Le film « La Vierge, les coptes et moi… » de Namir Abdel Messeeh

Le titre du film est un peu long, et le film lui-même est déroutant, mais il est fort intéressant.

            Une idée cinématographique complètement délirante, celle de vouloir filmer une apparition de la Vierge en Egypte, en pays musulman !

            Le réalisateur veut filmer les apparitions vraies ou supposées de la Vierge qui auraient eu lieu au Caire et à Assiout, en Haute Egypte, région au sein de laquelle la communauté chrétienne copte est encore importante.

            Il doit surmonter de nombreuses difficultés pour obtenir des images, des témoignages, des moyens financiers, et dans l’impossibilité de filmer au Caire, le réalisateur se tourne naturellement vers la communauté copte d’Assiout où réside encore une partie de sa famille maternelle.

Le spectateur participe à la fabrication d’un film original, rempli de situations extravagantes auxquelles participent tous les membres de la communauté chrétienne copte.

Et nous partons à la découverte des paysages et de la communauté copte d’Assiout, et du village de sa famille, dans le courant d’une relation affectueuse et tumultueuse du réalisateur avec sa mère venue de France, et qui finit par se laisser prendre au jeu.

Un film qui, au-delà de sa drôlerie apparente incite à la réflexion sur les relations inter-religieuses, les relations familiales, le poids de l’Occident dans les communautés agraires de cette haute Egypte.

Avec ma concubine préférée