Humeur Tique: La laïcité relativiste de l’archevêque de Paris?

L’interview  du journal Le Monde des 8 et 9 avril 2012, sous le titre :

« La République veut-elle intégrer des croyants ? »

            Curieuse interrogation, très curieuse interrogation !

La question appropriée à notre République ne devrait-elle pas plutôt être la suivante :

« La République veut-elle intégrer des citoyens ? »

Et une autre interrogation quant à cette forme d’ingérence, nouvelle, dans la vie politique du pays, peu conforme à la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905.

Sur le constat d’une campagne franco-française et clientéliste, tout à fait d’accord, mais les propos tenus sur la laïcité et la place des religions recèlent à la fois une bonne dose d’angélisme et une grande ambigüité.

On ne va tout de même pas introduire, ou réintroduire, l’instruction religieuse dans nos écoles publiques, et donc rallumer des guerres de religion qui ont fait tant de mal à la France.

Les romans historiques et populaires de Jean D’Aillon donnent un aperçu tout à fait « concret » des guerres de religion, entre catholiques et protestants, qui ont ravagé la France, notamment au seizième et dix-septième siècles, une utile piqure de rappel national !

Et cela dans un monde où chaque jour, ou presque, des chrétiens sont martyrisés ? Pour ne pas évoquer les autres guerres de religion de la planète !

Nombreux sont encore, et à juste titre, les citoyens de notre pays qui voient dans la laïcité de la République un véritable rempart contre toutes les manipulations religieuses, idéologiques, ou politiques, et ils ont raison !

Humeur Tique: les marionnettes du centrisme

Humeur Tique

De l’escroquerie en politique : le théâtre de marionnettes d’un certain centrisme ! Il suffit de quelques bonnes et vieilles ficelles du théâtre des marionnettes !

            Un « certain » centrisme, tout à fait « incertain », celui affiché par le Nouveau Centre, ou un Parti Radical qu’il est difficile de situer sur l’échiquier politique !

Depuis la disparition de l’UDF, et la création du Modem, les affiliés du Nouveau Centre, du Parti Radical, ou encore, et de façon plus anodine, du parti de Mme Boutin, laissent à croire qu’ils existent encore, politiquement parlant.

Il est vrai que grâce aux pensions alimentaires que l’UMP leur verse, et aux sièges de députés ou de sénateurs que l’UMP, toujours, leur concède, ils feignent de faire croire aux électeurs que leur parti existe, qu’il est crédible, qu’il mérite leurs suffrages.

Le plus souvent d’ailleurs, ils sont centristes ou radicaux dans leur fief électoral, et UMP grand teint à Paris !

Poudre aux yeux que tout cela ! S’ils avaient du courage politique, ils rejoindraient le seul parti qui vit de ses propres ailes, le Modem, mais cela supposerait qu’ils fassent enfin passer les idées centristes avant leurs petits intérêts personnels.

Les pantalonnades présidentielles de Borloo, Morin, et dernièrement Boutin, étaient à faire pleurer ! Du bien mauvais cinéma politique!

Acteurs permanents d’un théâtre des marionnettes dont l’UMP tire les ficelles !

Les propositions archaïques de M.Bartolone pour l’Ile de France

Les propositions archaïques de M.Bartolone (député et Président du Conseil Général de la Seine Saint Denis) pour une réforme des communes de l’Ile de France.

            C’est à se demander si M.Bartolone connait l’histoire encore récente de l’Ile de France, avec la disparition nécessaire de ces « monstres » administratifs qu’étaient les Préfectures de la Seine et de Seine et Oise.

            Veut-il créer un nouvel Etat dans l’Etat ? Alors que Paris, en tant que commune et département, a conservé quelques belles cartes de cet Etat dans l’Etat du passé, c’est vrai, mais la réforme souhaitable ne passe sûrement pas par la création d’une nouvelle usine à gaz.

            En concurrence avec la région Ile de France ? Une nouvelle superstructure politique et administrative ? Alors qu’il faut simplifier à tout prix notre millefeuille administratif ?

            M. Bartolone croit-il qu’avec une telle réforme on assurera mieux à la fois l’efficacité et le contrôle de la gestion publique ? Certainement  pas !

            Une administration centrale du social commune aux quatre départements fondus en un seul ? Alors que l’efficacité même de l’intervention sociale est conditionnée à la fois par la délégation et le contrôle ?

