Elections en Côte d’Ivoire: La Françafrique du Parti Socialiste, « Papamadit » est de retour!

  Le Monde du 10 novembre titre en page 6 :

«  En pleine campagne présidentielle ivoirienne, le PS renoue avec M.Gbagbo »

            « Laurent Gbagbo est le candidat du cœur. Laurent Gbagbo est le candidat de l’amitié. Laurent Gbagbo est le candidat de la fidélité », s’est exclamé Jack Lang, député PS, lors d’un meeting du président sortant, le 17 octobre à Bouaflé (centre du pays), où il avait été transporté dans l’avion privé du candidat. »

            Et plus loin, le journaliste du Monde, M. Philippe Bernard fait état du déplacement en Côte d’Ivoire de MM Cambadélis et Le Guen (courant Strauss-Kahn) et du propos Cambadélis, secrétaire national chargé des relations internationales, d’après lequel le candidat en question est une « personnalité estimable »

            Est-ce qu’on n’est pas devenu fou au Parti Socialiste ?

            La belle et corrompue Françafrique de « Papamadit », le fils monsieur Afrique de Mitterrand, serait-elle donc de retour ?

Vous avez lu ?  Lang s’est rendu à un meeting électoral du candidat dans son avion privé.

 Cambadélis s’est-il déplacé, en cours de campagne, pour « soutenir le processus électoral », ou pour soutenir le président sortant, seul candidat qui aurait accepté de le recevoir ?

 C’est véritablement prendre les citoyens de Côte d’Ivoire et les citoyens de France pour des fèves de cacao !

Ingérence donc de la France socialiste dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire, néocolonialisme d’un ancien et nouveau genre, de la part d’élus qui n’ont pas de mots assez durs pour condamner tout ce qui a une odeur de néocolonialisme, au risque, une fois de plus, et à juste titre, de laisser croire que la France reste fidèle à des vieux démons colonialistes ou néocolonialistes, qui n’ont jamais vraiment inquiété l’inconscient collectif des Français, cher à certains chercheurs ou historiens.

Mais ce qui est beaucoup plus grave, au risque de mettre en péril le renouveau démocratique de la Côte d’Ivoire, et de ne pas inciter d’autres pays d’Afrique à y goûter, ou à y revenir !

Jean Pierre Renaud

Années 1990-1995: mélange des genres au journal Le Monde? Déjà? Et aussi connivence politique?

Mémoire vive

            Martin  Hirsch vient de signer un livre intéressant sur le mélange des genres, un sujet ambitieux sur lequel il n’est pas toujours facile de proposer des solutions, d’autant plus qu’il s’agit d’une tradition culturelle qui parait bien ancrée dans notre pays.

            En disant quelques bonnes et saines vérités sur l’ancienne gestion du journal,  M.Fottorino, dans un éditorial du 4 novembre dernier, vient de mettre le feu aux poudres dans le « microcosme » des médias parisiens, et l’ancien patron de ce grand journal de pousser des cris d’orfraie au sujet du contenu de l’éditorial en question.

Rappellerai-je à ce sujet que, dans les années 80-90, ce quotidien a adopté une position plutôt bienveillante, « respectueuse », comme je l’avais indiqué à un des correspondants du journal, à l’égard de la gestion du maire de Paris, alors que l’ancien patron du journal avait exercé des responsabilités importantes dans l’information politique de l’époque. A sa décharge, il serait possible de dire que l’opposition socialiste d’alors, au sein du Conseil de Paris, qui comprenait quelques-uns des grands éléphants socialistes de la même époque, n’a pas vraiment fait preuve, non plus, d’une grande « combativité » ou « agressivité » à l’égard de la gestion Chirac, plus tard épinglée dans quelques domaines.

Mélange des genres ou connivence, lorsqu‘un journaliste du Monde est également appointé, dans les années 1990-1995, par « Paris Le Journal », le journal du maire, que beaucoup dénonçaient à juste titre comme l’organe de propagande politique du maire ? Vous vous rappelez peut-être sa pseudo-signature dans le grand quotidien, alors que la vraie demeurait cachée dans le petit journal du maire ?

