« Mais où va-t-il ? »

« Retraites, Dépense Publique, Insécurité, Immigration : Sortir du Grand Flou »

 En couverture une photo Macron

Le Figaro Magazine des 10 et 11 juin 2022

            Depuis son élection, dont le maître-mot est la transgression, quitte à ce que personne ne comprenne  ses objectifs prioritaires, s’il en a sauf, à mettre la pagaye partout.

            J’ai publié sur ce blog, tout au long des années 2018, 2021, 2022, des chroniques qui tentaient de cerner le personnage : à titre d’exemple, « La Méthode Macron » en 2018, ou  « Où va la France ? » le 31/12/21 ?

            La clé du tirage au sort ne serait elle n’est pas la bonne, la Française des jeux, une clé qui plait aux Français ?

      Jean Pierre Renaud

Humeur du jour- La sécurité de la France : imams, immigrés, loi sur la sécurité !

Humeur du Jour 

Novembre 2020

La sécurité de la France

Imams étrangers, flux d’immigrés, loi sur la sécurité !

Imams étrangers ? Renvoyons dans leur pays les imams qui refusent de signer une charte de neutralité politique ! En commençant par les 150 qui viennent d’une Turquie islamiste et hostile : en Turquie, le distinguo entre charia et régime politique n’existe pas !

            Les imams sont donc inévitablement les zélateurs de l’islamisme turc qui attaque les institutions républicaines.

Mettons fin à cette hypocrisie !

Flux d’Immigrés clandestins venus du Maghreb : en 2019, 100 000 personnes en situation  irrégulière  ont été interpellées par la police des frontières et 49 000 illégaux par la gendarmerie, des chiffres auxquels il conviendrait d’ajouter tous ceux qui sont passés entre les mailles du filet.

« Les Algériens représentaient 15 % du flux, les Albanais environ 10%, les Marocains autour de 8% et les Tunisiens tout autant » (Le Figaro du 20/11/20, page 12) : soit de l’ordre de 45 000 venus du Maghreb !

Les reconduites à la frontière ont été marginales, car l’on sait depuis de très nombreuses années que les pays d’origine refusent le plus souvent le retour chez eux de leurs ressortissants, d’autant mieux, qu’ils bénéficient comme l’Algérie d’anciens accords diplomatiques qu’il convient de remettre à plat !

La protection des forces de l’ordre: l’article 24 de la nouvelle loi sur les images proposait une solution contre laquelleles médias se sont insurgés en faisant valoir la menace que sa rédaction faisait peser sur la liberté de la presse.

Pourquoi les médias en vive concurrence avec les réseaux sociaux ne proposent-ils pas la bonne solution, afin d’éviter que l’on voie à chaque manifestation des images tournant en boucle montrant des manifestants insultant, narguant, ou provoquant les forces de l’ordre, à touche-touche ?

Jean Pierre Renaud

Humeur du jour- La sécurité de la France : imams, immigrés, loi sur la sécurité !

Humeur du Jour 

Novembre 2020

La sécurité de la France

Imams étrangers, flux d’immigrés, loi sur la sécurité !

Imams étrangers ? Renvoyons dans leur pays les imams qui refusent de signer une charte de neutralité politique ! En commençant par les 150 qui viennent d’une Turquie islamiste et hostile : en Turquie, le distinguo entre charia et régime politique n’existe pas !

            Les imams sont donc inévitablement les zélateurs de l’islamisme turc qui attaque les institutions républicaines.

Mettons fin à cette hypocrisie !

Flux d’Immigrés clandestins venus du Maghreb : en 2019, 100 000 personnes en situation  irrégulière  ont été interpellées par la police des frontières et 49 000 illégaux par la gendarmerie, des chiffres auxquels il conviendrait d’ajouter tous ceux qui sont passés entre les mailles du filet.

« Les Algériens représentaient 15 % du flux, les Albanais environ 10%, les Marocains autour de 8% et les Tunisiens tout autant » (Le Figaro du 20/11/20, page 12) : soit de l’ordre de 45 000 venus du Maghreb !

Les reconduites à la frontière ont été marginales, car l’on sait depuis de très nombreuses années que les pays d’origine refusent le plus souvent le retour chez eux de leurs ressortissants, d’autant mieux, qu’ils bénéficient comme l’Algérie d’anciens accords diplomatiques qu’il convient de remettre à plat !

La protection des forces de l’ordre: l’article 24 de la nouvelle loi sur les images proposait une solution contre laquelle les médias se sont insurgés en faisant valoir la menace que sa rédaction faisait peser sur la liberté de la presse.

