Les Mots des Présidentielles 2022

Quelques mots « politiques » qui ont émaillé une campagne électorale déjà lancée.

Montebourg avec sa « Remontada » !

Le candidat Montebourg a baptisé sa campagne d’un mot espagnol la « Remontada » que les électeurs vont très certainement comprendre.

Ne s’agirait-il pas tout simplement de faire écho à celle de Madame Hidalgo qui n’avait nulle besoin de trouver un mot espagnol ?

Ou encore d’invoquer les dieux du Mont Beuvray au lieu de la Roche de Solutré ?

Séjourné, conseiller du Prince qui nous gouverne, à la fois à l’Elysée et à Bruxelles, avec le « cache-sexe » du souverainisme !

Dans le Figaro du 5 novembre, page 4, L’Événement :

« Séjourné : « Nous sommes dans le camp de l’audace »

« L’euro député LREM, chef des libéraux au Parlement européen, critique les visites de Zemmour et de Le Pen en Hongrie »

« …Le souverainisme d’Orban, comme de Le Pen et Zemmour, est un cache-sexe pour se tourner vers un modèle illibéral autoritaire… »

Mais alors il pourrait s’agir d’un combat des sexes, avec une feuille de vigne en bandoulière ?

Jean Pierre Renaud

« Corps noirs et médecins blancs » Delphine Peiretti-Courtis « Quand les médecins classaient les hommes au service du projet colonial »

Delphine Peiretti-Courtis

« Corps noirs et médecins blancs »

« La fabrique du préjugé racial, XIXème –XXème siècles »

La Découverte 2021

Première approche de lecture critique

Dans le Figaro du 10 mai dernier Soline Roy proposait une lecture très positive, pour ne pas dire louangeuse, de l’ouvrage, sous le titre « Quand les médecins classaient les hommes au service du projet colonial ».

Delphine Peiretti-Courtis « s’est plongée dans le discours des médecins blancs qui, à la faveur du développement des colonies en Afrique, ont « observé, disséqué, mesuré et comparé » ses habitants, « dans un souci d’étalonner l’altérité ». En est né un ouvrage vertigineux sur la façon dont « la science a créé la pensée raciale que la politique a ensuite diffusée. »

L’ambition intellectuelle et historique était effectivement vertigineuse.

La thèse défendue par l’auteure apporte des éléments d’information dans les débats qui agitent actuellement en France certains milieux idéologiques et politiques, ou universitaires, avec le concours des groupes de pression décoloniaux ou racialistes, la nouvelle mode venue des USA.

Il est inutile de préciser que cette thèse porte sur des sujets de société ultrasensibles.

Le Président de la République s’est engagé et continue à s’aventurer lui-même dans ce type de débat :

  • en 2018, en manifestant une suspicion quant à la capacité de « deux hommes blancs » à choisir les mesures du programme très étoffé et très étudié que défendait Jean Louis Borloo et son groupe de travail  pour ramener les quartiers sensibles dans la République Française,
  • en décembre 2020, dans l’Express, il reconnaissait l’existence d’un « privilège blanc »,
  • en juin 2021, dans Elle, « je vois la société se racialiser progressivement » jugeant que cette « logique intersectionnelle fracture tout ». « On s’était affranchi de cette approche et voilà que l’on réessentialise les gens par la race, et ce faisant on les assigne totalement à résidence. »

« On s’était affranchi de cette approche » : qu’est-ce à dire ?

L’ouvrage en question soulève une quantité phénoménale de questions de toute nature portant sur l’histoire en général, coloniale et postcoloniale, afin de savoir s’il apporte la démonstration pertinente de la thèse qu’y défend Delphine Peiretti-Courtis quant à la responsabilité historique des « médecins blancs » dans «  la fabrique du préjugé racial au XIX-XXème »

Notre lecture critique sera publiée après l’été, mais d’ores et déjà il est possible d’ouvrir le débat sur l’ambition que représente la lecture historique du rôle des médecins blancs au cours de deux siècles dans l’immense continent africain. Ce continent ne commença à être mieux connu, sur le plan géographique seulement, qu’à la fin du XIXème siècle, avec des contextes historiques très différents.

L’ouvrage pose donc la question clé de la représentativité historique d’un tel discours, à partir des très nombreuses sources consultées par rapport aux contextes historiques innombrables rencontrés.

En ce qui concerne l’Afrique noire française, citons deux exemples de l’histoire coloniale française : dans une AOF qui n’existait pas, les troupes coloniales sont à Bamako en 1883, et la fameuse expédition de Fachoda en Afrique Equatoriale se déroula en 1897-1898.

Autre interrogation celle de la représentativité du regard médical blanc, celui des sociétés médicales parisiennes, entre autres, l’histoire d’en haut, ou celui des médecins blancs très peu nombreux qui couraient la brousse, avant 1914, et après 1918, alors que la médecine tropicale française avait pour priorité la construction d’une infrastructure médicale qui n’existait pas et la découverte de solutions, c’est-à-dire de remèdes et de vaccins, pour les maladies tropicales.

