Humeur Tique: Les « Printemps Arabes » des Occidentaux, ou un orientalisme très « tendance »!

  Les révoltes qui ont embrasé successivement plusieurs pays arabes ont enthousiasmé les beaux esprits de nos pays, avec en tête, le nouveau prophète BHL.

            L’attitude, ainsi que les positions, et les initiatives prises par les gouvernements, les médias, et une partie de l’élite pour encourager et soutenir ces révolutions appellent beaucoup d’interrogations, sur au moins deux plans :

Quant à la connaissance de l’histoire et de la culture de ces pays, et d’abord l’ignorance de l’Islam, de ses composantes, et de ses tensions permanentes, tout autant que des entités ethniques, culturelles, religieuses, multiples, qui font de tous ces pays une mosaïque souvent très instable.

            Quant aux résultats ! Comme diraient les militaires !

Plusieurs dictatures ont disparu, mais au profit de qui ? Les nouveaux régimes qui se sont mis en place avec beaucoup de difficultés sont des régimes au sein desquels la démocratie a de la peine à vivre, avec le retour ou le renforcement de la charia, la loi islamique, sous la menace permanente des extrémistes, qu’il, s’agisse des salafistes en Tunisie, en Egypte, ou en Syrie, ou des pasdarans en Iran.

            Chaque jour apporte son lot de désillusion, « la disgrâce des « Guignols » tunisiens » (Le Figaro du 27/08/12) , pour ne pas parler de l’agression d’un élu socialiste à Bizerte, de son épouse et de sa fille, par des salafistes dans une ville où le Maire de Paris aurait une résidence, ou encore de la destruction de mausolées musulmans en Libye…

            Pourquoi l’expression « un orientalisme très « tendance » ?

Le mot orientalisme a reçu des significations très diverses selon les époques et les auteurs, mais on pourrait dire en raccourci qu’il s’agit des visions et des représentations qu’a eues l’Occident de l’Orient dans les siècles passés, pour ne pas dire une construction souvent artificielle de l’Orient.

L’Islam dans la presse, Islam à l’étranger et Islam en France, même attention, même traitement?

L’Islam dans la presse, Islam à l’étranger et Islam en France, même attention et même traitement ? :

Une série de douze articles du journal Le Monde (juillet, août 2012)

 « Autour de l’Iran, le nouveau grand jeu »

            Le Monde a proposé à ses lecteurs une série de reportages sur les problèmes qui agitent les nombreux pays qui entourent l’Iran, du sud au nord, et de l’est à l’ouest, des reportages très fouillés et de grand intérêt.

            Un bon éclairage sur les multiples rivalités politiques ou religieuses qui agitent en permanence la plupart des pays qui entourent l’Iran.

            Ces articles font référence au « grand jeu » d’espionnage et d’influence que la puissance impériale anglaise a longtemps mené aux confins de l’Inde, c’est-à-dire en Afghanistan, avec la rivalité anglo-russe.

Dans le livre Kim, le grand auteur Kipling a confié à son héros, Kim, un rôle dans ce « grand jeu ».

Les acteurs ont un peu changé, les Américains ont remplacé les Anglais, les Russes se sont éloignés, de nouveaux pays sont entrés dans le jeu, les pays du Golfe, le Pakistan, l’Iran, et tout dernièrement la Chine.

Notre propos n’est pas de revenir sur les sujets fort bien traités par ce journal, mais de constater qu’étrangement, ce type d’analyse montre clairement les enjeux religieux de la lutte officielle ou cachée qui oppose les grands courants de l’Islam, les chiites et les sunnites, avec leurs multiples composantes plus orthodoxes que libérales.

Pour être un lecteur assidu d’un journal dont je n’approuve pas toujours les contenus, je ne sache pas que ce même journal ait, jusqu’à présent, livré beaucoup d’informations sur ce type de lutte religieuse qui ne peut manquer d’agiter l’Islam de France, où l’on compterait de nos jours plus de trois millions de musulmans.

Chez nous, tout baignerait donc dans l’huile (du Golfe) ?

