Les « coups » de boxe du journal Le Monde

Les Coups « bas »,

         en dessous de la ceinture, celle de la pub (pleines et dernières pages de plusieurs numéros), un brin porno d’une femme à patins à roulettes, assise, ouvrant les cuisses, pour la maison de couture « Saint Laurent »

Les Coups « crochet »,

        en oblique,  « Courage fuyons ! » à propos de la propagande Erdogan, de la caricature de Plantu montrant le Coq Gaulois la tête dans le sable, faute pour le journal de prendre position sur la réunion  de propagande Erdogan de Metz, et sur l’absence de solidarité européenne de la  France (journal du 14 mars 2017, première page).

Les Coups « direct »,

            en pleine face celui des deux détectives infatigables D et D, qui, dans le même numéro de ce journal de « référence », disent sur deux pages, 12 et 13, le bien qu’il convient de penser de la justice d’instruction française, deux jours avant une convocation judiciaire très largement médiatisée.

Jean Pierre Renaud

Le scénario du soupçon républicain légitime ou du mélange des genres entre médias, politiques, ou magistrats !

Le rappel du processus judiciaire :

             Le 25 janvier 2017, le Canard Enchaîné fait sa Une avec ses « révélations » sur le couple Fillon,

            Le 27 janvier 2017, quarante- huit heures après, le Parquet National Financier ouvre une enquête préliminaire,

            Le 7 février 2017, le Monde fait sa Une sur « De nouveaux éléments de l’enquête judiciaire fragilisant François Fillon », et dans les pages 6 et 7, les deux détectives infatigables du même journal, D et D, écrivent :

          « Les enquêteurs suspectent…Selon les éléments réunis par Le Monde, l’enquête préliminaire… Ainsi, selon nos informations, les enquêteurs ont adressé la semaine dernière une réquisition judiciaire à la grande chancellerie de la Légion d’Honneur…. Les magistrats du PNF et les policiers de l’office central de lutte contre la corruption et les infractions financières… Autre avancée importante dans l’enquête, les policiers en savent désormais plus sur les raisons qui ont justifié… François Fillon a révélé lui-même aux policierslors de son audition, le 30 janvier… »,

          et de citer le contenu des déclarations que les époux Fillon auraient faites au cours de l’enquête dans un autre article intitulé : « Mme Fillon : « Jamais je n’ai officialisé ma qualité d’assistante parlementaire… elle avait donc « deux casquettes », etc…. »

       Les mots du soupçon

       J’ai souligné les mots qui fâchent, car comme l’indique le journaliste spécialiste des affaires judiciaire du même journal, Franck Johannès, à la date du 3 mars 2017, page 8 :

        Aux deux questions ci-après, le journaliste répond :

       « N’a-t-il pu se défendre ?

        « Non effectivement. L’enquête est secrète jusqu’à la convocation du mis en examen, qui permettra à ses avocats (et à eux seuls, théoriquement, il faut une autorisation des juges pour la transmettre à leur client) d’avoir accès à la procédure…. »

       « Est-ce une enquête « à charge », comme le dit François Fillon ?

       « Nécessairement. A la suite des révélations du Canard Enchaîné… »

        Autre exemple, Le Journal du Dimanche du 26 février 2017, faisait sa Une avec le titre « Ce que les juges ont contre eux »

        Ah bon ?

      Le soupçon

        A la façon « innocente » du Monde, quotidien dit encore de référence, – mais l’est-il encore compte tenu de certaines de ses fréquentations dans la presse de caniveau politique ?, –  le même journal a publié le 1er mars, page 12, un état des lieux sur les embauches familiales des députés, avec pour titre : «

          « Un député sur six emploie un membre de sa famille

       Au moins 103 députés, sur 572, ont des liens familiaux avec leur assistant, selon notre enquête. »

       Mon premier commentaire serait de m’exclamer : mais à qui est-il possible de faire confiance aujourd’hui, sinon d’abord à un membre de sa famille ?

      Une telle situation n’avait  pas, jusqu’à présent, beaucoup ému certains magistrats, politiques, ou médias.

      Les fuites policières, judiciaires, ou politiques.

            Pour que les autorités politiques ou judiciaires ne viennent pas dénoncer les attaques dont la justice fait l’objet, il aurait peut-être fallu que les magistrats aient le courage de déposer plainte pour violation du secret de l’enquête, avec une exigence toute particulière, étant donné que leurs initiatives ont été prises dans un processus de choix électoral démocratique.

            Entre le 7 février 2017 et le 15 mars 2017, le délai était suffisant pour effectuer une enquête policière.

            Or, nous avons vu plus haut comment la procédure engagée était inquisitoire, les médias étant associés aux accusations à charge.

        L’échelle de grandeur des infractions supposées : notre justice n’est-elle pas trop franco-franchouillarde, à l’exemple d’une grande partie de notre élite.

            Emploi des assistants parlementaires contre intelligence  « financière » du personnel politique avec une puissance étrangère ?

            Un seul exemple, dans la « source » publiée « « Nos très chers émirs » de MM Chesnot et Malbrunot, (pub gratuite), la justice pourrait trouver un beau champ d’investigation pour débusquer tous ces trafics d’influence et les soupçons de corruption qui minent et discréditent notre indépendance nationale.

