PARIS, les attentats du vendredi noir, 13 novembre 2015

 Avant et après le 13 novembre : en France, rien ne sera plus comme avant, après ces attentats.

          Un pas a été franchi, car il ne s’agit plus de la punition que des islamistes extrémistes ont dit vouloir infliger à un journal, accusé d’avoir blasphémé Mahomet, mais d’une agression terroriste contre notre peuple.

            Que notre vieille France se réveille enfin, se tienne à nouveau debout.

            La France, « puissance » trop solitaire ! 

              Cessons de faire cavalier seul dans nos interventions militaires extérieures, comme si nous avions la puissance nécessaire pour faire œuvre de justicier international !

          Comme si la France vivait encore dans un monde disparu depuis longtemps ! Nous ne sommes plus à l’époque de Jules Ferry ! Après la Libye, le Mali, puis la Centre-Afrique, l’Irak, la Syrie …

            Un esprit de « grandeur » fanée qui flatte encore beaucoup trop l’égo de nos dirigeants politiques.

          Comment ne pas regretter, tout autant, que le gouvernement se soit lancé dans de nouvelles guerres (2013)  sans prendre en même temps toutes précautions de défense intérieure, ce qu’il a fait avec trop de retard ?

        Une justice anti-terroriste efficace, adaptée à la situation de guerre actuelle, ce qui veut dire :
         Pour les radicalisés :

         les Français identifiés comme des citoyens radicalisés seront soumis à un contrôle judiciaire avec bracelet électronique.

            Pour les djihadistes :

             les Français djihadistes seront justiciables de la justice militaire, afin d’éviter qu’ils ne puissent se recommander d’une justice respectueuse de droits de l’homme qu’ils veulent détruire.

              Il appartient  au Conseil de Sécurité de l’ONU,

         à la demande des pays arabes musulmans du Moyen Orient, d’autoriser la constitution d’un corps expéditionnaire capable d’aller porter le fer contre Daech, sur le terrain, car Daech n’a rien à voir avec l’Islam.

          Pourquoi ne pas penser que de nombreux pays auront l’honneur et le courage de joindre leurs forces à cette nouvelle lutte internationale contre cette nouvelle barbarie, comme ils l’ont fait contre les nazis ?

        Turquie, Arabie Saoudite, Iran, Egypte, Etats Unis, Russie, Allemagne, Royaume Uni, France, … tous au même combat !

           Une Com’ politique tout à fait déplacée, et pourquoi ne pas le dire, stupide !

          Chaque jour, ou presque, nos éminences politiques nous bassinent les oreilles avec les « hauts faits de guerre » de nos armées : un ou deux Rafale, un ou deux Mirage, par ci par là, avec un raffinement de communication sur les cibles visées ou atteintes,  etc…

        Est – il est vraiment nécessaire de faire ce genre de com’ de guerre, pour exister politiquement ? En dehors de toute stratégie intelligente de ce type de guerre ?

         Nombreux sont les Français qui pensent le contraire !

        Jean Pierre Renaud et Marie Christine Renaud

Indépendance de la Justice : le leurre Taubira !

   A plusieurs reprises déjà, nous avons abordé ce sujet sensible, celui de l’indépendance nécessaire du parquet, c’est-à-dire des procureurs et des procureurs généraux, à l’égard du pouvoir exécutif.

        La dernière circulaire de la Garde des Sceaux montre qu’il n’y a rien de changé sous le soleil de France, c’est-à-dire qu’un ministre pourra toujours continuer à donner des instructions au Parquet, tout en affirmant qu’il respecte la séparation des pouvoirs et l’indépendance du Parquet.

      Quel est le procureur hiérarchiquement soumis au Garde des Sceaux – dont la carrière en dépend – qui ne saurait comprendre le sens d’une demande pressante de renseignement sur une affaire dite sensible ?

       Un article du journal Le Monde du 12 février 2014, intitulé « Les procureurs s’inquiètent de l’intérêt de la chancellerie pour les affaires sensibles », met en lumière ce risque évident de dérive.

        « Rôle du préfet judiciaire

      «  Les parquets généraux doivent informer la chancellerie «  régulièrement, de manière complète et en temps utile » des procédures significatives et devront répondre avec diligence aux demandes d’information ponctuelles du garde des sceaux » Ultime précaution « pour les affaires les plus sensibles, l’envoi d’un courriel devra être systématiquement doublé d’un appel ».

