Lettre à l’ancienne Inspectrice du Travail Maire de Paris

Nombreux sont vos administrés qui s’interrogent sur la légalité de votre mandat compte tenu

1 – de vos aventures politiques – les Présidentielles avec un score de Moins 2% -, alors que vous aviez déclaré lors des municipales que vous ne vous y présenteriez pas.

2-  des décisions que vous avez prises à l’occasion du vote de la loi sur les retraites à 64 ans, des décisions qui ont encouragé des troubles graves à l’ordre public, alors que votre mandat de maire vous impose des responsabilités publiques, qui, en cas de violation, devraient faire l’objet d’un retrait de fonctions.

C’est sans doute à juste titre que certains de vos administrés vous ont affublé du titre de Reine des Poubelles et des Rats, compte tenu des risques que vous avez fait courir à l’hygiène publique.

Plus largement,  les violations du Code des Collectivités Locales affectent la plupart des responsabilités que la loi vous confie au nom de l’Etat :  ordre public local, sûreté, sécurité et salubrité publique, répression  des atteintes à la tranquillité publique, maintien du bon ordre dans les endroits où il se fait de grands rassemblements d’hommes…

Les citoyens ont le droit de s’interroger sur la conduite et la responsabilité des Préfets de Paris et de la Région d’Île de France qui ont laissé faire, n’ont pas mis en cause devant les juridictions compétentes ces violations répétées de la loi, violations dans une ville qui abrite les pouvoirs publics et un grand nombre de représentations diplomatiques.

Quel spectacle donné en France et à l’étranger !

Quelle belle annonce pour une ville qui manifeste des prétentions mondiales à l’occasion des JO de 2024 ! Il y a de quoi frémir !

Enfin, trois remarques, la première relative à un pays qui ne craint pas, sans s’en préoccuper, de confier des responsabilités publiques nationales (ministres, députés, sénateurs, préfets) à des citoyens et citoyennes qui ont une double nationalité, la deuxième plus terre à terre qui inviterait les contribuables parisiens à ne pas payer leur taxe d’ordures ménagères pour le mois d’avril 2023, la troisième symbolique du grand désordre des esprits qui règne dans l’équipe municipale parisienne qui demande une indemnisation pour des dommages dont elle a été partie prenante.

Marie Christine et Jean Pierre Renaud     Tous droits réservés

1er mai 2023     Fête du Travail

Le « Suicide Assisté » de la France

Les discussions récentes sur les fins de vie, les propositions faites sur l’euthanasie, le suicide assisté, les soins palliatifs, propositions émanant d’un collectif de citoyens et citoyennes tirés au sort, s’inscrivent tout à fait dans le paysage d’une gauche sociétale privée de toute créativité politique et économique.

Incontestablement, le « suicide assisté » de chaque citoyen et citoyenne intéresse plus ces fausses élites que le « suicide assisté » de la France !

Les solutions sont connues, mais elles supposent un courage politique que n’ont pas eu nos gouvernants depuis plusieurs dizaines d’années : ordre public, réforme des institutions européennes, transfert du pouvoir parisien aux régions, chasse aux bureaucraties de tout poil, contrôle effectif de l’immigration en passant au peigne fin tous nos accords diplomatiques sur le sujet…

Notre scepticisme sur ce programme des « sans jours » qui renoue avec le passé parisien :

« On trouve tout à la Samaritaine » !

Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

« ZFE : les élus face à la colère des automobilistes »

Le Figaro du 6/03/2023 Première page

En 2016, les ZFE ?  La nouvelle usine à gaz écolo du couple François Hollande, Président de la République et Ségolène Royal, ministre de la Transition écologique.

« L’à peu-près politique » écolo !

Pour reprendre l’expression de Nicolas Bouzou : effectivement « la France souffre de l’à peu-près », mais dans de très nombreux domaines !

            Ancien préfectoral, j’ai tenté de comprendre le nouveau système écolo mis en place dans les villes de plus de 150 000 habitants pour limiter la mortalité qui serait causée par la pollution de l’air et notamment les particules fines.

