Merkel et Macron et les partis politiques: un « karambolage » franco-allemand ?

Merkel et Macron et les partis politiques : un « karambolage » franco-allemand, à la mode d’Arte ?

            La Loi Fondamentale de la République Fédérale Allemande et la Constitution de la République Française reconnaissent le rôle constitutionnel des partis dans la formation de la volonté politique du peuple.

            A Berlin, et après les nouvelles élections, la Chancelière négocie avec les partis politiques une nouvelle alliance de gouvernement.

            A Paris, et pour se faire élire, le Président a joué les réseaux sociaux contre les partis politiques, et depuis, il n’a de cesse de tenter de débaucher certains de leurs dirigeants, et donc de les affaiblir : en parallèle, il tente de constituer un nouveau parti, dont le résultat est loin d’être assuré.

            Pourquoi ne pas noter que le Président actuel s’exonère ainsi de son rôle de protection constitutionnelle, en tentant de discréditer le rôle des partis politiques encore en vie ?

            Pourquoi ne pas noter aussi que certains pourraient y voir l’expression d’une forme moderne de césarisme ?

           Jean Pierre Renaud

Les cocus politiques magnifiques, une nouvelle pièce de boulevard !

Cocues la droite et la gauche, et cocu l’ancien Président !

Cocu, l’ancien Président !

          Evoquons d’abord le cas de l’ancien Président :

            Il a cru pouvoir manipuler le nouveau Président, en feignant de miser sur la confiance d’un homme qu’il avait hissé dans les cours du pouvoir, en l’aidant à nouveau à se hisser vers le pouvoir suprême.

           Mal lui en a pris !

          J’aimerais vous conter, en métaphore, une histoire vraie qui est arrivée à la fin du dix-neuvième siècle à un ancien président, connu pour ses fredaines, Félix Faure.

        Il avait comme aide de camp un bel officier de cavalerie, que ses collègues avaient surnommé « Le Lapin », compte tenu du nombre de ses succès féminins.

          Un jour, faute de pouvoir rejoindre à temps une maitresse qui l’attendait à l’Elysée, il donna l’ordre à son aide de camp d’aller l’excuser pour son retard, mais le temps de son rendez-vous professionnel fut plus rapide que prévu.

       Il arriva donc au Palais de l’Elysée et trouva « Le Lapin » dans son lit.

       A titre de sanction, « Le Lapin » fut expédié en Egypte faire de la remonte fictive de chevaux.

        Cocue la droite, avec les oukases du nouveau Président qui lui font mettre la barre à droite, et les quelques figures de droite qui ont rejoint le camp du nouveau Président !

       Cocue la gauche qui n’a pas eu le courage de rénover entièrement son discours politique et des quelques figures de gauche qui ont également rejoint le camp du nouveau  Président !

      Tous les éléments d’une bonne pièce politique de boulevard me paraissent réunis avec un aussi bon scénario !

       Jean Pierre Renaud

Valeurs de la politique ? L’honneur, l’amour propre, la parole publique ? La gouvernance de la France ?

L’honneur et l’amour propre d’un ancien Président ?

            Comme si de rien n’était, cet ancien et récent Président se met à nouveau en scène dans les médias ! Comme s’il n’était pas le vrai responsable de la déconfiture du Parti Socialiste, « son » parti, de la défaite des gens qui l’ont soutenu, de l’état de crise de notre pays !

            Nul n’est besoin de revenir sur l’honneur et l’amour propre dont ont fait preuve les ministres UMP qui ont retourné leur veste pour rallier le camp Macron.

La parole publique ?

         Que peut bien valoir la parole publique d’un Bayrou qui jette aux orties des collègues qui auraient trop aimé l’argent public, alors que son petit parti, devenu subitement « gros », n’aurait jamais pu subsister, sans le secours d’expédients financiers ?           

        Que celui qui jette la première pierre soit sans péché … Outre le fait que personne ne sait en France ce que l’homme politique en question a bien pu proposer de concret sur l’Europe, ou en ce jour d’anniversaire du martyre du père Hamel (vade retro satanam !), ce qu’il a proposé d’utile pour  ramener la paix civile dans notre pays !

