A la mémoire de Jean-Joseph Rabearivelo, grand poète malgache!

Jean-Joseph Rabearivelo s’est suicidé le 22 juin 1937, de tristesse et de désespoir. Il avait célébré sa future mort, et son retour vers sa terre natale, dans ces vers:

    Avec l’idée – oh! sans trembler – qu’un jour ma chair

   et mon front

   et mes os pourriront

   en ton sein, au mlilieu

   des restes innombrables

   et méconnaissables

   de mes aïeux

 Ce suicide signait à sa façon l’échec d’une colonisation française pleine de contradictions, aveugle, et bien incapable d’ouvrir les portes de la République Française à tous ses enfants de l’outre mer. Le grand poète n’en pouvait plus d’être déchiré entre deux mondes, celui de ses ancêtres et celui du colonisateur