Les « coups » de boxe du journal Le Monde

Les Coups « bas »,

         en dessous de la ceinture, celle de la pub (pleines et dernières pages de plusieurs numéros), un brin porno d’une femme à patins à roulettes, assise, ouvrant les cuisses, pour la maison de couture « Saint Laurent »

Les Coups « crochet »,

        en oblique,  « Courage fuyons ! » à propos de la propagande Erdogan, de la caricature de Plantu montrant le Coq Gaulois la tête dans le sable, faute pour le journal de prendre position sur la réunion  de propagande Erdogan de Metz, et sur l’absence de solidarité européenne de la  France (journal du 14 mars 2017, première page).

Les Coups « direct »,

            en pleine face celui des deux détectives infatigables D et D, qui, dans le même numéro de ce journal de « référence », disent sur deux pages, 12 et 13, le bien qu’il convient de penser de la justice d’instruction française, deux jours avant une convocation judiciaire très largement médiatisée.

Jean Pierre Renaud

Banlieues, ghettos, apartheid ? Un challenge pour la France!

Avant-propos du 7 mars 2015

Le 7 janvier 2010, j’avais publié sur mon blog « confidentiel » le texte ci-dessous relatif à un dossier toujours aussi sensible de nos jours, plus de cinq années après.

Le Premier Ministre parait décidé à s’en saisir. Il a utilisé le mot « apartheid » qui ne parait pas vraiment approprié au sujet, mais attendons les décisions.

Ce texte a conservé sa pleine actualité, et c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de le publier à nouveau.

Banlieues, ghettos, aveuglement ou incompétence de nos élus depuis plus de 30 ans

Bonne année à l’autre « planète » :

Hier et aujourd’hui, quel gâchis ! Il n’est jamais trop tard ! Demain, l’espoir, le nouveau rêve de la France !

Réflexions proposées le 7/01/2010

            Quel gâchis !  Trente-cinq années ont passé depuis la fin des trente glorieuses, sans que nos responsables politiques, présidents, premiers ministres, députés et sénateurs, aient pris la mesure du grave problème de nos banlieues, et proposé à notre pays des solutions qui soient à la hauteur des enjeux politiques, sociaux, économiques et culturels qu’elles représentent. Trente-cinq années au cours desquelles s’est poursuivi le chemin inexorable, visible ou invisible, d’une « ghettoïsation » ou d’un « enkystement », au choix.

            Enjeux qui n’ont fait que s’aggraver avec la poursuite d’une immigration officielle ou clandestine, avec des concepts de parentèle souvent bien différents des nôtres.

            A qui la faute ? Les raisons en sont multiples, la première étant celle de la difficulté qu’il y a à imaginer des solutions efficaces, de longue durée, et de très grande ampleur, face à une problématique complexe sur tous les plans visés plus haut en matière d’enjeux.

            Mais, pourquoi ne pas mettre en cause la responsabilité de nos élus qui sont restés aveugles, inconscients, égoïstes, ou tout simplement incompétents. Je me souviens avoir alerté à ce sujet, mais sans convaincre, dans les années 1980, le député de Montbéliard, et dans les mêmes années les rares élus parisiens que pouvait motiver le dossier des quartiers dits sensibles.

            Il y a quinze ans, l’année 1995 a vu fleurir la belle campagne de la « fracture sociale » dont il n’est pas sorti grand-chose, à ce sujet, sinon rien ! Et comment ne pas être étonné que la gauche ou la droite puissent être logées à la même enseigne de cette grave carence politique ? Avez-vous eu la chance de connaître, à ce sujet, les propositions concrètes et chiffrées de ceux que la presse qualifie souvent d’éléphants socialistes, grands élus de nos banlieues sensibles proches de la capitale ou d’autres capitales régionales ?

            Toutefois quelques récentes lueurs d’espoir dans ce constat désastreux, les programmes de rénovation urbaine de Boorlo, et le travail de fourmi de Fadel Amara !

             Il n’est pas trop tard : un nouveau challenge national !