Alors, souhaitons que la nouvelle troïka, dont les penchants politiques vont notoirement vers la gauche, respecte l’indépendance du journal, mais ça n’est pas gagné !

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique: Editorial du Monde (4/11/10) « Ecrire une nouvelle page » Eric Fottorino

  Ecrire une nouvelle page ? Tout à fait d’accord avec cet éditorial qui a attiré les imprécations de l’ancien patron du journal : « allégations scandaleuses…tout cela est scandaleusement inouï » : Voire !

            « Echec économique et financier… écarts éditoriaux… péchés d’orgueil… » toutes expressions et appréciations qui sonnent juste aux oreilles de beaucoup de fidèles lecteurs du journal !

            Beaucoup plus de réserve et d’hésitation pour adhérer pleinement à la nouvelle structure capitalistique de la nouvelle troïka, ou nouveau triumvirat au choix !

N’a-t-on pas toutes bonnes raisons de craindre que les trois nouveaux compères capitalistes ne réincarnent  un triumvirat ancien, à l’image des trois  généraux de la Rome antique, les Pompée, Crassus, et César. (années 60 à 53) ?

Et dernière observation, est-ce que le journal ne souffre pas, tout comme la politique française, d’avoir les yeux plus gros que le ventre ? Vouloir être le quotidien d’une grande puissance, alors que nous ne sommes plus qu’une puissance moyenne ?

Humeur Tique : Côte d’Ivoire, les élections ; immigration, reconduites à la frontière ; la retraite à 60 ans et le Conseil Economique et Social

Côte d’Ivoire, les élections :

            Bravo pour ces élections ! Un tour de force après cinq années de tergiversations du gouvernement !

            Indépendante en 1960, il y a donc 50 ans, la Côte d’Ivoire était une des colonies les plus prospères de l’Afrique occidentale. Elle avait été une création pure et simple du pouvoir colonial (ou colonialiste, c’est selon) de l’époque (décret du 10 mars 1893), aucune route, aucun port, aucune école, une cinquantaine de peuples, de tribus, ou d’ethnies, (selon vos affinités idéologiques), dont un royaume Baoulé prospère et bien organisé. Chacune de ces entités avait sa propre langue que ne comprenait pas l’entité voisine.

            La prospérité passée n’est pas encore de retour : le Monde du 5 novembre titre en dernière page : « Dans la tente des résultats », car comme l’indique cette lettre d’Afrique signée Jean-Philippe Rémy « 3 600 villages de Côte d’Ivoire ne disposent d’aucune structure, pas même une école, pour organiser le scrutin. »

Immigration, les chiffres de reconduite à la frontière

(le Monde du 5/11/10, page 2)

            21 384 reconduites à la frontière depuis janvier, chiffre publié par le ministère de l’immigration et de l’identité nationale, dont plus de 13 000 ont concerné des ressortissants roumains ou bulgares.

            A quel usage ? Interne ? A destination de l’opinion publique française ?

            Des chiffres fiables ? Pas sûr ! Car une partie des reconduits d’origine roumaine ou bulgare sont déjà de retour dans notre pays, ou le seront bientôt !

             Autant dire que ces statistiques sont à la fois inexactes et obsolètes.

La retraite à 60 ans et le rôle du Conseil Economique et Social.

            Le lecteur voudra sûrement  connaître le rôle qu’a joué notre troisième chambre économique et sociale dans la gestion du dossier de la retraite à 60 ans : nous lui ferons connaître la réponse à cette question que nous avons posée au Conseil.

Humeur Tique: la Serbie dans l’Union européenne? La transparence démocratique?

Humeur Tique : adhésion de la Serbie à l’Union européenne ?

Le Monde du 27 octobre page 9

Transparence et effets institutionnels et financiers du processus ?

            Trois journalistes du journal apportent leur contribution à la rédaction de l’article.

