Encore dans les salles ou en DVD
Un documentaire de Wilm Wenders « en trois dimensions » tourné en hommage à la grande chorégraphe Pina Bausch, récemment disparue.
Ce film montre parfaitement une chorégraphie qui lui appartenait en propre, c’est-à-dire dérangeante d’une certaine chorégraphie trop facilement académique.
Sa chorégraphie a bousculé beaucoup des conventions de la danse.
On est loin du ballet blanc des tutus, des entrechats, des pointes et des sauts de ballerines habillées tout de blanc qui ont effectivement caractérisé cette forme de ballet, si bien représentée dans les peintures de Degas
Sa danse à elle est, en effet, arrimée à la vie quotidienne, à la ville industrielle de Wuppertal, à ses usines gigantesques, mais tout autant à la terre que le corps épouse, à l’eau qui lui coule dessus, à l’arbre qu’il étreint, aussi bien qu’aux gens de tous les jours.
Une chorégraphie qui déroule toutes les formes de la beauté des vies ordinaires, souvent faites de tristesse et de désespoir, et toujours très strictement servie par des danseurs et des danseuses qui expriment, dans la totale liberté de leurs corps, les rêves ou les désespoirs de Pina Bausch.
Des files de danseurs qui se suivent à la queue leu leu sur la crête d’une ancienne mine abandonnée et régénérée, comme habités par je ne sais quelle douleur, méditation, prière, ou tristesse, ces allées et venues de danseurs et de danseuses entre les chaises, avec, et sur les chaises du café Muller…
C’est à partir de l’interview et de la danse d’au moins trois danseurs ou danseuses que le cinéaste fait revivre la danse de Pina Bausch, ses scènes dansées, au café, dans le décor d’une usine géante, en pleine nature, ou dans une ancienne mine reconfigurée par la verdure…
Le public parisien avait pu faire connaissance et apprécier les œuvres de la chorégraphe au Théâtre de la Ville, dans les années 80.
Une occasion pour les néophytes de faire aussi connaissance
1) avec la danse de Pina Bausch,
2) avec le cinéma en trois dimensions !
Avec ma « concubine préférée »