Le musée de l’histoire de l’immigration : après l’UMP Toubon, le PS Stora!

« Le Musée de l’histoire de l’immigration » : Hollande a inauguré ce nouveau musée.

Après Toubon, le camarade UMP, Stora, le camarade PS !

Un musée politique !

Suite de mes précédentes réflexions publiées sur ce blog sur le même sujet.

            A l’occasion de cette inauguration, le journal La Croix a interviewé, le15 décembre 2014, le nouveau président du conseil d’orientation du Musée de l’histoire de l’immigration, Monsieur Stora, historien.

            Le quotidien reprend pour titre, un des propos de M.Stora :

            « L’immigration a engendré un capital dont la valeur est inestimable », sûrement, car il est effectivement difficile de l’estimer !

          Le lecteur connait les raisons pour lesquelles cette initiative de musée, dans la forme politique où elle a été lancée, c’est-à-dire celle d’un message aux électeurs français issus de l’immigration, fait légitimement douter de son succès, à voir sa faible fréquentation, laquelle serait encore plus faible sans celle des scolaires.

       Après le guidage UMP de  M.Toubon, le nouveau guidage PS de M.Stora !

         Il est évident que ce type de pilotage, s’il existe, n’est pas de nature à donner confiance aux Français sur les orientations de ce musée.

      Pour la deuxième fois donc, ce musée est frappé d’une marque politique partisane, encore plus qu’auparavant, car la marque socialiste s’ajoute à celle d’un historien spécialiste de la guerre d’Algérie, que beaucoup considèrent comme le partisan d’une repentance qui ne dit pas son nom.

      Cette désignation marque donc cette institution, qui fut une création inutile, du sceau indélébile d’un passé lié  avant tout à l’Algérie.

        Très curieusement, à la fin de l’interview, un petit encart de pub intitulé « La Guerre d’Algérie expliquée en images » Editions du Seuil 29 euros, septembre 2014 !

Comme quoi, même dans ce type d’exercice, le diable revient par la fenêtre !

        Au lieu de ce musée « politique », pourquoi ne pas donner ces moyens pour financer des actions sociales, économiques et culturelles dans nos quartiers dits « sensibles » ?

Jean Pierre Renaud

L’histoire de la Françafrique racontée aux enfants et aux petits-enfants-Au Burkina-Faso avec Hollande, Diouf et Compaoré!

L’histoire de la Françafrique racontée aux enfants et aux petits-enfants !

Le coup d’Etat du Burkina Faso

Avec Hollande, Abou Diouf et Blaise Compaoré

Avec le journal Le Monde (page 6) du 20 novembre 2014

       M. Abou Diouf, ancien Président du Sénégal de 1981 à 2000, termine son troisième mandat de Secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, et il est interviewé dans le journal Le Monde.

         Le titre de cette interview :

           « Les peuples africains ne supportent plus que les mêmes restent au pouvoir trop longtemps »

       « Abou Diouf, le secrétaire général de l’OIF, souligne les avancées de la démocratie »

          Abou Diouf nous dit des choses fort intéressantes sur l’interprétation africaine qu’il convient de donner au coup d’Etat du Burkina Faso qui a chassé du pouvoir son ami Blaise Compaoré :

       Question du journaliste :

            « Pourquoi ne pas avoir suspendu le Burkina Faso, comme cela avait été le cas avec Madagascar ?

          « Au Burkina, ce n’est pas un coup d’Etat. Nous avions un Président qui, face à une contestation de la rue assez violente, a préféré démissionner. L’armée a comblé le vide, rétabli l’ordre et la sécurité. Elle a accepté de quitter le pouvoir dès que la charte constitutionnelle aura été adoptée et qu’aura été désigné le nouveau chef de la transition civile. »

        Curieuse lecture de l’histoire n’est-ce pas ? Avancée de la démocratie africaine, vraiment ?

       La Croix du 21 novembre propose une interprétation différente de cette crise, sous le titre :

       « Au Burkina Faso, l’armée garde la main sur la transition.