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique: « Billets d’humeur » du journal le Monde du 18 mai 2012 ou « Billets des cinq plumes blanches »?

Humeur Tique : « Billets d’humeur » du journal

 Le Monde du 18 mai 2012 (page 20) ou « Billets des cinq plumes blanches » ?

Un avant-propos qui met aussitôt le lecteur du journal en appétit, votre œil pétille, enfin !

« Les médias français ont été vivement critiqués durant la campagne présidentielle. Par des candidats comme par une partie de l’opinion, choquée par des scènes de connivence et de complaisance ou par une certaine déconnexion du monde réel. Et si c’était – un peu – vrai ? »

Seul petit problème, aucune des sept situations racontées, de « connivence », de « complaisance », ou de « déconnexion du monde réel », ne concerne le Monde lui-même !

Le journal Le Monde serait à ce point connecté au monde réel, grâce aux cinq plumes aussi « blanches », que brillantes de sa rédaction ?

Le premier député « nègre », d’après l’historien Noiriel et la pertinence historique

Le premier député « nègre », d’après l’historien Noiriel et la pertinence historique

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« L’humiliant apprentissage du premier député « nègre », Hégésippe Legitimus »

par Gérard Noiriel, historien, dans le journal Le Monde du 24 février 2012, Décryptages Débats, page 21

Ou les limites d’une démonstration historique ?

Une tribune intéressante sur la perception qu’avaient certains journaux d’un nouveau député « nègre », intéressante parce qu’elle cite à l’appui de sa démonstration des extraits de presse de l’année 1898, alors que l’histoire coloniale de la France souffre incontestablement d’une grande carence d’analyse de la presse, à la fois dans ses tirages, ses contenus, et dans ses effets sur l’opinion, ou de façon plus ambitieuse, sur la culture.

Comment proposer en effet une analyse de « L’idée coloniale », comme cela a  été le cas, ou d’une « Culture coloniale » supposée, comme cela a été aussi le cas, en se privant d’examiner un des vecteurs principaux de l’information, de la circulation des idées, et de la culture, c’est-à-dire les journaux ?

Une représentativité historique ?

L’historien cite 5 sources de journaux, mais cet éclairage aurait mérité d’être pondéré par le tirage de ces cinq journaux au cours de la même année 1898, les contenus relatifs d’information, ainsi que par une évaluation difficile des effets supposés.

Dans le livre « Supercherie coloniale », j’ai tenté d’analyser l’importance qu’avait pu avoir la presse comme vecteur de la propagande coloniale, et il me semble avoir démontré que dans l’état actuel des recherches historiques sur un tel sujet, il n’était pas possible d’en tirer une conclusion quelconque.

Au-delà des tirages et des contenus, se pose aussi, et en effet,  la question de l’effet des tirages et contenus analysés de la presse des différentes époques coloniales considérées.

Pour revenir à la démonstration proposée, il est possible de communiquer les chiffres des tirages des cinq journaux en question, pour l’année 1910, tirés de l’Histoire générale de la presse (1972), 26 000 pour le Journal des Débats, 37 000 pour Le Figaro, 50 000 pour La Presse, et 647 000 pour Le Matin, le seul journal qui soutenait la comparaison avec d’autres grands organes de presse de Paris ou de province.

En 1910, Le Journal tirait à 810 000 et le Petit Journal à 835 000, en précisant que le tirage des 75 journaux parisiens quotidiens était alors de 4 950 000, et que ceux de province faisaient jeu égal en tirage avec ceux de la capitale.

Je n’ai pas trouvé de trace chiffrée du Journal du Dimanche.

Peut-être l’auteur de cette tribune a-t-il les chiffres des tirages de l’année 1898 ?

Il apparait donc assez clairement que ce type d’information  historique pose le problème de sa représentativité, et au-delà celui de ses effets sur l’opinion.

Un héritage ?