       Afin d’illustrer ce type de dérive « préfectorale », une anecdote :

    Elle concerne un Préfet de la région d’Ile de France de bonne réputation qui n’interférait pas directement dans le traitement des affaires, mais qui avait l’habileté de téléphoner à tel ou tel de ses collaborateurs ou collaboratrices pour leur demander s’ils connaissaient tel ou tel dossier qu’il se faisait résumer, étant bien entendu que le collaborateur ou la collaboratrice en question  continuait à traiter le dossier en question en toute indépendance, vraiment ?

      Alors que le « système » chiraquien prospérait sans que des conseillers de Paris socialistes très connus fassent beaucoup d’ennuis au Maire de Paris !

       En définitive, il n’y a effectivement rien de nouveau sous le soleil, étant donné que tout au long des années passées, les dossiers susceptibles d’avoir un écho politique ou médiatique, faisaient l’objet d’une information permanente de la Chancellerie par les Parquets.

     Le même journal du 6 mars 2014 (page 7), en apporte des preuves supplémentaires dans ses articles sur les écoutes Buisson.

    A citer un extrait d’une conversation Goudard Buisson, Buisson s’interroge :

   « Il s’interroge sur la capacité du nouveau secrétaire général de l’Elysée, Xavier Musca, à savoir « se mouiller » autant que Claude Guéant pour les« affaires du parquet ». Tu vois l’avantage de Guéant, là depuis trois mois, c’est qu’il connaissait un petit peu les dossiers, notamment pour les affaires auprès du parquet… »

    Aussi longtemps que le cordon ombilical ne sera pas coupé entre la Chancellerie et les Procureurs, le cinquante-troisième engagement du nouveau Président : « Je garantirai l’indépendance de la Justice » restera donc lettre morte !

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique: L’image d’une France dérisoire face au nouvel empire de Chine. Guéant France 2 et Chine sur Arte

Humeur Tique : L’image d’une France dérisoire face au nouvel empire de Chine !

Une soirée ordinaire, le 30 avril 2013, au journal du soir de France 2, un ancien préfet, et sur Arte, le documentaire de Jean-Michel Carré « Chine, le nouvel empire »

                Au journal de 20 heures, les explications entourloupées  et dérisoires de l’ancien Préfet, ancien ministre, et ancien secrétaire général de l’Elysée sur la provenance d’argent liquide venant d’une vente de tableaux… et l’ancien « filleul » de son ancien grand « parrain » Pasqua de dénoncer la violation du secret de l’instruction, la plus hypocrite foutaise de notre droit.

            De l’argent noir, il y en a toujours eu dans les services de police, et à une époque ancienne, il y avait dans les hautes sphères des dits services, trois sortes de primes, les officielles, déclarées, les officieuses, alimentées par les fonds secrets (2002, la suppression Jospin), et les clandestines dont il serait sans doute intéressant de connaître la source.               

            Existeraient-elles encore ?

            L’ancien préfet aurait mis la main ou les deux mains dans les pots de confiture ?

            Le même soir, Sur Arte, un documentaire historique tout à fait intéressant sur l’histoire de la Chine qu’une grande partie de notre élite semble découvrir de nos jours.

            Il est difficile en voyant ces foules innombrables, graves ou joyeuses, le développement sidérant des villes « multimillionnaires » de Chine, de cette nouvelle puissance du monde, de ne pas être saisi de vertige.

            Il serait bon que nos dirigeants, chaque matin, en se levant, aient cette vision du monde à l’esprit !

           Comme l’indiquait d’ailleurs cet intellectuel chinois, la Chine n’aura même plus besoin d’affronter l’ennemi extérieur traditionnel, étant donné l’écart de puissance qui existera bientôt avec toutes les autres puissances de ce monde.

            Sauf si l’empire de Chine renouait un jour avec son grand passé de luttes internes impériales, avec la naissance de nouveaux « royaumes combattants » idéologiques !

Indépendance de la Justice: Qui sait quoi? Il faut rattacher la Police Judiciaire à l’autorité judiciaire

Une information multiforme ! Qui sait quoi ? Les gouvernements, les journalistes, ou les juges ?

Toujours les mêmes rideaux de fumée !

En France et à Paris, peut-on faire confiance à l’indépendance de la Justice ? Sans que la Police Judiciaire relève de l’autorité judiciaire ?

            Il y a quelques années un ministre socialiste de l’Intérieur, plutôt sectaire, se félicitait d’avoir mis fin au système des notes blanches venues d’un service de police, ni vues, ni connues, destinées à informer les ministres de toutes les situations ou incidents de la vie privée, les plus croustillants si possible, du microcosme parisien, en vue de nourrir la curiosité ou les idées d’initiatives des plus hautes autorités de l’Etat.

