« Retour aux sources: une nouvelle Halle au « Blé » pour un milliardaire et la CCI de Paris

Retour aux sources : une nouvelle Halle au « Blé » pour le milliardaire Pinault et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris !

L’étrange cession de la Bourse de Commerce, ancienne Halle au blé !

Du « blé » pour la Chambre de commerce et du « blé » pour le milliardaire !

      Les conditions financières de cette opération à trois, la CCI de Paris, le milliardaire et la Ville de Paris mériteront d’être élucidées : cela ressemble fort à deux cadeaux de fin d’année, faits l’un à François Pinault, l’autre à la Chambre de Commerce de Paris.

       Les initiés savent depuis longtemps que la CCI n’a jamais su comment utiliser cette Bourse, une sorte de poids mort. Il s’agit donc d’une très bonne affaire pour elle avec un enjeu de 86 millions d’euros.

      Un musée de plus dans la capitale, pourquoi pas ? Dans une ville qui est déjà une ville-musée !

      L’ancienne vocation de la Halle aurait exigé plus de transparence dans ces transactions d’offre et de demande d’argent public, le « blé » des contribuables parisiens : afin d’éviter tout soupçon de détournement d’argent public.

      Jean Pierre Renaud

Humeur Tique : La neige à Paris et l’incurie des pouvoirs publics parisiens !

         Au cours des nuits des 18 et 19 janvier 2013,  la neige est bien tombée à Paris. Les météos l’avaient très largement annoncé.

Une fois de plus, le citoyen de Paris ne peut manquer de constater que beaucoup de trottoirs ne sont pas déblayés ou salés.

De trois choses l’une :

Ou bien les autorités parisiennes n’ont pas pris la réglementation adéquate pour mettre dans l’obligation les riverains, qu’ils soient publics ou privés, d’enlever la neige des trottoirs qui bordent leurs immeubles.

 Ou bien, et si cette réglementation existe, elle n’est pas du tout appliquée.

Ou bien enfin les pouvoirs publics parisiens ont pris la décision de faire déneiger les trottoirs par leurs services, ce qui n’a pas été le cas.

Les autorités parisiennes seraient bien inspirées de communiquer aux parisiens la ligne de conduite qu’ils ont choisie, car la plus grande confusion règne à ce sujet, alors que d’habitude les mêmes autorités, mais dans d’autres domaines, ne sont pas avares de « communication » tous azimuts.

Combien de trottoirs bordant des propriétés de la ville de Paris disposant de gardiens logés (HLM ou écoles…) ne sont pas déneigés ?

Et combien de commerçants enlèvent la neige qui encombre les trottoirs devant leur boutique ?

Est-ce que le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris a invité ses adhérents à faire le nécessaire de courtoisie devant leurs boutiques ?

Et combien de riverains prennent la peine de déneiger leurs trottoirs ?

Les passants sont donc bien inspirés, en cas d’accident, d’en demander réparation aux autorités parisiennes.

Humeur Tique ou Humour Tique ? Nouvelles des pays de la cacophonie et de la gastronomie « industrielle » à la française

     Nouvelles du pays de la cacophonie !

Citation « … Najat Vallaud Belkacem voudrait qu’on enseigne les préférences sexuelles des écrivains et des grands hommes dans les cours de français et d’histoire » (Le Figaro des samedi 27 et dimanche 28 octobre, dans « Vidalies « pas d’accord avec Vallaud-Belkacem », page 38).

            Mais alors pourquoi ne pas le demander à tous les élus (es) de nos grandes assemblées nationales ?

            Vous seriez sans doute surpris !

            Et sur le fond, en quoi l’histoire de la France et du monde en serait plus claire, et plus compréhensible ?

 Pour la porte-« parole » actuelle de la « parole » de la République Française ?

            Nouvelles du pays de la gastronomie  « industrielle » à la française ou de la démagogie politique française !

            Chirac avait promis une TVA de la restauration à 5,5 % et Sarkozy a tenu la promesse démagogique de Chirac, alors que le secteur de la restauration est depuis longtemps connu comme un des secteurs privilégiés du travail clandestin, en concurrence avec le bâtiment, et que de nos jours, beaucoup de restaurateurs ne font même plus leur cuisine eux-mêmes, mais utilisent de plus en plus des plats déjà cuisinés.

            Et comme déjà indiqué sur ce blog, les fabricants industriels de ces beaux et bons plats cuisinés se paient le luxe de délivrer, à l’occasion de grandes manifestations mondaines, des prix de bonne cuisine à la française avec le concours de grands chefs étoilés qui arborent à leur cou une belle décoration bleu blanc rouge.

            Vraiment, c’est à pleurer !        

Humeur Tique : les corps intermédiaires ? Quelle représentativité ? Quelle légitimité ?

Un débat typiquement français ! Pourquoi ?

Deux contributions utiles au débat :

Le Monde des 18 et 19 mars 2012, page 18

« Démocratie sociale ou référendaire » par M. Noblecourt

Le Monde du 20 mars 2012, page 18

« Selon Nicolas Sarkozy, certains syndicats et associations auraient confisqué la parole des Français. Ce sont pourtant de précieux rouages de la démocratie

Diktat des « corps intermédiaires » ? »  par Mme Druelle-Korn

            Avant tout commentaire, il serait naturellement intéressant de savoir si le maître de conférences est l’auteur du titre de sa contribution, beaucoup plus accrocheur que celui de l’article Noblecourt.

