Skynews (16,8%), Euronews (14,2%) , ou BBC World New (13,1%).

Son intérêt est ailleurs, c’est-à-dire la cible de son public arabe et musulman.

            En 1953, les Editions du Seuil (Esprit) présentaient ainsi le livre de F.W.Fernau « Le Réveil du Monde Musulman » :

            «… Un monde que travaillent deux « réformes », l’une religieuse qui purifie l’islam par un retour aux sources – l’autre politique, qui vise au contraire à la laïciser, à la moderniser… des nations qui cherchent leur voie, à travers les pressions étrangères et les secousses intérieures. Et l’Islam, ne l’oublions pas est le plus riche réservoir du pétrole. »

            Cette analyse est un peu dépassée car la deuxième réforme a disparu des écrans, vraisemblablement avec la guerre des Six Jours de 1967, et laissé toute la place à l’expansion de l’Islam, avec la poussée d’une religion souvent conquérante.

            Le Qatar est un bon exemple de cette problématique ancienne, toujours d’actualité, étant donné qu’il se trouve à la frontière de ces deux mouvements, purisme religieux d’un côté, et tentative de modernité de l’islam de l’autre.

            En conclusion, chacune des deux parties, la France et le Qatar, a un intérêt à entretenir des stratégies indirectes d’influence, une sorte de « soft power », pour autant qu’elle existe au Qatar, et dans notre pays, car les deux partenaires paraissent avoir  à cœur de promouvoir une cohabitation apaisée entre un Orient islamique en pleine renaissance et un Occident laïc et démocratique de plus en plus contesté, mais il ne conviendrait pas d’exagérer l’influence respective des deux puissances en question, l’une ancienne et déclinante, et l’autre jeune, en montée de puissance, mais aux pieds fragiles.

Seul l’avenir dira qui sera le gagnant de ce jeu stratégique du « A qui perd gagne » ! Pour autant qu’il existe ! Pour la France du XXIème siècle !

Dans l’état actuel des forces respectives des deux partenaires, entre un Qatar décidé et offensif, et une France ouverte à tous les vents du large, les paris ne peuvent qu’être très ouverts.

Mais comment ne pas remarquer enfin que les groupes de pression influents de la défense des droits de l’homme dans notre pays restent bien discrets sur le sujet, lorsqu’il s’agit de nos relations avec ce pays, et noter que dans ce nouveau « Grand Jeu » stratégique,  la France se trouve partie prenante dans la confrontation entre le sunnisme, dont le Qatar est un des défenseurs et promoteurs, et le chiisme ?

Une tout autre sorte de « Grand Jeu » que celui décrit par Kipling dans le très beau roman de « Kim », dans l’Inde des Anglais !

Jean Pierre Renaud

(1)  Sur ce blog ma lecture critique du livre « Culture et Impérialisme » les 13/07/11, 7/10/11, 19/10/11, 7/11/12, et 1/12/11.

Humeur Tique Eté 2012: Paris Saint Germain, socialisme parisien, et dollars du Qatar!

Humeur Tique Eté 2012

Paris Saint Germain, socialisme parisien, et dollars du Qatar !

Image de Paris et Image de la France !

Citoyens de Paris, que vous votiez à gauche, à droite, ou dans le nulle part, on nous a tous achetés !

Paris, capitale de la France, un émir du Golfe s’est emparé de ton image, en achetant le club de foot « Paris Saint Germain ».

Et en y mettant le prix, un fric fou, des centaines de millions d’euros, des footballeurs payés aux as, le dernier en date, au prix de milliers et de milliers de SMIC !

Une honte pour l’image de notre belle capitale, avec en surimpression permanente l’image d’un petit Emirat du Golfe dans l’image de la capitale de la France.

Aurait-on oublié que Paris appartient à la France ?

Comment fera-t-on croire aux citoyens de Paris que la majorité socialiste actuelle de la capitale, mâtinée de Verts Ecologie, n’ait pas trouvé le moyen d’empêcher ce type d’intrusion politique et morale, dans une affaire où l’argent coule à flot?

Comment ne pas avoir donné la préférence  à une forme de football citoyen, fut-elle moins glamour aux yeux des politiques qui nous gouvernent ? Et même plus coûteuse ?

Quoiqu’on en dise, et sans jeter l’opprobre sur le Qatar, la municipalité de Paris s’est livrée, à cette occasion, à un acte grave de perversion morale et politique !

Le Qatar? Colonialisme? Impérialisme?

Le Qatar ? Colonialisme ? Impérialisme ? Il faut décidément revoir beaucoup de nos leçons d’histoire !

Le Qatar au PSG, à Paris, une forme moderne de l’impérialisme ? Sans doute !

Après les « Lumières », et le « colonialisme», le pétrole et la communication !