            Le ministère a publié un guide de plus de 50 pages pour expliquer comment il fallait procéder pour mettre en place ces nouvelles machines bureaucratiques.

            Seuls petits problèmes, et ils sont innombrables, elles ont pour fondement juridique et démocratique des statistiques mouvantes, instables et privées de rigueur scientifique.

            Sur de telles bases et pour faire Ecolo, un Président parait-il socialiste, François Hollande met en place une formidable machine de discrimination  sociale ! Haro sur les voitures des pauvres et vive les Bobos qui ont les moyens de passer à l’électrique !

            Le Figaro donne la parole à François Gemenne, politologue,  auteur d’un bouquin chez Fayard sur ce type de sujet, je cite :

             Le Figaro : « Les zones à faibles émissions (ZFE) suscitent une forte contestation. Cette réticence vous étonne-t-elle ?

Monsieur Gemenne : « La colère que peuvent engendrer les ZFE ne m’étonne pas du tout. Nous le savons depuis le début : cette mesure bien qu’indispensable au regard du nombre de morts par an (plus de 40 000) liés à la pollution atmosphérique, est très impopulaire et demande un certain courage politique… »

Il convient de préciser qu’il ne s’agit pas d’une statistique médicale officielle, mais d’une « estimation » publiée par Santé Publique France, ce qui n’est pas du tout la même chose.

            Dans la Métropole du Grand Paris, Santé publique France « estime que 6 000 décès prématurés par an pourraient être pourraient être évités ».

            Inutile d’avoir fait des études statistiques fouillées pour s’interroger sur le fondement scientifique de ce type de mesure démagogique qui sape la confiance qui peut être accordée aux mesures de santé écologique.

            Les mêmes dirigeants, avec le soutien de la Ministre Ecolo remuante Duflot, ont  mis en branle, sans études suffisantes et prévisions une machine politique dont l’ambition démagogique était d’atteindre un pourcentage de 50% d’énergie renouvelable pour la production de notre électricité :

    François Hollande :      « Vous connaissez l’engagement que j’ai pris : réduire à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité à l’horizon 2O25. Cela commence aujourd’hui. »

            Jean Pierre Renaud              Tous droits réservés

Paris a-t-elle des chances de rejoindre le statut du droit commun des communes ?

&

BENOÎT DUTEURTRE

« ANNE HIDALGO S’OCCUPE DE TOUT SAUF DE PARIS »

Le Figaro des 1er et 2 avril 2023, en première page :

« Climat, Ukraine, immigration… Anne Hidalgo s’occupe de tout sauf de Paris » page 16

« … argumente l’écrivain  amoureux de la Ville Lumière »

Il y a quelques semaines j’avais rédigé une chronique sur un sujet qui m’était familier, et qui éclaire, je l’espère, le débat engagé.

&

Paris, une Commune en excès de pouvoir !

« Dati «  Hidalgo saigne les Parisiens par l’impôt » Marion Mourgue Le Figaro du 30/11/2022, page 7

Ce sont les minorités qui nous gouvernent !

Une interview dont le contenu est intéressant pour un ancien haut fonctionnaire qui a contribué à la mise en place de la grande réforme institutionnelle des années 1975- 1980 redonnant un maire à la capitale.

            Cette interview pose une série de questions,  mais n’aborde pas, à mes yeux, les problèmes de fond de Paris Capitale de la France, c’est-à-dire l’inadéquation  des institutions parisiennes des années 70 à l’évolution de la région parisienne et du pays, face à l’évolution des pouvoirs, notamment l’émergence et l’explosion des réseaux sociaux et de la communication.

Paris occupe  une « position stratégique » inégalable en France.

            Le 19 octobre 2021, je publiais une chronique intitulée « Les destinées de Paris « Commune » ou « Etat dans l’Etat » ?

