Le film « L’exercice de l’Etat », Une suite cinématographique à la française du Sofitel de New York?,…Le Monde du 26/10/11

Le film « L’exercice de l’Etat »

Une suite cinématographique à la française du Sofitel de New York ?

Une concurrence inédite avec certaines pages spéciales de Libé ?

Ou encore une métaphore photo de très mauvais goût ?

Le Monde du 26 octobre 2011, la page 22, Culture

Le titre de la critique :

« La politique, cet obscur objet du désir »,

avec une très belle photo d’un quart de page intitulé « Coup de maître de Pierre Schoeller que d’établir dès la première scène de « L’exercice de l’Etat » la dimension fantasmatique et érotique du pouvoir. »

Avec « action », comme au cinéma :

Sur la photo, une femme nue, à genoux, à quatre pattes, en train de faire entrer sa tête dans la gueule immense d’un crocodile, sur fond de boiseries dorées et de cheminée en marbre blanc, cela va de soi !

            Une critique « enchantée » et enchanteresse, pour user de mots qui vont peut-être connaître bientôt  une belle fortune politique et médiatique !

            Et trois étoiles pour inciter d’aller le voir !

. Il est vrai qu’il se trouve en concurrence immédiate avec un autre film, américain, qui aura sans aucun doute ses trois capsules de Nespresso, au lieu de la petite étoile accordée par la critique du Monde.

            En ce qui me concerne, et uniquement après avoir lu attentivement cette magnifique critique et admiré la photo, je dirais volontiers qu’on peut se dispenser d’aller voir ce film.

            C’est bien dommage, car dans le même journal, le lecteur avait à sa disposition dix pages très intéressantes sur l’actualité européenne, et deux pages sur le trou de la Sécurité Sociale, avec de très beaux fromages.

         Et ma concubine préférée, d’écrire :

         « L’image fantasmatique et érotique du pouvoir » ?  On voit une femme à poil, à 4 pattes, le symbole du mépris de la femme et de la femme objet ; le pouvoir érotique d’une femme à genoux.

            On parle de l’Islam et de la condition de la femme, et pourquoi donc ne pas parler de l’Occident et de la condition de la femme vue par les cinéastes et autres publicitaires ?

            Et pourquoi pas un homme à genoux, à quatre pattes, et à poil ?

            Jean Pierre Renaud