Par ailleurs et à supposer que la thèse défendue par l’auteure soit pertinente dans l’histoire « d’en haut », la question de ses effets sur l’opinion publique française ne parait pas avoir fait l’objet des analyses quantitatives utiles dans le seul vecteur mesurable que fut la presse, une bonne histoire de l’ « en bas » ?

Le même type de reproche de carence d’histoire quantitative ne ressemble-t-il pas à celui que j’ai formulé à l’encontre des ouvrages publiés sur une « culture coloniale » ou « impériale » qui aurait existé.

Les faits et les chiffres ? L’auteure cite à un moment donné le rôle de l’Achac  dans la connaissance des « zoos humains » : seul problème que j’ai soulevé, l’absence de l’histoire quantitative des effets dans la presse, et la composition humaine des populations exposées où figuraient aussi des Bretons.

Quelques semaines après l’inauguration de la fameuse Exposition Coloniale de 1931 (6 mai 1931), la Revue Illustration du 6/06/1931, numéro 4605, laquelle diffusait plus de 600 000 exemplaires, n’en faisait pas mention : une seule page de publicité, la page XIV, avec la mention « Le plus beau voyage à travers le monde », soit une page sur les 46 pages de pub en grand ou petit format de ce numéro.

Dernière question relative au système des écoles doctorantes en sciences humaines ? 

Il fut un temps où il était de bon ton, de ne pas détester les théories marxistes quand un étudiant était en quête d’un ou d’une directrice de thèse, puis ce fut la mode de 68, et il semble que de nos jours certaines écoles doctorantes rivalisent d’esprit « décolonial », suivant les modes venues de certaines universités américaines.

Le système doctorant des sciences humaines souffre à cet égard et à mes yeux, me tromperais-je, d’une incontestable fragilité, le secret des délibérations et l’absence d’un réel contre-pouvoir.

Tout repose en effet sur le postulat d’un jury impartial et féru des meilleures vertus du service universitaire, et c’est bien dommage.

J’ai toujours à l’esprit les préceptes d’un professeur de philosophie de Louis le Grand, M.Marsal, lequel nous exerçait constamment à une dialectique, non pas marxiste, léniniste ou trotskiste, mais à une dialectique toute simple de l’exposé d’un sujet où il fallait argumenter pour le pour puis, pour le contre, puis pour la synthèse…

Jean Pierre Renaud  – Tous droits réservés

Au Loup ! Au Loup ! A Strasbourg !

Au Loup ! Au Loup !

Le Loup de mon enfance ?

Mais la France a beaucoup changé depuis lors !

De quelle France s’agit-il ?

Celle de l’Alsace et de la cathédrale de Strasbourg qui a bercé mon enfance ?

Celle de la Marche « Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine » ?

Celle du souvenir de parents qui ont combattu sur « La ligne Bleue des Vosges », pendant la Première Guerre Mondiale,  ou encore de ceux, qui à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, ont été libérer triomphalement Strasbourg avec le Général Leclerc ?

Rien n’est moins sûr !

Le Figaro du 23 mars dernier (page 24) a publié un article sous le titre «  Un loup aperçu près de Strasbourg suscite l’émoi de riverains »

S’agit-il d’un loup de l’espèce animale, témoin de la biodiversité défendue par les « Les loups verts » qui semblent régner à Strasbourg ?

D’un « loup combattant chinois » guetteur avancé  d’une Chine impériale auprès des institutions européennes, au cœur d’une des capitales de l’Europe ?

Ou encore d’un « loup gris » dont le mouvement vient d’être dissous par le gouvernement, un mouvement du type Cinquième Colonne de la Turquie ?

Ou plus simplement de tous les loups Français innocents  qui prêtent la main à la destruction de l’Alsace et de la France ?

Jean Pierre Renaud                   

La propagande postcoloniale de Pascal Blanchard – Le Figaro du 9/04/21

La propagande postcoloniale subversive de Pascal Blanchard

Le Figaro du 9 avril 2021, pleine page 15 – Portrait

Alexandre Devecchio

« Pascal Blanchard, l’indigéniste version « cool » de Macron »

« L’entrepreneur a su séduire les élites politiques et médiatiques. Au point que le gouvernement lui a confié la mission de célébrer les personnalités de la « diversité ». Mais celui qui se présente comme historien est qualifié d’imposteur par une partie de ces derniers. »

  Dès l’année de sa création, en 2010, les lecteurs et lectrices du blog ont pu avoir l’occasion de découvrir mes appréciations sur les œuvres de ce groupe de pression idéologique et marchand animé par Pascal Blanchard, au travers d’une association ACHAC, dont il est possible de se demander quel est son statut juridique et financier.

            En 2018 (avril et mai), j’ai publié plusieurs chroniques critiques sur la propagande postcoloniale diffusée par le groupe d’études Blanchard and Co tel que je l’ai dénommé.

            J’y dénonçais ce que je qualifiais de propagande subversive telle qu’elle a été développée par la plupart des mouvements révolutionnaires de l’époque moderne.

            Je ne me suis pas contenté de survoler les écritures de ce groupe, mais j’ai été à la source du discours Blanchard, sa thèse à la Sorbonne, son rôle au cours et après le Colloque Savant de 1993 sur le thème « Images et Colonies », et naturellement la succession des livres publiés sur la Culture coloniale, puis impériale, puis sur la Fracture coloniale, des écrits que j’ai passés au peigne fin.