Pourquoi les médias en vive concurrence avec les réseaux sociaux ne proposent-ils pas la bonne solution, afin d’éviter que l’on voie à chaque manifestation des images tournant en boucle montrant des manifestants insultant, narguant, ou provoquant les forces de l’ordre, à touche-touche ?

Jean Pierre Renaud

« Haro sur les « premiers de la classe  » ! Sur l’ENA ou sur l’ENARCHIE » ?

Sous le patronage de Messieurs Macron et Chevènement !

            Dans un bel élan démagogique, et pour apaiser les « gilets jaunes », le Président s’est mis en tête de mettre par terre le système de sélection de notre élite nationale par concours, avec « en tête » la suppression de l’ENA.

            Sur le blog du 25 avril 2019, je me suis exprimé sur le sujet : partant de ma longue expérience administrative, je concluais en faveur d’un retour aux sources, une école du service public et pour le service public, et non plus une école du pouvoir telle qu’elle fonctionne aujourd’hui. J’avais pu enregistrer les premières dérives de cette grande école au Ministère de l’Intérieur.

            Le 11 septembre 2019, sur LCP, et au cours d’un intéressant documentaire sur l’ENA, l’ancienne directrice de l’institution, Mme Loiseau a tenu un discours tout à fait surprenant : elle a fait valoir la nécessité de la réformer, tout en conservant à l’ENA son rôle  actuel de sélection des membres des grands corps (Conseil d’Etat, Cour des Comptes, Inspection des Finances), en indiquant qu’elle en voyait d’autant plus la nécessité, face au risque du Front National.

       Mme Loiseau avait sans doute oublié le corps judiciaire.

      Mauvaise conscience d’un Président ? Repentance ? A l’égard de qui ? Pour lui-même, en « premier de la classe » qui n’a pas encore su faire apprécier sa gouvernance technocratique, venue d’un « Ciel » français et mondialiste ? Une gouvernance changeante et imprévisible, avide de se raccrocher désespérément au terrain ?

       Heureusement pour notre  Président, un ancien « premier de la classe » le franc-comtois Jean-Pierre Chevènement est venu récemment à son secours en déclarant :

       « J’entends déjà (et encore) s’exprimer les critiques : les Français n’aimeraient pas l’image du « premier de la classe » que donne le président de la République. Préfèreraient-ils avoir, à sa place, le dernier de la classe ? »

      Un beau sujet pour un « Œil du Vingt Heures » de notre chaine publique, France 2 : interroger les citoyens du Territoire de Belfort pour savoir si le bilan politique et économique d’un « premier de la classe » qui s’est illustré par une belle longévité à Belfort, un bilan utile sur deux plans, d’une part, l’immigration et l’Islam dans les quartiers sensibles du territoire, d’autre part, la belle entreprise Alstom, que l’ardent « souverainisme » de son maire, député, sénateur, et ministre, n’a pas fait échapper au capital étranger.

    Jean Pierre Renaud

Le « benchmarking : Réfugiés ou Migrants ?

Le « benchmarking »

Plus simplement la bonne information !

Réfugiés ou Migrants ?

Que cache ce mot anglo-saxon et savant ?

Il n’y a rien de nouveau sous le soleil !

Le cas des « mineurs étrangers isolés »

            Le ministre de l’Intérieur a évidemment choisi le mot pour faire le buzz, car dans notre pays et dans les médias d’aujourd’hui, les mots anglo-saxons ont plus de chances de faire le buzz que le vieux bon français.

            Les dénominations choisies par les médias, les responsables politiques ou des groupes de pression humanitaires ou non, ont introduit la plus grande confusion dans l’interprétation de la nature des flux démographiques qui sont arrivés à nos frontières, pour autant qu’elles existassent encore : s’agissait-il de réfugiés ou de migrants économiques ?

            il y a quelques années, je me souviens avoir accroché les responsables du journal la Croix sur la distinction qu’il convenait de faire dès le départ entre réfugiés et migrants.

            Il est évident que des flux de migrants économiques venus de pays d’Afrique en paix relative ont profité de l’occasion provoquée par la guerre de Daech en Syrie et en Irak pour franchir mers et frontières.

         Les pays d’Europe ont ouvert une large brèche dans leur politique d’accueil, d’autant plus large que les pays de l’Union ne sont toujours pas d’accord sur la politique d’immigration qu’il convient d’appliquer, chacun d’entre eux tentant de repasser le réfugié ou l’immigré à l’autre.