Mais allons plus loin dans l’analyse, notamment à propos de la phrase :

« Les représentants du peuple français sont les héritiers d’une histoire conflictuelle, laquelle marque encore leur vision du monde. »

« Héritiers » ? Sûrement ? Par quel mystère de la foi ou de « l’inconscient collectif des Français »,  clé historique qui nous est proposée depuis des années par des historiens connus, une telle « vision du monde » a-t-elle pu nous être transmise ?

L’auteur a-t-il des preuves de caractère statistique ou scientifique que la mémoire collective de la France porte effectivement des signes de racisme, ou d’ancien « colonialisme » ?

Le cas de Madagascar

J’ai proposé à maintes reprises à différentes autorités, et jusqu’à présent sans succès, d’effectuer un sondage approfondi et sérieux sur la mémoire collective coloniale des Français, et je proposerais volontiers à l’EHSSS de passer à l’acte, mais je voudrais saisir l’occasion pour proposer une réflexion sur le même sujet à propos de Madagascar..

Si le lecteur a la curiosité de lire dans le Journal Officiel de la République Française des années 1894 et 1895,  les débats qui ont précédé ou entouré la funeste expédition de Madagascar, financée à crédit par les Caisses d’Epargne de France, pour 80 millions de francs or de l’époque, hors montant de son remboursement, évidemment plus élevé (avant 1914), et marquée par l’hécatombe de plus de six mille soldats, il pourra constater que les propos d’une partie des parlementaires, de droite ou de gauche, valaient largement les propos cités par l’auteur dans le cas examiné.

Quelques exemples :

Le 22 novembre 1894, à la Chambre des Députés, M. Denêcheau, député radical de l’Aisne  « Je place notre honneur trop haut pour admettre qu’un peuple sauvage, qu’une reine à demi-barbare, qu’un ministre dont nous ne pouvons même pas prononcer le nom, puissent y porter atteinte. » (Rires et applaudissements sur plusieurs bancs )

 Le 24 novembre 1894, au Sénat, M.Delbet, Gauche Démocratique de Seine et Marne : « On parle des Hovas sans les connaître, sur un ton de plaisanterie qui contraste avec la gravité des circonstances ; que nous veulent ces sauvages avec leur gouvernement grotesque et leurs noms de l’autre monde ? »

Le 23 novembre 1894, au Sénat, M. Deloncle, Gauche Démocratique des Basses Alpes : « Les noms hovas sont des noms kilométriques. » (Plutôt aimable, n’est-ce pas ?)

Les débats furent très animés, aussi bien à la Chambre des Députés qu’au Sénat, beaucoup plus qu’au cours des séances de nos assemblées qui, de nos jours, sont quasiment privées, du fait de la réforme de la Constitution, faite en 2008, du droit de refuser les aventures militaires.

En Lybie, les opérations ont miraculeusement bien tourné, mais que serait – il arrivé si l’intervention avait été un fiasco ?

Mais revenons au sujet !

Les plus chauds partisans de l’expédition de Madagascar furent deux députés de la Réunion, MM Pierre-Alype et Brunetet rappelons que l’intervention de la France à Madagascar, en 1885, fut un « fait accompli » colonial décidé, la première fois, par un  ministre de la Marine représentant du même département, M de Mahy, qui ne fut alors ministre que pendant quinze jours.

Une partie de la représentation nationale tenait donc un discours affligeant sur le peuple et la monarchie malgache, mais peut-on en conclure aujourd’hui que nous sommes les héritiers de cette « vision du monde », ainsi que le fait l’auteur de cette tribune ?

Voire ! Avec une démonstration historique plus rigoureuse et une évaluation des effets modernes d’une telle vision qui n’était pas nécessairement dominante, et qui, de toute façon, était  « datée » ?

Dans le cas de Madagascar, je crains fort que cette thèse manque singulièrement de pertinence, étant donné que la plupart des Français ignorent presque tout, sinon tout de l’histoire coloniale, de Madagascar ou d’ailleurs, et que beaucoup d’entre eux ignorent même où elle se situe sur notre globe terrestre.

Peut-être en est-il autrement pour l’histoire d’autres îles, ou pour d’autres anciennes colonies françaises, hors Algérie, qui est un cas historique, tout à fait particulier, mais cela reste donc à démontrer.