            Dans le livre « Supercherie coloniale » j’ai résumé en 2008 l’ensemble des critiques de fond qu’appelaient ces écrits : anachronisme, carence notoire de l’histoire quantitative, absence de mesure des vecteurs de propagande et de leurs effets – absence criante de la presse alors que la télévision n’existait pas – , analyses truffées d’enflures d’écriture et d’affirmations non fondées, ignorance de l’histoire coloniale, etc…

            Les lecteurs peuvent consulter quelques dizaines de pages de ce livre, soit sur internet, soit sur mon blog.

            Puis-je signaler qu’un grand éditeur de la place n’avait pas cru devoir donner suite à ma proposition de publication du manuscrit, du fait des interférences pouvant exister avec certaines branches de son groupe,   parties prenantes possibles  des écrits critiqués ? J’ai conservé cette lettre.

            La France se réveillerait-elle enfin pour dénoncer tous ces « bateleurs d’estrade » ( le mot de Pierre-André Taguieff ), ces faussaires, ces amateurs de fric qui sèment les graines d’une désagrégation nationale ?

            Notre devoir de citoyen est de dénoncer une Présidence de la République qui donne son label républicain à ce type d’entreprise de démolition nationale !

        Jean Pierre Renaud

ALLELUYA ! ALLELUYA ! … Un nouveau messie nous est né !

ALLELUYA ! ALLELUYA !

Un peu moins de quatre semaines avant Pâques 2021, un nouveau Messie nous est né !

Sonnez trompettes, Battez tambours !

            A la condition toutefois d’accorder crédit à l’article du Figaro du 9 mars 2021, page 2 :

            « Macron accélère son offensive dans le numérique » 

« Nimbé d’un halo de lumière, le visage d’Emmanuel Macron apparaît dans le ciel. Le Président de la République commence à réciter les gestes barrières. En dessous, sur la terre ferme, perdus dans un champ enneigé au milieu des vaches, McFly et Carlito entonnent le refrain de leur chanson pour sensibiliser les jeunes aux gestes barrières. C’est Emmanuel Macron qui a demandé aux deux influenceurs de l’écrire. Ou plutôt qui les a défiés de franchir la barre des 10 millions de vues sur « You Tube » avec leur clip. »

            Macron déjà dans le royaume des Anges ? Alors qu’Il n’a fait aucun miracle contre le Covid ?

            En complément « alimentaire » de sa politique du tout algorithme !

            Notre République a quitté effectivement « la terre ferme ». !

            Jean Pierre Renaud

Plan de relance et Défense de l’Europe ? Le Figaro du 22c février 2021

Plan de relance et  Défense de l’Europe ?

Le Figaro du 22 février 2O21, première page et page 5 « International »

 Le Plan de relance de la France ?

Il est tout de même curieux que le gouvernement n’ait pas encore envisagé de lancer un grand emprunt public, comme on avait su le faire dans le passé, en mobilisant l’épargne des Français avec des objectifs de relance économique et sociale proposés par nos régions.

            Lors de la première vague du virus, en avril 2020, nous avions avancé l’idée avec mon épouse d’un emprunt public à 10 ans rémunéré à 2%.

            Pourquoi tout attendre toujours de l’Europe ?

La Défense de l’Europe ?

Comme à son habitude et avec sa compétence habituelle, Madame Lasserre fait le point sur les projets de défense européenne en recensant les difficultés rencontrées pour faire émerger une Europe de la Défense : diversité des points de vue de la part des vingt-sept pays notamment face à l’Otan et les Etats-Unis, position négative de l’Allemagne sur des interventions à l’étranger, « soupçon permanent «  des partenaires de la France en ce qui concerne les ambitions exactes de notre pays.

            J’ajouterais la sempiternelle arrogance de la France, sans doute poussée à l’extrême aujourd’hui avec un Président qui laisse croire qu’il suffit de répéter –je suis le plus intelligent – pour convaincre les peuples.

            Il est évident que la France n’a pas choisi la meilleure voie pour faire avancer une Europe de la Défense, pour autant qu’elle soit possible avec les institutions actuelles, les attributions de son exécutif : les interventions répétées du Président, en continuité avec celles de ses prédécesseurs, notamment Sarkozy en Libye, Hollande au Mali n’ont pas balisé un chemin de confiance avec nos partenaires ; le fait accompli d’Hollande en 2013, j’envoie les Mirages à Bamako,  – je sollicite ensuite nos amis européens pour nous soutenir militairement -, et le même type de démarche continue de nos jours, cahin-caha…

            Quand on a la chance d’avoir une petite culture historique, il est évident que la passé colonial de la France la place dans une position ambiguë, et qu’elle n’est pas la mieux placée pour intervenir dans cette région du monde.

            La situation actuelle de notre pays ressemble étrangement à celle de la Troisième République, aggravée par la réforme constitutionnelle de 2008 qui a donné encore plus de pouvoirs au Président, un blanc-seing pour engager la France dans de nouvelles guerres, en disposant d’une armée de métier dévouée et compétente : cela ne vous rappelle pas les grandes conquêtes coloniales de la Troisième République et les guerres de décolonisation d’Indochine et d’Algérie, avec le bémol du contingent en 1956, en Algérie ?

