Macron convoque à Montpellier la jeunesse africaine !!!

Rien de moins pour un immense continent !!!

Insolente ignorance de la culture africaine de la part d’un Président ou de son entourage ?

Dans l’Afrique noire que nous connaissions, pas nécessairement, mais aussi, dans celle de la Françafrique, les jeunes respectaient la sagesse et les traditions des anciens !

Ne serait-ce plus le cas ?

Rien n’est moins sûr !

La France du jour persévèrera-elle dans son « insoutenable légèreté de l’être » ou dans la folie des grandeurs?

En plein cinéma Macron !

Jean Pierre Renaud   Tous droits réservés

Agit-prop postcoloniale contre propagande coloniale ? Exemples de critique historique : livres de la jeunesse et cinéma

Quelques exemples de critique historique, avant d’aborder le thème principal de la propagande coloniale.

         1 – Les livres de la jeunesse – Un sujet capital pour qui apprécie à sa juste valeur le formatage intellectuel qui peut en résulter, un formatage dont les « hussards noirs » de la Troisième République avaient fort bien compris le sens et l’importance.

        Les chercheurs de ce collectif développent à ce sujet un discours tonitruant qui tendrait à démontrer que l’école laïque de Jules Ferry aurait réussi à modeler l’imaginaire « colonial » des jeunes cerveaux au cours de la Troisième République :

      « Modeler l’esprit des écoliers. Les textes et plus encore les images des manuels scolaires de la 3ème République ont modelé l’esprit de plusieurs générations d’écoliers. » (CC/94)

       Seul problème, les travaux du Colloque savant ne permettaient pas d’en tirer une conséquence aussi simpliste, comme l’historien bien connu Gilbert Meynier le notait lors de ce colloque :

        « L’organisation de la propagande : en fait, sur un échantillon de quatre-vingt-sept manuels d’histoire, la part des colonies reste très modeste si elle ne régresse pas, comme l’a montré Patrick Haus (Mémoire de maîtrise, Nancy, 1990)-(IC, p,113)

      « Le même historien joignait à la page 124 une annexe 2 intitulée : « Pourcentage de la place des colonies dans les manuels d’histoire ». Les chiffres concordent avec ceux d’une étude faite par MM. Carlier et Pédroncini.

         Ces derniers auteurs avaient calculé que ce thème représentait quelques pour cents au cours de la période 1870-1940, dans l’enseignement primaire, supérieur, et secondaire.

        Dans les pas de l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch, le même collectif faisait un sort au Petit Lavisse, le petit livre scolaire bien connu, mais les espaces consacrés au colonial, en textes comme en vignettes, représentaient dans l’édition de l’année 1930 moins de 5% sur un total de 182 pages : une culture coloniale à 5% ?

      Dans un  article intitulé « Les colonies devant l’opinion publique française », paru dans la Revue Française d’Outre-Mer, numéro 286, l’historien Charles Robert Ageron écrivait en 1990 :

       « L’étude des colonies avait certes déjà sa place dans l’enseignement, mais une place bien minime… Elle ne l’était pas à coup sûr pour forger cette mentalité coloniale ou impériale que souhaitaient les apôtres de l’idée coloniale »

        Il serait tout à fait intéressant d’avoir le même type de statistique  des livres scolaires patronnés par Sandrine Lemaire, et de mesurer les effets d’une déconstruction coloniale supposée. (Chap I, p, 31 à 63- Sup Col.)

       2 – Le cinéma colonial   Le cinéma colonial a-t-il bien existé et quelle place a-t-il occupée dans l’agenda du cinéma français de l’époque coloniale ?

       « Leur discours :

        Sous le titre « Rêver, l’impossible tentation du cinéma colonial » dans le livre Culture Coloniale, et dans la partie consacrée à la fixation d’une appartenance (après 1914) le critique de cinéma Barlet et l’historien Blanchard, en décrivant la situation du cinéma, écrivent :

         « En s’inscrivant dans la construction d’une  identité nationale, le cinéma colonial a de toute évidence puissamment contribué à la conceptualisation d’un  imaginaire en permanente évolution et encore à l’œuvre dans la France contemporaine. Il a surtout touché un vaste public qui, avec ces westerns coloniaux, va découvrir un monde, une épopée, un espace de conquêtes in connu. Une sorte d’initiation à la France coloniale, ludique et romanesque, où les rôles entre les « gentils » administrateurs, colons, médecins, missionnaires, légionnaires… et les « méchants indigènes » rebelles, fanatiques religieux… sont parfaitement répartis. » (CC, p, 122)

      J’ai souligné les expressions grandiloquentes ou trompeuses : « construction d’une identité nationale » : rien que ça !

       « Conceptualisation d’un imaginaire » dans ce cinéma colonial tout à fait limité en productions dans le temps et des espaces visités ?