      & Le lieutenant- colonel Zida qui a pris le pouvoir après le départ de Blaise Compaoré le 30 octobre, a été nommé premier ministre par le président de la transition.


        & L’armée n’a pas renoncé à jouer un rôle central au Burkina Faso

         … Et dans le corps de l’article :

            « Aujourd’hui, cette charte apparait comme un habillage juridique – « un tour de passe-passe », selon un observateur à Ouagadougou – pour permettre à l’armée de garder la main sur le pays »

            Il n’est pas besoin  d’être à Ouagadougou pour porter ce jugement !

            Et la Francophonie dans tout cela, et la Françafrique dont on nous dit qu’elle est bel et bien morte ?

            Alors que dans la même interview, M.Diouf nous fait la confidence ci-après : 

            « … Ce n’est plus un secret que la préférence du Président Hollande était que Blaise Compaoré acceptât de venir me remplacer (à la tête de la francophonie). C’eût été magnifique : un homme habitué à gérer les crises aux côtés d’un administrateur chevronné et compétent, Clément Duhaime, qui continuait à gérer le quotidien de l’OIF et la coopération. »

            A lire cette dernière confidence, la Françafrique de Mitterrand, de Chirac, de Sarkozy, et de Hollande, est encore bien là.

            Est-ce que l’Organisation Internationale de la Francophonie ne mérite pas mieux que d’être présidée par un ancien officier, venu au pouvoir en 1987, à la suite d’un coup d’Etat ?

Jean Pierre Renaud

« Les interventions militaires de la France » La Croix du 31 octobre 2014 avec MM Boniface, de Villepin, et Chevènement

« Les interventions militaires de la France »

La Croix du 31 octobre 2014 avec les points de vue de MM Boniface, de Villepin et Chevènement

         A plusieurs reprises sur ce blog, j’ai fait part de mes réserves sur les conditions des interventions militaires de la France, notamment en Afrique, et le 15 octobre dernier, j’ai proposé une lecture critique d’une chronique de M.Boniface intitulée «  Les conditions d’une intervention militaire » (La Croix du 29 septembre 2014) en concluant cette analyse par la suggestion d’y ajouter trois conditions supplémentaires :

          Dire guerre, de préférence à intervention, c’est-à-dire appeler un chat un chat.

         Dire sans mort car l’opinion publique aujourd’hui indifférente le serait beaucoup moins s’il y avait des morts.

         Dire avec l’ Europe, car la France, endettée jusqu’au cou, continue à faire cavalier seul, quitte à solliciter ensuite le soutien de l’Europe.

       Les trois chroniques citées ci-dessus proposent un éclairage complémentaire sur les conditions qui devraient, ou pourraient, être celles des interventions militaires de la France, ou « guerres ».

      M.Boniface, ancien collaborateur de M. Chevènement, conclut sa nouvelle analyse que je qualifierais de classique, parce qu’elle s’inscrit  dans la ligne gaullo-mitterrandiste traditionnelle, avec la recommandation de «  Renforcer la lisibilité de la politique française », titre de sa chronique.

     M.Chevènement s’inscrit également dans cette ligne classique et approuve ce type d’interventions, à partir du moment où elles répondent au droit international, et en faisant référence à la présence de la France au Conseil de Sécurité.

L’ancien ministre souligne toutefois que 1) « les moyens de la France ne sont pas illimités » et souhaite que ces moyens soient utilisés « de préférence dans les zones géographiques où la France exerce traditionnellement son influence. »

      Pourquoi classique, ou traditionnelle ?

     Parce ce que type d’analyse revêt à mes yeux une couleur du passé en ne tenant pas compte des changements d’échelle des puissances du monde qui se sont produits depuis trente ans, avec l’arrivée de nouvelles puissances, Chine, Inde, ou Brésil…

      Depuis de Gaulle et Mitterrand, le monde a bien changé !