            L’Europe de la Défense dont on peut rêver sera celle des mers, de l’espace, des frontières, et du renseignement, car elle s’inscrira dans un tout autre cadre que celui du passé.

            Jean Pierre Renaud  –  Tous droits réservés

Mutualité bancaire ou Mutualité boursicoteuse ? Natixis

Mutualité bancaire ou Mutualité boursicoteuse ?

NATIXIS, L’EMPRUNT RUSSE Du Siècle !

2006 = 19,55 euros & 2021 = 4 euros

Le Figaro Economie du 10/02/21 (page 26)

BPCE « Le groupe mutualiste sort NATIXIS de Bourse… »

BPCE « Le groupe mutualiste sort NATIXIS de Bourse… »

         A gauche sur la page,  Laurent Mignon Président du Directoire de BPCE :

         «  Le prix que nous proposons reflète bien la valeur de Natixis et offre une prime significative pour les actionnaires »

A la fin de l’article : « Les investisseurs de la première heure ayant conservé leurs titres Natixis risquent d’être amers. De fait, la banque a été introduite fin 2006 à 19,55 euros. Présentée alors comme un placement de « père de famille », elle avait été souscrite par plus de 2,8 millions de particuliers, le plus souvent clients des réseaux Caisses d’Epargne et Banque Populaire. « Le monde a changé en 2009 », a expliqué Laurent Mignon pour justifier l’écart de prix »

Est-ce que c’est mieux que le sort des emprunts russes qui ont ruiné beaucoup de petits épargnants français avant la Première Guerre Mondiale, Non !

Il s’agit d’un véritable abus de confiance de la part des Caisses d’Epargne, alors que beaucoup de ces épargnants ignorants de la Bourse, avaient été incités à faire ce placement par leurs « CONSEILLERS » des Caisses auxquels ils faisaient précisément confiance ! Un « placement de père de famille » ?

Il y a longtemps que les gens bien informés savent que la dénomination « mutualiste » est une tromperie !

Jean Pierre Renaud

Laïcité et Laïcisme: les contextes historiques ont changé mais les principes de la loi de 1905 sont les mêmes !

Laïcité et Laïcisme ?

Le contexte historique des années 2020 n’a plus rien à voir avec celui de la loi de 1905 sur la laïcité!

Mais les principes restent les mêmes !

     Dans le Figaro du 9 décembre 2020 (page 18), Jean-Marie Rouart a proposé une analyse fort intéressante de la situation de la France face à l’islamisme, sous le titre :

« Le laïcisme est un rempart illusoire face à la volonté de conquête de l’islamisme »

            Je me suis exprimé à plusieurs reprises sur ce blog en faveur de la séparation des Eglises et de l’Etat et de la loi de 1905 sur la laïcité A mes yeux, et depuis longtemps, j’estime que cette loi est un gage de paix civile et de liberté de conscience dans un pays meurtri par des guerres de religion entre catholiques et protestants.

            Ma position est fondée à la fois sur ma connaissance de l’histoire de France, sur le passé de ma famille en Petite Vendée, dans le Haut Doubs, sur les connaissances acquises au cours de ma jeunesse dans un Pays de Montbéliard encore marqué par des fractures anciennes entre les deux mondes religieux protestants et catholiques – les mariages mixtes n’étaient pas toujours admis des deux bords – , et enfin par mon expérience préfectorale.

            J’ai toujours la même conviction, mais il est clair que le contexte historique a complètement changé à nouveau avec l’expansion démographique arabo-musulmane des vingt et  trente dernières années, amorcée, très tôt dans le Pays de Montbéliard avec le recrutement des usines Peugeot de Sochaux, puis la politique de regroupement familial initiée en 1976.

            Aujourd’hui, l’islam est installé dans le Pays de Montbéliard – il y a même une mosquée –  et les pouvoirs publics rencontrent le même type de problème que dans les autres régions françaises marquées par une forte implantation de l’islam. La communauté chrétienne fait face à une rude concurrence, compte tenu du prosélytisme de multiples réseaux d’influence et de pénétration officielle ou clandestine dans la population : cette nouvelle religion était encore inconnue dans le Pays de Montbéliard jusque dans les années 1970-1980.

            L’Eglise catholique s’y trouve aujourd’hui en position paradoxale d’évangélisation et de conversion missionnaire.

            Laïcité ne veut pas dire « laïcisme » le mot utilisé par Jean Marie Rouart dans sa tribune, mais mise en pratique du verbe évangélique «  ce qui est à César est à César, et ce qui est à Dieu à Dieu», séparation entre un gouvernement religieux et un gouvernement civil, liberté de conscience, c’est-à-dire tout le contraire de la loi de la charia musulmane qui entend tout gouverner, les âmes, les esprits et les corps.

            La France n’a sans doute pas conservé le souvenir des batailles homériques qui ont déchiré le pays à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, entre les bleus et les rouges, les instituteurs, « hussards de la République » étant à la pointe de ce combat, avec en arrière-plan un facteur trop oublié, l’influence d’une franc-maçonnerie très influente encore dans le halo théorique des Lumières.