            J’écrivais : « Presque  quarante ans après les réformes des années 70-80, les  relations institutionnelles que j’avais décrites sont à revoir complètement, entre Paris, soi-disant commune de droit commun, les communes et départements sacrifiés de sa banlieue, une métropole qui peine à exister, une région dynamique, et un Etat central bureaucratique légitimement contesté par nos provinces, sur un écran permanent de communication et de manipulation politique tous azimuts de la part des élus parisiens. »

            Traitons successivement questions du jour et questions de fond :

Les Questions du jour

Les chiffres cités ?

            Mme Dati : « …. Je dénonce effectivement l’explosion d’une dette qui s’élève à 10 milliards d’euros. »

D’où vient ce chiffre dont je n’ai pas trouvé la source ? Je ne l’ai pas trouvé dans les derniers rapports de la Chambre Régionale des Comptes.

« Tours de passe-passe comptables » : lesquels, faute d’audit effectué par les oppositions au Conseil de Paris ?

« Nous exigeons depuis deux ans un audit de la gestion de la ville… »

Il y a bien longtemps que l’opposition aurait pu le faire si elle l’avait décidé. Elle n’en n’aurait eu ni la compétence, ni les moyens ?

L’audit nécessaire rencontrera une grande difficulté liée à la grande complexité du système administratif et financier parisien et à la constellation des organismes et sociétés qui en font partie : un vaste réseau de vases communicants qui permettent de « fausser », pour ne pas dire « truquer » la comptabilité, mais il faut le démontrer. 

Comment ne pas relever les initiatives démagogiques de la mairie, dans le tout vert et le tout social (explosion de la dépense sociale, le logement, des dépenses soi-disant vertes, des chantiers partout…. ) sans compter ce que coûte déjà la préparation des JO de 2024, peu compatibles avec une politique dé carbonation de la Ville, et la réduction du nombre des passoires thermiques de la Ville ?

Effectivement, Paris est dans un triste état !

L’équipe municipale actuelle met presque chaque jour la Ville de Paris en ébullition, et très récemment en chamboulant les voies de circulation, en multipliant les travaux, les interdictions, au mépris des habitants de la banlieue et des activités économiques de la capitale, comme si les institutions de l’Etat n’existaient pas, les assemblées ou le gouvernement, l’ensemble des représentations diplomatiques, les Préfets actuels donnant l’impression d’être aux abonnés absents : la Maire donne les ordres.

Les Parisiens ne partagent pas tous la culture bobo de l’équipe Hidalgo, alors qu’elle n’a fait que 1,75 % des voix aux dernières présidentielles, après avoir déclaré qu’elle ne serait pas candidate à cette élection, avant les municipales.

Les conseillers de Paris jouissent d’une rente de situation, d’un privilège politique, un potentiel de communication fondé sur leur position dans la capitale, alors que leur représentativité politique est faible ou non démontrée.

Les Rousseau, Obono, Charon, Bayou, Benbassa…, ont très souvent tendance à s’exprimer sur le plan national en jouant sur une représentativité politique qui pose question.

L’’équipe municipale actuelle a bien assimilé la partition, sauf qu’elle n’a en effet pas les bases politiques nationales nécessaires, et qu’en prenant toutes sortes d’initiatives sur tous les plans, elle ajoute à la grande confusion des pouvoirs qui existe dans la capitale et dans la région, le qui fait quoi entre la région, les départements, les communes, la métropole, et l’Etat, un mille-feuille bureaucratique.

La capitale souffre de l’absence de l’Etat et pour Madame Hidalgo : «  l’Etat, c’est moi ! ».

La « position » politique et stratégique de Paris a toujours nourri les ambitions les plus folles, aujourd’hui celles de la Maire de la capitale, car la capitale constitue une plateforme exceptionnelle de communication, d’influence et de pouvoir.

La Maire de Paris n’aurait sans doute pas pu bénéficier du soutien d’une équipe municipale, politiquement multicarte, si ses membres n’y avaient vu également leur intérêt, celui de disposer d’un levier politique qu’ils n’auraient jamais eu avec les minorités politiques ou civiles qu’ils représentaient, les communistes, les fractions écolos, et un Parti Socialiste « sociétal » exsangue.