 Jean Pierre Renaud

Stop aux démolisseurs de la République Française -Un abus de pouvoir ? -Le Monde du 7 février 2017

Stop aux démolisseurs de la République Française !

Trop, c’est trop, beaucoup trop !

&

Un abus de pouvoir ?

Le journal Le Monde du 7 février 2017

Le titre :

« De nouveaux éléments de l’enquête judiciaire fragilisent François Fillon »

Pages 6 et 7 « Nouvelles révélations sur le système « Fillon ». Les enquêteurs suspectent un éventuel trafic d’influence… »

Sous la signature des deux détectives infatigables du Monde, D et D, dont, à plusieurs reprises,  j’ai déjà narré les aventures entre secret des sources et secret de l’instruction.

            Mes lecteurs ont déjà eu l’occasion de faire connaissance avec les réflexions que suscitaient de ma part les aventures des deux détectives infatigables du journal Le Monde, D et D.

           Je rappelle que j’avais publié, le 24 novembre 2014, sur le même type de sujet, et sur mon blog,  une chronique relative à l’affaire Fillon-Jouyet, et au travail d’enquête des deux détectives en question, en informant les lecteurs de l’opinion dont j’avais fait état, le 9 novembre 2014, auprès du Courrier des Lecteurs du même journal.

          Le titre de ma chronique était : « Affaire Fillon-Jouyet, off, on, secret de l’instruction et secret des sources, déontologie des journalistes. »

         Le 18 novembre 2014, le journal faisait état de ma réaction dans une page « Eclairages », en écrivant : … « Les 2 journalistes répondent » :

        « Mais il n’est pas question d’en publier l’intégralité, ni d’en accepter la saisie. Il y a dans cette conversation des propos divers et variés, dont certains relèvent du secret professionnel, d’autres de la vie privée »

       Il s’agissait de la source « enregistrements »

         Il est évident que le journal a voulu faire un coup médiatique et politique.

          C’est en tout cas mon opinion, c’est-à-dire celle d’un vieux lecteur de ce journal, et, qui plus est, a eu une longue expérience préfectorale du pouvoir exécutif, du pouvoir judiciaire, et du pouvoir parlementaire, pour ne pas évoquer le quatrième pouvoir dont il est ici aussi question.

        Comment analyser ce nouveau coup médiatique ?

      A lire le titre et ses premiers sous-titres, ceux que j’ai cités, il est évident que pour nos deux détectives, et donc pour ce journal, le secret de l’instruction est une fiction, comme je l’ai déjà écrit plusieurs fois

         La violation du secret de l’instruction en est ici affirmée, car, à leurs yeux, le secret des sources des journalistes les habilite à y procéder.

        Deuxième point, et cela est beaucoup plus grave à mes yeux, cette intrusion n’a pu être effectuée qu’avec la complicité de policiers ou de magistrats, ou de membres de ces deux corps confondus, sans pouvoir se défausser sur les avocats absents, mettant par la même en cause la présomption d’innocence.

         Il est évident que cette violation soulève une première grave question  institutionnelle, celle du fonctionnement lui-même du troisième pouvoir, le judiciaire, alors même que la mise en branle de la justice soulève parallèlement une deuxième question, constitutionnelle, celle de la séparation des pouvoirs entre le judiciaire et le parlementaire.

         La justice est-elle habilitée à contrôler le travail des parlementaires, par le biais d’un concept juridique difficile à définir, celui de l’emploi fictif, précisément dans le cas parlementaire.

        Rappellerai-je qu’à l’époque de la chiraquie, des dizaines et des dizaines  d’emplois fictifs de la Ville ou du Département de Paris servaient la cause du RPR, ou que des dizaines et des dizaines d’emplois fictifs de l’Etat servaient à protéger la bigamie de Mitterrand, sans qu’à l’époque, nos grands médias s’en soient beaucoup préoccupés.

     Je me souviens avoir évoqué le sujet avec un  bon journaliste du Monde, lequel me confessait qu’il était difficile de dénoncer de tels faits.

      L’article utilise l’expression de « système Fillon », une expression à laquelle j’ai eu recours dans un de mes livres sur la chiraquie.

    Un « système » dans le cas de la famille Fillon ? Une épouse et collaboratrice d’un député, ministre, premier ministre et sénateur, à identifier dans un « emploi fictif » ? Est-ce bien sérieux ?

      Il est tout de même étrange que peu de personnes n’y aient vu l’expression, non pas d’un « système », mais d’un machisme indéracinable ?

       Alors, à qui profite le « crime » ? Les médias savent combien les Français aiment les séries policières, et certains mauvais esprits,  y voient la main de la gauche caviar médiatique, celle peut-être du triumvirat qui gouvernerait aujourd’hui le journal.

         Les deux détectives infatigables du Monde, D et D, ont réussi à mettre par terre le président actuel, grâce à ses imprudences médiatiques, mais leur travail de démolition démocratique aura peut-être pour résultat de déplacer les vrais enjeux sur le terrain du  fonctionnement de nos institutions, et non sur la vie privée.