Ainsi que le proposent d’autres élus, il faut donc emprunter une voie plus raisonnable, passant incontestablement : 

– par une meilleure contribution des départements riches au profit des départements pauvres, et si ce mécanisme de redistribution n’est politiquement pas facile à faire voter, il n’est pas trop difficile à mettre en place,

– par la syndication effective des budgets du logement et des transports en commun.

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique : Paris Plage et Paris Neige, ou Delanoë répète ! En 2012, comme en 2011 ! Bravo !

 A croire que la mairie de Paris n’a rien compris encore dans les responsabilités qu’elle doit assumer dans la circulation des piétons, et donc de leur sécurité, sur les trottoirs de la capitale !

            Comme au cours de l’hiver 2010-2011, en 2012, les riverains n’ont pas été mis dans l’obligation, par voie des moyens d’information de la ville, et ils sont importants et nombreux, de déneiger ou de saler leurs trottoirs.

            Et à cet égard, les commerçants ne sont pas meilleurs que les autres !

            L’année dernière, ce blog avait publié le même type d’article intitulé « Paris Plage ou Paris Neige », le premier bénéficiant d’un bel et coûteux de com., ainsi que les Parisiens le savent.

            Et dans cette affaire, les Maires d’Arrondissement s’en laveraient les mains ?

Humeur Tique : Anelka à Shanghai, du foot « communiste » ? et Beckham à Paris, du foot « socialiste » ?

 Hier encore, à Shanghai !

            Les Echos du 13/12/2011, page 27 :

            « Anelka à Shanghai : dans le foot aussi, la Chine veut jouer dans la cour des grands. »

            « 10,6 millions en euros, le salaire annuel d’Anelka à Shanghai »

            Qui dit mieux ? Mais s’agit-il encore de la Chine communiste ?

            A lire une page d’information très intéressante de la Croix du même jour (page 25) intitulée « Le nouveau temple du luxe », mais surtout les repères qui figurent en bas de cette page, on peut en douter, pour ceux qui en douteraient encore !

            « Les 400 premières fortunes chinoises pèsent plus de 60 milliards d’euros.

            500 000 chinois ont des revenus supérieurs à 750 000 euros par an

 4,7 millions de foyers ont un pouvoir d’achat supérieur à 23 000 euros par an »

Il est vrai que ces chiffres sont à mettre en rapport avec le chiffre énorme de la population chinoise, mais quand même !

En tout cas, formons le vœu que le footballeur Anelka n’oublie pas ses petits camarades de banlieue dans ses largesses de fin d’année.

Aujourd’hui à Paris !

Le PSG recrute le joueur anglais Beckham au tarif de   800 000 euros par mois, pas mal non plus, non ?

La Mairie socialiste de Paris fait effectivement bon ménage avec les émirs du pétrole, mais est-ce que les citoyens parisiens n’auraient pas préféré que notre belle capitale, Paris, préfère « sponsoriser » un club de foot plus démocratique, tels ceux de Sochaux, d’Auxerre, ou de Lens ?

S’il est vrai que l’argent n’a pas d’odeur, pourquoi ne pas dire qu’il pue dans le football parisien ?

Post scriptum: en 2011, et sauf erreur, le PSG bénéficiait encore d’une subvention de 1 250 000 euros

Chirac condamné: le commentaire

  Le commentaire :

            Un réquisitoire exemplaire de plus de 170 pages qui démontre, aux yeux des spécialistes, une connaissance précise et approfondie des institutions parisiennes qui ont servi de support et de décor pour les infractions relevées et sanctionnées par une Justice indépendante, pendant la période considérée.

            Une forme d’exploit de la part de magistrats pénalistes !

            Une analyse implacable du fonctionnement du « système » Chirac qui a bien existé, et dont les 19 ou 29 emplois fictifs épinglés, ne constituent que la partie émergée de l’iceberg, contrairement à une des thèses encore hier avancée par un de ses avocats.

            Une Justice de la République indépendante !

Ici, comme dans un procès précédent qui a fait la Une médiatique, le principal prévenu, relaxé, collaborateur de premier rang de l’ancien président, devrait sans doute être le premier à s’en féliciter.

Un procès qui vient bien tard ! Mais la faute à qui ?

Un procès qui a coûté cher, compte tenu de l’armada de ténors du barreau de Paris qui ont été mobilisés pour la défense Chirac, et de la charge de travail qu’il a représenté au titre de l’instruction et du jugement.

Des frais d’avocat qui seront pris en charge par l’Etat, comme il en a été peut-être le cas dans le procès des écoutes téléphoniques de Mitterrand ou dans celui du préfet Bonnet ?