Pour avoir en France une compréhension  complète des enjeux économiques, sociaux et politiques, il est nécessaire de faire intervenir le rôle majeur de l’establishment qui est au cœur de tous les problèmes et décisions nationales,  et pour ce faire, rééquilibrer le système de pouvoir au profit des provinces, de ce qu’on appelle les « territoires ».

Les Questions de Fond

« Paris, un Etat dans l’Etat » ? Toujours !

Oui, pour d’autres raisons !

Avant la réforme des années 70, le système parisien fonctionnait dans un contexte étatique préfectoral doté de moyens démarqués de l’Etat, notamment  pour les statuts du personnel.

 De nos jours, la Ville de Paris jouit encore de privilèges hérités de l’Etat, à la fois dans la gamme de ses statuts ou dans l’adaptation des anciens statuts.

Excès de pouvoir ? Pourquoi ?

Les héritages de l’ancien système parisien

La Chambre Régionale des comptes vient de publier un rapport fort intéressant intitulé « Paris et Métropole Exercices 2016 et suivants »

Ce document montre l’ensemble des liens juridiques qui permettent à la ville de Paris d’échapper à la Métropole grâce aux nouveaux tentacules de pouvoir  que sont les accords de coopération bilatérale passés avec les départements voisins, s’ajoutant aux anciens, établis sur la base du patrimoine immobilier important qu’elle détient encore en banlieue.

La Ville de Paris est au cœur d’une mini métropole parallèle à la Grande Métropole qui a du mal à exister. Elle jouit d’une grande capacité à tirer beaucoup de ficelles  dans la Région Ile de  France.

Quelques notes du Rapport : 

« La Ville de Paris poursuit sa propre stratégie métropolitaine, autonome par rapport à la MGP…elle n’est pas, ou pas encore au cœur d’une métropole polycentrique. … l’organisation des services de la ville n’intègre qu’à la marge « la « dimension métropolitaine »… le rôle déterminant de la Ville de Paris dans la gouvernance de la MGP… une gouvernance Paris/MGP partagée… absence de transferts en matière d’aménagement et de logement… des groupements de commandes principalement coordonnés par la ville de Paris….l’absence de dimension métropolitaine dans les services de la ville », « une coopération par projet »   le PLU 2020, « un projet autonome ».

Il est évident que l’équipe Hidalgo ne joue pas le jeu démocratique d’une métropole parisienne, et qu’elle en a fait un outil de plus de domination politique.

En ce qui concerne le boulevard périphérique, la Ville considère qu’il lui appartient, alors que l’Etat et l’ancien District de Delouvrier sont à l’origine financière de la création de ce boulevard, dont l’intérêt interdépartemental est indiscutable.

Nécessité d’une nouvelle réforme institutionnelle

Plus de quarante après, les relations institutionnelles en question sont à revoir complètement, entre Paris, soi-disant commune de droit commun, les départements sacrifiés de sa banlieue, une métropole qui peine à exister, une région dynamique, et un Etat central bureaucratique de plus en plus contesté par nos provinces, sur un écran permanent de communication et de manipulation.

            Paris est ouvert à tous les vents, souvent de l’étranger, avec par exemple un Qatar qui occupe une « position » de choix dans la communication de Paris et donc de la France, une forme de capture d’image qui ne dit pas son nom, alors que Paris s’enferme comme dans sa forteresse, aujourd’hui bobo.

Le « périphérique » n’est pas uniquement physique !

Paris a pris tout un ensemble de mesures de circulation et de stationnement qui valent bien  les « octrois » du passé – payer pour y accéder -,  des octrois supprimés en 1943 par le Régime de Vichy, en biffant la solidarité nécessaire entre Paris et sa banlieue.

Ajoutons enfin que Paris  reste au cœur de l’«establishment » français qui continue à gouverner notre pays, à imposer sa loi et sa bureaucratie à nos provinces  françaises, d’où l’importance de retrouver un équilibre des pouvoirs entre l’ensemble de nos provinces.