        Que faut-il penser enfin de cette nouvelle mode des primaires, privées de tout statut légal et constitutionnel, lesquelles polluent le fonctionnement de nos institutions et saturent, jusqu’à plus soif, pendant des mois et des mois, les citoyens ?

        Je répète que je ne suis pas partisan de ce nouveau système à la mode,  sauf à en assurer la bonne fin constitutionnelle.

.      Jean Pierre Renaud  – Tous droits réservés

« Communautarisme ou intégration à un modèle commun ? La Croix du 26/12/16 – Stéphane Madaule de l’AFD

« Communautarisme ou intégration à un modèle commun ? »

La Croix du 26 décembre 2016

Stéphane Madaule Essayiste

S’agit-il de la nouvelle doctrine de l’Agence Française de développement ?

            L’auteur signe une tribune, sans faire état de ses fonctions de directeur de l’Agence Française de Développement à Brazzaville, une information qui a au moins le mérite de permettre au lecteur de pouvoir cadrer le sujet.

            Cette agence est en effet l’instrument politique et public des interventions extérieures françaises en faveur du développement des pays les plus défavorisés.

            Au cours des mois passés, le même « essayiste » avait signé une tribune dans le même journal dont la morale était du type : oui, la corruption existe dans ces pays, mais en gros, le mal est inévitable, et il faut faire avec.

            Ici, l’auteur décrit les caractéristiques de deux modèles qui régiraient l’accueil des populations immigrées sur leur territoire, l’anglo-saxon et le français :

       « D’un côté, le communautarisme, l’expression la plus aboutie de la liberté, commandait à la société d’accueil de laisser la place aux différences, aux modes de vie spécifiques, aux croyances particulières des minorités….

       De l’autre, le modèle d’intégration, l’adhésion aux valeurs et aux institutions pour la fondation  d’un socle commun encore plus large pour tous était souhaitable…

       Bien sûr, ces deux modèles fonctionnent toujours ; Ils diffèrent cependant dans leurs résultats en fonction de l’écart culturel existant entre les populations fixées sur place depuis des siècles. Lorsqu’un écart culturel s’accroît, un passage par le communautarisme est plus aisé qu’une politique d’assimilation rapide qui risque de détruire la singularité de certaines identités. En revanche, à l’inverse la politique d’assimilation semble plus facile à opérer dans le cas d’un écart culturel relativement faible. Néanmoins, lorsque les flux migratoires sont massifs, le regroupement communautaire prédomine, quel que soit l’écart culturel…. »

       J’ai souligné les quelques mots et phrases qui tentaient de formuler une nouvelle doctrine du vivre ensemble dans notre pays, une doctrine qui me parait frappée d’innocence toxique.

       L’auteur conclut par un propos tout à fait étrange de la part d’un des représentants de la politique étrangère de la France en Afrique :

       « Il faut peut-être en passer par le communautarisme, pour ensuite envisager l’intégration. La combinaison des deux, dans un espace-temps différent, correspond sans doute aux enjeux de notre époque. »

         « Un espace-temps » ? Un mot bien savant, pédant, à prétention scientifique qui nous ferait accepter le fait accompli, nous empêcherait de continuer de croire à notre idéal républicain, à le défendre, est-ce bien cela que propose notre essayiste ?

         L’espace-temps de Madaule ? Est-ce bien sérieux ? Et que dire aussi de l’expression utilisée plus haut de l’« écart culturel » ? Une lapalissade incontestablement scientifique !

       Tout serait donc égal par ailleurs ? Face à des modèles de vie que nous considérons encore, et à juste titre, comme des modèles de vie arriérés par rapport aux nôtres, et quelquefois encore barbares, comme rappelé plus loin ?

        J’inviterais volontiers les lecteurs à prendre la peine de lire dans le journal Le Monde du 22 décembre 2016 – tout n’est pas mauvais dans ce quotidien – l’enquête consacrée aux femmes excisées qui vivent dans notre pays sous le titre « Les femmes coupées », par Ondine Debré.

      « Plus de 60 000 femmes vivant en France seraient excisées. Si les chirurgies réparatrices existent, le plus dur est souvent de réussir à parler de ce traumatisme comparable à un viol. »

       Comptez mesdames et messieurs ce que cela représente statistiquement dans la population féminine française globale, sans distinguer, pour autant que cela soit possible, les origines, les « identités », ni la pyramide des âges, soit une femme « coupée » recensée pour 550 femmes !

       Pour l’année 2004, l’INED indique : « En 2004, on estimait à 53 000 le nombre de femmes adultes excisées en France. », soit une femme adulte sur 450.

       D’après le Huttingtongpost.fr (5/10/2016), le chiffre cité était de 57 000 pour la France et de 170 000 pour la Grande Bretagne, ce qui représente pour ce deuxième pays « communautariste », une femme adulte (+ 24 ans) sur 133.

      A lire ces chiffres, et à partir de cet exemple de l’excision, on voit clairement ce qui différencie le modèle anglo-saxon vanté par Monsieur Madaule et le modèle français qui se situe, j’imagine dans le même  « espace-temps ».