     La France et l’Europe ont besoin d’une révolution stratégique et le discours du gaulliste de Villepin que je qualifierais volontiers de moins gaulliste que celui des deux autres signataires, est un discours novateur sur l’évolution du monde, la nécessité d’y adapter la France  par une nouvelle stratégie de la paix, avec un Commissaire européen à la paix, « une force militaire de réaction rapide sous drapeau de l’ONU», – j’écrirais volontiers de nature européenne-, « doublée d’une force de reconstruction étatique. C’est un savoir-faire de l’Europe. »

      Dernier commentaire sur ces contributions :

     Une grande discrétion sur la question des budgets de ces fameuses interventions militaires, mais surtout aucune remarque sur les pouvoirs exceptionnels d’un Président qui peut engager la France dans de nouvelles guerres, sans que le Parlement ne l’y autorise, dès le premier acte, c’est-à-dire, dès le « j’ai décidé » de déclarer la guerre !

      Comment ne pas relier enfin ce type d’analyse au succès européen de Philae à des centaines de millions de kilomètres de la myopie politique de nos dirigeants sur l’état de la puissance française et européenne ?

Jean Pierre Renaud

« Les conditions d’une intervention militaire » par Pascal Boniface dans la Croix du 29 septembre 2014


            Dans cette chronique, M.Boniface propose une analyse historique et technique des interventions occidentales dans les pays étrangers, mais sans rappeler toujours les raisons de ces interventions.

       A ses yeux, «  Trois facteurs viendront déterminer l’avenir des interventions militaires extérieures » -– les visions opposées de l’ingérence au Nord… à l’égard du Sud … , la fin du monopole occidental sur la puissance ; le poids croissant des opinions publiques dans la détermination des politiques étrangères.

        Facteurs ou circonstances ?

         Il propose un raccourci historique de certaines interventions extérieures du siècle passé qu’il classe, sans les citer, dans la catégorie des «  promenades de santé » … « comme elles le furent presque jusqu’à la fin du XX °siècle. »  en passant à d’autres interventions récentes qui n’ont pas connu de réussites, telle celle d’Afghanistan.

        « En Libye, le succès initial a laissé place au chaosEn dehors de la situation libyenne, du choc qu’a éprouvé en retour le Mali…»

       « Il y a cependant des interventions réussies. On peut citer celle modeste du Timor-Oriental. On peut également citer l’intervention française au Mali : elle fut de courte durée – (nous y sommes toujours) –, les adversaires faibles – (ils sont toujours là ) -, elle se fit à la demande de la population malienne – ( il n’y avait plus d’Etat ) – et rencontra un soutien régional et mondial, avec de surcroît un feu vert juridique de l’ONU – après que le Président ait annoncé : « j’ai décidé », comme il l’a fait après, pour la Centrafrique, et comme il vient de le faire pour l’Irak.

          Est-ce que ces interventions ont été effectuées en respectant les conditions que propose M.Boniface, lesquelles seraient les suivantes ?

       « En premier lieu, il ne faut pas confondre monde occidental et communauté internationale »

       « Ensuite un mandat du Conseil de sécurité reste la meilleure garantie de légitimité …

          Il est aussi impératif de réfléchir au jour d’après. Le contre-exemple libyen en est la démonstration….

        Les guerres de contre-insurrection ne peuvent être gagnées qu’à condition d’avoir un allié national puissant sur lequel on peut s’appuyer, capable de mettre en œuvre rapidement une solution politique. »

         Comme ce fut le cas en Libye, au Mali, en Centrafrique, et  aujourd’hui en Irak ? Avec des alliés puissants qui sont absents ?

         A lire ce texte, la France n’aurait donc pas dû s’y engager.

        Les interventions françaises récentes ne s’inscrivent en effet pas dans ce type de schéma, même si l’ONU, a dans un deuxième temps, entériné le « cavalier seul » de la France – j’ai décidé –  qui fleure un peu trop une nouvelle forme de néocolonialisme, un mélange d’intérêt et d’idéalisme pas très éloigné de la mission civilisatrice (des colonies) de la France (aujourd’hui l’humanitaire), ou encore de la grandeur passée du pays (la France reste une grande puissance).