Tout au long de la Troisième République, la plupart des ministres partageaient des fraternités franc-maçonnes. Les mêmes encourageaient les conquêtes coloniales sous la bannière « officielle » des « Lumières », de l’universalisme,  de la civilisation occidentale.

Sur mon blog, j’ai cité, entre autres, le cas de Lyautey qui, lors de son commandement à Fianarantsoa (1900-1902), avait dû affronter des pressions maçonnes pour ne pas licencier un commis indélicat : des maçons s’étaient déplacés de Tananarive pour effectuer une démarche…

La franc-maçonnerie était puissante dans l’administration coloniale.

Dans les pays musulmans, la charia est la règle du jeu à la fois religieuse et civile. Les autres religions y sont interdites, les chrétiens y sont persécutés… Le Pakistan en a encore donné un exemple récent en condamnant à la peine de mort une jeune femme qui s’était convertie au christianisme. Crime suprême !

Pourquoi pas une petite question aux musulmans de notre pays ?

 Y-sont-ils persécutés ?

Au début du 20ème siècle, Ata Türk avait introduit la laïcité dans la constitution turque, mais ce régime de séparation des pouvoirs révolutionnaire a fait long feu. Ne renaîtra-t-il pas un jour prochain des cendres du régime dictatorial d’Erdogan ? C’est assez probable.

Face à cette évolution, pour ne pas dire révolution, fort bien analysée dans le livre de Jérôme Fourquet « L’archipel », que faire ?

Premiere préoccupation : l’ordre public – Faire respecter la laïcité en France, c’est soumettre à l’ordre public républicain l’ensemble des religions, islam y compris, une prescription d’autant plus difficile à appliquer, compte tenu de ce qu’il faut bien appeler le désordre qui règne dans cette religion, avec la dispersion des écoles de pensée religieuse, des institutions, des organisations, qui se font concurrence et très souvent la guerre. Il y a quelques années j’avais proposé une lecture critique du livre d’enquête de John R. Bowen sur l’islam de France qui en faisait  état. (blog des 19/10/12 et 7/11/12)

Nous refusons donc de nous voir imposer des interdits religieux qui ont conduit et conduisent encore les peuples du Moyen Orient à s’entretuer depuis des dizaines d’années, des mots d’ordre, quand il ne s’agit pas d’appels au meurtre terroriste.

Faire respecter l’ordre public républicain exige aujourd’hui une grande vigilance et beaucoup de prudence, compte tenu de la variété des canaux d’influence directe ou indirecte empruntés par toutes les formes d’un islam radical très souvent et trop souvent financé par l’argent du Golfe.

Certains pays de cette région ne dédaignent pas d’utiliser l’arme de la religion pour élargir ou consolider leur influence, quitte à nous faire partager leurs conflits avec d’autres puissances musulmanes concurrentes et  souvent ennemies.

Nous avons mis des siècles à construire un modèle de civilisation aujourd’hui décrié par des ignorants, des agitateurs de tout poil, dont les mots d’ordre simplistes  s’appuient sur de fausses logiques, une inversion des règles de notre vivre ensemble : la victime devient le coupable, et le blanc par définition dans certaines écoles de propagande « décoloniale ». Dans le cas présent, est islamophobe le citoyen attaché à la préservation de notre état de droit républicain et laïc…

Pierre- André Taguieff a décrit dans un livre très universitaire toutes les caractéristiques de cette désinformation qui tente de mettre en pièces  détachées nos systèmes de pensée dans nos universités et dans une pseudo-culture populaire, la trop fameuse « cancel culture » venue des Etats Unis. Le titre de ce livre est « L’imposture décoloniale »   « Science imaginaire et pseudo-antiracisme ». »

Est-ce que le Président de la  République Française n’a pas donné du grain à moudre aux partisans de ces mauvaises et nouvelles causes du « décolonial », en parlant du « privilège blanc », et auparavant à l’occasion de la présentation des propositions Borloo pour les quartiers sensibles, en les  mettant en doute, puisque venant  de « deux hommes blancs » ?

L’Eglise de France

Le grand mérite de l’article de Jean-Marie Rouart est d’avoir mis le doigt sur un problème très sensible dans un pays marqué par une importante déchristianisation, face à un islam conquérant, mais au moins autant marqué par un scepticisme généralisé mâtiné de consommation immédiate.

Les mouvements laïcs de leur côté n’ont pas été à la pointe du combat pour la laïcité, ne serait-ce que dans nos écoles !

Car il ne suffit effectivement pas de  croire qu’il est suffisant de brandir le drapeau de la laïcité pour régler le problème.

Jean-Marie Rouart note :

« Car aucune société, si avancée soit elle, ne peut se passer longtemps du sacré. Seules les religions sont capables de donner une réponse à la question de la finalité de la vie…

Or, il faut l’avouer, le christianisme aujourd’hui, et le catholicisme en particulier, est atteint non seulement dans sa pratique religieuse mais dans son être même….