       Je dis clairement non à cette nouvelle mode du communautarisme, laquelle confine à la sottise, avec le lourd parfum des « fausses sciences » chères à Pascal !

      Jean Pierre Renaud

Propos de journaliste et décryptage citoyen « Un diktat allemand »

Propos de journaliste et décryptage citoyen

« Un diktat allemand »

Editorial de Guillaume Goubert dans La Croix du 16 décembre 2016

         Les médias ont mis à la mode le mot, pour ne pas dire le concept de décryptage.

           Pourquoi le citoyen s’en priverait-il à l’endroit des médias ?

           Faire appel à une expression qui eut son heure de gloire avec le Traité de Versailles de 1919, une expression riche de non-dits ou de sous-entendus, constituait-il la formulation pertinente d’un des épisodes, et il y en eu beaucoup, des relations entre l’Union Européenne et la Grèce ?

        Rien n’est moins sûr ! Alors que la Grèce a trompé l’Europe sur ses comptes lorsqu’elle est entrée dans la zone euro, que ses gouvernements ont abusé de démagogie internationale tout au long du processus de régularisation de ses relations avec l’Union.

        Diktat ? Alors que le gouvernement grec venait d’annoncer des mesures sociales qui pouvaient se défendre, mais sans concertation précisément avec les pays appelés à se concerter avec la Grèce sur l’allègement de sa dette ?

        Alors, pour parler clair ? Diktat allemand ou diktat grec ?

&

« Ces électeurs de droite pas encore « prêts » pour Fillon »

« En Lorraine, l’électorat populaire de la primaire juge sévèrement le candidat »

Avec pour illustration une photo d’intérieur on ne peut plus bourgeois

Le Monde des 18 et 19 décembre 2016, page 10

         Je ne suis sans doute pas le seul à m’interroger souvent, très souvent, sur la représentativité des informations données, des images, du choix des personnes interrogées, hors les sondages qui à eux seuls posent également la question de la représentativité.

       C’est la question capitale que je me pose souvent à la lecture des histoires coloniales ou postcoloniales.

      Dans le cas de cette chronique, je laisse le soin à meilleur informé que moi d’interpréter le contenu et la qualité des personnes interviewées qui sont supposées représentatives de l’électorat populaire.

       Ce texte se fait effectivement l’écho des réactions d’un certain nombre d’électeurs ou électrices de droite à l’endroit du candidat Fillon, vainqueur de la primaire de la droite.

        Je m’attacherai tout simplement à relever la contradiction qui parait exister entre le contenu supposé, le postulat du populaire et la photo choisie pour illustrer le contenu de cette chronique, avec son étalage d’œuvres et d’objets d’art, une sorte  de brocante bourgeoise d’un intérieur loin du « populaire ».

     Jean Pierre Renaud

« Anthropologues, nous voilà ! A nous les tribus parisiennes ! »

« Anthropologues, nous voilà ! »

A nous les tribus parisiennes ! Pourquoi aller chercher votre bonheur en Amazonie ?

          Pourquoi ne pas rappeler tout d’abord, l’écho que j’ai donné à une tribune d’un ethnologue-anthropologue, Monsieur Amselle, parue dans Le Monde du 22/02/16, sous le titre « Laissons tomber le principe de nationalité », avec « En marge » : « la conception raciale de la nation continue à dominer le champ intellectuel et politique ».

       Son signataire pensait devoir apporter sa contribution au débat inaudible que le gouvernement Hollande avait engagé sur la déchéance de nationalité

       Sur le blog du 24/02/16, je proposais donc en écho : « Anthropologues, nous voilà ! » en rappelant le titre de l’excellent livre de Nigel Barley : « Un anthropologue en déroute chez les Dowayos » (Payot) : l’auteur nous expliquait qu’à l’occasion de son séjour dans le Nord-Cameroun, « il finira par comprendre que l’objet d’observation en fait, c’est lui. » 

         Au fil de mes lectures écrites ou visuelles, à travers le filtre de ma culture, il m’arrive assez souvent de procéder à des rapprochements historiques dérangeants, compte tenu de certaines théories ou thèses postcoloniales encore à la mode.

          Ainsi en est-il du film très intéressant que je viens de voir avec mon épouse, Tanna, un film australien de Martin Butler et Bentley Dean, film qui nous donne à voir une histoire d’amour encore interdite en 1987 dans une des îles du Vanuatu, entre une fille du village de la tribu de Yahel,  et le petit fils du chef de son clan, un amour interdit par les coutumes et traditions du clan, sur  fond de guerre entre tribus, qui d’après le film continua jusqu’à une réconciliation solennelle en 1987 : belle histoire et belles images !

          Rappellerai-je que l’épisode postcolonial récent de restitution solennelle de la tête du grand chef canaque Ataï célébrait un épisode de la guerre de pacification dans l’Océan Pacifique, il y a plus d’un siècle, en 1878, au cours duquel la France se mit en tête de coloniser la nouvelle Calédonie, alors colonie pénitentiaire.

            Elle fit donc la guerre à une partie des tribus canaques, avec le soutien de certaines d’entre elles, et il convient de rappeler que dans les guerres tribales de l’époque, dans beaucoup de régions du monde, les têtes des ennemis étaient brandies comme des trophées de guerre.