Parole publique, gouvernance de la France ou gesticulation médiatique?

            A prendre connaissance des contradictions, des allers et retours de la parole publique de la gouvernance Macron, de ses zigzag, il n’est pas interdit de s’interroger : par quel miracle de coups médiatiques ou de tweets, de recrutement sur les réseaux sociaux, la politique de réforme pourra bien trouver un appui politique au-delà des 20% d’électeurs qui ont élu le nouveau président ?

            A noter que Macron, comme tous ses prédécesseurs, est saisi du même prurit de politique internationale ! Il reçoit à tour de bras (je touche le bras et le dos), successivement Poutine, Trump, ou Netanyahou (Bibi pour les  intimes)…

            Je n’aurai pas la cruauté de penser que la Présidence actuelle souffre d’une sorte d’enfantillage politique, du complexe du petit ou du grand chef, et d’une trop grande propension à la téléréalité : un jour, sous-marinier ou boxeur, un autre jour pilote ou ami des vedettes de la chanson…

Jean Pierre Renaud

Honneurs perdus ! Le tiercé du désordre ou l’honneur perdu d’un Président !

Honneurs perdus !

Le tiercé du désordre ou l’honneur perdu d’un Président !

Sur ce blog, le 8 octobre dernier, j’écrivais :

            « Patrick contre Valérie ! A qui le tour, dans ce monde des honneurs perdus ! Jamais deux sans trois ! »

            Le troisième candidat ne s’est pas trop fait attendre.

            Le Président vient de livrer ses confessions politiques intimes de Président de la République Française aux deux détectives infatigables du journal Le Monde, D et D qui s’étaient souvent illustrés dans les années passées par leur talent pour dénicher le maximum d’informations dérangeantes en enjambant l’encombrant « secret de l’instruction ».

            Il m’est arrivé à plusieurs reprises, sur ce blog, de faire écho aux exploits des deux détectives infatigables du journal Le Monde, D et D, dans leur chasse « impitoyable » à l’info.

            Grâce au Président actuel et à la collaboration des deux détectives en question, l’information a fait effectivement un bond en avant.

            Inutile aujourd’hui de violer le secret de l’instruction, tout en le respectant, et parallèlement de s’abriter sous la protection du secret des sources, car le Président actuel n’a plus de secret, même pas de secret défense ! Il est devenu plus que transparent !

Jean Pierre Renaud

Chroniques de la « France d’en bas » Numéro 1 « Monsieur Bricolage »

Pourquoi cette expression « La France d’en bas » ? Parce que des écoles d’histoire  postcoloniale à la mode se sont inscrites dans la découverte des mondes d’en bas, avant tout coloniaux ou postcoloniaux, ceux qui n’appartenaient pas aux anciennes ou nouvelles nomenclatures coloniales.

« Monsieur Bricolage », tel est le titre de la première page du Parisien du 12 février 2016 !

            Un sacré remaniement, c’est sûr, avec le retour des Verts Ecolos, pour élargir à nouveau la majorité du Président, qui n’existe plus depuis longtemps, ni dans son camp, ni dans le pays, et encore moins chez les écolos, de moins en moins fréquentables !

            Le chômage continue à progresser, et le Président, contribue à sa résorption en portant l’effectif de son gouvernement de 32 à 38, dont 18 secrétaires d’Etat ! Excusez du peu ! Un geste fort, comme ils disent, dans notre belle intelligentsia ! Avec en prime, la nomination de nombreux apprentis ministres, une contribution qui répond sûrement à l’ambition du plan chômage –apprentissage !

            En surexploitant le pouvoir exceptionnel, pour ne pas dire anormal dans une démocratie, que la Constitution de la 5ème République accorde aux Présidents de la République, le Président actuel, privé de toute majorité, ne met-il pas en péril, avec de tels bricolages, notre Constitution ?

            Nouvel exemple de ce bricolage, l’ouverture d’une soi-disant majorité avec des Verts prêts à tout pour obtenir des maroquins, grands spécialistes des vaticinations politiques !

          Un petit bricolage digne des calculs politiques les plus subalternes mixé avec un projet de référendum démagogique pour l’aérodrome de Notre Dame des Landes, summum de la démission de l’autorité de l’Etat et de la négation de l’intérêt général et d’une utilité publique depuis longtemps déclarée !