            Dans le maelström économique, démographique, et culturel, qui agite toutes les nations de la planète, dans le brassage mondial des races et des cultures, la France n’est pas la plus mal placée pour construire une nation nouvelle, et donner corps à son rêve du vingt et unième siècle. Elle l’est d’autant mieux qu’elle dispose d’un socle de valeurs politiques, sociales, et culturelles inégalable, d’habitants qui viennent de tous les continents, et d’une démocratie qui n’a connu ni ségrégation, ni esclavage

            Dans le nouveau monde en chantier, les nations gagnantes seront celles qui auront su agréger toutes leurs composantes nationales, issues ou non, directement ou pas, du sol national, précisément parce qu’elles représentent, toutes et chacune, une part de notre héritage humain commun.

            Mais pour réussir ce nouveau pari national, d’un vouloir vivre ensemble rénové, les demi-mesures ne suffiront pas, et il faudra des moyens, beaucoup de moyens.

            Alors qu’on a bien trouvé trois milliards pour diminuer le taux de TVA de la restauration, et que l’on sait trouver des centaines de millions ou des milliards pour financer quelques-unes des urgences du jour, ou des opérations internationales de prestige, pourquoi ne pas décider de mettre en œuvre un plan de remise à niveau de nos banlieues sensibles, un plan pluriannuel de plusieurs dizaines de milliards, comme avait su le faire le pays après la deuxième guerre mondiale ? Il n’existe sans doute pas de remède miracle, mais peut-être pourrait-on mettre au service de cet exaltant projet un service civique qui lui serait dédié, et trouver dans la manne des niches fiscales, souvent extravagantes, une partie des financements recherchés.

            Ne s’agit-il pas en effet d’une sorte de nouvelle reconstruction de la France ?

          Le nouveau contrat républicain

            Il faut donc demander un effort exceptionnel à notre nation, mais il faut, qu’en contrepartie, il soit fondé sur un contrat républicain irréprochable : ne rien céder des principes de la République Française, façonnés au cours des siècles, notre unité nationale, les trois valeurs inscrites sur tous les frontons de nos mairies, la liberté, l’égalité, et la fraternité. Une égalité entre les hommes et les femmes, et ce principe revêt encore plus d’importance de nos jours que par le passé, alors que sa conquête a moins d’un siècle dans notre pays.

            La primauté de notre belle langue française, pour autant qu’elle puisse être menacée.

            Et, tout autant, la laïcité, qui n’a pas été facile à établir.

            Permettez-moi, à ce sujet, de faire état d’une anecdote familiale : mon grand-père paternel, franc-comtois de la « Petite Vendée » du plateau de Maîche, fut mis en prison, en 1906, parce qu’il s’opposait à la mise en œuvre de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, alors que ses enfants et petits-enfants ont naturellement adopté cette grande loi de pacification civile et religieuse.

            Je dis aux jeunes de l’autre « planète » : au terme de ce petit plaidoyer, je dis aux jeunes de nos banlieues sensibles : beaucoup de temps a passé, trop de temps incontestablement, mais faites confiance au pays, la France officielle des aveugles et des bien pourvus va enfin se ressaisir, car ce rêve national est aussi le vôtre.

            Je dis à nos responsables politiques de gauche, de droite ou du centre : assumez enfin vos responsabilités, et les véritables destinées de la France qui sont celles du siècle actuel, et plus celles du passé.

            Gare à la France si cette mission collective, et on ne peut plus républicaine n’est pas assumée !

            Les caricatures de Plantu dans le Monde du 12 décembre 2009 devraient vous rappeler à la réalité : la page était intitulée Alertes rouges et le dessinateur écrivait en conclusion :

            « Aujourd’hui, bien sûr, on revient sur notre pauvre planète avec ses alertes au réchauffement climatique. Mais il y a une autre planète dont on parle moins… Elle est en danger : c’est la « Planète Banlieue ». Et quand elle va se mettre à chauffer, ça va chauffer ! »

            Les analyses récentes de Luc Bronner confirment le diagnostic actuel, en mettant l’accent sur la prise de pouvoirs des jeunes dans certains quartiers sensibles et sur leur refus de participer récemment aux élections des Conseils Régionaux, beaucoup plus fort que celui de la moyenne des électeurs.