           A l’époque, on coupait donc des têtes chez les Canaques.   

           Pour l’anecdote funèbre, Rivière, homme de lettres et alors commandant  des opérations de pacification de la Nouvelle Calédonie (1), eut à son tour la tête tranchée, au Tonkin, le 19 mai 1883, à l’occasion d’une opération militaire imprudente dont il prit l’initiative, à Hanoï, contre des bandes d’annamites et de pirates chinois. La France eut beaucoup de peine à récupérer sa tête !

         L’épisode historique Rivière est tout à fait intéressant, car à l’exemple de beaucoup d’autres du même genre, il illustre bien la façon dont la plupart des conquêtes coloniales furent assez souvent effectuées.

         L’historien Henri Brunschwig a bien décrit cet épisode dans le livre « La colonisation française », (pages 160, 161, et 162) les initiatives du commandant Rivière, le rôle très ambigu d’un chef pirate, Luu-Vinh-Phuoc entre affiliation à la Cour de Hué, à la Cour de Pékin, en même temps que chef d’une bande de Pavillons noirs, composées à la fois d’annamites et de rebelles Taiping, venus de Chine.

          L’historien rapporte dans ce livre le mot du Commandant et homme de lettres : « J’ai pris Hanoï et la dysenterie, écrivit-il à Alexandre Dumas fils. Je ne sais duquel des deux le ministère me tiendra le plus de compte. »

          Il s’agissait alors du ministère de la Marine et des Colonies.

          Et puisque mon sujet est la tribu, pourquoi ne pas faire une petite comparaison avec ces tribus parisiennes qui n’ont pas l’air jusqu’à présent d’attirer l’attention de nos chercheurs modernes, à la différence de ce que font Ariane Chemin et de Raphaëlle Bacqué, grâce à leurs enquêtes, dont la dernière en date, celle du Monde du 15 novembre 2016, intitulée «  Drôle de guerre contre Macron » :

       « Derrière les sourires crispés adressés à « Emmanuel », les rivaux de l’ancien ministre de l’économie, Manuel Valls en tête, ne pensent qu’à sortir le leader d’En marche ! de la compétition présidentielle. », et la chronique de décrire la « tribu » réunie au rez-de-chaussée de l’hôtel Matignon, venue  célébrer le 25 octobre dernier la remise de la Légion d’Honneur à son « ami de trente ans ». ?

       Est-il besoin de préciser que Monsieur Bauer, l’homme de la réception, est un des animateurs d’une des grandes tribus de l’establishment parisien, car personne n’a oublié son influence dans la franc-maçonnerie ?

       Tribu de Yakel contre tribu de Matignon, pourquoi pas ?

         D’autres chroniques du même journal avec les mêmes auteurs, ont mis en lumière d’autres tribus parisiennes : « Les bergeries de la Sarkozie » Loups et bergeries. », ( blog du 31/08/13), ou la tribu des « bleus rosés et des rosés bleus », les dîners Jouyet, (blog du16/10/14).

        Ce type d’enquête éclaire fort bien le fonctionnement des nombreuses tribus de notre bel « établissement », car les initiés savent que c’est l’ensemble des tribus de cet établissement, qui gouverne la France, sans s’embarrasser outre mesure des frontières politiques pouvant exister entre gauche ou droite.

         La dernière pétition parue dans le dernier JDD signée par soixante personnalités et intitulée « Stop au Hollande Bashing ! » devrait tout autant attirer l’attention des anthropologues ethnologues ou sociologues de France sur cette nouvelle tribu qui manifeste curieusement son soutien dans une langue qui n’est plus celle de Voltaire.

        Pourquoi donc ne pas leur proposer de quitter les terres qu’ils affectionnent, d’Afrique, de l’Amazonie – une terre d’élection -, du Pacifique et de se pencher sur le monde des tribus parisiennes, celles qui gouvernent la France ?

            A lire les journaux, à écouter les médias, à lire articles de revues ou livres publiés, la France compte un nombre incalculable d’experts, de politologues, sociologues, ethnologues, anthropologues, mais il ne semble pas que l’un d’entre eux se soit intéressé à la composition de cette petite élite de plusieurs centaines de membres qui fréquentent les mêmes réceptions, les mêmes conférences ou colloques.

            Pourquoi ne pas rappeler que de nombreux anthropologues ou ethnologues distingués sont partis dans le bassin de l’Amazonie pour étudier les mœurs de tribus indiennes ?

         Clastres, par exemple, parti dans  la petite tribu des Guayaki, aux effectifs plutôt réduits, a mis cette tribu sur un socle intellectuel pour énoncer une théorie générale des sociétés contre l’Etat !

            Jean Pierre Renaud – Tous droits réservés

  1. « Souvenirs de la Nouvelle Calédonie » Henri Rivière- Calmann Lévy 1884

Chronique de la France d’en bas Les journaux du dernier week-end- La Croix Le Monde : Sérieux Pas Sérieux

Chronique de la « France d’en bas »

Lu dans la presse du dernier week-end : sérieux ou pas sérieux ?