            Il n’est pas démontré que ce système aurait évité au pays les affaires les plus récentes, telle que celle de DSK, et aujourd’hui, celle de Cahuzac, mais les services de police du ministère de l’Intérieur disposent toujours de multiples sources d’information nationale et internationale, et dans le cas particulier de la Police Judiciaire, il existe un risque permanent de mélange des genres.

            Les sources politiques sont au moins aussi importantes que par le passé, et il suffit de lire dans le journal La Croix du 5 avril 2013, page 4, l’article intitulé « Un rapport accuse le renseignement intérieur d’entraver la justice », le service mis en cause étant la Direction centrale du renseignement intérieur, lequel service sait évidemment beaucoup de choses.

            Il n’y aurait donc plus de RG en France ? Et le pouvoir politique ou tous ceux qui gravitent au sein des lieux du vrai pouvoir n’auraient plus accès à certaines informations ? Il n’y a pas si longtemps, il s’agissait de la corruption politique par la voie des marchés publics, et de nos jours, il s’agit de montages beaucoup plus sophistiqués encore, par le biais de pays étrangers.

            Il ne faut pas avoir trop d’illusions à ce sujet et croire qu’on empêchera un jour les gens de pouvoir, politique ou économique, d’avoir accès à des informations ignorées du bon peuple, mais il est un domaine au moins où il est possible de mieux verrouiller les processus de l’information, la judiciaire.

           A la suite des affaires récentes, le pouvoir politique a déclaré haut et fort qu’il avait respecté l’indépendance de la Justice et qu’il allait proposer de nouvelles mesures législatives pour la renforcer.

            Nous verrons bien ce qu’il en est en ce qui concerne les autorités judiciaires, notamment l’indépendance du Parquet, mais pourquoi ne pas mettre fin à une autre hypocrisie liée à l’organisation des institutions, c’est-à-dire le rattachement de la Police Judiciaire au ministère de l’Intérieur ? Un rattachement dont la légitimité démocratique est régulièrement évoqué depuis des lustres, sans que rien ne soit fait !           

             A qui fera-t-on croire que dans la capitale, et sans doute aussi en province, avec ou sans notes blanches, les fonctionnaires de police n’informent pas leur hiérarchie du résultat de leurs enquêtes sur les affaires les plus sensibles, c’est-à-dire aussi le Préfet de Police, et naturellement le Cabinet du ministre de l’Intérieur ?

Les mœurs auraient changé à ce point, et les hauts fonctionnaires seraient devenus par un coup de baguette magique des petits saints ?

Avec l’affaire Cahuzac, et afin de lever tout soupçon de mélange des genres entre l’autorité politique et l’autorité judiciaire, il convient donc d’aller jusqu’au bout du raisonnement au moins dans un cas essentiel, c’est à dire rattacher la Police Judiciaire à l’autorité judiciaire.

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique: un ancien avocat de la Cour de Cassation à la rescousse d’une apparatchik socialiste de Marseille

Humeur Tique : un ancien avocat à la Cour de Cassation à la rescousse, sans hélicoptère, d’une apparatchik socialiste de Marseille accusée de détournement de fonds !

            A lire dans le Monde du 5 mars 2013, page 8 : « Laurent Davenas : du parquet à la communication de crise

            Sylvie Andrieux a fait appel pour sa défense au cabinet de consultants Footprint, qui s’est adjoint Laurent Davenas, magistrat en retraite…. »

            Il est vrai qu’on pouvait peut-être s’attendre à tout de la part d’un ancien parquetier de Paris que son Garde des Sceaux de l’époque, et quels sceaux ! tenta de faire récupérer par hélicoptère dans le massif de l’Himalaya, afin d’éviter qu’un de ses collègues, en service, ne mène à bien une information judiciaire à l’encontre de l’épouse de l’ancien maire de Paris, qui fut aussi magistrat de la République.

            Un haut magistrat à la retraite dépourvu à ce point de menue monnaie ?

            Il est vrai qu’il est plus facile dans le cas d’espèce de tendre sa sébile ! Plus besoin d’hélicoptère ! Et de la droite à la gauche, même combat !

Humeur Tique : Le secret de l’instruction des gogos ! Sarkozy à Bordeaux – Villepin à Relais & Châteaux

  Le 22 novembre 2012, le juge d’instruction de l’affaire Bettencourt a longuement interrogé l’ancien président sur ce dossier, et cet interrogatoire est juridiquement couvert par le pseudo-secret de l’instruction.

