Humeur politique du jour! Il n’y a vraiment pas de quoi rêver!

Humeur politique du jour

Il n’y a vraiment pas de quoi rêver !

      L’actualité du jour vue par le journal Le Monde des 30 et 31 mars 2014, avec un gros titre en première page, à gauche :

      « Ayrault s’accroche à Matignon »

 A la page 6 du journal :

            « Jean-Marc Ayrault dans la bataille  pour Matignon », avec un commentaire du type « confidentiel » qu’adorent les journalistes, c’est-à-dire la citation de sources « confidentielles », au goût du jour, cinq dans le cas présent : « l’entourage », « un conseiller », « un proche de Benoit Hamon », « un cadre du Palais Bourbon », « un de ses soutiens ».

          Pendant ce temps-là, le monde bouge, et la dette publique de la France approche toujours les 2 000 milliards d’euros !

            L’Europe, elle, ne bouge pas ! Le règlement du dossier ukrainien est entre les mains du couple Obama Poutine, faute pour nos responsables européens d’avoir été capables de donner un corps politique à la zone euro, avec une politique étrangère et une défense commune !

            A l’approche des élections européennes, l’Europe est d’autant plus en danger que nos hommes et femmes politiques continuent à donner la préférence à des mandats locaux ou nationaux franchouillards.

            A citer l’exemple le plus frappant du président du MODEM, un parti qui s’est suicidé politiquement : le Président en question a préféré opter pour la ville de Pau, plutôt que de faire campagne, dans chacune des capitales européennes, pour un projet novateur d’union politique européenne.

            Comment ne pas évoquer aussi les enjeux des élections municipales, qui faute de courage et de lucidité de la part de nos élites politiques, remettent en selle des équipes dans les plus de 36 000 communes de France, alors que le pays avait besoin d’un vrai regroupement des forces communales ?

          Dans ce décor réjouissant, les chaînes de télévision publique sont heureusement là, grâce aux faits divers, pour détourner l’attention des citoyens sur l’actualité sérieuse du jour :

            Sur France 3, le journal du soir du vendredi 28 mars ouvrait ses pages avec la condamnation d’un vieux pépé criminel.

            Sur France 2, le samedi 29 mars, le journal du soir ouvrait ses pages sur une vieille affaire d’assassinat de deux jeunes enfants, avec le scoop du jour, l’apparition d’un témoin surprise qui serait censé redistribuer les preuves judiciaires.

            Bonne nuit, les petits !

Jean Pierre Renaud

Remaniement ou pas! Avec le journal Le Monde: « Effet de souffle » ou simple soufflé!

Remaniement ou pas ! Le Monde et ses journalistes de l’establishment parisien !

« Effet de souffle » ou simple soufflé !

Soufflé politique ou soufflé journalistique ?

Un gros titre en première page du journal Le Monde du 19 mars 2014 :

« Remaniement : la tentation du statu quo »

         Et deux pleines pages d’analyses politiques proposées par trois journalistes politiques du quotidien, les pages 8 et 9 avec trois sous-titres :

« Petites et grandes manœuvres autour du remaniement »

« L’Elysée réfléchit à un redécoupage des portefeuilles ministériels »

« Jean-Marc Ayrault  confiant sur son maintien »

            Contenus et style de ce quotidien ont heureusement changé avec la nouvelle direction, mais le contenu de ces analyses politiques laisse rêveur.

            Les journalistes donnent plus que l’impression de vivre dans un autre monde que celui des Français, qu’ils sont pris dans les mailles ou dans les jeux d’un certain « établissement » parisien, pour ne pas reprendre le mot de microcosme.

            Remaniement ou non, croyez-vous que les Français s’intéressent à la chose, une hypothèse qui agite les entourages et les médias,  depuis l’arrivée au pouvoir de l’équipe Hollande ?

               Pure écume des jours politiques !

             Mais ce qui est grave, c’est qu’un journal sérieux fasse semblant de prendre au sérieux ces jeux de faux pouvoir !

             A lire seulement ce passage d’une des analyses :

         « Les doutes sur l’effet de souffle

          Parce que M.Hollande, par nature, rechigne à se séparer de qui que ce soit, de peur de faire des mécontents ; parce que les exfiltrés, une fois dehors, pourraient faire du grabuge ; parce que M.Hollande ne pense pas qu’un remaniement soit de nature à provoquer un durable effet de souffle dans l’opinion, la possibilité qu’il décide de ne rien changer ou seulement à la marge est une option parfaitement envisageable. » (page 9)

      Et comme à l’habitude, les confidences des entourages, des ministres, ici d’un vieux compagnon de route du Président, ou encore des « infiltrés » !

       Quel intérêt pour les lecteurs !

      Vous me direz que c’est beaucoup mieux que la lecture des procès- verbaux d’instruction, communiqués par telle ou telle partie prenante à l’instruction, soi-disant couverts par le secret de l’instruction !

Jean Pierre Renaud