            Dans le journal La Croix des 5 et 6 novembre, deux types d’informations : la ligne présidentielle du journal et « au cœur de l’ethnie » américaine

            Pas sérieux !

         La première, dans « La chronique  de Bruno Frappat » la chronique hebdomadaire de l’ancien directeur du Monde et de La Croix, sous le titre « Vie de couples » et dans le sous-titre « Echéances »  la compétition entre « Donald et Hillary », mais également la primaire de la droite ;

        « Autre couple, autres mœurs quand même : la primaire de la droite et du centre devrait opposer –verdict le 27 novembre – deux hommes aussi dissemblables qu’on peut l’être…  Il nous reste donc trois semaines à attendre pour savoir qui des deux sera le prochain favori de l’élection présidentielle qui suivra. »

       Il s’agit évidemment de Juppé et de Sarkozy !

      Il n’y a donc que deux candidats ? Et qui plus est, l’élu sera le favori de la prochaine élection présidentielle ? Où s’arrête l’intoxication ?

      Résultat, comme dans un bureau de vote, pour les Français qui vont voter, l’expression : « A voté », signé Bruno Frappat et La Croix.

      Très sérieux !

       Dans le même journal, les ethnies, à propos aussi des élections américaines, une autre information sur la composition de la population américaine, page 4 :

       Un beau diagramme en couleur avec en pourcentage la composition de la population américaine :

       En % par âge et par ethnie, en 2010

       7 tranches d’âge de 0 à 75 et +, avec sept couleurs pour les Blancs, Noirs, Asiatiques, Latinos, 2 ethnies, Autres

      Il serait intéressant de connaître l’opinion des intellectuels français qui refusent tout comptage ethnique sous le fallacieux prétexte que ce type de comptage fleure bon le racisme et la discrimination.

      Le journal La Croix serait donc à compter dans le camp  des racistes ?

      La République française aurait peur de la vérité, alors que les interdictions actuelles nourrissent tous les phantasmes ?

       Pas sérieux !

      Dans le journal Le Monde des 5 et 6 novembre, page 10, sous le titre :

      « Notre-Dame-des-Landes : le futur aéroport à l’arrêt ?

        « Le rapporteur public de la cour administrative d’appel de Nantes va demander l’annulation des arrêtés préfectoraux autorisant les travaux »

      Les lecteurs de ce journal savent que leur quotidien ne rechigne pas beaucoup pour ouvrir ses colonnes à des tribunes de tout acabit, d’ailleurs souvent de nature idéologique, ou mieux à solliciter les avis d’experts, et dieu sait s’il y en a de nombreux, et disponibles.

       Ne trouvez-vous pas curieux que sur un sujet aussi sensible, notre journal dit de référence n’ait pu indiquer si ce type d’avis s’inscrivait dans le cours normal du droit ?

Jean Pierre Renaud

Honneurs perdus ! Le tiercé du désordre ou l’honneur perdu d’un Président !

Honneurs perdus !

Le tiercé du désordre ou l’honneur perdu d’un Président !

Sur ce blog, le 8 octobre dernier, j’écrivais :

            « Patrick contre Valérie ! A qui le tour, dans ce monde des honneurs perdus ! Jamais deux sans trois ! »

            Le troisième candidat ne s’est pas trop fait attendre.

            Le Président vient de livrer ses confessions politiques intimes de Président de la République Française aux deux détectives infatigables du journal Le Monde, D et D qui s’étaient souvent illustrés dans les années passées par leur talent pour dénicher le maximum d’informations dérangeantes en enjambant l’encombrant « secret de l’instruction ».

            Il m’est arrivé à plusieurs reprises, sur ce blog, de faire écho aux exploits des deux détectives infatigables du journal Le Monde, D et D, dans leur chasse « impitoyable » à l’info.

            Grâce au Président actuel et à la collaboration des deux détectives en question, l’information a fait effectivement un bond en avant.

            Inutile aujourd’hui de violer le secret de l’instruction, tout en le respectant, et parallèlement de s’abriter sous la protection du secret des sources, car le Président actuel n’a plus de secret, même pas de secret défense ! Il est devenu plus que transparent !

Jean Pierre Renaud

Les trésors d’art de la Cour de Béhanzin Dahomey 1894 – Le Monde des 3&/07 et 1/08/2016

Les trésors d’art de la Cour de Behanzin

Dahomey 1894 (Bénin)

En réponse à la chronique du journal Le Monde des 31 juillet et 1er août 2016 (page 22) intitulée :
« Et si l’on rendait à l’Afrique son patrimoine ? »
Par Serge Michel
Et pourquoi ne rendrait-on pas à l’Afrique son patrimoine ?
Une nouvelle mission pour le CRAN ?

         Le journal a publié une série de 6 chroniques sous le titre général

               « Un art victime du mépris raciste »

         La première chronique avait pour intitulé :

           La ruée vers l’art 1/6 « Le Monde revisite l’histoire des artistes et des œuvres issus du continent africain. Au commencement, l’art « nègre ».