            Ils nous expliquent :

 « la Serbie a accompli un pas en avant crucial sur la longue route vers l’Union européenne (UE), lundi… La Serbie espère une adhésion en 2015 ou 2016. »

            Est-ce que ce serait trop demander à un grand journal d’information de nous expliquer comment cette adhésion va être « entérinée » par les citoyens d’Europe, et comment notre belle Europe va fonctionner concrètement avec cette nouvelle adhésion, en plus d’autres déjà annoncées ?

            A trois belles plumes, il ne devrait pas être trop difficile d’éclairer notre lanterne citoyenne !

Incidence institutionnelle (un commissaire de plus ?, un service linguistique supplémentaire ?), et financière du processus d’adhésion ?

            Je n’ai pas souvenir que le Monde ait jamais, jusqu’à présent, abordé ce sujet, chaque fois qu’il nous annonce une nouvelle adhésion à venir, alors que le bon fonctionnement de la démocratie européenne le recommanderait vivement.

Afrique (s), une autre histoire du XXème siècle- Acte III: 1965-1989, le règne des partis uniques

« Afrique (s), une autre histoire du XXème siècle

Acte III : 1965-1989, le règne des partis uniques »

France 5 du 24 octobre 2010

            Une rétrospective et un balayage historiques de bonne qualité sur cette période cruciale de l’Afrique qui vit effectivement la prise de pouvoir par des partis uniques et des dictateurs. Mais quid du Maghreb ?

            Avec toutes les horreurs de toutes les guerres, et pourquoi ne pas le dire, à l’exemple de beaucoup d’autres pays du monde, de tous les continents, y compris d’Europe, pour ne citer que l’exemple le plus récent du Kosovo !

            Comme je l’ai déjà noté dans une chronique précédente, et comme cela a été répété par différents interlocuteurs, il est impossible d’examiner cette période africaine, en oubliant la guerre froide entre l’Est et l’Ouest.

            Au cœur de ce dossier, la capacité ou l’incapacité des nouveaux Etats, issus d’un découpage territorial colonial, souvent artificiel, à assurer la continuité de l’Etat colonial: pouvait-il en être autrement ?

Et si oui, pourquoi le documentaire n’a pas abordé le sujet ? Ou peut-être n’ai-je pas été assez attentif ? Ou peut-être s’agissait-il d’un sujet tabou ? Celui des ethnies naturelles ou suscitées par le pouvoir colonial, des (fausses) fractures ethniques et des (vraies) fractures coloniales ?

            Une seule mention à ce sujet, le reportage  du Monde intitulé « De l’autre côté du fleuve » (page 3, le 27 octobre 2010), et le texte intitulé « L’unité nationale à l’épreuve des tensions ethniques », je précise entre maures, peuls, wolofs,soninké, et plus précisément entre populations qui étaient, à l’origine, soit nomades, soit sédentaires.

Tous les historiens de bonne foi pourront témoigner de l’existence très ancienne de ce problème et de ces tensions, comparables à toutes celles qui ont traditionnellement opposé les nomades du désert ou du Sahel (plus à l’Est, souvent des Touaregs) et les paysans sédentaires

            Le parti unique a incontestablement constitué une réponse institutionnelle à la situation née des indépendances, et à ce type de situation, et en cas de carence vraie ou fausse, l’armée, seul corps institutionnel capable d’assurer l’ordre public.

            En ce qui concerne le Sénégal, je ne crois pas avoir entendu évoquer non plus la rébellion de Casamance.

            Les extraits de discours de plusieurs « chefs » des Etats d’alors, qui ont été diffusés étaient très intéressants, car ils en disaient long sur leur talent oratoire de leaders politiques ou militaires, qu’ils aient été de vrais ou de faux révolutionnaires !

Heureusement, le documentaire s’est achevé sur une note optimiste, avec l’intervention d’une femme, responsable politique du Kenya, laquelle témoignait de son action en faveur d’un passage à la démocratie, action qui fut couronnée de succès.

Dernière question : est-ce que l’Afrique de cette époque troublée a compté des territoires qui ont échappé à la solution du parti unique ?

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique – Les chiffres des manifestants, vraies ou fausse évaluations?

Humeur Tique – Les chiffres des manifestants ? Vraies et fausses évaluations, la démocratie française de l’information ?