En conclusion, un doute « scientifique » à la fois sur la pertinence de la représentativité historique de l’exemple cité et sur une transmission, par héritage, dans la mémoire collective de la France.

L’exemple d’un discours « ministériel » dénué de culture générale ne suffirait heureusement pas à accréditer de telles assertions historiques.

Jean Pierre Renaud.

COM’COM’ Présidentielles des médias. Jusqu’à plus soif! Le ras le bol!

 Chaque jour, vous avez beau faire, vous avez beau zapper d’une chaine de télévision à une autre, vous n’échappez pas à tel ou tel commentaire savant d’un ou d’une journaliste qui vous explique comment fonctionne «  le fil à couper le beurre » des présidentielles 2012.

Et cela dure déjà depuis des mois, et des mois, de trop longs mois ! Et cela va continuer et empirer pendant encore sept mois !

Comme s’il n’y avait pas d’autres sujets qui pourraient intéresser les Français !

La compétitivité française dans tous les états de ses savoirs, savoir-faire, et terroirs, et de ses multiples réussites ; le mille feuilles de nos collectivités locales ; la République dans nos quartiers dits sensibles ; l’Europe que nous voulons ; nos relations avec les autres pays du monde, l’Africafrance…

Et pourquoi ne pas proposer aux éminentes écoles d’économie de Paris et de Toulouse de proposer à leurs doctorants de nous dire combien coûte à la collectivité nationale toutes ces interventions des médias sur le même sujet, des interventions qui font double, triple, quadruple, sous-multiples et multiples emplois… ?

Tous frais et dépenses comprises, avant même que ne démarre la campagne officielle que nous subventionnons en tant que contribuables !

Il y a là incontestablement un vrai budget national de pédagogie politique, sociale et économique.

Jean Pierre Renaud

Wikileaks et l’espionnage des services secrets – le Monde des 2/9/11, et 4,5/9/11 – Ou qui a le droit de violer sources et contenus d’informations privées ou publiques?

Wikileaks et l’espionnage des services secrets (Le Monde (numéros des  2/09/11 et 4,5/09/11)

Ou qui a le droit de violer sources et contenus d’informations privées ou publiques ?

            A la suite de la publication, en 2010, par Wikileaks de câbles diplomatiques, c’est-à-dire de dépêches dites confidentielles ou secrètes par le journal le Monde, assumée par la Direction de la Rédaction de ce quotidien de référence, en accord avec quatre autres grands médias internationaux, Le Guardian, le New York Times, le Spiegel, et El Pais,  j’avais évoqué ce sujet sensible sur le blog du 5 décembre 2010 et écrit :

« A lire les informations que les journaux écrits ou télévisés publient sur la nécessaire protection des sources d’information des médias, et donc sur les plaintes déposées auprès des tribunaux à ce sujet, et à constater ce qu’il en est de l’exploitation par les médias de sources privées, dans l’affaire Bettencourt par exemple, ou aujourd’hui à la publicité donnée par des journaux sérieux à des rapports secrets du département d’Etat : il est possible de s’interroger sur le contenu, la valeur et la portée de la déontologie des médias, même supposés sérieux. »

L’affaire vient de rebondir, sur le plan international, avec la publication de la totalité des câbles diplomatiques américains, et sur le plan national avec la plainte du Monde contre les services secrets français qui auraient espionné « le Monde ».

Il est évident que la jurisprudence « déontologique » décidée par les cinq grands médias, c’est-à-dire un tri des signatures en fonction du critère de la vulnérabilité de la source ne pouvait être qu’une petite digue fragile contre d’autres « transgressions déontologiques », et  c’est ce qui vient de se produire.

On peut donc être légitimement étonné de voir Le Monde publier en page 2, dans le numéro des 4 et 5 septembre, un article intitulé :

« Wikileaks : les informateurs mis en danger par de nouvelles publications.