            Le Figaro des 24 et 25 novembre 2012, rapporte l’information suivante dans un article intitulé : « Bettencourt : Nicolas Sarkozy n’est plus dans l’œil du cyclone » « … Selon le journal Sud- Ouest qui a consulté l’intégralité des procès- verbaux de l’audience, l’ancien Président aurait déclaré … ». (page 11, Société)

            Vous avez bien lu « l’intégralité des procès-verbaux » !

            Et pour compléter le tableau, le même type de viol du fameux secret bidon à propos de Villepin, avec les deux détectives infatigables du Monde, D et D : « Face au juge, M.de Villepin s’est défendu pied à pied dans l’affaire Relais&Châteaux » (Le Monde des 25 et 26 novembre, page 12) « … Pourtant, comme le lui rappelle le juge… etc)

            Quand est-ce que tout d’abord les journalistes, puis les magistrats, les avocats, les gardes des sceaux, les parlementaires, et les gouvernements cesseront de prendre les citoyens français pour des cons ?

Une fois de plus !

Humeur Tique Eté 2012: Impertinence ou indépendance de la Justice? Les caricatures d’une procureure

Humeur Tique Eté 2012

Impertinence ou indépendance de la Justice ?

Les caricatures d’une procureure

            Derrière la porte d’une procureure du Parquet de Paris, oh ! combien !  « petit pois » de l’ancien président Sarkozy, étaient affichées maintes caricatures des multiples travers et mauvaises manières de notre haut personnel politique.

            Mais aussi un très beau texte de Platon sur une philosophie de la vie et de la justice toujours d’actualité!

            Au choix, quelques-unes de ces caricatures, notamment celles de Cabu :

            La première très ancienne, de Cabu, intitulée « AFFAIRES : LA JUSTICE CREUSE LES DOSSIERS », en haut du dessin, Jospin et Chirac écoutent au sol, et en dessous et de chaque côté, deux magistrats creusent au marteau piqueur, l’un, à gauche, avec dans la bulle, « HLM de Paris », l’autre, à droite, dans la bulle « MNEF »

            C’est tellement loin aujourd’hui ! Cela ne vous dira plus rien, mais dans l’affaire HLM, Chirac était au cœur du sujet, et dans l’affaire MNEF, Jospin, en compagnie de ses amis DSK, Le Guen et Cambadélis.

            La deuxième de Pétillon, intitulée « LA CHASSE AUX SANS-PAPIERS » avec le dessin de trois policiers devant une porte, et dans une bulle : « Ouvrez ! Ça n’a rien de personnel… » et dans la deuxième « On fait du chiffre »

            La troisième de Cabu, intitulée « LE COUP DE BOULE DE SARKOZY AUX MAGISTRATS » avec un dessin de Sarkozy qui donne un coup de boule à un magistrat, et dans la bulle du bas « COMME ZIDANE, J’AI L’OPINION AVEC MOI ! »

            Et enfin une dernière caricature affichée, de CABU, intitulée « LE MEDIATOR », avec un Bertrand, assis entre deux piles de rapports de santé,  habillé en vieil apothicaire, en train de manipuler une paire de ciseaux et déclarant :

            « Je préconise une bonne purge dans les rapports de santé »

            Et pour revenir sur terre, un très beau texte de Platon, oh ! combien !  d’actualité ! :

« Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie. »

La Justice Française à l’heure Taubira

Le Monde : l’interview du 20 septembre 2012 à propos de sa circulaire sur la nouvelle politique pénale et « L’ŒIL DU MONDE du 21 septembre 2012 sur la Justice

            La nouvelle Garde des Sceaux y a critiqué à juste titre le « tout carcéral » et y a annoncé quelques orientations, notamment sur le fonctionnement du Parquet.

            Mme Taubira a l’immense avantage de débarquer dans un milieu judiciaire stigmatisé, sous la Présidence précédente, dans sa condition de « petit pois », et elle bénéficie donc d’un préjugé favorable du même type que M.Hollande dont l’élection s’est faite en grande partie sur le rejet de M. Sarkozy.

A charge pour elle de concrétiser et de pérenniser cet avantage.