« Polémique sur le comptage des manifestants »

Le Monde page11 des 17 et 18/10/10

            Dans son article, le Monde nous explique que trois médias, Mediapart, le Provençal, et le Progrès ont pris l’initiative de procéder à des comptages de manifestants, et que les dits comptages ont montré que les comptages faits par la police nationale n’étaient pas aussi faux ou truqués qu’on le disait jusques là.

Les chiffres de la police étaient donc sérieux ? Est-ce que c’est la première fois que la Police met sa méthode de comptage sur la table ?

            La démocratie de l’information vient donc de faire un bond en avant !

            Il a donc fallu qu’un ancien dirigeant du Monde se saisisse du dossier pour le faire avancer ?

Ce qui devrait nous faire dire qu’en France notre démocratie n’a pas encore atteint l’âge adulte, étant donné qu’on préfère encore se balancer des chiffres à la figure, des chiffres manipulateurs (tract CGT à Paris, le 18 octobre : « A Paris, plus de 330.000 manifestants ont fait entendre… alors que les autres comptages annonçaient moins de 100.000, ce qui n’est déjà pas mal), plutôt que de s’accorder sur une bonne méthode de comptage.

Une Villa Médicis dans le « 9-3 »: bravo messieurs les maires de Monfermeil et de Clichy- sous- Bois!

Le Monde du 5 octobre

               Dans une chronique précédente, j’avais, à l’égal de beaucoup d’autres observateurs et citoyens, relevé que la Cité de l’Immigration, non seulement n’avait aucun succès, qu’elle côutait cher au contribuable, mais qu’elle ne contribuait pas à améliorer notre regard sur l’immigration.

               J’avais donc proposé de redéployer les crédits correspondants – en ce qui concerne le beau bâtiment, l’Etat saura bien trouver une solution plus intelligente que l’actuelle – à un programme d’animation culturelle de nos quartiers sensibles.

              Bravo donc pour cette intitiative des deux maires, une initiative intelligente et  novatrice, en tout cas porteuse de changements sociaux, économiques, et culturels féconds!

JPR 

Délinquance, immigration et culture: les avis de MM.Fassin (Libé du 27/09 et le Monde du 30/09/10

Mélange des genres entre science et politique ?

Sujet : délinquance, immigration et culture

En réponse critique de l’ouvrage « Déni des cultures » – H.Lagrange

Corrélation entre le contenu des contributions et les travaux de leurs signataires ?

Textes E.Fassin (Libé du 27/09/10) : « La famille noire est toujours un problème pour ce culturalisme » – D.Fassin et E.Fassin (Le Monde du 30/09/10) : « Misère du culturalisme. Cessons d’imputer les problèmes aux étrangers »

            Au demeurant, des contributions claires et bien écrites, qui abordent un sujet très classique pour les spécialistes, la relation, sinon la corrélation existant entre misère sociale et délinquance, avec le « piment » supplémentaire du racisme, et tout autant pour leurs auteurs, celui de la « culture ».

            Est-ce qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle sorte de terrorisme intellectuel et idéologique que d’interdire à d’autres chercheurs, pas nécessairement incompétents et partiaux, d’avancer des thèses qui déplaisent à une partie de la communauté intellectuelle, quelquefois dominante, et donc de déranger effectivement des tabous ?

            Je serais donc un électeur de droite, conservateur, parce que j’adhérerais en partie à la démonstration contestée, sans obligatoirement me référer à l’expérience américaine, alors que la ségrégation « officielle » y est encore très fraîche, et que le questionnement de M.Lagrange porte sur des phénomènes d’immigration jusques là inconnus dans notre pays ?

            Les deux contributions en question accusent tout simplement l’auteur de partager des idées de la droite conservatrice, alors que la problématique des « ghettos »  concentre évidemment un ensemble de facteurs que, ni la gauche, ni la droite, n’ont eu le courage de traiter depuis trente ans.

            Alors, il faudrait ignorer le facteur culturel dans les villes qui contiennent une proportion importante de français d’origine immigrée ?