« Le christianisme va-t-il mourir ? »…

Ce n’est donc pas sans une grande pitié que l’on assiste en France, à cette lente désaffection vis-à-vis d’une Eglise qui a été la colonne vertébrale de notre société, plus encore de notre civilisation, depuis vingt siècles, l’inspiratrice de notre sensibilité, et qui règne encore dans tant de cœurs désolés et inquiets de son déclin… »

Dans un registre différent, Jérôme Fourquet, armé de toute une batterie d’indicateurs statistiques propose le même type de constat dans son livre « L’Archipel » : l’Eglise catholique aurait rejoint le chapelet d’îles que décrit le livre, une île de plus en plus déserte.

Dans la première partie « le grand basculement » l’auteur décrit la « dislocation de la matrice catholique, « le déclin de la pratique religieuse, « les maries s’en sont allées. »

Né dans une famille très impliquée dans la vie de la paroisse de Montbéliard, et impliqué moi-même dans les mouvements de jeunesse, profondément marqué par le souvenir d’une paroisse dynamique qui fut à la pointe des combats de la Résistance contre les Allemands, je ne retrouvais plus au fil des années la paroisse active telle que je l’avais connue dans ma jeunesse, lorsqu’il m’arrivait de rendre visite à ma famille.

Le mouvement de déchristianisation qui anémiait progressivement mon ancienne paroisse était frappant, en tout cas dans les signes officiels de la chrétienté. J’avais donc sollicité mon beau-frère afin qu’il puisse recueillir les statistiques des sacrements délivrés au fur et à mesure des années, entre 1970 et 2015.

Les courbes des quatre sacrements étaient éloquentes car elles démontraient la chute vertigineuse du catholicisme à Montbéliard.

            Pour l’illustrer ces quelques chiffres :

En 1970 : Mariages : 115 – Baptêmes : 365 – Communions : 106 – Professions de foi : 203

En 2015 : Mariages : 8 – Baptêmes : 35 – Communions : 24 – Professions de foi : 34

Jusque dans les années 1980, le nombre des mariages se situait entre 100 et 200 chaque année, mais entre 2000 et 2015, la chute est vertigineuse.

De 1970 à 1975, le nombre des baptêmes dépassait le chiffre de 300 par année, se situa entre 200 et 100 entre 1989 et 2001, puis chuta de 1992 à 2015.

Les communions enregistrèrent une chute identique, passant de plus de 199 en 1975, à moins 100 à partir de 2002.

Comment interpréter une telle évolution ? Dans une France encore couverte par son « blanc manteau d’églises », comme au Moyen Âge, ses cathédrales, ses monastères, les multiples signes du christianisme sur ses chemins et places ?

            « La fin de la matrice catholique » ?

            Question pertinente qui appelle sans doute des réponses documentées en observant les pratiques religieuses qui vivent encore dans beaucoup de nos provinces, mais il est exact que le champ des catholiques s’est rétréci, en ne conservant aujourd’hui que les chrétiens les plus convaincus : ne s’agirait-il pas encore du sel de la terre ?

 L’Eglise a manqué le virage missionnaire et évangélique qu’imposait l’évolution d’une société de plus en plus consumériste, habitée par l’éphémère et le goût du collectif festif comme savent le faire les églises évangéliques.

Le christianisme aurait tort de ne pas exalter la beauté de ses églises et de ses monastères, de ses chants et de ses cantiques, le grégorien par exemple, en renouant avec sa riche pompe liturgique d’images et de sons.

Afin de faire face à la poussée de l’islam, à ses initiatives débordantes, à ses collèges de missionnaires, il n’est pas certain que le resserrement de l’église catholique ne permette pas d’affirmer avec plus de clarté encore son message évangélique d’amour, de fraternité sous la bannière de croyants qui n’assassinent pas leur prochain « mécréant » ou non, et qui ne persécutent pas les musulmans comme le font les musulmans pour les chrétiens dans leur pays.

Le Pays de Montbéliard était sans doute un terrain culturel favorable à la déchristianisation,  compte tenu des luttes religieuses qui y avaient longtemps divisé les chrétiens.

Dans notre histoire récente, deux assassinats ont marqué la conscience nationale, l’assassinat des sept moines de Tibéhirine en Algérie en 1996, et l’assassinat du Père Hamel en France, en 2016

En 1994, une des années noires de l’Algérie, – l’armée française et la France n’y furent pour rien –  quatre sœurs et quatre prêtres ont été assassinés en Algérie.

Les chrétiens d’Orient qui vivent encore dans les pays musulmans n’y sont pas les bienvenus : très récemment, la Turquie a soutenu l’Azerbaïdjan pour chasser les chrétiens arméniens des terres de leurs ancêtres dans le Haut Karabach.

Dans notre pays, des groupes de pression religieux, idéologiques ou politiques nous rabattent les oreilles d’une islamophobie qui imprégnerait nos institutions… Une simple question : est-ce que les musulmans de France sont persécutés ? Non ! Et ils le savent bien, alors pourquoi ces manifestations ?

            L’Islam en France ?

            Compatible ou non avec la République Française ? « That is the question”? Pour transposer la question posée dans le Hamlet de Shakespeare : être ou ne pas être un musulman français républicain ?

            D’ores et déjà, la France compte de nombreux musulmans qui ont adopté notre modèle républicain, avec la séparation entre le religieux et le civil et la liberté de conscience.