La décision de Julian Assange condamnée par les journaux partenaires dont « Le Monde »

Et plus loin :

 « Jusqu’alors, dans les 20 000 câbles publiés, les noms des personnes jugés vulnérables avaient été supprimés »

Et à la fin  de l’article : « Les dommages collatéraux ne font que commencer. »

A parler et à écrire vrai, qui a le droit, ou qui se l’arroge-t-il, de violer les sources et les contenus d’information, qu’elles (ou ils), soient publiques ou privées, la puissance publique ou les médias privés ?

Comment les médias privés seront-ils juges de la vulnérabilité ou non de telle ou telle source, laquelle autoriserait ou non la publication des informations qui en seraient issues ? Et de quel droit ?

Dans l’état actuel de la déontologie de la presse, la réponse faite dans le journal des 5 et 6 décembre 2010, par la médiatrice du Monde, paraissait à la fois bien dérisoire et obsolète : d’après une charte de 1971, les journalistes ne doivent « pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents. »

Et pourquoi ne pas poser une dernière question relative à la cohérence de ce débat au regard de la loi du 4 janvier 2010 qui dispose qu’« il ne peut être porté atteinte, directement ou indirectement, au secret des sources. » ?

Le sentiment qu’il s’agit ici d’un autre exemple des nombreuses hypocrisies françaises, telle que le fameux secret de l’instruction, dont tout le monde se réclame, quand il y va de son intérêt, ou viole, quand il y va autrement de son intérêt !

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique : France 5, « Medias, le magazine » du 11 septembre 2011, dans un des feuilletons préférés des médias, et notre petit feuilleton DSK à nous !

    Le blog du 6 mai 2010, publiait un écho DSK : d’après Libé du 5 mai, DSK, apparaissait en nouvel enfant Jésus de la politique française !

Le blog du 11 février 2011 publiait un écho sur la bonne fée Sinclair qui annonçait à demi-mot la candidature de son mari : l’écho se terminait en attirant l’attention des lecteurs sur l’intervention possible d’autres fées, la fée Clochette, ou pis, la fée Carabosse.

Ce jour, à l’émission « Médias, le magazine », un magazine d’ailleurs souvent intéressant, quatre journalistes, dont trois hommes et une femme, dissertent savamment, bien sûr, de la réapparition de DSK sur la scène politique française, avec une rumeur qui le ferait intervenir prochainement à un journal télévisé de vingt heures.

Deux mots ou réactions éclairantes :

– d’après un des quatre journalistes, DSK aurait montré à un moment donné de sa « réapparition », un sourire « surnaturel ».

– un de ses confrères a utilisé, lui,  le mot de « résurrection » !

La vie terrestre de notre héros national aurait donc  été extrêmement rapide et féconde,  puisqu’il est passé, en un peu plus d’un an, de la naissance à la résurrection.

Qui dit mieux ?

Humeur Tique: Gbagbo,le Napoléon de Côte d’Ivoire- Connivence politico-médiatique- Le Point, hebdomadaire d’information?

Humeur Tique : La Côte d’Ivoire et Gbagbo, le  nouveau Napoléon

            La Côte d’Ivoire est enfin entrée dans l’histoire de France et de l’Afrique, telle est la réponse donnée par le nouveau Napoléon,  en contradicteur de tous les historiens célèbres ou non, et chercheurs de toutes catégories,  qui ont reproché à la France coloniale, et à juste titre, d’avoir longtemps, trop longtemps, enseigné à ses « enfants » des colonies la formule « nos ancêtres les Gaulois »

Enfin un grand sage d’Afrique de l’ouest qui se prévaut d’un de ses ancêtres gaulois !

Et à ceux qui reprochaient à juste titre au président Sarkozy d’avoir eu une formule malheureuse de non-culture sur l’entrée de l’Afrique dans l’histoire, le nouveau Napoléon de l’Afrique de l’ouest apporte, à sa façon, qui n’est sûrement pas la bonne, sa contribution.

Sarkozy avait en effet déclaré à Dakar, en 2007, « le défi de l’Afrique, c’est d’entrer davantage dans l’histoire »

Question indiscrète toutefois, est-ce que le nouveau Napoléon de Côte d’Ivoire ne bénéficierait pas déjà de la nationalité française ?