            Avez-vous d’ailleurs entendu de la part des principaux partis politiques, dans les régions où ce problème est aigu des programmes d’action précis ? A ma connaissance, non !

            Ajouterai-je que dans une émission de France O d’il y a quelques semaines, tout à fait instructive, une femme expérimentée  et de qualité, manifestait la plus grande inquiétude sur l’avenir de ces quartiers, et sur leur conversion possible à quelque chose qui ressemblerait à une véritable insurrection.

Jean Pierre Renaud

Post scriptum

Le Premier Ministre vient de faire quelques annonces positives sur le sujet, mais qu’on ne nous dise pas que la France manque d’argent, même si sa dette est colossale, car Hollande, tout comme Sarkozy, ont bien trouvé des sous pour des opérations militaires extérieures en Libye, au Mali, en Centrafrique, et en Irak, avec l’envoi tout en fanfares du porte-avions Charles de Gaulle dans les eaux du Golfe Persique.

De la grandeur, de la grandeur à l’étranger, mais en sacrifiant ce que nous appellerions volontiers notre « front intérieur » !

Avec en petit complément d’information, la publication, à nouveau, et demain, de mes notes de lecture du livre « La loi du ghetto » de Luc Bronner

Année 1942, le Vel d’Hiv, Hollande et l’histoire de la France!

Eté 2012

Année 1942, le Vel d’Hiv, Hollande et l’histoire de la France !

            Rappelons la phrase clé du Président de la République :

            « Le crime fut commis en France par la France »,

en précisant que les rafles n’avaient pas nécessité le concours des Allemands, sauf à ajouter qu’il s’agissait des forces d’occupation allemande, car la France était un pays occupé par les Allemands.

            De nos jours, et pour atténuer la responsabilité des Allemands, certains diraient plus volontiers les Nazis.

            Comment accepter une telle version de l’histoire dans toutes les familles de France qui ont encore très vivant, le souvenir de l’occupation allemande ?

            A titre personnel, et dans ma plus tendre enfance, comment ne pourrais-je pas me souvenir des défilés quotidiens et des chants martiaux de la garnison allemande dans les rues notre petite ville de l’Est ?

            Et de tout le reste !

            Ce type de propos que je qualifierais volontiers « d’innocent » appelle une réflexion du même ordre dans notre monde d’aujourd’hui : je me demande quel comportement aurait notre élite politique et intellectuelle dans une situation comparable, à voir la servilité, l’esprit de cour et de fric qui l’empeste !

            Et je pense à ce jeune séminariste familier de ma famille et résistant, qui fut fusillé, en 1944, à Belfort, par les  Allemands.

            Et pour finir, comment ne pas citer une des caricatures de Plantu, celle du 24 juillet 2012 ?

« Le regard de Plantu :

(Hollande lisant son discours à la télévision, et assis dans un fauteuil un citoyen algérien, drapeau algérien, épouse voilée en cuisine, en fond de décor)

Hollande « La vérité, c’est que ce crime fut commis par la France !

Le citoyen algérien se tourne vers son épouse et lui dit :

 « Viens vite !! Il parle de nous !!

Plantu l’extra-lucide ? Peut-être !

Mais alors le nouveau Président de la République soulèverait une tout autre tempête politique ! Et à juste titre !

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique : VEOLIA et Borloo, putsch, embuscade ou cabale franc-maçonne des buveurs d’eau ?

       De gros titres en noir en première page des journaux !

Les Echos du 20 février 2012 : « Veolia : le PDG menacé, Borloo en embuscade »

Le Monde du 21 février 2012 : « Le putsch qui doit porter M.Borloo à la tête de Veolia »

Ou pourquoi pas ? et plutôt ? une cabale franc-maçonne des buveurs d’eau de Bourbonne les Bains ?

Pour les non-initiés, Veolia a repris les activités de l’ancienne Générale des Eaux.

Et pour la suite, attendons les caricatures de Plantu !