Conclusion :

il faut adapter la répartition des pouvoirs à l’évolution de notre pays, mettre fin à une bureaucratie qui multiplie les niveaux de compétence, entre l’Union européenne, la nation, les provinces, les départements, les communes, simplifier.

En concurrence avec les pouvoirs de l’Union européenne, que l’Etat central fasse son métier régalien, et les vaches seront bien gardées, selon un de nos vieux dictons provinciaux.

Que l’Etat transfère à nos régions ses pouvoirs dans les domaines non régaliens : économie, emploi, environnement, enseignement, santé, culture…

Dans la région d’Ile de France, Il faut instituer une vraie métropole qui égalise les chances de pouvoir entre Paris et les départements de la Petite Couronne.

La Com, les réseaux sociaux, l’affaiblissement des corps intermédiaires ont attribué un pouvoir excessif au système parisien, à son establishment, un excès de pouvoir qui  défie nos  institutions  démocratiques et républicaines, d’autant plus que quelques minorités diffusent leur propagande grâce à la position stratégique que leur donne leur élection parisienne.

Jean Pierre Renaud       Tous droits  réservés

Le Silence du Préfet de Paris !

Trois semaines de désordres en tout genre, de poubelles, de manifestations dans les rues de la capitale !

Existe-t-il encore ?

Exerce-t-il ses fonctions ?

Le Préfet de la Région Ile de France a-t-il oublié qu’il était aussi Préfet de Paris ?

La Maire de Paris exerce-t-elle les pouvoirs de l’Etat ?

Mais où sont donc passés le ou la Préfète de Paris ?

Avis de Recherche !

Il est vrai que les forces de l’ordre ont du boulot !

Jean Pierre Renaud

Humeur républicaine

Destitution ! Révocation !

UN DÉCRET EN CONSEIL DES MINISTRES !

Pour avoir servi la République Française pendant plusieurs dizaines d’années, je comprends de moins en moins le comportement des responsables des institutions parisiennes.

            La Maire de Paris met en danger l’hygiène publique, la tranquillité publique, la sécurité incendie, le bon fonctionnement des pouvoirs publics de la République ! Sur les trottoirs et dans les rues, la Maire de Paris constitue un danger public pour les personnes âgées, handicapées, pour les mères de famille avec leurs poussettes…

Oublierait-t-elle qu’elle a pour mission aussi de garantir la sûreté des nombreuses représentations étrangères qui siègent dans la capitale ?

Depuis plusieurs semaines, la Reine des Poubelles et des Rats, Maire de Paris viole le bon fonctionnement de la République et donne la main à un début de soulèvement populaire, alors que la loi des retraites a été votée et suit le cours normal des décisions du Parlement, le chemin de tous les contentieux ouverts par notre Constitution.

Dans l’état des lieux actuels et de l’état de droit, le gouvernement doit suspendre et même révoquer la Maire de Paris pour les trois motifs suivants :

1 – Elle ne possède plus l’autorité morale nécessaire pour assumer ses fonctions,

2 – Elle refuse d’exécuter les actes que la loi lui impose,

3 Elle entrave par son action le fonctionnement régulier des pouvoirs publics.

            Comment ne pas voir que ce type de séquence politique met en danger la République elle-même ?

Jean Pierre Renaud                         Tous droits réservés

A Paris, pourquoi pas «  Le joueur de flute de Hamelin » ?

Ou de son vrai titre allemand : « L’attrapeur de rats de Hamelin » ?

Une légende allemande des Frères Grimm

En bref :

De même que la cité de Hamelin, le Paris d’Hidalgo, Reine des Poubelles, ne pourrait-t-elle pas  faire appel à un joueur de flute pour que les rats le suivent et se  noient dans la Seine, contre une rémunération de 1000 écus, valeur d’époque ?

Avec une sanction dramatique pour ses habitants, en cas de non- paiement ? Ce qui fut le cas à Hamelin…

De toute façon, 1) Hidalgo n’a pas d’argent, 2) Douchka et d’autres de ses conseillers ou Conseillères Écolos de Paris s’y opposeront et proposeront d’adopter ces  millions de « Surmulots » presqu’humains…

Dieu seul sait jusqu’où va la diversité !