       L’exposé de M. Boniface soulève des questions auxquelles il ne parait pas apporter de réponse, au moins dans le cas de la France, pour laquelle j’ajouterais volontiers trois conditions supplémentairesla première, appeler un chat un chat, c’est-à-dire, les conditions de « la guerre » au lieu « d’une intervention militaire », et puisqu’il s’agit de guerre, redonner au Parlement le pouvoir d’en décider.

      La deuxième, afficher clairement le ou les objectifs de notre guerre, c’est-à-dire, ce qui n’est jamais dit aujourd’hui, une « guerre sans morts ».

     La troisième, arrêter de faire croire à l’opinion publique française que la France peut continuer à faire ses exercices de puissance militaire extérieure sans l’Europe, le véritable siège de notre puissance, tout en faisant comme si – c’est éclatant dans le cas de l’Irak –  le gouvernement conservait une liberté d’action (sous le parapluie américain), tant que l’Europe refusera d’exercer une forme nouvelle de puissance militaire.

Jean Pierre Renaud.

N B – Les lecteurs intéressés par ce type de sujet peuvent consulter mon analyse de la thèse qu’a défendue la capitaine Galula sur le guerre contre-révolutionnaire, à partir de son expérience algérienne sur ce blog aux dates suivantes : 21/09/2012 et 5/10/2012

Humeur Tique Le destin pathétique d’un Président

        L’ancien directeur des journaux Le Monde et la Croix, M.Bruno Frappat, a publié, dans le journal des 13 et 14 septembre 2014, et dans la rubrique « L’humeur des jours », un texte intéressant sous le titre « Bilan d’un été pourri ».

           A retenir après l’analyse « Guerres », celle qui concerne la

          « France

          Et la France dans tout ça. Pathétique, à sa mesure. A l’image d’un Président à qui rien de ce qu’il lance ne réussit. Ou plutôt qui réussit à liguer tout le monde et son père contre chacune de ses initiatives… »

           Une France pathétique, ou un Président pathétique ? Elu sans projet ni stratégie ! A faire chaque jour de la com’, comme son prédécesseur, annonçant des décisions aussitôt contredites, à la recherche éperdue d’une popularité qu’il croit reconquérir dans les aventures de la politique étrangère ou dans la commémoration de l’histoire de France.

        Pathétique, la confession d’alcôve de M.Hollande au dernier sommet de l’OTAN qui débattait des grands sujets du monde ! Dans un nouveau siècle de la grandeur de la France ?

             M.Frappat se demande à son sujet :

« Où trouve-t-il la force de résister à l’envie que, à sa place, nous éprouverions de tout envoyer promener ? Dans l’aveuglement ?…

         Est-ce que les citoyens n’ont pas en tête une explication plus simple ?

         Chaque matin, en se rasant, et avant son élection, son prédécesseur se posait la question de son avenir présidentiel.

               Chaque matin, le Président actuel s’émerveille d’être à l’Elysée, ou d’y être encore ?

    La France est décidément mal barrée !

LA France, grande puissance ? Le cavalier seul de la France ! L’analyse Madaule

La France grande puissance ?

Puissance passée, présente, ou à venir ?

Le cavalier seul de la France !

Commentaire d’une chronique signée Stéphane Madaule intitulée :

« Affaires étrangères, la France toujours présente ? »

Journal La Croix du 20 août 2014

            Une chronique dont le contenu incite à la réflexion comme à la critique.

