« Etre de droite aux yeux de la gauche » Un cas concret de manipulation politique avec Le Parisien

« Etre de droite aux yeux de la gauche »

Mathieu Bock-Côté, Le Figaro du 12/12/2017, page 18

            Cet article décrit bien le fonctionnement actuel du système médiatique français, en observant :

          « Si la gauche médiatique conserve un pouvoir immense, c’est bien celui de déterminer les critères de respectabilité pour ceux qui veulent évoluer dans l’espace public : c’est elle qui distingue entre la droite humaniste et la droite dure, entre le conservatisme et l’ultraconservatisme, entre ceux qui sont fréquentables et ceux qui ne le sont pas…

            C’est la gauche médiatique qui décidera à quelle condition la droite est légitime et à quel moment elle ne l’est plus. Elle trace le cercle de la respectabilité républicaine et se donne ensuite le droit de décréter qui en sort ou pas. »

Un cas concret : une manipulation politique du média Le Parisien :

            Dans Le Parisien du 9 décembre 2017, page 8 Politique, un article intitulé :

« Quand Wauquiez fait du Le Pen »

« Le favori pour l’élection à la présidence des Républicains, dont le 1er tour a lieu demain, répète qu’il refuse toute alliance avec le FN, tout en assurant qu’ils sont très proches

Qui de Laurent Wauquiez ou de Marine Le Pen a prononcé ces phrases ? »

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Deux photos en face à face et en dessous huit citations comparées :

La première cite l’expression « la majorité silencieuse »

La deuxième cite l’expression « l’Europe passoire »

La troisième cite deux phrases où tous les deux soulignent la nécessité pour un étranger venu en France de s’adapter à notre pays, et non l’inverse.

La quatrième cite les racines chrétiennes de la France, Wauquiez y ajoutant les racines gréco-romaines. »

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          La date choisie est évidemment un choix politique, étant donné les élections du lendemain, mais les expressions qui serviraient soi-disant d’illustrations  du Wauquiez = Le Pen ne démontrent évidemment rien sur le plan politique.

La « majorité silencieuse » ? Quèsaco ? Un lieu commun !

« Une Europe passoire », tout le monde le reconnait à gauche ou à droite ! J’ai moi-même utilisé cette expression sur ce blog !

La nécessité pour un étranger de s’adapter à notre pays et non l’inverse contredirait une simple politesse, quand l’on vient dans un pays étranger, souvent sans papier.

Quant aux racines chrétiennes et gréco-romaines, comment en faire un élément de compromission politique, puisque c’est effectivement le cas ?

       Ce décryptage d’un cas de manipulation du verbe politique explique aussi pourquoi beaucoup de Français et de Françaises ne font pas confiance aux médias !

        Ajouterais-je qu’en proposant ce cas concret, le même cercle m’accusera, peut-être, et sans doute, d’être une créature de droite ou d’extrême droite.

           Jean Pierre Renaud

Sondages, transparence, pertinence statistique ou manipulation politique

Le sujet est important, étant donné le rôle que lui accordent la plupart des acteurs du grand jeu électoral des prochaines présidentielles.

            Le 13 avril dernier France 2 a publié un documentaire très fouillé sur les « Secrets des sondages », leur problématique, la pertinence statistique, sinon scientifique qu’il convient de leur accorder.

            Conclusion, une grande méfiance sur les résultats publiés de ces vagues successives de sondages électoraux !

            Résumons : les instituts, nombreux, partent de résultats bruts d’opinions recueillies auprès d’électeurs ou d’électrices, de plus en plus par internet, que chaque institut corrige selon ses méthodes propres qui sont considérées comme des « secrets de fabrication » de l’entreprise.

      Si j’ai bien compris les dires du secrétaire général de la Commission de contrôle des sondages, il s’agirait d’informations non communicables à la Commission.

            Le documentaire expliquait qu’à partir des chiffres bruts, il existait une fourchette pouvant varier de 0 à 5%, une fourchette d’autant plus significative quand on l’applique aux résultats publiés actuellement par les instituts de sondage, en ce qui concerne les élections présidentielles.

        Conclusion : la transparence démocratique exigerait :

        1) que les instituts publient les résultats bruts,

        2) qu’ils publient leurs fourchettes de probabilité,

        3) qu’ils donnent le nom des commanditaires,

        4) que la Commission de Contrôle (Judiciaire) des sondages (9 juges, dont 3 de la Cour de Cassation, 3 du Conseil d’Etat, 3 de la Cour des Comptes)   exige de leur part que ces obligations d’information démocratique soient respectées.

         Jean Pierre Renaud

        Post scriptum : les lecteurs intéressés par le sujet pourront consulter la petite analyse que j’ai publiée le 29 janvier 2015, à propos d’une enquête IFOP effectuée par La Fondation Jean Jaurès en collaboration avec le journal Le Monde sur la mémoire de la guerre d’Algérie.

       Ma conclusion était celle d’une « suspicion légitime sur les résultats. »