Hier, sur la Place Saint Sulpice, c’était la fête des rats, non des surmulots…

Qui sait, la majorité hétéroclite de la Reine des Poubelles, prépare peut-être le Siège du Siècle qui vit, faute d’autre chose, nos ancêtres se régaler avec ce nouveau « gibier », en concurrence avec tout ce carton qui s’accumule dans nos rues grâce à cette nouvelle « mobilité » Bobo des livraisons, avec ou sans papiers…

Jean Pierre et Marie Christine Renaud, le 19 mars 2023

Humeurs du Jour

Le tout et son contraire…

Macron, notre boussole politique ?

            Au dernier conseil des ministres du 15 février, le Président  a « asséné : « Les oppositions n’ont plus de boussole et sont totalement perdues ».

                                                          Le Figaro du 16 février, page 2

            Tout à fait étrange de la part d’un homme politique qui n’avait pas de boussole précisément sur le sujet des retraites.

Il n’est pas sûr qu’il en ait une, compte tenu de son flottement politique face à une France qui ne sait pas encore où il va….

La Police du Pipi Caca !

Hidalgo et ses conseillers animalistes ?

Le Scoop : deux de ses conseillers, l’une, élue protectrice des rats, l’autre, protecteur des taureaux lui ont proposé de créer une police pipi caca afin de mettre fin à ce type de pollution, très parisienne, qui met en danger la santé publique des humains.

Je ne doute pas que l’inventive société JCDecaux soit capable de proposer une solution.

LFI à l’Assemblée Nationale ?

Quel spectacle !

L’intelligence artificielle pourrait faire beaucoup mieux que leur intelligence politique !

Jean Pierre Renaud

Paris, une Commune en excès de pouvoir !

« Dati «  Hidalgo saigne les Parisiens par l’impôt » Marion Mourgue Le Figaro du 30/11/2022, page 7

Ce sont les minorités qui nous gouvernent !

Une interview dont le contenu est intéressant pour un ancien haut fonctionnaire qui a contribué à la mise en place de la grande réforme institutionnelle des années 1975- 1980 redonnant un maire à la capitale.

            Cette interview pose une série de questions,  mais n’aborde pas, à mes yeux, les problèmes de fond de Paris Capitale de la France, c’est-à-dire l’inadéquation  des institutions parisiennes des années 70 à l’évolution de la région parisienne et du pays, et face à l’évolution des pouvoirs, notamment l’émergence et l’explosion des réseaux sociaux et de la communication.

Paris occupe  une « position stratégique » inégalable en France.

            Le 19 octobre 2021, je publiais une chronique intitulée « Les destinées de Paris « Commune » ou « un État dans l’État » ?

            J’écrivais : « Presque  quarante ans après les réformes des années 70-80, les  relations institutionnelles que j’avais décrites sont à revoir complètement, entre Paris, soi-disant commune de droit commun, les communes et départements sacrifiés de sa banlieue, une métropole qui peine à exister, une région dynamique, et un État central bureaucratique légitimement contesté par nos provinces, sur un écran permanent de communication et de manipulation politique tous azimuts de la part des élus parisiens. »

            Traitons successivement questions du jour et questions de fond :

Les Questions du jour

Les chiffres cités ?

            Mme Dati : « …. Je dénonce effectivement l’explosion d’une dette qui s’élève à 10 milliards d’euros. »

D’où vient ce chiffre dont je n’ai pas trouvé la source ? Je ne l’ai pas trouvé dans les derniers rapports de la Chambre Régionale des Comptes.

« Tours de passe-passe comptables » : lesquels, faute d’audit effectué par les oppositions au Conseil de Paris ?

« Nous exigeons depuis deux ans un audit de la gestion de la ville… »

Il y a bien longtemps que l’opposition aurait pu le faire si elle l’avait décidé. Elle n’en n’aurait eu ni la compétence, ni les moyens ?