      « Vaste public », alors que les deux auteurs se sont bien gardés de donner quelques chiffres documentés sur les films « coloniaux », en distinguant les époques, leur champ géographique, Maghreb ou Afrique, ainsi que les chiffres d’entrées de spectateurs qui ont pu être enregistrés dans les cinémas de l’époque.

       Plus loin, les mêmes auteurs écrivent : « La rhétorique du cinéma colonial découle d’un code proprement manichéen. » (CC,p,124)

        Plus loin encore : « Les schèmes coloniaux se déploient souterrainement dans les consciences, s’ancrent en silence dans les mentalités. «  (CC,p,183)

      Rien que cela ! Nous y voilà ! Le ça colonial !

      Ce qui n’empêchait pas le même historien, en 2005 de déclarer en toute cohérence intellectuelle et « sans doute » historique :

      A l’occasion du Cycle « Colonies » au Forum des Images, l’historien Blanchard a eu l’occasion de s’exprimer sur le cinéma colonial. Il y déclarait le 13 avril 2005 :

     « Toutefois il est certain que cette production est en marge du cinéma français, comme porteuse d’une malédiction en rapport avec le contexte de l’époque. Elle est donc peu diffusée, cachée, et même en grande partie « oubliée ».

      Le lecteur aura noté « oubliée », adjectif qui figurait dans le livre Boulanger. »

      Pierre Boulanger avait publié un livre fort bien documenté sur ce sujet, intitulé « Le cinéma colonial de l’Atlantide à Lawrence d’Arabie » (1975).

     Les lecteurs intéressés pourront consulter les pages que j’ai consacrées à cette critique que je concluais ainsi :

      « Et en conclusion, une grave insuffisance de chiffrage des pellicules et de leur audience comparative ! A croire que la nouvelle école de chercheurs est fâchée avec la statistique ! Absence complète d’évaluation de l’écho presse, ou radio à partir de 1935, que ces films ont reçu à chacune des périodes considérées ! » (Chapitre V, page 142, Sup Col)

     Et à partir d’un corpus très modeste, avant tout maghrébin, des affirmations et conclusions dont le lecteur pourra apprécier la pertinence, l’audace, sinon la mystification.

      Cette école de chercheurs a encore beaucoup de chemin à parcourir pour démontrer, et dans la rigueur de la recherche historique et du raisonnement, que le cinéma a été « un acteur de premier plan du mythe en construction de la culture coloniale en France ». »

JPR – TDR

Les nouveaux héros de la politique française: après DSK, Cahuzac, et Guéant, à qui le tour? Quels modèles pour la jeunesse de France!

  Comment les jeunes préfectoraux, et tous les autres jeunes qui croient encore servir l’intérêt général, ne ressentiraient-ils pas du dégoût face au spectacle lamentable que propose l’ancien préfet, secrétaire général de l’Elysée, puis ministre ?

            Vraiment, du fricot haut de gamme !

            Et quelle image d’une haute fonction publique prête à tout pour faire du fric ! Hier préfet ou ministre, et aujourd’hui l’avocat d’une Françafrique qu’on croyait moribonde !

            Un mélange des genres encore trop présent dans une partie du « microcosme » parisien si bien décrit par les enquêtes d’’Ariane Chemin dans le journal Le Monde ! C’est fou ce que dans ce milieu on sait, ou se tenir par la barbichette, ou se passer le sel et le poivre !

            L’exemple de ce préfet « exemplaire » est tout de même encourageant pour les jeunes que les concours de l’ENA rebutent un peu, à voir la belle carrière argentée qui est promise au fils chanceux de cet ancien grand notable de la droite « sarkozyenne » !

Jean Pierre Renaud, ancien haut fonctionnaire

Humeur Tique : Alerte rouge sur notre jeunesse !

Le Monde du 4 décembre « En France, 23 % des jeunes sont pauvres » en première page et pages 2 et 3

En page 2 « 18% des jeunes désœuvrés »

         Tous les signaux sont au rouge pour l’avenir de notre jeunesse, dette publique qu’ils seront chargés d’honorer ! Dette de la sécurité sociale qu’ils seront obligés d’acquitter ! France en grand désarroi culturel, politique,   économique, et social !

Les chiffres les plus inquiétants figurent à la page 2, car le concept de pauvreté peut ouvrir à discussion, mais moins les chiffres relatifs aux jeunes désœuvrés de 18 à 25 ans : « 18% des jeunes désœuvrés, c’est-à-dire « qui ne sont ni en emploi, ni scolarisés, ni en formation. »

Ces statistiques méritent d’être décortiquées de près, car la moyenne cache beaucoup de disparités, comme le montre le tableau de ces chiffres, département par département, outre-mer compris.

Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une alerte rouge, et que la France doit mettre en œuvre tous les moyens pour offrir à nouveau un avenir à sa jeunesse, quitte à sacrifier certains de ses rêves de grandeur qu’elle nourrit encore dans le monde.