            Lorsqu’on fréquente certains livres d’histoire coloniale, on ne peut manquer de constater que beaucoup de chercheurs portent d’abord leur attention, en France en tout cas, sur l’impérialisme colonial de la France.

            Et que, certains d’entre eux, pour faire moderne, ou croire qu’ils vont dans le sens du vent, manifestent une ardeur de « culture coloniale », qui n’a jamais rencontré un franc succès, même à l’époque coloniale.

            Alors que cet impérialisme n’a pas duré longtemps, à l’exception de quelques colonies, notamment l’Algérie, qui, officiellement, n’en était pas vraiment une, selon une des hypocrisies bien françaises !

Si l’on ne tient pas compte de la période de conquête et d’installation du pouvoir colonial, entre 1880 et 1914, avec les parenthèses des deux guerres mondiales (1914-1918) et (1939-1945), la durée de cet impérialisme a été relativement courte, aussi bien en Afrique noire, qu’en Indochine, ou à Madagascar, de l’ordre d’une cinquantaine d’années, alors qu’à partir de 1945, la donne impériale avait complètement changé.

Les chercheurs sérieux ont interprété cette période coloniale avec tout un ensemble de paramètres idéologiques ou non, liés à la domination politique ou économique, à l’évangélisation, à la propagation de l’esprit des « Lumières », au rôle des nouvelles technologies occidentales (fusils  à répétition et canons, transports à la vapeur par rail, automobiles, télégraphe et câbles, quinine, capacité d’entreprise…)…

Deux des livres, qui sont considérés par certains chercheurs comme le témoignage d’une nouvelle compréhension et interprétation du colonialisme ou de l’impérialisme, pour ne pas dire de nouvelles sortes de bibles, c’est selon, l’ouvrage de Frédérick Cooper, « Le colonialisme en question », et celui d’Edward W.Said, « Culture et impérialisme » ont fait l’objet d’une lecture critique approfondie sur ce blog.

Pour résumer trop brièvement nos conclusions :

–       rappelons que l’analyse de Fréderick Cooper fait une part écrasante à l’historiographie du colonialisme, mais qu’il est beaucoup moins convaincant dans la démonstration concrète de sa pensée, dans le cas de l’AOF syndicale, postérieure à la deuxième guerre mondiale.

–       l’analyse personnelle d’Edward W. Said est incontestablement beaucoup plus riche. Son concept de « structure de références et d’attitudes » est intéressant, et pourrait être fécond s’il était possible de procéder à son évaluation.

Comme nous l’avons écrit, notre préférence nous porte vers une analyse factorielle qui privilégie les technologies nouvelles, celles qui ont mis les pays occidentaux dans une « disposition » stratégique favorable à l’expansion.

Mais l’impérialisme a été de tous les âges et de toutes les sociétés, avec des variantes militaires, politiques, ou économiques différentes, à réunir sous le concept commun de domination d’une société ou d’un peuple sur un autre, et naturellement de « dispositions » différentes selon les époques et les continents.

Le développement moderne et très rapide des communications, des médias d’images ou d’information, propose sans doute une explication nouvelle de l’impérialisme moderne : on conquiert de nos jours une place forte de l’image pour pouvoir dominer l’autre par sa propre image.

L’entrée du Qatar dans le club PSG nous parait illustrer tout à fait cette évolution de l’impérialisme, dans sa forme la plus moderne.

Le Figaro (page 9) des 31 décembre 2011 et 1er janvier 2012 choisissait pour titre d’un article consacré à ce sujet : « Avec Ancelotti, le PSG bascule dans un nouveau monde ».

Diable, celui du Quatar, du pétrole, et de son nouvel impérialisme de la communication, des médias, et aussi du sport ?

 Ne vient-il pas d’ailleurs de prendre une participation financière de 10% dans le groupe Lagardère, 100% médias, comme il le revendique ?

Comment mieux capter un important vecteur de l’image, de sa puissance, que d’associer son nom, à celle d’une ville aussi prestigieuse que Paris ?

M.Bolotny, économiste du sport, l’exprime clairement dans une interview des Echos du 27 décembre 2011 :

«  Le Quatar a une stratégie de marketing politique avec le sport, et le football en particulier, comme axe de communication, mais a aussi une logique d’intégration industrielle verticale. »

Donc, une nouvelle technologie de la domination impériale !

Et comment ne pas ajouter qu’en raison des travaux  à effectuer au Parc des Princes, le PSG- Qatar va s’installer au Stade de France : qui dit mieux en stratégie moderne de l’impérialisme de l’image ?

De nos jours, les nouvelles technologies de conquête de l’image donnent une nouvelle coloration à la domination, c’est à dire à l’impérialisme.

Et cet impérialisme moderne qui ne dit pas son nom développe ses tentacules chaque jour ! En toute laïcité républicaine ?

Jean Pierre Renaud