         Le contenu de la sixième  chronique, intitulée comme indiquée plus haut,  était précédé du commentaire ci-après :

        « La ruée vers l’art 6/6 Récupérer les œuvres africaines dispersées dans le monde entier est un casse-tête, tant les résistances sont nombreuses. Le Bénin a formulé une demande officielle de restitution auprès de la France. »

         Cette chronique fait le point de la situation en prenant l’exemple du Bénin et des objets d’art africain dont la France s’est saisie lors de la prise d’Abomey et de la destitution du roi Béhanzin en 1894.

          Pourquoi pas ? Mais il faut aller plus loin dans la réflexion sur un sujet aussi passionnant pour tous ceux qui n’ont jamais caché leur admiration pour l’art africain en général et les trésors de la Cour d’Abomey en particulier.

              La chronique en question fait le constat des grandes difficultés que le Bénin rencontre déjà pour sauvegarder son patrimoine, face aux moyens que détient de nos jours le musée du Quai Branly pour le préserver, et en faire bénéficier la clientèle internationale (africaine y compris) qui fréquente ce musée.

             Le journal fait un sort à l’opinion du président actuel du CRAN, le Conseil Représentatif des Associations Noires dont le combat porte sur la discrimination, et sur les réparations à verser aux peuples ravagés par l’esclavage.

            Le cas du Bénin est incontestablement emblématique.

           Comment proposer une comparaison historique comme celle qui suit ?

          « Vous imaginez si les Français devaient aller en Allemagne pour voir les reliques de Saint Denis ou le sceptre de Charles VI ? »

           Béhanzin fut un roi esclavagiste et sanguinaire, et ses rois voisins furent bien contents de le voir défait, tant ils souffraient des razzias d’esclaves et des sacrifices humains qu’il pratiquait sur leurs sujets.

          L’article évoque justement le travail de collecte d’objets de Mme Zinsou, et notamment des « jarres en cuivre qui servaient à recueillir le sang des sacrifiés de la cour d’Abomey ».

        Ah ! Bon ! A la Cour de Béhanzin, à la fin du dix-neuvième siècle, on pratiquait encore  des sacrifices humains d’Africains razziés dans les royaumes voisins ?

        Il est à peu près certain que la planète entière  serait privée du plaisir d’admirer les belles pièces de l’art africain si elles ne s’étaient pas retrouvées d’une façon ou d’une autre dans les collections occidentales, et il est possible de se poser la question – à lire cette chronique – de savoir si le patrimoine concerné aurait des chances de résister à toutes les menaces qui pèsent sur sa sauvegarde.

         La chronique décrit l’état lamentable du musée d’Abomey et sa faible fréquentation, et les associations noires devraient se féliciter de voir préservée une partie de leur patrimoine du passé, tout en notant, à titre de consolation sans doute, que le Musée de la Cité de l’Immigration, ne fait pas beaucoup mieux dans sa fréquentation parisienne, en dépit des petits flux de visiteurs qui lui viennent du monde scolaire.

        Faute de mécènes pour remettre à flot ce musée, il est clair que le CRAN aura peut-être de la peine à demander des réparations aux descendants d’un roi esclavagiste qui a saccagé et dépouillé ses royaumes voisins, afin de remettre à l’honneur les trésors du personnage royal en question.

        Mais après tout, si les citoyens du Bénin, par une délibération unanime de leur Assemblée Nationale, exprimaient leur désir de les voir faire retour, vers leurs terres d’origine, pourquoi ne pas leur donner satisfaction ?

         Pourquoi ne pas enfin clore cette petite réflexion en évoquant le risque que certaines associations noires mesurent peut-être plus que d’autres, c’est-à-dire replacer des objets que nous classons dans l’art, – tel la statue du dieu de la guerre Gou -, mais dont certains n’ont pas perdu leur signification religieuse et magique, dans le contexte d’origine des nombreuses divinités qui habitaient le monde dahoméen de l’époque, divinités d’un monde invisible qui n’a peut-être pas perdu de son influence bénéfique ou maléfique ?

         Est-ce que des spécialistes du sujet ne conseilleraient-ils pas de vérifier que certaines des pièces d’art religieux dont le CRAN porte la revendication, une fois de retour dans leur région d’origine, ne seraient pas à nouveau l’objet de tentatives de maraboutages ou d’envoûtements ?

Jean Pierre Renaud

Histoire ou politique? « Les têtes des résistants algériens… « Le Monde des 10 et 11 juillet 2016

Histoire ou politique ?

« Les têtes des résistants algériens n’ont rien à faire au Musée de l’homme »

Le Monde des 10 et et 11 juillet 2016, dans Débats & Analyses page 26
La signature :

 « Par COLLECTIF »  ( signatures de dix- neuf chercheurs ou intellectuels, dont dix historiens ou historiennes, avec la présence signalée de Mme Branche et de Messieurs Meynier et Stora))

&

Quel est le but poursuivi par ces intellectuels dans l’ambiance de la France des années 2015 et 2016 ? Faire parler d’eux ?

Qui en France, découvrant cette situation des siècles passés, qui donne l’occasion à ces intellectuels de manifester à nouveau leur « passion de l’histoire », s’opposerait vraiment à cette restitution ? Comme de beaucoup d’autres non signalées ?