L’audit nécessaire rencontrera une grande difficulté liée à l’extrême complexité du système administratif et financier parisien et à la constellation des organismes et sociétés qui en font partie : un vaste réseau de vases communicants qui permettent de « fausser », pour ne pas dire « truquer » la comptabilité, mais il faut le démontrer. 

Comment ne pas relever les initiatives démagogiques de la mairie, dans le tout vert et le tout social (explosion de la dépense sociale, le logement, des dépenses soi-disant vertes, des chantiers partout…. ) sans compter ce que coûte déjà la préparation des JO de 2024, peu compatibles avec une politique de décarbonation de la Ville, et la réduction du nombre des passoires thermiques de la Ville ?

Effectivement, Paris est dans un triste état !

L’équipe municipale actuelle met presque chaque jour la Ville de Paris en ébullition, et récemment en chamboulant les voies de circulation, en multipliant les travaux, les interdictions, au mépris des habitants de la banlieue et des activités économiques de la capitale, comme si les institutions de l’État n’existaient pas, les assemblées ou le gouvernement, l’ensemble des représentations diplomatiques, les Préfets actuels donnant l’impression d’être aux abonnés absents : la Maire donne les ordres.

Les Parisiens ne partagent pas tous la culture bobo de l’équipe Hidalgo, alors qu’elle n’a fait que 1,75 % des voix aux dernières présidentielles, après avoir déclaré, avant les municipales, qu’elle ne serait pas candidate à cette élection.

Les conseillers de Paris jouissent d’une rente de situation, d’un privilège politique, un potentiel de communication fondé sur leur position dans la capitale, alors que leur représentativité politique est faible ou non démontrée.

Les Rousseau, Obono, Charon, Bayou, Benbassa…, ont très souvent tendance à s’exprimer sur le plan national en jouant sur une représentativité politique qui pose question.

L’’équipe municipale actuelle a bien assimilé la partition, sauf qu’elle n’a en effet pas les bases politiques nationales nécessaires, et qu’en prenant toutes sortes d’initiatives sur tous les plans, elle ajoute à la grande confusion des pouvoirs qui existe dans la capitale et dans la région, le qui fait quoi entre la région, les départements, les communes, la métropole, et l’État, un mille-feuille bureaucratique.

La capitale souffre de l’absence de l’État et pour Madame Hidalgo : «  l’État, c’est moi ! ».

La « position » politique et stratégique de Paris a toujours nourri les ambitions les plus folles, aujourd’hui celles de la Maire de la capitale, car la capitale constitue une plateforme exceptionnelle de communication, d’influence et de pouvoir.

La Maire de Paris n’aurait sans doute pas pu bénéficier du soutien d’une équipe municipale, politiquement multicarte, si ses membres n’y avaient vu également leur intérêt, celui de disposer d’un levier politique qu’ils n’auraient jamais eu avec les minorités politiques ou civiles qu’ils représentaient, les communistes, les fractions écolos, et un Parti Socialiste « sociétal » exsangue.

Pour avoir en France une compréhension  complète des enjeux économiques, sociaux et politiques, il est nécessaire de faire intervenir le rôle majeur de l’establishment qui est au cœur de tous les problèmes et décisions nationales,  et pour ce faire, rééquilibrer le système de pouvoir au profit des provinces, de ce qu’on appelle les « territoires ».

Les Questions de Fond

« Paris, un État dans l’État » ? Toujours !

Oui, pour d’autres raisons !

Avant la réforme des années 70, le système parisien fonctionnait dans un contexte étatique préfectoral doté de moyens démarqués de l’État, notamment  pour les statuts du personnel.

 De nos jours, la Ville de Paris jouit encore de privilèges hérités de l’Etat, à la fois dans la gamme de ses statuts ou dans l’adaptation des anciens statuts.

Excès de pouvoir ? Pourquoi ?