Humeur Tique: Triple A et Triple A! A! Ah! Sarkozy, Courroye, et Eva Joly, le Monde du 18 janvier 2012

Le Monde du 18 janvier 2012 

Triple A et Triple Ah ! Ah ! Ah ! pour Sarkozy, Courroye, et Eva Joly

            Sarkozy en première page avec le dessin de Plantu, Sarkozy resté à la proue du paquebot de croisière au triple A, sous le titre « Les naufrages ne se ressemblent pas », avec dans un canot de sauvetage, des naufragés s’écriant : « Quel scandale !! Le capitaine n’a pas voulu quitter le navire ! »

            Mais pourquoi la crise de 2008, n’a pas fait changer de cap au capitaine, c’est à dire le cap de la dette, plus 480 milliards entre 2007 et 2011 ? (source La Croix du 17/01/12)

            Le procureur Courroye en page 2 : « Aux accusateurs doctrinaires »

            L’article rend compte de son long discours de rentrée et de sa conclusion citant une phrase historique prononcée par Mirabeau, le 22 mai 1790 à l’Assemblée Nationale : « Le temps, ce juge incorruptible qui fait justice à  tous ».

L’article rappelle que  « Mirabeau, mort un an plus tard, a été inhumé au Panthéon. Jusqu’à ce que la Convention découvre qu’il négociait dans le même temps avec le roi. On l’a finalement enterré anonymement au cimetière de Clamart… »

            Le procureur vient d’être mis en examen dans l’affaire des fadettes du Monde, et c’est au moins la preuve que dans certains milieux de la justice, l’ indépendance n’est pas un vain mot.

            L’affaire est intéressante à un autre titre : elle va peut-être permettre de faire arbitrer la querelle « secret des sources » contre « secret de l’instruction », et donc de donner raison aux journalistes en supprimant purement et simplement le secret de l’instruction, une des grandes hypocrisies françaises.

            Avec un nouvel exemple dans le dossier Pupponi, député et maire de Sarcelles, ancien suppléant de DSK, évoqué  à la page 11 sous le titre :

            «  Les relations troubles de M.Pupponi avec les banditismes corse et parisien »

            Dans la quatrième colonne de l’article : « Dans une synthèse du 9 janvier 2012, les policiers s’étonnent enfin de « l’assez bonne connaissance (qu’a le député de Sarcelles) du contenu du dossier du cercle Wagram (…) Il est probable, écrivent-ils, que M.Pupponi ait été informé des déclarations de M.Védrune très tôt, sans que l’on puisse établir à ce jour qu’elle fut son canal de renseignement. »

            Du 9 au 18 janvier, date de parution de cet article, les sources vont décidément très vite, et le journal dispose incontestablement du « bon canal de renseignement » !

            Et enfin, Eva Joly, la candidate des Verts aux prochaines élections présidentielles, à la page 9 de ce même journal, sous le titre :

            « Le spectre du retrait colle à la campagne d’Eva Joly »

Diable ! Un spectre ? Mais vous n’êtes pas du tout sérieux, car le journal écrit :

«  Reste Eva Joly. S’exprimant en séminaire devant la direction et son équipe de campagne, le 11 janvier, elle a dit se sentir de mieux en mieux dans ses habits de candidate et avoir enfin trouvé ses marques, ce que confirme son entourage. »

Il conviendra de lire avec attention les prochains numéros de notre grand journal de référence, afin de vérifier que son célèbre caricaturiste ne lui consacre pas un autre dessin avec le titre proposé «  les naufrages se ressemblent. ».

Et gare à  l’accord Verts-PS pour un partage intelligent et politiquement lucratif des circonscriptions législatives !

Humeur Tique: la Françafrique d’avant et d’après Côte d’Ivoire? Mourir à Doha et le président de la République Française?

Humeur Tique : Françafrique modèle 2011, un avant et un après Côte d’Ivoire ?

La première page ambigüe de Libération du 12 avril 2011 : « La France sort Gbagbo »

Ou de préférence « Le regard de Plantu » en première page du Monde du 13 avril intitulée « Gbagbo se plaint de ses conditions de détention », avec l’apparition des Vergès et Dumas, « cher client » et la réponse en bulle de Gbagbo « Ah non ! Pas eux ! »

Un dictateur africain déchu, très bien ! Au tour des autres à présent ?

L’intervention de la France dans le dénouement de cette crise pose, en tout cas et une fois de plus, le problème de son rôle dans l’ancien « pré carré »  africain.