            L’auteur s’inscrit en faux contre le discours des déclinologues :

            « Les déclinologues de tout poil dissertent à longueur d’articles ou de livres sur l’affaiblissement supposé de la France. Bien entendu, la situation économique de notre pays n’est pas très brillante et n’engendre pas l’optimisme. Bien sûr, les déboires de l’Union européenne ne laisse guère entrevoir de perspective crédible quant à la naissance d’une nouvelle superpuissance sur le sol européen. Evidemment ; avec ses 65 millions d’habitants, notre pays n’est plus qu’une petite partie du monde et ne peut prétendre peser excessivement sur les grands équilibres géopolitiques.

               Et pourtant, si l’on va dans le détail, dossier par dossier, l’influence de la France n’est pas négligeable..… »

            L’auteur examine tour à tour le rôle de la France dans le monde, notamment en Afrique, et en tire la conclusion que :

         « Seuls quelques pays comme la France et dans une moindre mesure le Royaume Uni ont réussi le tour de force de découpler leur influence de leur puissance réelle sur le plan économique. »

          La démonstration de l’auteur est incontestablement optimiste, car les interventions de la France en Afrique, n’auraient pu se développer sans le soutien des Etats Unis, pour ne pas dire à l’abri de cette grande puissance, outre le fait que la France a fait « cavalier seul », accusant ensuite ses partenaires européens de mollesse..

           Le rôle de la France dans les grandes instances internationales n’est pas négligeable, mais comment démontrer qu’il est plus important que celui d’autres puissances moyennes ?

        En Europe, la France ne joue plus le même rôle moteur que dans le passé, faute de s’investir dans une nouvelle forme de puissance, celle de l’Union européenne avec un saut stratégique vers une union politique de la zone euro, vers une défense européenne, et vers une politique étrangère européenne.

          Là, se trouvent les leviers d’une autre forme de la puissance de la France !

      Afin d’apprécier la portée de l’analyse Madaule, quoi de plus attristant que ce spectacle d’une Union européenne incapable en effet de s’opposer ou d’intervenir efficacement contre les initiatives intempestives d’un Poutine en Ukraine ou les actions criminelles des nouveaux djihadistes de l’Irak !

        A lire cette chronique, on a l’impression de se trouver en étroite familiarité avec un genre de vie qui ressemble étrangement à celui d’une noblesse décatie qui donne le change, fût- elle un peu ruinée, joue avec une façade qu’elle entretient, alors que le toit fuit, et qu’une grande partie des pièces (entre autres les quartiers défavorisés) est dans un état de ruine.

        La France, c’est vrai, continue à faire bonne figure, fait comme si elle n’était plus sous la protection de la grande puissance américaine, grâce à l’héritage de son passé, une bonne figure, mais maquillée, ressemblant effectivement à un déclin, faute d’oser l’Europe.

      Loin de moi toutefois, l’idée qui vient toutefois à l’esprit, de comparer les actions étrangères de la France à celles d’un Lucky Lucke, contre les frères Dalton dans « Cavalier seul » !

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique: La France du foot au Brésil: que de bonnes nouvelles avec en plus « L’Algérie, c’est la France! « 

 « L’Algérie, c’est la France ! »  ou  « la France, c’est l’Algérie ! » : Enfin !

               Le journal la Croix a titré sa chronique du 24 juin :

            « L’Algérie, la deuxième équipe de France »

              –  Grâce à son succès historique contre la Corée du Sud, la sélection algérienne    peut rêver d’une qualification en 8° de finale

              –    Les « Fennecs » comptent sur leurs très nombreux joueurs (16 sur 23) nés en France. »

             Comment voulez-vous que les citoyens français s’y retrouvent dans ce nouveau pastis des double-nationalités ? Dans un match de foot, pourquoi pas? Mais s’il s’agissait d’un autre match ?

            Soixante années plus tard après l’indépendance de l’Algérie !

Après la Libye, le Mali, puis la Centrafrique, ou la grandeur de la France à crédit !

Après la Libye, le Mali, puis la Centrafrique, faute sans doute d’avoir été en Syrie !

Oui ! La France est véritablement une grande puissance qui vit à crédit !

