La circularité politique privée ou publique d’un Président!

La circularité politique privée ou publique d’un Président !

Privé…Public… Privé…Public…etc !

            Sans s’encombrer d’un débat philosophique entre pensée linéaire ou pensée circulaire, entre monde linéaire et monde circulaire, il est frappant de constater que le président  actuel est un bon modèle de circularité politique privée et publique.

            Pourquoi ?

            – Est-ce que sa première épouse aurait été candidate aux présidentielles de 2007 en dehors du contexte « conjugal », privé, qui était alors le sien ? A l’évidence, non !

          – Est-ce que le président actuel aurait été candidat, puis élu, en dehors de son nouveau contexte conjugal, « privé », au sein duquel une autre femme, femme des médias, portait plus haut que son compagnon, l’ambition de devenir la première dame de la République ?

            Sans doute non !

            Pour la suite, il conviendra d’observer comment cette circularité entre vie privée et vie publique continuera à animer, comme par le passé, la vie des médias !

            Ne serait-elle pas déjà la cause de ses nouvelles propositions social-démocrates ou sociales- libérales ?

Jean Pierre Renaud

WikiLeaks et le journal Le Monde: une relation ambiguë! Ou qui a le droit de violer les sources et les contenus d’information publique ou privée?

WikiLeaks et le journal le Monde : une relation ambiguë !

Ou qui a le droit de violer les sources et les contenus d’information publique ou privée ?

            Nous avons abordé ce sujet à deux reprises déjà sur ce blog, le 5 décembre 2010, et le 13 septembre dernier.

            Le 5 décembre, nous nous interrogions sur la validité des justifications que ce journal donnait pour publier des messages diplomatiques, confidentiels ou secrets, diffusés  dans le circuit internet par WikiLeaks.

Le 13 septembre dernier, et à la suite d’un article du même journal, des 4 et 5 septembre, intitulé « WikiLeaks : les informateurs mis en danger par de nouvelles publications »

Tiens donc !

Nous posions la question : qui a le droit de violer les sources et les contenus d’information publique ou privée ?

Le 14 septembre (page 12), le même journal évoquait à nouveau l’affaire Bettencourt dans un long article, et dans le paragraphe ci-après, il  écrivait :

« Dans des rôles différents, les deux femmes se sont trouvées au cœur de l’enquête préliminaire menée par le procureur de Nanterre Philippe Courroye – un proche du chef de l’Etat -, dès la révélation, en juin 2010, part le site Média-part, des enregistrements clandestins opérés au domicile des Bettencourt. Le Monde a pu avoir accès à cette procédure dont on comprend que le procureur ait tenu à la garder secrète – l’enquête préliminaire, placée sous le seul contrôle du parquet, soumis hiérarchiquement à l’exécutif, n’est accessible à aucun avocat. »

Nous avons souligné en gras la phrase intéressante : qui donc a pu, et qui s’est arrogé le droit de violer, dans le cas d’espèce, le secret des sources et des contenus ?  (par la voie (ou voix du Saint Esprit?)

Dans le numéro du 2 septembre dernier, le Monde faisait son titre de première page

« Comment les services secrets ont espionné « Le Monde »

Une enquête judiciaire montre que le contre-espionnage s’est procuré des informations confidentielles d’un journaliste pour identifier ses sources dans l’affaire Bettencourt »

A bien comprendre les positions de notre grand journal national de référence, un journaliste aurait le droit, à des fins d’information, de violer sources et contenus, en fonction des convenances de vulnérabilité (WikiLeaks), aurait le droit d’accéder à une enquête préliminaire (Bettencourt), théoriquement secrète, alors que la puissance publique se verrait interdire le droit de protéger ses actions ?

            Ne pensez-vous pas que nous sommes décidément dans un débat d’un droit et d’une déontologie à géométrie très variable, c’est-à-dire de pure opportunité ?