            En la circonstance, la France a été le bras militaire séculier de l’ONU, mais il est évident que son intervention, sous le parapluie d’une cause internationale, n’aurait pas été possible, en tout cas dans les conditions connues, si la France n’avait pas disposé d’une force militaire disponible en Côte d’Ivoire, avant même, sauf erreur, la couverture diplomatique de l’ONU.

            Et chacun sait que notre pays dispose d’autres forces « prépositionnées » de notre armée « professionnelle »  en Afrique ! Qu’en sera-t-il à nouveau, si dans l’un ou l’autre de ces pays, au Gabon, ou à Djibouti, le même type de crise se produit ?

            A l’occasion des prochaines élections présidentielles, les différents candidats devraient faire connaître clairement aux Français les conditions éventuelles d’intervention des forces armées françaises dans ces pays, en modifiant sans doute le droit constitutionnel applicable, en cas d’intervention militaire.

Humeur Tique : Mourir à Doha ? Guerre et Paix du Président de la République ?

            Il n’est pas besoin d’être un savant dans la chose constitutionnelle pour être un peu surpris, en qualité de citoyen français, par la facilité déconcertante avec laquelle un Président de la République Française  a la possibilité d’engager nos forces armées à l’étranger. Tel a été le cas le plus récent de la Libye.

            D’après le Monde du 9 avril dernier (page 10) :

 « Les engagements successifs de la France sur deux terrains d’opérations extérieurs n’ont pas provoqué de grands débats parlementaires. Il est vrai que le président de la République, chef des armées, n’a pas besoin de l’autorisation du Parlement pour faire intervenir les forces armées à l’étranger. Le gouvernement est néanmoins tenu, aux termes de la Constitution, d’informer celui-ci « au plus tard trois jours après le début de l’intervention ». Cette information peut être suivie d’un débat mais sans vote. Ce n’est que lorsque l’intervention excède quatre mois que le gouvernement doit soumettre sa prolongation à l’autorisation du Parlement »

Il s’agit en effet de l’article 35 de la Constitution !

Et d’ajouter à la citation du journal la fin de cet article : « Il peut demander à l’Assemblée Nationale de décider en dernier ressort. Si le Parlement n’est pas en session à l’expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l’ouverture de la session suivante. »

En résumé  donc, tout pouvoir au président de la République et la guerre ou la paix peuvent se mettre en vacances !

Une découverte sans doute pour beaucoup de citoyens qui n’avaient prêté aucune attention, à tort, à une réforme faite en 2008 !

            La France en guerre sans véritablement le savoir, et sans que la représentation nationale ait quasiment son mot à dire, c’est à dire donner son autorisation démocratique !

            Quand est-ce que la France va enfin accéder au statut d’une véritable démocratie ?

            Un exercice de pouvoir d’autant plus facile qu’avec la fameuse armée professionnelle, initiée par Chirac, dont le savoir-faire et la compétence ne sont pas en cause, le Président de la République peut prendre sa décision avec une « âme légère ».

            Lorsque le général de Gaulle a fait voter la nouvelle Constitution de la Vème République, il n’en était pas de même, puisque l’armée française était constituée pour l’essentiel de conscrits issus donc de la conscription.

Les prochaines élections présidentielles devraient être l’occasion de remettre complètement à plat ce système de pouvoir « autocratique » et redonner à la représentation nationale la capacité d’engagement ou de refus d’engagement de notre armée à l’étranger.

Et pour les citoyens initiés, jamais sans doute la France ne se serait engagée dans les conquêtes coloniales de la Troisième République sans son armée coloniale « professionnelle » !

Et pour les citoyens avisés, comment ne pas être surpris que la France trouve toujours de l’argent pour soutenir ou engager des opérations militaires extérieures, alors qu’elle est, depuis plus de trente ans, dans l’incapacité de mettre le même argent dans un programme dédié au retour des « ghettos urbains » dans la République ?