          Les initiatives internationales de la France au Mali ou en Centrafrique me déplaisent souverainement, – initiatives de la France ou du Président ? – parce qu’elles ont été mal engagées et parce qu’elles ne correspondent pas aux moyens de notre pays.

            Mal engagées par un Président de la République disposant de pouvoirs exceptionnels, exorbitants, qui lui donnent le droit d’engager nos forces armées à l’étranger sans autorisation du Parlement.

            Hors de nos moyens, puisqu’à  partir du mois de septembre, la France vit à crédit : ces guerres sont donc financées à crédit.

        Au risque, dans le cas de l’Afrique, de nous entendre dire, et cela n’a pas tardé comme rapporté entre autres dans le Figaro du 21 mai 2014, page 7, avec la photo d’un manifestant du Mali qui brandissait une pancarte « France MLNA dehors »

        Quelques jours après la décision de M. Hollande d’envoyer nos troupes au Mali, je publiais sur ce blog, le 8 février 2013,  une « Humeur Tique » intitulée « Mali France Go Home ! », annonçant ce qui allait se passer dans cette ancienne colonie.

       Les mêmes réactions sont enregistrées en Centrafrique

     Je rappellerai volontiers les termes d’un proverbe que mes parents du Jura nous rappelaient volontiers en cas de besoin : « il ne faut pas p…. plus haut que son trou de b… !

      La France continue à se gargariser avec de grands mots, alors que tout devrait être mis en œuvre pour remettre sur pied le pays.

     Et nos médias bien aimés de commencer à se poser des questions sur les aventures africaines qu’ils ont soutenues, sinon encouragées :

      Le Figaro du 31 mai, en première page «  De Bamako à Bangui, la France s’enlise en Afrique » avec un éditorial dont le titre est «  Piège africain »

       La Croix du 30 mai en première page : « Dans la spirale centrafricaine ».

      L’état actuel de la France a un parfum d’avant « 1958 » avec une armée qui s’enlise en Afrique, une nation déboussolée, et un pouvoir politique discrédité.

      Lors d’une de ses dernières sorties officielles, le Président a peut être sollicité un poste d’entraineur adjoint de l’équipe de France de foot pour apprendre à diriger le collectif France, aux côtés de Deschamps.

      On aura beau dire, les Anglais sont moins c… que nous ! La Grande Bretagne a bien profité de son ancienne, belle et grande colonie du Nigéria, mais Cameron s’est bien gardé de prendre la moindre initiative pour aller porter le fer contre la secte Boko Haram.

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique du Jour: Hollande, Kiev ou le Japon à Paris!

Humeur Tique du jour !

            Les gesticulations d’un Président de la République : gesticulations internationales aux Etats Unis et gesticulations nationales au service de l’investissement étranger !

            Quel crédit l’étranger peut-il accorder à un Président en pleine « fiction » ?

            Alors que les problèmes à régler sont nationauxl !

            La révolution de l’Ukraine est passée à l’as ! Silence, on tournait !

           Avec M.Lavillenie, la France compte un nouveau grand champion du saut à la perche, mais est-ce que les médias vous ont dit que l’exploit avait lieu dans une ville d’Ukraine, à Donetz, en pleine révolution ukrainienne et avec des barricades à Kiev ?

           A la Une des médias, les jeunes djihadistes !

         On ne peut mieux faire pour encourager d’autres jeunes Français ou Françaises d’aller se faire hara-kiri en Syrie ou ailleurs !

        Une bonne nouvelle pour terminer : vive la propreté japonaise ! Qu’en pense le maire sortant de la capitale ?

      « Une association japonaise nettoie les rues de Paris » (La Croix du 17 février 2014 »

      « Chaque week-end, des japonais amoureux de Paris et vivant sur place se mobilisent pour redonner leur lustre aux rues touristiques », c’est-à-dire tout simplement la propreté !