M.Noblecourt pose bien le problème d’un débat qui a été engagé d’abord sur le terrain syndical, entre le syndical et le politique, avec pour origine principale le conflit des retraites, en concluant sur le constat d’après lequel syndicats de salariés et syndicats patronaux seraient d’accord pour la « constitutionnalisation du dialogue social ».

Mme Druelle-Korn fait une bonne description du monde multiforme de ces corps intermédiaires que l’on a pris l’habitude de dénommer la société civile, leur rôle, leur utilité, en concluant sur une institution, le Conseil Economique et Social, qui résumerait les fonctions des corps intermédiaires dans notre pays.

Cette dernière contribution appelle toutefois quelques questions de fond qui, semble-t-il, n’apparaissent pas dans le texte : quant à la représentativité des corps intermédiaires en question, leur légitimité, et donc leur crédibilité politique, en regard, entre autres, et à titre principal et capital, du rôle du suffrage universel.

La représentativité des corps intermédiaires ?

Mme Druelle-Kron doit savoir que les syndicats salariés souffrent d’un défaut notoire de représentativité, étant donné la faible participation des salariés à chacune des élections de leurs instances  représentatives. Quant à celle des patrons, l’entrecroisement de leurs syndicats, ne serait-ce qu’entre les deux principaux, MEDEF et CGPME, laisse tout aussi perplexe sur leur représentativité.

Au-delà de cette faible représentativité, ces corps intermédiaires manquent généralement de transparence sur leurs ressources, comme vient de le démontrer le rapport d’une commission parlementaire.

En ce qui concerne les Chambres de Commerce et d’Industrie, les observateurs savent que les scrutins mobilisent une petite minorité de leurs adhérents, moins de 20% à Paris, sauf erreur, avec des pourcentages un peu plus représentatifs en province, des taux de participation qui mettent sérieusement en doute leur légitimité au plan national.

Dans l’état actuel des choses, et des règles du jeu mises en œuvre, les corps intermédiaires en question manquent donc de légitimité, et ne sauraient en tout état de cause se substituer au suffrage universel.

L’utilité des corps intermédiaires ?

Oui, la démocratie sociale est chose utile, mais à la condition que les corps intermédiaires respectent quelques règles du jeu sur leur représentativité et leur financement, mais seul le vote obligatoire serait de nature à accréditer leur véritable fonction sociale.

Quant à l’utilité que Mme Druelle-Kron semble reconnaître au Conseil Economique et Social, il est également permis d’en douter : pourquoi ne pas lui poser la question : est-ce que cette instance a formulé un projet de réforme crédible des retraites ? Un dossier qui a été une des causes du débat sur le dialogue social en France !

Le Conseil en question a-t-il proposé une réforme du millefeuille territorial ? L’a-t-on entendu sur les grands sujets de réforme de notre pays ? Lesquels ? Alors qu’en parallèle, en complémentaire, ou en concurrence, se sont multipliés experts, conseils, ou comités ad hoc !

Dans l’état actuel des choses et des règles du jeu existantes, l’idée d’une constitutionnalisation du dialogue social parait tout à fait paradoxale, pour ne pas dire déconcertante, mais elle caractérise incontestablement l’infirmité dont souffre le dialogue social entre patrons et salariés, son incapacité à produire du consensus social, en dehors de toute intervention de l’Etat.

Humeur Tique: représentativité de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris et les TPE?

Humeur Tique : La représentativité de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris et les Très Petites Entreprises, les TPE ?

Représentativité de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris et TPE ?

Pour avoir une bonne information sur la vie de la puissante, trop puissante Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, il vaut mieux lire Le Parisien (7 janvier 2011- 2/3 de la page II), que la Tribune, journal d’information économique et financière (7 janvier 2011- un entrefilet page 13)

Dans le Parisien, une interview du tout nouveau président, M. Gailly, plus un article très intéressant, intitulé « Le petit commerce se rebiffe »

Dans la Tribune, un petit entrefilet sur le curriculum vitae un peu surprenant du nouveau président de la Chambre.

Pourquoi l’article du Parisien est intéressant ? Parce qu’il soulève des questions de fond qui n’ont jamais été réglées quant à l’organisation de la Chambre et à sa représentativité.

La Chambre fonctionne beaucoup plus comme un ministère, un groupe national de pression économique, financier, et aussi politique, que comme une chambre de commerce et d’industrie classique.

 Son organisation est éloignée des préoccupations du terrain, et les dernières élections montrent à la fois que cette institution est très loin d’être représentative de ses électeurs, avec un taux de participation électorale de 6,42% en 2010, au lieu de 10,5% en 2004, ce qui n’était déjà pas très brillant.

A comparer avec un taux national de participation de 17,2%, un taux qui n’est déjà pas très folichon, du minimum de 6,4% à Paris et dans la petite couronne, au maximum de 46,7%.

Est-ce qu’il est raisonnable d’estimer qu’une chambre de commerce et d’industrie importante –elle gère un budget de 551,4 millions d’euros – est vraiment représentative, alors que 93, 6 % de ses électeurs ne prennent pas part au scrutin ? La réponse est non !

 La majorité des sièges a été emportée par une coalition MEDEF-CGPME, mais les petites entreprises se sont rebiffées et ont gagné quelques sièges.

L’institution est donc de moins en moins adaptée dans ses structures et son fonctionnement à la situation actuelle des entreprises de l’Île de France, si elle l’a jamais été. Elle n’a jamais véritablement exprimé les aspirations des Très Petites Entreprises.