Dans l’éditorial du 20 mai 2021 intitulé « Mise en demeure », Yves Théard écrivait : « …La présence de Gérald Darmanin aux côtés des policiers en colère était incongrue à plus d’un titre. Non seulement elle ne pouvait pas dédouaner le pouvoir exécutif de ses propres responsabilités dans le malaise des forces de l’ordre, mais elle valait, en plus approbation des terribles accusations lancées par les représentants des flics contre l’action judiciaire. Participer à cet événement revenait donc à se mettre dans la gueule du loup… »
Le Président actuel est entré en scène en 2017 de façon tout à fait imprévue sur les ruines du système politique français grâce aux algorithmes et aux réseaux sociaux, les « nouveaux consommateurs ».
Tout au long des années 2017- 2021, le nouveau Président a ébranlé les colonnes du temple de la République, en jouant l’opinion contre la démocratie parlementaire et locale, en répondant aux gilets jaunes par un Grand Débat coûteux et sans résultat, au cours duquel il fit de la belle épate.
Puis vint l’épidémie, et l’invention d’une rafale d’experts médicaux ou paramédicaux d’accord sur rien, dans le but de dédouaner par avance le pouvoir exécutif.
Autre astuce politique, des gadgets démocratiques à la mode, tels que le site « Consultation citoyenne Lutte contre les discriminations » (alors que les publics en question refusent de se voir comptés…), ou le « Collectif Climat », issu d’un tirage au sort du type « Française des Jeux », et de nos jours la suppression de l’ENA … ou dernièrement le Clip Video d’Emmanuel Macron avec les Youtubers Mcfly et Carlito… en direction des jeunes électeurs de 18 à 25 ans supposés voter pour lui en 2022…
Macron aurait-il déjà ouvert sa campagne et commencé à faire comptabiliser ses frais de campagne ?
L’Enarchie du Président se ferait Hara Kiri ? Mais nous ne sommes pas au Japon et la réforme envisagée aboutirait à nier l’importance des corps de l’Etat voués à un service public régalien, et à donner le pouvoir aux coteries idéo-politico-économiques, c’est-à-dire le règne du mélange des genres au détriment du bien commun.
Pour revenir au propos Théard, cette intrusion suspecte d’un ministre de l’Intérieur, chargé de l’ordre public, venu défendre des serviteurs de la République devant l’Assemblée Nationale est évidemment tout à fait dans la ligne politique d’un Président « incongru » qui, tout au long de son mandat, cultive un style disruptif, démagogique, qui met la République Française « cul par-dessus tête ».
Avec en boucle sur les réseaux sociaux, la ronde des ministres défendant le nouveau slogan publicitaire « Place aux nouveaux consommateurs » !
Jean Pierre Renaud