       Selon le site de voyages TripAdvisor en décembre 2012, Paris se situe au 24ème rang mondial en termes de propreté, loin derrière Tokyo, Singapour et Zurich, qui occupent les trois premières places. »

Guerre d’Algérie ou LCP entre mémoire et histoire! « Le Schirch… »

Guerre d’Algérie ou LCP entre mémoire et histoire !

« Instituteur pendant la guerre d’Algérie » (la Croix du 23/12/2013) ou « Le Schirch, celui qui sait… ou l’aventure hors du commun de Guy Beaujard,(Le Monde Télévisions des 22,23/12/2013) un documentaire sur LCP, le 23 décembre 2013.

               Dans son analyse critique, Alain Constant, dans Le Monde, conclut « ce documentaire inédit est une belle leçon d’histoire », après avoir décrit l’itinéraire du héros de ce documentaire, un jeune instructeur civil venu en Algérie, pendant la guerre d’Algérie, en 1959.

        Si j’ai bien compris le commentaire, le poste militaire d’affectation de ce jeune instructeur, était à Tifrit n-Aït Ou Malek, en Grande Kabylie.

          Le même documentaire nous conte la rencontre pour le moins surprenante entre le jeune instructeur et le colonel Si Mohamed Ou el Hadj, à l’époque chef de la Willaya III.

            Belle leçon d’histoire, ou plutôt belle leçon de désinformation historique, comme je l’ai fait connaitre à la chaîne LCP par le message que je lui ai adressé le 24 décembre 2013, dont le contenu est le suivant :

        « Bonjour, ce documentaire est à ranger dans la catégorie des documents de désinformation historique pour quelques-unes des raisons ci-après :
     

      1) Un curriculum étrange ? M.Beaujard était sursitaire ? Avait refusé de porter les armes et se retrouvait dans le poste de Tifrit ? A effectué son service une fois la guerre terminée ? Etait menacé de mort par le FLN alors qu’il avait collaboré avec le parti en question ?

     2) Comment ne pas être choqué par l’absence de cadrage historique de ce documentaire, et pourquoi ne pas avoir eu le courage de donner la parole à des soldats, sous-officiers ou officiers du contingent qui ont servi dans le même secteur militaire ?

     3) Le documentaire a fait l’impasse sur l’opération Jumelles, mais l’instit en question n’aurait pas pu exercer ses fonctions si cette opération n’avait pas eu lieu, en ramenant la paix civile en Kabylie, où il était, et en Petite Kabylie où je servais la France en tant qu’officier SAS, précisément sur le versant Soummam du même massif.

     4) Comment ne pas éprouver un malaise et beaucoup de mécontentement en regardant ce type de documentaire qui a été tourné à la gloire de Si Mohand, chef de la Willaya III, et tout autant de l’instit, lorsqu’on a cru servir son pays, tout en étant convaincu que l’Algérie devait aller à l’indépendance ?

         Il s’agit à proprement parler à la fois de propagande et de falsification historique. Je puis vous dire que dans ma SAS, le FLN avait brûlé de très belles écoles construites en dur, bien avant la guerre de 54, que j’ai reconstruites, et que de bons instituteurs, sans doute en nombre très insuffisant dans la vallée de la Soummam y exerçaient depuis longtemps leur mission du savoir. Il y aurait tellement de choses à dire sur ce type de sujet qu’il est effectivement possible de raconter aujourd’hui n’importe quoi, et c’est bien le cas de ce documentaire que la chaine publique LCP accueille sans vergogne et sans cadrage historique. La France est décidément dans un triste état. Salutation distinguées. »

            La chaine Publique LCP est-elle dans son rôle d’information libre et pluraliste en diffusant un documentaire soi-disant historique sur la guerre d’Algérie propre à éloigner tout espoir de réconciliation entre les deux peuples  conditionnée par un exercice exigeant de vérité, dans les deux camps ?

            Pendant la guerre d’Algérie, nombreux ont été les « petits gars du contingent » qui ont rempli leur devoir de citoyen français, et aimé cette Algérie qui n’était pas leur pays, ainsi que ses habitants !

Jean Pierre Renaud