Car, on ne le dit pas assez, ces procès coûtent beaucoup d’argent, ne serait-ce que pour le fonctionnement de la Justice de la République !

A titre anecdotique, et pour avoir été un témoin direct de ce processus politique et administratif, le réquisitoire indique à un moment donné, dans les pages 80, que jusqu’en 1988, les fameux contrats « fictifs » n’étaient pas transmis au préfet, au titre du contrôle de légalité, et c’est tout à fait vrai.

Il y avait une sorte de connivence entre préfets et maire pour ne pas gêner l’action du nouveau maire, sous le prétexte de la nouvelle décentralisation, et donc des pouvoirs nouveaux d’un maire.

Mais, pourquoi ne pas ajouter qu’il existait alors, et aussi, au sein du Conseil de Paris, une sorte de connivence entre PS et RPR à ce sujet, comme sur d’autres sujets sensibles ?

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique : à Paris, une « urbanité politique exquise » (Hidalgo) et un « parachutage du développement durable » (Duflot)

    Une « urbanité politique exquise » de la part d’une femme politique, Mme Hidalgo, jusque-là  désignée, parait-il, par le maire de Paris pour lui succéder.

A la clôture des négociations difficiles entre les socialistes et les Verts, l’élue en question mécontente de voir le PS lui imposer la candidature à Paris de la Secrétaire des Verts, aurait apostrophé la Première Secrétaire du PS, d’après les médias, en lui disant : « Que je ne te croise plus sur ma route »

« Un parachutage de la candidate du développement durable » à Paris, Mme Duflot : on aurait cru que la Secrétaire nationale des Verts aurait eu le panache politique d’aller se présenter dans la circonscription de la centrale nucléaire de Flamanville.

Et bien non ! Un petit parachutage à la mode bien de chez nous dans une circonscription parisienne, petit parachutage qui a suscité une violente réaction, toute d’amour confondu de la part du maire socialiste de la capitale pour cette belle opération politique.

Alors camarades verts, on a déjà oublié l’éthique politique ? Déjà mûrs pour autre chose ?

Humeur Tique : A Paris, comme sous l’Ancien Régime, les rois accordent titres et bénéfices !

            Confidence de parisien plutôt bien informé :

            Dans la capitale, la politique n’a jamais fonctionné comme en France, pas plus, du reste, que les médias, la justice, ou la police !

            Il est quasiment impossible de faire de la politique, et d’y occuper un fauteuil, sans être « adoubé » par une éminence politique, et le mot adoubé est sans doute faible.

            En clair, cela veut dire que le parachutage est la clé du succès dans la capitale.

Une petite juge, trop rapidement montée en graine,  la Dati, n’a dû son élection dans l’arrondissement très bourgeois du 7°, puis aux élections européennes, que grâce au fait du prince, comme au bon vieux temps des cours des rois de France.

Alors, point trop n’en faut, dans la défense des valeurs et de la morale politique tout court !

Parce que, Dati, qui t’a fait marquise ?

Procès Chirac: le Parquet requiert la relaxe : Pauvre Parquet de Paris, et peut-être pauvre Justice!

            Au titre d’une trop longue fréquentation des institutions parisiennes, notamment pendant la période de la Chiraquie, il n’y a pas lieu d’être véritablement surpris par la position du Parquet de Paris, dont le responsable a été, le plus souvent, et quoiqu’on en dise, aux ordres, soit de la majorité actuelle, soit de l’opposition.

            Ce qui est le plus frappant dans l’évolution de la pratique et le fonctionnement du Parquet de Paris, c’est une sorte de « décalque » d’une autre administration hiérarchiquement très « disciplinée », la Préfectorale.

Mais je serais tenté de dire que, très souvent, un procureur est encore plus discipliné qu’un Préfet : il rend compte à tous les échelons, il écoute, il précède les instructions, et perd assez souvent les finalités de la mission que lui a confiée la République.

Et pour revenir au fond du procès lui-même, il y avait bien un « système » à la mairie de Paris, à l’époque Chirac, et les quelques cas épinglés, une « misère » financière par rapport à l’osmose qui était réalisée entre RPR et Mairie de Paris, auraient quand même mérité de recevoir une meilleure réponse du droit de la part du Parquet de Paris.

En France, et à Paris, d’abord, tout serait donc possible, et sans sanction judiciaire ? Alors, oui, il faut changer le système de la magistrature dite « debout » !

Alors « debout » ou « garde-à-vous » ?

Jean Pierre Renaud