Les héritages de l’ancien système parisien

La Chambre Régionale des comptes vient de publier un rapport fort intéressant intitulé « Paris et Métropole Exercices 2016 et suivants »

Ce document montre l’ensemble des liens juridiques qui permettent à la ville de Paris d’échapper à la Métropole grâce aux nouveaux tentacules de pouvoir  que sont les accords de coopération bilatérale passés avec les départements voisins, s’ajoutant aux anciens, établis sur la base du patrimoine immobilier important qu’elle détient encore en banlieue.

La Ville de Paris est au cœur d’une mini métropole parallèle à la Grande Métropole qui a du mal à exister. Elle jouit d’une grande capacité à tirer beaucoup de ficelles  dans la Région Ile de  France.

Quelques notes du Rapport : 

« La Ville de Paris poursuit sa propre stratégie métropolitaine, autonome par rapport à la MGP…elle n’est pas, ou pas encore au cœur d’une métropole polycentrique. … l’organisation des services de la ville n’intègre qu’à la marge « la « dimension métropolitaine »… le rôle déterminant de la Ville de Paris dans la gouvernance de la MGP… une gouvernance Paris/MGP partagée… absence de transferts en matière d’aménagement et de logement… des groupements de commandes principalement coordonnés par la ville de Paris….l’absence de dimension métropolitaine dans les services de la ville », « une coopération par projet »   le PLU 2020, « un projet autonome ».

Il est évident que l’équipe Hidalgo ne joue pas le jeu démocratique d’une métropole parisienne, et qu’elle en a fait un outil de plus de domination politique.

En ce qui concerne le boulevard périphérique, la Ville considère qu’il lui appartient, alors que l’État et l’ancien District de Delouvrier sont à l’origine financière de la création de ce boulevard, dont l’intérêt interdépartemental est indiscutable.

Nécessité d’une nouvelle réforme institutionnelle

Plus de quarante après, les relations institutionnelles en question sont à revoir complètement, entre Paris, soi-disant commune de droit commun, les départements sacrifiés de sa banlieue, une métropole qui peine à exister, une région dynamique, et un État central bureaucratique de plus en plus contesté par nos provinces, sur un écran permanent de communication et de manipulation.

            Paris est ouvert à tous les vents, souvent de l’étranger, avec par exemple un Qatar qui occupe une « position » de choix dans la communication de Paris et donc de la France, une forme de capture d’image qui ne dit pas son nom, alors que Paris s’enferme comme dans sa forteresse, aujourd’hui bobo.

Le « périphérique » n’est pas uniquement physique !

Paris a pris tout un ensemble de mesures de circulation et de stationnement qui valent bien  les « octrois » du passé – payer pour y accéder -,  des octrois supprimés en 1943 par le Régime de Vichy, en biffant la solidarité nécessaire entre Paris et sa banlieue.

Ajoutons enfin que Paris  reste au cœur de l’«establishment » français qui continue à gouverner notre pays, à imposer sa loi et sa bureaucratie à nos provinces  françaises, d’où l’importance de retrouver un équilibre des pouvoirs entre l’ensemble de nos provinces.

Conclusion :

il faut adapter la répartition des pouvoirs à l’évolution de notre pays, mettre fin à une bureaucratie qui multiplie les niveaux de compétence, entre l’Union européenne, la nation, les provinces, les départements, les communes, simplifier.

En concurrence avec les pouvoirs de l’Union européenne, que l’Etat central fasse son métier régalien, et les vaches seront bien gardées, selon un de nos vieux dictons provinciaux.

Que l’État transfère à nos régions ses pouvoirs dans les domaines non régaliens : économie, emploi, environnement, enseignement, santé, culture…

Dans la région d’Ile de France, Il faut instituer une vraie métropole qui égalise les chances du « pouvoir » entre Paris et les départements de la Petite Couronne.

La Com, les réseaux sociaux, l’affaiblissement des corps intermédiaires ont attribué un pouvoir excessif au système parisien, à son establishment, un excès de pouvoir qui  défie nos  institutions  démocratiques et républicaines, d’autant plus que quelques minorités diffusent leur propagande grâce à la position stratégique que leur donne leur élection parisienne.

Jean Pierre Renaud       Tous droits  réservés