            Il serait bien dommage de ne pas faire profiter les lecteurs du commentaire qu’a fait de ce « bricolage », Monsieur Colombani, ancien directeur du journal Le Monde, grand artisan de sa déconfiture politico-financière, dans Direct Matin du 15 février, LE BLOG NOTE, page 3, sous le titre :

            « L’art de saisir le bon moment » avec une photo du Président, sous-titrée «  Le remaniement de la semaine dernière illustre la volonté de rassembler l’ensemble de la gauche en vue de 2017 »

            Vraiment ? N’est-ce pas se moquer du monde ?

            Ces gens-là vivent effectivement dans un autre monde !

Jean Pierre Renaud

Elections communales… régionales: le théâtre d’ombres démocratiques

Elections communales, départementales, et aujourd’hui régionales : le théâtre d’ombres d’une Vème République en plein délabrement démocratique !

            La vie politique française vient d’atteindre le stade de l’absurdité, en transformant un scrutin régional en scrutin politique national, un vote de défiance, faute pour le Président de disposer d’une majorité au niveau national, et successivement aux trois niveaux de l’administration locale.

            Les électeurs y ont vu l’occasion de manifester leur colère, à l’endroit du pouvoir, et compte tenu de leur colère à l’égard du pouvoir, les électeurs ont choisi de le sanctionner.

            La Présidence actuelle a commencé à gouverner le pays sur la base d’un diagnostic erroné de la situation économique et sociale de la France en 2012,  puis mis en œuvre une stratégie flottante, et a manifesté une incapacité à voir en face les problèmes nés d’une immigration insuffisamment contrôlée, à tenter de faire réformer une Union européenne ouverte à tous les vents, sans aucune colonne vertébrale, et bien sûr incapable de porter le message politique de la puissance qui est la sienne, chaque pays continuant à agir de son côté…

            Les initiatives du Président dans le domaine de la politique étrangère de la France montrent qu’elle continue  à faire cavalier seul, comme si elle disposait d’une puissance militaire capable de faire valoir les soi-disant  responsabilités de justicier international qu’elle revendique.

            En dépit des gesticulations de com’ quotidiennes de notre Président, les dernières élections ont démontré, une fois de plus, qu’il ne disposait pas d’une majorité politique pour gouverner, avec la dernière gesticulation, qui ne trompait personne, celle de sa visite du porte-avions Charles de Gaulle.

        Dans un tel cas de figure, c’est-à-dire dans un régime démocratique de nature républicaine, la sagesse voudrait que le Président sollicite à nouveau la confiance du peuple.  

            Jean Pierre Renaud

Hollande ou les paroles s’envolent !

 A la conférence de presse du 5 février 2015, le Président a déclaré sa volonté de « prolonger l’esprit du 11 janvier ».

            Belle déclaration, mais sans que les actes suivent !

 Unité nationale ou non ?

             Du temps de Mitterrand, et alors qu’il n’y avait pas d’urgence nationale comme aujourd’hui, le Parti Socialiste avait signé un Programme Commun de gouvernement avec le Parti Communiste.

              A l’époque, le mur de Berlin était encore bien vivant, si je puis dire, jusqu’en 1989, et les liens de ce parti avec le Komintern, c’est-à-dire l’ancienne Union Soviétique,  était extrêmement forts.

          Dans des conditions différentes de nos jours, mais avec une opposition qui ne prend pas ses ordres à l’étranger, on est obligé de constater que le Président actuel a été dans l’incapacité de proposer une plateforme commune de gouvernement à l’opposition, c’est-à-dire la mise en œuvre de l’unité nationale dont il se réclame.

       L’Europe existe-t-elle en tant que puissance, ou non ?

       A la même conférence de presse, et en ce qui concerne les affaires internationales, le Président a déclaré :

         « La France ne peut pas régler tous les conflits du monde. Faites votre travail, ne faites pas la leçon, faites l’action, faites votre devoir », estimant qu’ « à menace globale, réponse globale, et à danger international, réponse internationale ».

           Tout à fait !

