Humeur Tique : le procès Chirac va faire pschitt ! Etrange, n’est-ce pas ?
Fil blanc ou noir, mais sûrement pas bleu blanc rouge !
« Le procès Chirac pourrait ne pas avoir lieu »
Le Monde des 6 et 7 mars 2011
Tout au long des années, un bataillon d’avocats a permis à l’ancien président d’échapper, jusqu’à ce procès « fictif », à toute poursuite judiciaire en ce qui concerne ses actes de maire de Paris et de chef de parti.
On tient donc la France en haleine : Chirac ira-t-il ou n’ira-t-il pas à son procès ? Aura-t-il le courage d’assumer ses actes ? Il l’a fait savoir, mais il semble s’être ravisé, car un ou plusieurs expédients d’audience, dont ses avocats ont toujours eu le secret, viennent d’être déposés pour la première audience du 7 mars 2011.
Quelques-uns, parmi les citoyens qui ont vu fonctionner la mairie de Paris et le RPR, dans leurs très belles années, auraient de quoi faire un constat et poser des questions :
Compte tenu de la véritable osmose politico-administrative qui existait alors entre la mairie et le parti de Chirac, ces quelques emplois fictifs représentaient effectivement une misère.
L’ancien chef « gaulliste » a-t-il été véritablement le chef supposé des acteurs de son système politique, qui ont eu la malchance de tomber dans les griffes de la justice ?
Enfin, la question que personne ne pose : la défense de l’illustre présumé innocent a coûté beaucoup, beaucoup d’argent, combien de milliers, sinon de millions d’euros ? Et qui s’en est acquitté, ou s’en acquitte aujourd’hui ?
L’UMP ? Ou tout simplement les services de l’Etat (les contribuables) dans la défense d’un ancien grand serviteur de l’Etat ? Ou alors le présumé innocent qui a fait savoir au président du conseil constitutionnel qu’il renonçait, le temps de son procès, à son indemnité mensuelle de 11.000 euros, de membre de ce conseil ?
Et dans le même numéro du journal, une interview du président du Conseil Constitutionnel qui nous explique ce qu’est aujourd’hui l’heureuse innovation en matière de contrôle de constitutionnalité, laquelle vient fort opportunément relancer le suspense d’un procès « fictif »!
Alors mélange des genres ou pas, entre médias et conseil constitutionnel? Heureuse coïncidence?
Décidément, dans la chiraquie judiciaire, on ne s’ennuie pas !