Lors des conquêtes coloniales, notamment en Afrique du nord et en Afrique de l’Ouest, la France a combattu des chefs musulmans, notamment les Almamy Hadj Omar, Ahmadou, ou Samory, sauf que ce dernier était un Dioula converti, et que la France, en vue d’imposer son pouvoir, s’était intercalée dans les combats entre royaumes musulmans et royaumes animistes ou fétichistes : elle n’y combattait pas l’Islam.

La France coloniale laissait vivre côte à côte des populations de croyances différentes, sans imposer telle ou telle religion, et dans l’Afrique de l’Ouest, elle s’était accommodée avec les grandes confréries qui, prônaient un consensus de paix civile.

            Dirais-je qu’elle aurait d’ailleurs eu beaucoup de mal à imposer une loi  religieuse dans un immense continent, avec une myriade de peuples, de croyances et de cultures différentes ? A titre d’exemple, une soixantaine de peuples dans la nouvelle Côte d’Ivoire de la fin du XIXème siècle !

La véritable question posée est celle de savoir si l’Islam de France, au moins dans sa majorité, dans telle ou telle de ses nombreuses écoles de pensée est disposé à s’engager sur notre chemin de séparation des pouvoirs, un chemin que la France a mis beaucoup de temps à emprunter, faut-il le rappeler ?

L’Islam de France aura-t-il le courage d’ouvrir cette voie nouvelle ?

Nous le souhaitons et nous ne sommes pas les seuls.

Les négociations récentes sur une charte républicaine des imams, si elles aboutissent dans l’intérêt de toutes les parties prenantes est un signe encourageant.

En tout état de cause, la France n’acceptera pas de se voir imposer, et quoiqu’il en coûte, une charia, quelle qu’elle soit, venue de Turquie, du Maghreb ou du Moyen Orient !

Jean Pierre Renaud  –  Tous droits réservés

Les « Paris » d’Hidalgo – L’engouement ? « A la lumière du jour politique et médiatique » !

Les « Paris » d’Hidalgo

L’engouement ?

« A la lumière du jour politique et médiatique » !

 Le Figaro du 15 janvier en Première Page Colonne de gauche : «Gauche Hidalgo construit ses équipes pour 2022 »

En page 8 : « La maire de Paris hésite pour la présidentielle, elle n’a pris encore aucune décision, mais la pression devient très forte »

              Une héroïne du monde moderne ?

Née de parents espagnols et naturalisée française en 1973, française redevenue aussi espagnole par choix en 2003, et donc binationale, il est vrai qu’elle incarne une histoire tout à fait à la française de réussite de l’intégration républicaine.

            Revers politique possible de la médaille, l’hésitation d’une partie du corps électoral à confier les clés de la maison à une binationale !

L’exemple récent de Valls à cheval sur Barcelone et Paris donne à réfléchir.       

La Militante Socialiste ?

Hidalgo est un des fruits de la renaissance du Parti Socialiste engagée dans les années 70, avec l’élection de Mitterrand en 1981, celle de Delanoë, à la Mairie de Paris en 2001, avec lequel elle fit équipe.

Seul petit problème, le PS n’était pas alors le parti laissé dans les décombres par Hollande, et dans le contexte politique actuel, la Maire de Paris ne trouvera plus dans la gauche socialiste la force qui permit à Delanoë de se faire élire, face à une chiraquie en fin de course.

            Les dernières élections municipales ont démontré la capacité d’Hidalgo à fabriquer un cocktail politique pluriel, dont certains de ses collègues rêvent aussi peut-être, entre les socialistes, les communistes, les écolos, la gauche de la diversité…, mais ce type de combinaison politique, jouable dans un Paris Bobo, sera difficile à mettre en œuvre au niveau national.

            A Paris, le socialisme mis en pratique laisse à désirer étant donné l’orientation très Bobo de sa majorité, sa conception d’un aménagement urbain renfermé sur ses anciennes frontières et de plus en plus fermé en direction de la banlieue, sorte de discrimination géographique et sociale qui ne dit pas son nom.

            La marche forcée que l’équipe actuelle inflige à ses habitants pour « verdir » à tout prix la capitale, ne devrait pas laisser indifférents les électeurs de notre pays. Afin d’en juger, à quand le bilan complet de cette politique « verte » coûteuse ?

Face publique et face privée ?

            Les principes et la philosophie de cette combinaison politique soulèvent de nombreuses questions sur deux plans essentiels :

  • Les relations nouées avec le grand capitalisme français, la présence de l’adjoint à la culture, Christophe Girard, en était un des symboles,
  • Les relations nouées avec le grand capitalisme étranger, le Quatar en étant un autre symbole.

Une des caractéristiques du « système » parisien, une de ses caractéristiques  historiques est constituée par le réseau entremêlé des puissants du jour, ce qu’on désigne de nos jours par le mot anglais « establishment » dont beaucoup de membres se tiennent par la barbichette et donnent le branle à nombre d’initiatives de pouvoir sur tout le territoire.

Au cœur du pouvoir et de tous les pouvoirs !

            Il n’est pas possible d’examiner les facteurs positifs et négatifs de cette candidature sans mettre en pleine lumière un des facteurs essentiels de toute candidature parisienne aux élections présidentielles, le facteur stratégique de la position, – la POSITION -, un facteur clé dans toute stratégie.