            A cet égard, les propositions qu’elle fait sur le fonctionnement et le statut du Parquet méritent réflexion :

            A la question du journaliste :

            « Vous vous interdisez de donner des instructions individuelles aux procureurs mais vous insistez pour que les procureurs généraux vous rendent compte des affaires signalées. N’y-a-t-il pas contradiction ? Ils ont prouvé qu’ils n’avaient pas besoin d’instruction pour devancer les désirs de la chancellerie. »

Elle répond :

            « Dans le passé incontestablement. Mais avec cette circulaire, je redéfinis l’architecture des relations entre le garde des sceaux, les procureurs généraux et les procureurs de la République. Dans un  Etat de droit, le garde des sceaux est responsable de la politique publique de la justice. Pour que cette politique soit pensée, construite, ajustée aux besoins, il faut des éléments sur la réalité des faits, c’est cela le sens de la remontée de l’information. Je ne peux pas être la dernière à être au courant. Désormais, chacun son rôle : au garde des sceaux la politique pénale générale, aux procureurs généraux l’animation de l’action des procureurs et à ces derniers seuls l’action publique. »

            Il existe incontestablement une contradiction entre les propos de la ministre et la mise en œuvre concrète de ses directives, car les informations recueillies sur le fonctionnement concret des parquets montrent à l’évidence que les procureurs sont harcelés par les demandes d’informations de la part des directions de la chancellerie et du cabinet du ministre, sur tout et n’importe quoi, sans compter sur ces procureur(e)s et procureur(e)s généraux toujours prêts à précéder les demandes dans l’unique souci bien compris du service public… mais plutôt avec une propension à l’obéissance anticipée aux ordres.

Les Préfectoraux seraient sans doute étonnés de constater à quel point un procureur rend compte, de peur de ne pas être couvert !

Et pourquoi ne pas se poser, aussi, la question des relations existant à Paris, entre Préfet de Police et Procureur de la République, à savoir qui exerce le véritable pouvoir de l’action pénale dans la capitale ?

Mais le problème  Numéro 1 reste en effet celui du statut du parquet pour lequel, la garde des sceaux ne propose pas de solution.

Or rien n’empêche un garde des sceaux de donner des instructions pénales générales, en laissant le soin à une autorité indépendante du parquet d’animer et de contrôler le travail des procureurs généraux et procureurs.

Et quant au dossier « L’Oeil du Monde » proposé sur la justice, son contenu est très intéressant, parce qu’il montre une fois de plus que la justice française ne dispose pas des moyens nécessaires pour faire du bon travail.

Un seul bémol toutefois relatif à la statistique comparée des dossiers : elle mériterait d’être affinée, car il parait difficile de comptabiliser de la même façon une affaire de vol de portable et un dossier tel que l’affaire dite du Médiator.

Pomme acide et son concubin préféré

Humeur Tique Eté 2012: la Françafrique avec les deux détectives infatigables du Monde

Humeur Tique Eté 2012

La Françafrique avec la BD des deux détectives infatigables du journal Le Monde : dans la gazette du 17 juillet 2012, page 11

            « L’homme d’affaires Jacques Dupuydauby règle ses comptes avec MM.Bolloré et Sarkozy face à la brigade financière

            Le parquet de Paris a ouvert une enquête, le 7 juillet, sur des accusations de corruption. »

            Il convient de préciser que cette affaire baigne en pleine Françafrique, moribonde, avec toujours les mêmes comparses, ministres ou non, mais toujours vaillante.

            Et pour éclairer le lecteur, et sans violer, ni le secret de l’instruction, ni le secret des sources, pourquoi ne pas préciser, et sauf erreur, ce que nos deux détectives infatigables feignent d’ignorer, que l’ancienne secrétaire générale du mouvement Villepin, et ancienne ministre chiraquienne de  l’Outre- Mer, apporta, en tout cas dans un récent passé, son bienveillant concours à M.Dupuybaudy ?

Humeur Tique: L’outre-mer au pouvoir, de la parole aux actes?

    Trois ministres sur trente-quatre, plus un, à moitié, au titre de l’outre-mer, ça n’est déjà pas si mal !

            La véritable question qui se pose, notamment pour les deux ministres qui occupent des postes importants dans le gouvernement Ayrault,  Justice et Outre-Mer, est celle de savoir s’ils auront le courage politique de revoir complètement les relations entre la métropole et l’outre-mer.

            Dans le passé, en Guyane, Madame Taubira penchait pour l’autonomie. En Guadeloupe, Monsieur Lurel s’est prononcé en 2009 pour une « évolution à la carte » dans le cadre français. Et discrètement, la compagne de M. Montebourg a eu l’occasion de se prononcer pour l’indépendance de la Martinique (voir Respect Mag N° 31).

            Son ministre-compagnon va-t-il aussi assumer la responsabilité d’un « redressement » des relations entre la métropole et l’outre-mer ?

            Le moment ne serait-il pas venu de passer le cap de la dépendance, ou de l’assistance, au choix, pour assumer enfin les responsabilités d’une destinée qui ne peut plus se contenter d’être à la remorque de la métropole ?