&

            Ce texte qui rappelle un des épisodes sombres de la guerre de conquête de l’Algérie qui a duré près de cinquante ans, et il y en a eu beaucoup, est présenté sous un titre ambigu « Les têtes des résistants algériens » : les historiens signataires ne craignent-ils pas que certains de leurs lecteurs ou lectrices, ne mettent dans la même case historique des événements qui se situent les uns par rapport aux autres à plus d’un siècle et demi de distance ?

            L’histoire serait-elle à revisiter avec le concept de « résistance » des années 1939-1945 ?

            On ne fait sans doute pas mieux dans l’anachronisme.

            Les  auteurs de ce texte collectif se défendent à la fin de ce texte de vouloir « céder à un quelconque tropisme de « repentance » ou d’une supposée « guerre des mémoires, ce qui n’aurait aujourd’hui aucun sens. »

            Ils écrivent :

         « Il s’agit seulement de contribuer à sortir de l’oubli l’une des pages sombres de l’histoire de France, celles dont l’effacement participe aujourd’hui aux dérives xénophobes qui gangrènent la société française »

            Je remercie les auteurs de cette proclamation d’avoir écrit « d’une supposée guerre des mémoires » dont un des signataires est l’un des plus ardents défenseurs : « supposée », oui, car elle n’a jamais été mesurée, en tout cas à ma connaissance, et en dépit de tous les sondages qui tombent chaque jour, sur n’importe quel sujet.

          « … l’effacement participe aujourd’hui aux dérives xénophobes qui gangrènent la société française » ?

            Comment est-il possible de faire un  tel constat de corrélation entre la révolte de Zaatcha en 1849 et la France d’aujourd’hui, sauf à l’interpréter comme une énième tentative de manipulation politique ?

            Pour conclure provisoirement, je suis un peu surpris de voir autant de signatures qui ont ou qui ont eu, de près ou de loin, une relation avec l’Algérie, avec cette obsession de l’Algérie, qui à les lire, constituerait l’alpha et l’oméga de notre histoire.

            Les lecteurs les mieux informés connaissent bien l’efficacité médiatique de ces groupes d’intellectuels formés dans la matrice algérienne de l’anticolonialisme, notamment dans les colonnes du journal le Monde.

            La véritable question que pose une telle proclamation est celle du but poursuivi par ce collectif et par le journal Le Monde : s’agit-il, une fois de plus, et pour ce collectif, partie d’un « système » idéologique bien identifié, même s’il s’en défend, d’apporter une preuve datant d’un siècle et demi, afin de démontrer combien l’histoire de notre pays a été faite de noirceur, de violence et de crimes ?

            En misant peut-être sur le relais que les réseaux sociaux peuvent lui donner ?

          Si oui, il serait bien triste de voir un collectif d’intellectuels, dont beaucoup sont issus de la matrice algérienne citée plus haut, expliquer à nos jeunes enfants comment il est encore possible d’aimer la France, dans le contexte explosif du monde d’aujourd’hui, et des candidats au suicide de Daech.

            Ci-dessous le message que j’ai adressé au Courrier des lecteurs du Monde le 20 juillet dernier :

            « Bonjour, le collectif Blanchard and Co fait encore des siennes dans la nouvelle propagande postcoloniale, avec le concours d’un Stora, toujours en quête de médias, incapable jusqu’à présent d’avoir apporté la moindre preuve de sa « guerre des mémoires » 

        Toujours la matrice algérienne ! De l’histoire ou de la politique ?

        J’encourage vivement votre journal à organiser un concours international de têtes, à la condition toutefois de les situer historiquement et à chaque fois dans son contexte très précisément historique.

         Ce qui est sûr, c’est que ce genre de tribune pseudo-scientifique constitue un élément de plus de la contribution de ces belles âmes à la pacification des esprits dans le contexte historique « actuel » avec les décapitations de Daech, pour ne pas évoquer celles encore récentes d’Algérie ».

        Jean Pierre Renaud

            Post Scriptum : puis-ajouter que dans la liste des signataires figure un très honorable historien, Gilbert Meynier qui, avec le concours de M.Vidal-Nacquet fit un sort justifié au livre d’un autre signataire du même appel aux « crânes », Olivier La Cour Grandmaison, livre intitulé « Coloniser Exterminer » ?

        A lire cette analyse très fouillée sur le blog « Etudes Coloniales « du 10 mai 2006 !

       Un seul petit extrait :

       « A le lire, on ne peut s’empêcher de poser la question : un sottisier peut-il tenir lieu de réflexion et de synthèse historique » … « En histoire, il est dangereux de tout mélanger. »… « On ne s’étonnera pas qu’OLCG se voie probablement en historien d’une espèce en voie d’apparition, dont le manifeste inscrit son auteur « contre l’enfermement chronologique et disciplinaire (p,22 »

           « En fait, il surfe sur une vague médiatique, avec pour fonds de commerce des humains désemparés et peu portée à l’analyse critique, cela en fignolant un sottisier plus qu’il ne s’appuie sur les travaux d’historiens confirmés »

A ranger dans la catégorie des intellectuels fossoyeurs de notre histoire de France !