           Mais la méthode que la France a utilisée en intervenant au Mali en « cavalier seul » tout d’abord, n’était sans doute pas la meilleure pour entraîner nos partenaires européens dans cette mission internationale de sécurité.

            Est-ce que le Président a alors demandé la convocation d’un Conseil européen pour que chaque pays prenne ses responsabilités ?

           Est-ce que le Président a jamais mis sur la table un projet d’union européenne de la défense, avec la constitution d’une force de réaction rapide européenne ?

         Faute de quoi, et comme je l’ai déjà écrit, les soldats français risquent fort d’être les nouveaux soldats « Suisses » de l’Union européenne.

       Le citoyen de base que je suis ne comprend pas, ne comprend pas du tout, pourquoi nos responsables politiques, en France ou dans l’Union européenne, sont incapables de donner à l’Europe un véritable pouvoir politique, doté d’une vraie capacité de défense.

      A voir ce qui se passe en Ukraine ou ailleurs, de nombreux pays européens, dont la France, s’en remettent encore pour leur défense aux Etats Unis !

      Le spectacle qu’offrent certains de nos hommes politiques qui déclarent depuis de trop nombreuses années qu’ils sont partisans de plus d’Europe, et qui ont été incapables de mettre sur la table un projet, un texte, d’aller le défendre dans chacune des capitales européennes, est affligeant.

      Jean Pierre Renaud

Humeur Tique Le destin pathétique d’un Président

        L’ancien directeur des journaux Le Monde et la Croix, M.Bruno Frappat, a publié, dans le journal des 13 et 14 septembre 2014, et dans la rubrique « L’humeur des jours », un texte intéressant sous le titre « Bilan d’un été pourri ».

           A retenir après l’analyse « Guerres », celle qui concerne la

          « France

          Et la France dans tout ça. Pathétique, à sa mesure. A l’image d’un Président à qui rien de ce qu’il lance ne réussit. Ou plutôt qui réussit à liguer tout le monde et son père contre chacune de ses initiatives… »

           Une France pathétique, ou un Président pathétique ? Elu sans projet ni stratégie ! A faire chaque jour de la com’, comme son prédécesseur, annonçant des décisions aussitôt contredites, à la recherche éperdue d’une popularité qu’il croit reconquérir dans les aventures de la politique étrangère ou dans la commémoration de l’histoire de France.

        Pathétique, la confession d’alcôve de M.Hollande au dernier sommet de l’OTAN qui débattait des grands sujets du monde ! Dans un nouveau siècle de la grandeur de la France ?

             M.Frappat se demande à son sujet :

« Où trouve-t-il la force de résister à l’envie que, à sa place, nous éprouverions de tout envoyer promener ? Dans l’aveuglement ?…

         Est-ce que les citoyens n’ont pas en tête une explication plus simple ?

         Chaque matin, en se rasant, et avant son élection, son prédécesseur se posait la question de son avenir présidentiel.

               Chaque matin, le Président actuel s’émerveille d’être à l’Elysée, ou d’y être encore ?

    La France est décidément mal barrée !

Un Président qui va de commémoration en commémoration… Plus de 50 ANS après la guerre d’Algérie !

Un Président qui va de commémoration en commémoration …

70 ans après le débarquement de Provence…

Plus de 50 ans après la guerre d’Algérie !

            Un président qui baigne dans l’histoire ou dans une com’ permanente sur  notre histoire nationale, pourquoi pas ? Faute de mieux ! En risquant de passer dans l’histoire comme le Président des Commémorations !

            La seule chose que j’ai retenue personnellement de tous les reportages, au-delà des nombreux autres symboles, et au titre des invités officiels de la France, la présence à ces cérémonies du Premier Ministre de l’Algérie.

            Je fais partie d’une famille dont les ascendants ont connu trois invasions allemandes, 1870, 1914, et 1939, et dont les descendants ont accepté plutôt facilement la réconciliation franco-allemande.

            Plus de 50 ans après la guerre d’Algérie, certains groupes de pression politiques ou idéologiques, sur les deux bords de la Méditerranée, continuent à empoisonner les relations entre la France et l’Algérie.

            Il est vrai que nous n’avons jamais eu l’ambition de transformer les Allemands en citoyens français !

            Jean Pierre Renaud