Sous le prétexte que : « Or la longue histoire de la question sociale nous enseigne que le culturalisme de la misère qui prétend rendre compte des différences et des inégalités par l’origine ne fait jamais autre chose que trahir la misère du culturalisme » (Le Monde-page 23)

            Je serais donc un « lépéniste » qui s’ignore, au même titre que je serais un « colonialiste » sans le savoir, parce que je souffrirais de « la persistance d’une figure de l’indigène logée » dans mon corps. (Le livre « Fracture coloniale, page 200).

Parce que je partagerais les inquiétudes de citoyens français qui habitent encore des « ghettos », dont ils ont vu les dérives sociales et culturelles de toute sorte se développer au cours des quinze ou vingt dernières années ? Il faut interroger ces citoyens français, qu’ils soient de souche, comme on dit, ou d’origine immigrée.

            Est-ce que M.Konaté aurait pris sa carte à l’UMP pour avoir osé décrire dans son livre récent « L’Afrique est-elle maudite »,  une situation sociale et culturelle qui donne du crédit aux observations du sociologue ?

            Et enfin pourquoi la  « médecine » sociale s’interdirait-elle d’effectuer des recherches sérieuses, et démontrées statistiquement, sur ce que certains pourraient dénommer une immigration de type « invasif » à laquelle beaucoup de  communautés humaines sont confrontées, en Europe, en Asie, ou en Afrique, et proposer des outils de solution ?

Jean Pierre Renaud

Chirac et Delanoë: l’accord UMP-Ville de Paris, les justifications du maire

Chirac et Delanoë

Procès fictif et emplois fictifs de Chirac : la tribune de M.Delanoë (Le Monde du 28/09/10)

« Accord UMP-Ville de Paris : à propos de morale, d’éthique et de justice …»

Une affaire aussi légère qu’une feuille de papier à cigarette judiciaire ? Vraiment ?

            Le maire de Paris dit avoir poursuivi trois objectifs « vérité, reconnaissance des faits, réparation », et il est possible de lui donner acte de sa position, sauf à indiquer que dans un procès comme celui-là, l’enjeu ne pouvait être réduit à cette simple petite affaire qui a tout de même demandé neuf années de procédure, et comme il le rappelle cinq plaidoiries devant des Cours d’Appel, et trois devant la Cour de Cassation.

            Il ne s’agissait donc pas d’une petite feuille de papier à cigarette judiciaire, et le Maire de rappeler :

« En 2001, l’équipe que j’ai l’honneur de conduire a mis un terme au système des emplois fictifs » : il y avait donc, et alors, un système ? Dont l’existence était rappelée dans le même texte, en ce qui concerne Force Ouvrière.

            Pour un ancien haut fonctionnaire de l’Etat qui a eu l’honneur, mais sans doute pas le privilège, de le servir longtemps, et plus qu’à son gré, dans la capitale, et pour un certain nombre de ses collègues de l’époque, il parait difficile d’admettre que ce procès puisse se résumer à un protocole aussi sommaire que celui décrit par le Maire, alors qu’il existait bien alors un « système » politique et financier à Paris, et que beaucoup de fonctionnaires de cette époque pourraient sans doute attester qu’il existait une sympathique osmose entre le parti de l’ancien maire et la ville de Paris.

            Est-ce que d’autres procès de corruption,  déjà tenus, ne viendraient pas à l’appui de cette thèse, naturellement récusée par les avocats de l’ancien président ?

Est-ce qu’à ce niveau élevé de la politique, le citoyen n’aurait pas pu espérer mieux de la part ses représentants élus, de la part du maire, mais avant tout de l’ancien président ?

Car s’il est vrai que Chirac a toujours bien servi les carrières de ses collaborateurs, il n’a sans doute pas été le chef politique qui assume ses responsabilités, précisément de chef.

Et le maire de Paris actuel nous dira, sans doute bientôt, combien ont coûté neuf années de procédure, et qui va les payer ?  

            Et avec le simulacre judiciaire et politique de ses deux principaux protagonistes, quel citoyen peut-il  être fier de ces « petits arrangements » entre un chef  socialiste et un chef  soi-disant gaulliste.

Jean Pierre Renaud