Humeur Tique : La Halde, le bénévolat de Schweitzer, et la Cour des Comptes – le procès fictif de Chirac – le Canard Enchaîné et la presse française – Vu du Ciel du 8 septembre, au Sénégal

Humeur Tique : La Halde, le bénévolat de Schweitzer, et la Cour des Comptes – le procès fictif de Chirac –  le Canard Enchaîné et la presse française – Vu du Ciel du 8 septembre, la reconquête des mangroves du Sénégal, et les écoliers

La Halde, Schweitzer, et son bénévolat :

            Propos de M.Schweitzer, recueillis par Cécilia Gabizon, lus dans le Figaro :

Question : « La Cour juge également les salaires trop élevés. »

Réponse : « Les gens qui travaillent méritent d’être payés. Je n’ai moi-même pas voulu être bénévole, car mon activité à la Halde n’était pas une bonne œuvre mais un véritable travail. J’ai renoncé à un salaire mais je percevais une indemnité annuelle de 75 000 euros » 

            Ah bon ! Pour ceux qui croyaient qu’il s’agissait de bénévolat de la part d’un patron qui figurait dans le top 50 des patrons les mieux payés en 2006, 11,9 millions d’euros, et 23,2 millions en 2007 ! Mais il est vrai que certains patrons battaient de loin l’heureux président.

            Certains de ses amis socialistes ont peut-être été surpris par cette information et comprendront peut-être mieux ce que veut dire « ne plus avoir les pieds sur terre » !

Le procès fictif de Chirac, de plus en plus fictif !

            Tout était, une fois de plus, dans les caricatures de Plantu, à la page 7 du Monde Magazine du 4 septembre dernier !

            Le titre « Petits arrangements entre amis » illustrait parfaitement, et une fois de plus, les mœurs d’une partie de nos élites. Et d’entendre dire que l’argent des contribuables est sauvegardé, alors que l’UMP va s’acquitter d’une bonne partie de l’arrangement entre amis, sur des fonds publics qui lui sont alloués en qualité de parti politique. Et que dire de la morale politique d’un ancien président !

Le Canard Enchaîné et la presse française : courage, fuyons !

            Le Canard Enchaîné est décidément bien utile à la presse française, écrite ou télévisée ! Il suffit que cet hebdomadaire soulève un lièvre, un scandale, pour que les autres journaux trouvent alors le courage d’évoquer l’affaire en citant notre hebdomadaire. L’un d’entre nous a eu le courage de transgresser le non dit, alors allons-y nous aussi ! Ah ! L’affaire Tapie ! Vous avez lu ?

Ecologie, des actes et non des discours ! Les mangroves du Sénégal et ses écoliers, « Vu du Ciel, France 3 du 8 septembre dernier »

            Beaucoup de Français sont sans doute réservés sur la capacité des écologistes à changer quoi que ce soit dans notre système de vie quotidien, en quête de solutions concrètes plutôt que de discours.

            L’émission Vu du Ciel du 8 septembre dernier est un modèle de ce qu’il serait agréable de voir sur la mobilisation humaine et citoyenne qui a permis aux habitants de la côte de Casamance (plus de 80 000 personnes) de partir à la reconquête de leur mangrove, et de continuer à replanter des millions de palétuviers.

            Et ce, il est vrai grâce à l’activité débordante et au dévouement inlassable de M.Haïdar El Ali.

            Tout autant, les initiatives de France Gall à N’Gor en faveur de la scolarisation des enfants du Sénégal, à mettre en parallèle avec le pourcentage d’enfants actuellement scolarisés, environ la moitié de l’effectif du Sénégal, et avec le scandale des enfants exploités par des marabouts véreux (au moins 50 000, d’après Human Rights Watch), et le procès qui vient enfin de condamner certains d’entre eux. (voir l’article de Philippe Bernard « Au Sénégal, des marabouts contraignant des enfants à mendier sont condamnés, le Monde du 11/09/10)

Humeur Tique: burqua à l’hôpital, langue chinoise dans nos lycées, nez et oreilles coupés d’une jeune femme afghane

Humeur Tique : voile à l’hôpital, langue chinoise à l’école, nez et oreilles coupés d’une jeune Afghane

            Le voile à l’hôpital : (Libé du 7/07/10- entretien Coroller Lévy)

            « Une femme a fini par descendre au bloc avec son voile »

            « Le port du voile intégral par certaines femmes pose-t-il problème ?

