Intermittents du spectacle :
Trois observations à ce sujet, et une suggestion :
1 – Ce dossier est ouvert depuis plus de vingt ans, sans qu’il ait pu trouver de solution raisonnable, tellement les intérêts de certaines parties prenantes et influentes du dossier pèsent sur toute solution équitable et raisonnable, notamment de certaines entreprises de spectacle, de culture, ou de communication, privées ou publiques, avec un effectif qui a explosé, passant de l’ordre de 30 000 à plus de 100 000 personnes.
2 – Comment continuer à accepter, en toute justice sociale, qu’un intermittent du spectacle, avec toutes les ambigüités que comporte le terme, soit pris en charge pour une somme moyenne de 10 000 euros par année, au lieu de 1 250 euros en moyenne pour les autres chômeurs ?
3 – L’absence de solution, sous le prétexte facile du « il faut soutenir la culture en France » met en péril l’outil formidable d’insertion économique et sociale que constitue le domaine culturel, et ce serait bien dommage !
Car, tous ceux qui ont une certaine pratique de l’insertion le confirmeront !
Une suggestion pour lutter contre le nouveau cancer humain et social de la précarité !
L’indemnisation des intermittents du spectacle a le mérite, et cela depuis longtemps, d’assurer une certaine « sécurité » d’emploi et de chômage à des actifs au statut souvent précaire, et c’est à partir d’un système comme celui-là, dont le fonctionnement doit naturellement être amélioré, que l’on devrait imaginer des systèmes comparables d’adossement national des actifs de statut précaire, de plus en plus nombreux dans notre pays.
Comment accepter que de plus en plus de jeunes voient leur quotidien et l’avenir de leur vie lourdement hypothéqués par la précarité ?