Le film « Undercurrent », « Lame de Fond » de Vincent Minelli avec Katharine Hepburn, Robert Taylor, et Robert Mitchum (1946)

Cinémas d’Art et d’Essai

            Ann Hamilton (KH) épouse un riche inventeur, Alan Garroway (RT) : il lui fait découvrir une vie mondaine qui lui était jusqu’alors étrangère.

            Dans un premier temps, elle a pour son mari les yeux de l’affection et de l’amour qu’elle avait pour son père, l’homme idéal, mais elle découvre rapidement et successivement, dans une quête amoureuse à la Hitchcock, que son mari lui cache des secrets, de lourds secrets, liés notamment  à l’existence d’un frère mort ou vivant (RM).

Un film d’amour, tout autant que policier !

            Un très beau portrait d’une femme qui incarne à merveille l’idéal féminin de l’amour, un idéal difficile à réaliser.

            Katharine Hepburn était remarquable dans « La femme de l’année » évoquée sur ce blog, et elle l’est, ici,  à nouveau. A ses côtés, Robert Taylor fait figure de brute épaisse, et Robert Mitchum, d’adolescent attardé, mais c’est sans doute le réalisateur qui l’a voulu ainsi.    

   JPR

Le film « La femme de l’année » avec Katharine Hepburn et Spencer Tracy

Une comédie pétillante de George Stevens, produite par Joseph L.Mankiewicz (1942)

Salles d’art et d’essai ou DVD

A Paris, entre autres, les salles Mac Mahon, Lincoln, et Saint Lazare Pasquier

Un vieux film produit il y a presque soixante ans, mais qui n’a quasiment pris aucune ride, dans son thème, ses dialogues, et ses magnifiques acteurs !   Un film drôle, spirituel, traitant de la cause féminine et de la difficulté des femmes à sortir des 3 K allemands, Kinder, Küche, et Kirche, même lorsqu’on jouit des talents exceptionnels de la grande journaliste Hepburn.

            Je comparerais volontiers cette œuvre aux grandes comédies de Molière, L’Ecole des Femmes par exemple, venues d’un autre temps, mais toujours aussi vraies et vivantes.

 Car le film nous raconte avec beaucoup de brio et d’esprit, ce qui ne gâte rien, les amours mouvementées de deux journalistesl’une, Hepburn, grande journaliste internationale, célèbre dans son métier, électrique et complètement « accro », l’autre Tracy, journaliste chroniqueur des sports, très loin des turbulences de la vie nationale et internationale, un gros brin pépère sur les bords.

Comme l’indique le titre « La femme de l’année »,  il s’agit d’une récompense décernée par les  mouvements féministes américains  à celles qui se sont illustrées dans la défense de la cause des femmes, comme ce fut le cas de la célèbre journaliste.

Le problème est que, par amour, la brillante journaliste se croit obligée de rejoindre piteusement, au petit matin, au retour d’un voyage, le domicile conjugal pour tenter de regagner l’amour de son mari, en préparant un petit déjeuner plein de gags , étant donné qu’elle n’a jamais abordé ce domaine privilégié de la compétence féminine « ancillaire ».

 Il serait dommage de ne pas voir une œuvre aussi jubilatoire, un vrai régal spirituel et aussi un ardent témoignage en faveur de la liberté des femmes. Avec une actrice merveilleuse de fraicheur, de talent, et d’émotion.

Cela nous change vraiment de beaucoup d’autres petits films à l’eau de rose !  

Jean Pierre Renaud