             Il  y a un gros malaise. Est-il normal qu’une infirmière passe trois quarts d’heure pour convaincre une femme qui a mal aux oreilles d’enlever son voile ? Ou qu’une autre refuse de dégager son cou alors qu’on doit lui faire une radio panoramique dentaire ? Quand on sait à quel point l’hôpital souffre de pénuries de personnel, ça n’est pas normal. C’est inadmissible.

            S’agit-il de cas isolés ?

            Je peux vous en citer des dizaines. Ainsi cette femme hospitalisée en ambulatoire pour un examen ou une petite opération, je ne m’en souviens plus. Elle a été prévenue, avant son arrivée qu’elle devra se doucher à la bétadine et enfiler une tenue opératoire. Elle est intégralement voilée. L’infirmière lui redonne les consignes. La patiente dit : Non, je ne prends pas de douche à l’extérieur de chez moi, et je descendrai au bloc avec mon voile…Le chirurgien, déjà en retard, a refusé de la prendre. »

            Sans commentaire !

            Mais une invitation à goûter les caricatures régulières, et toujours dévastatrices, de Plantu, sur le voile intégral, la dernière (Monde du 10 août dernier) intitulée « Est-ce que vous reconnaissez la femme que vous avez agressée ? », l’homme, qui est accusé, étant interrogé en présence de trois femmes en burqua.

            La langue chinoise à l’école

            « Nous devons enseigner le chinois dans nos écoles », Jean-Pascal Tricoire, président du directoire de Schneider Electric (La Tribune du 24/07/10)

            Pour avoir travaillé en Chine pendant cinq années, M.Tricoire parle en connaissance de cause : un gouvernement sérieux et responsable ne peut continuer à parler Chine, investissements et exportations en Chine, sans donner un vrai coup de pouce à l’enseignement de la langue chinois dans nos lycées.

            Et en prime, comprendre le chinois, c’est aborder, sans truchement,  une autre culture du monde, au moins, et sinon plus riche, que la nôtre.

            Nez et oreilles coupés d’une jeune Afghane

         Ces dernières semaines, de très nombreux Français ont eu l’occasion de voir à la télévision une jeune femme afghane punie par les talibans, nez et oreilles coupés, pour avoir osé enfreindre leur interdiction faite aux filles de fréquenter une école.

            Une telle séquence télévisée suffit à répondre à la question : pourquoi la France est en Afghanistan ?

            Renouvelons à ce sujet le conseil qui avait été donné il y a quelques mois de voir le film intitulé « Le cahier », consacré précisément à la scolarisation des jeunes filles afghanes.

Humeur Tique: la burqa, le regard de Plantu, une cause nationale pour JCDecaux

Humeur Tique: la burqa, le regard de Plantu, 1ère page du Monde des 16 et 17 mai 2010, une cause nationale pour JCDecaux?

 La caricature met en scène, à gauche, une femme (supposée) en burqa, au centre, le Conseil d’Etat, qui s’exclame en voyant la statue de Marianne « Droits de la Femme »:

   « Couvrez moi ça! « 

    Première remarque: il n’est pas assuré que,dans le cas d’espèce, le Conseil d’Etat, fasse preuve de la sagesse qu’on lui prête habituellement, en raison peut être du monde que fréquentent habituellement les membres de cette assemblée.

   Deuxième remarque:  le Conseil d’Etat est un des responsables de la persistance de la polygamie dans notre pays. Sauf erreur, il a adopté, en 1980, une jurisprudence de tolérance à l’égard de la polygamie. On ne peut donc pas dire que les avis du Conseil soient toujours sages, et qu’il faille s’y soumettre.

   Troisième remarque: est-ce que c’est au Conseil d’Etat de dire la loi, ou au Parlement? Et s’il faut modfifier une fois de plus la Constitution, modifions la!

    Enfin, une suggestion au grand afficheur JCDecaux, pourquoi ne pas lancer une grande campagne d’affichage des caricatures de Plantu, car il y en déjà eu plusieurs, aussi bonnes, la campagne d’une grande cause nationale?

    Je suis sûr qu’une grande partie de la population ne comprend pas les hésitations, les tergiversations des politiques sur un sujet aussi symbolique et sensible.