Elections présidentielles et connivence politico-médiatique

Plutôt fidèle des émissions de télévision publique, avec quelques « zappings » sur les chaînes privées, il est frappant de constater qu’il existe une véritable obsession « présidentielle », avec successivement, le défilé de tous les candidats socialistes, et il y en a beaucoup !.

Sur France 2, dimanche, longue interview du Xème candidat déclaré ou non  du parti socialiste aux élections de 2012, il s’agissait de François Hollande.

Après tout pourquoi pas ? Mais alors, il faut aider les Français à mieux comprendre les enjeux du siècle et obliger ces candidats à répondre sérieusement sur des sujets sérieux, tels que les ghettos urbains, l’avenir de notre protection sociale, le futur de l’école, l’enchevêtrement des structures administratives locales, la dépendance, la compétitivité internationale de la France, les délocalisations, l’euro, l’élargissement ou non de l’Union, le rôle de l’Europe dans le monde, la mondialisation, etc…

A dire la vérité, le téléspectateur a plutôt l’impression que le journaliste et le politique ne font que se mettre mutuellement en scène.

Croyez-vous sincèrement que les Français sont véritablement intéressés par les prochaines présidentielles ? Et sur le plan où les médias les situent ? La course des égos, beaucoup plus que celle des idées et des projets.

Le Point est-il encore un hebdomadaire d’information sérieux ? La réponse est non !

            A lire la page de couverture du numéro paru le 18 novembre 2010, la réponse est franchement non !

A lire les mots choisis pour appâter le chaland : exclusif – révélations- secret- mystère.

Humeur Tique : devoir de vacances avec les gens du voyage

Information critique et amalgame ?

Gens du voyage, Roms, information critique du Monde ? Editorial du 30/07/10, article du 29/07/10 – l’amalgame ?

            Aux yeux d’un fidèle et ancien lecteur du Monde, la façon dont le journal a traité le sujet sensible des gens du voyage ne peut pas donner satisfaction, et  beaucoup de lecteurs du journal ont été habitués, dans leur vie professionnelle, à beaucoup plus de rigueur intellectuelle.

            Sur un autre sujet sensible, l’immigration, le Monde n’avait pas, au cours des mois précédents, fait preuve, non plus, de la plus grande rigueur intellectuelle, et statistique.

            Des chiffres incertains, 400 000 ou 600 000 gens du voyage ? (le29/07/10).

           « Plus de 400 000 gens du voyage sont officiellement recensés en France. »

            Pourquoi ne pas donner le chiffre précis ?

            Le journal ne nous explique pas pourquoi 95% de ces personnes qui auraient la nationalité française, occuperaient donc pour beaucoup d’entre eux des campements illégaux, étant donné qu’on en compterait 300 sur 600.

            Libé du 11 août 2010 cite, de son côté, le chiffre de 600 camps roms illégaux, selon le ministère de l’intérieur.

            Les autorités auraient donc, depuis de nombreuses années, accepté que ces nationaux occupent des campements illégaux ?

            L’éditorial du Monde du 30 juillet dernier avait pour titre : « Gens du voyage : la tentation de l’amalgame ».

            Très bien, mais est-ce que la meilleure façon d’éviter cet amalgame ne serait-il pas de bonne pratique républicaine de donner aux lecteurs citoyens une information rigoureuse et critique sur un sujet aussi sensible, qui continue d’ailleurs à faire la Une de l’actualité.

            Et de donner la carte ou la liste des grandes communes qui n’ont pas respecté, jusqu’à présent, l’obligation qu’elles ont de créer des espaces de stationnement pour les gens du voyage!

            La ville de Bordeaux est-elle dans ce cas ?

            Sans partager les propos démagogiques de BHL, lequel écrivait dans un style qui lui est propre : « quant aux intéressés, quant aux honnêtes gens (puisque c’est, semble-t-il, le mot du jour) qui vivent dans une précarité honnête ou une opulence fiscalisée leur culture nomadisée… »

            Opulence fiscalisée, quel magnifique mot du jour !