            En dépit de tous les changements importants qui ont affecté la capitale entre 1980 et 2020, sur le plan démographique, économique ou culturel, Paris reste au cœur du pouvoir, de tous les pouvoirs, y compris des médias et des réseaux sociaux.

« A la lumière du jour politique et médiatique » !

La configuration politique dont bénéficie aujourd’hui la maire de Paris est donc loin d’être le fait du hasard : à chaque occasion, l’équipe est sur le podium.

            Tous les organisateurs de manifestations le savent samedis et dimanches compris, pour toutes les raisons imaginables, y compris en période de confinement, ce qui est tout de même curieux, pour ne pas dire tout à fait anormal.

Une lutte de pouvoir

Les relations entre la Ville et l’Etat ont toujours été complexes et ambigües, le pouvoir local ayant toujours beaucoup de peine à résister à la tentation historique d’agir comme un Etat dans l’Etat, pour ne pas dire, en investissant l’Etat.

            La gestion Hidalgo soulève cette question de dérive institutionnelle.

            Les décisions qui ont été prises sur la sorte de « privatisation » des voies sur berge, des grands axes parisiens, la politique d’accueil des étrangers, le jeu des pouvoirs entre la Ville et la Préfecture de Police sur le qui fait quoi dans   domaine de l’ordre public, et donc sur les responsabilités, soulèvent donc la question de savoir si l’Etat dans sa capitale est encore le maître du jeu.

            Les méthodes de gestion de la maire actuelle posent ce type de question « capitale » dans toute son acception !

            Entre les années 1980 et les années 2000, les relations institutionnelles ont beaucoup changé et le rôle de la capitale est de plus en plus contesté par les provinces, pour des raisons qui ne sont pas toujours liées aux initiatives de la Ville de Paris, mais aussi à l’immobilisme d’un Etat central qui n’a pas eu le courage de faire une mue institutionnelle nécessaire, en ouvrant une nouvelle page de décentralisation au profit des régions et des départements

Finances parisiennes : cartes sur table !

            Les finances parisiennes sont restées saines pendant des années, mais une telle évolution tenait au moins autant à une sagesse de gestion qu’au potentiel financier de la capitale.

     De nos jours, avec la gestion des dernières années, les crises sanitaires et économiques, la situation financière de l’ensemble ville département et sociétés associées mériterait un audit complet.

   Les élections municipales ont eu lieu sans que ni la majorité, ni les oppositions n’aient cru bon de procéder à cet exercice démocratique, une lacune tout à fait irresponsable.

        Qui connait le coût total de tous les travaux « verts » qui ont été lancés dans la capitale ? Et leurs résultats sur le CO 2 ? Ou le coût des multiples interventions que la Ville, directement ou indirectement, en faveur du logement social ?

     Il y a tout lieu de croire en effet que la situation financière de l’ensemble collectivités parisiennes et sociétés associées ne soit pas rose !

            Jean Pierre Renaud –  Tous droits réservés

PS : Les paris ne seront ouverts qu’après le confinement !

Les Mots d’un Président – Des Paroles, des Paroles, des Paroles !

   La France a la chance d’avoir un Président qui adore parler, parler, tenter de convaincre, comme si le verbe présidentiel avait des chances de s’incarner en actes, sauf qu’il ne s’agit pas de paroles d’évangile.

            Le Président régale la France de son verbe,  en particulier pour noyer en paroles – et cela a « marché » – successivement les troubles des gilets jaunes en lançant un Grand Débat, puis celui des retraites, et maintenant les propositions du Collectif sur le climat….

            Le 4 décembre dernier, le Président a refait l’exercice en direction des jeunes sur un média dont beaucoup ignoraient  l’existence : un sacré coup de pub !

Convaincant ou non après deux heures et demie d’éloquence ciblée, comme il sait le faire, mais inévitablement avec des imprudences de mot ou d’expression, comme ce fut le cas à plusieurs reprises en parlant du maintien de l’ordre, des écarts qui ont inévitablement provoqué des ondes de choc dans l’opinion publique.

            Deux citations dans le Figaro du 7/12/20, Politique, page 10 :

            «… Je n’ai pas de problème à répéter le terme « violences policières » mais je le déconstruis. ..»

            Va comprendre ! Sauf pour les norias d’intellectuels à la mode qui depuis des dizaines d’années prônent avant toute chose des déconstructions plus savantes les unes que les autres, ou plus idéologiques, pour mettre quoi à la place ?

            « …un individu de couleur était « beaucoup plus contrôlé et identifié comme étant un facteur de risque… »

Un constat dont le Président a la possibilité de démontrer la pertinence statistique en tenant compte des lieux et des faits de délinquance constatée.

           Il est vrai que le monde politique actuel compte quelques figures qui ont le verbe haut, Mélenchon par exemple, ou Castex avec sa voix grandiloquente…

            Revenons sur terre : il y a au moins des paroles dont les citoyens comprennent le sens, des paroles en actes, on ne peut plus contradictoires entre le en même temps « je confine les Français » et « j’autorise les manifs, casseurs compris » !

       Jean Pierre Renaud