            Sauf pour la justice à se prononcer sur la question de fond posée par l’application de la loi du 5 janvier 2010, dans son article 1 :

            « Le secret des sources des journalistes est protégé dans l’exercice de leur mission d’information du public »

            Mais dans certaines limites fixées par le même article :

            « Il ne peut être porté atteinte directement ou indirectement au secret des sources que si un impératif prépondérant d’intérêt public le justifie »

            Alors, et dans les cas visés, impératif prépondérant d’intérêt public ou non ?

            Ou encore, extension d’un droit qui parait reconnu par tous les partenaires de la justice, y compris par certains magistrats, celui de violer le « supposé »  secret de l’instruction ?

Jean Pierre Renaud

Wikileaks et l’espionnage des services secrets – le Monde des 2/9/11, et 4,5/9/11 – Ou qui a le droit de violer sources et contenus d’informations privées ou publiques?

Wikileaks et l’espionnage des services secrets (Le Monde (numéros des  2/09/11 et 4,5/09/11)

Ou qui a le droit de violer sources et contenus d’informations privées ou publiques ?

            A la suite de la publication, en 2010, par Wikileaks de câbles diplomatiques, c’est-à-dire de dépêches dites confidentielles ou secrètes par le journal le Monde, assumée par la Direction de la Rédaction de ce quotidien de référence, en accord avec quatre autres grands médias internationaux, Le Guardian, le New York Times, le Spiegel, et El Pais,  j’avais évoqué ce sujet sensible sur le blog du 5 décembre 2010 et écrit :

« A lire les informations que les journaux écrits ou télévisés publient sur la nécessaire protection des sources d’information des médias, et donc sur les plaintes déposées auprès des tribunaux à ce sujet, et à constater ce qu’il en est de l’exploitation par les médias de sources privées, dans l’affaire Bettencourt par exemple, ou aujourd’hui à la publicité donnée par des journaux sérieux à des rapports secrets du département d’Etat : il est possible de s’interroger sur le contenu, la valeur et la portée de la déontologie des médias, même supposés sérieux. »

L’affaire vient de rebondir, sur le plan international, avec la publication de la totalité des câbles diplomatiques américains, et sur le plan national avec la plainte du Monde contre les services secrets français qui auraient espionné « le Monde ».

Il est évident que la jurisprudence « déontologique » décidée par les cinq grands médias, c’est-à-dire un tri des signatures en fonction du critère de la vulnérabilité de la source ne pouvait être qu’une petite digue fragile contre d’autres « transgressions déontologiques », et  c’est ce qui vient de se produire.

On peut donc être légitimement étonné de voir Le Monde publier en page 2, dans le numéro des 4 et 5 septembre, un article intitulé :

« Wikileaks : les informateurs mis en danger par de nouvelles publications.

La décision de Julian Assange condamnée par les journaux partenaires dont « Le Monde »

Et plus loin :

 « Jusqu’alors, dans les 20 000 câbles publiés, les noms des personnes jugés vulnérables avaient été supprimés »

Et à la fin  de l’article : « Les dommages collatéraux ne font que commencer. »

A parler et à écrire vrai, qui a le droit, ou qui se l’arroge-t-il, de violer les sources et les contenus d’information, qu’elles (ou ils), soient publiques ou privées, la puissance publique ou les médias privés ?

Comment les médias privés seront-ils juges de la vulnérabilité ou non de telle ou telle source, laquelle autoriserait ou non la publication des informations qui en seraient issues ? Et de quel droit ?

Dans l’état actuel de la déontologie de la presse, la réponse faite dans le journal des 5 et 6 décembre 2010, par la médiatrice du Monde, paraissait à la fois bien dérisoire et obsolète : d’après une charte de 1971, les journalistes ne doivent « pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents. »

Et pourquoi ne pas poser une dernière question relative à la cohérence de ce débat au regard de la loi du 4 janvier 2010 qui dispose qu’« il ne peut être porté atteinte, directement ou indirectement, au secret des sources. » ?

Le sentiment qu’il s’agit ici d’un autre exemple des nombreuses hypocrisies françaises, telle que le fameux secret de l’instruction, dont tout le monde se réclame, quand il y va de son intérêt, ou viole, quand il y va autrement de son intérêt !

Jean Pierre Renaud