        La situation actuelle de l’Allemagne montre que la générosité de la chancelière y a profondément rebattu les cartes politiques, et pas obligatoirement au profit de la paix civile et du bien commun.

            En ce qui concerne la France, on ne peut qu’être surpris de voir entrer dans ces nouveaux flux des enfants supposés mineurs venus de l’Afrique de l’ouest ou du centre mettre à profit cette situation internationale pour bénéficier chez nous d’une loi de protection des mineurs.

           C’est l’exemple du fonctionnement du « benchmarking », c’est-à-dire des informations de toute nature qui donnent la possibilité aux candidats à l’émigration de s’orienter, de s’organiser pour atteindre le pays de leur choix.

            Il faut bien comprendre que dans beaucoup de villages ou cités situés sur les fleuves Sénégal, Niger, ou Congo, on sait depuis longtemps beaucoup de choses sur la vie que connaissent des parents ou des amis dans notre pays.

            Il est évident qu’il en a toujours été ainsi, sauf que l’explosion des médias, des réseaux de communication en tout genre, a démultiplié ces possibilités d’information.

            Au cours de son histoire, l’Afrique a souvent connu des flux de migrations internes volontaires ou forcées.

            Dans le cas de la France, la présence de communautés importantes de Français d’origine immigrée constitue, avec le partage d’une langue commune, un facteur évident d’attraction.

             Il est non moins évident que la profession de passeur y a prospéré, de même que celle des faussaires de papiers, alors qu’en même temps, certaines entreprises françaises n’ont pas été mécontentes d’embaucher des clandestins.

          Dans de nombreux cas, le gain d’argent constitue un des motifs fréquent de l’émigration, parce que le parent émigré soutient financièrement toute sa famille.

            Pour mieux comprendre la nature et l’origine de ces flux officiels ou clandestins, il n’est pas inutile d’avoir un minimum de connaissances sur la culture africaine, la place du collectif, de la famille dont la composition est très différente de la nôtre, beaucoup plus large, le rôle des parentés, le rôle des anciennes coutumes, etc…

            Comment blâmer ces mouvements suscités par l’espoir d’une vie meilleure? Ils ne sont pas nouveaux.

            Pourquoi ne pas avoir aussi la lucidité de constater que toutes sortes d’associations de couleur « humanitaire » prennent place dans le « benchmarking » des flux de migrants ?

            L’immigration actuelle soulève beaucoup de difficultés en raison de son caractère massif, incontrôlable, qui ne tient aucun compte des capacités d’accueil des pays européens. C’est un facteur évident de trouble de la paix civile, d’autant plus que l’Union européenne fait preuve à la fois de laxisme et de désunion, alors qu’un islam de combat multiforme sait épouser tous les ressorts de propagande et d’action offerts par ces flux de migrants incontrôlables ou incontrôlés.

            Les Françaises et français d’origine immigrée sont mieux placés que quiconque pour mesurer les risques que notre pays est susceptible de courir dans un tel cas de figure.

            Il faut aussi que les gouvernements des pays d’émigration assument leurs responsabilités, lesquels, faute souvent de bonne gouvernance, feignent d’ignorer qu’ils n’échapperont pas, qu’ils le veuillent ou non, à une certaine dose de contrôle démographique.

            Beaucoup de ces pays ont beaucoup de peine à sortir d’un statut de pays assisté, très proche, pourquoi ne pas le dire de l’ancien statut colonial.

Le cas des « mineurs étrangers isolés »

            Avant toute chose, il convient de rappeler que notre pays s’est fait l’obligation juridique d’accueillir tout mineur étranger isolé.

            Il se trouve que, le 20 août 2018, sous le titre en première page « Migrants mineurs : l’épineux problème », le quotidien régional Ouest France a consacré plusieurs articles sur le sujet en ce qui concerne les données générales du problème et le cas de la Loire Atlantique.

            Je ne pense pas que l’on puisse faire un mauvais procès à ce journal qui expose le sujet avec un regard d’humanité, mais cela ne doit pas empêcher les citoyens de notre pays de porter un regard lucide sur ce dossier sensible.

            Regard lucide sur l’authenticité des témoignages qui fondent la reconnaissance juridique du titre de « mineur étranger isolé », et sur l’âge réel du mineur étranger, avec toute la difficulté de faire la lumière sur ces deux points.

            Connaissant un peu la culture africaine, les propos que tient le jeune guinéen interviewé dans le journal suscitent de ma part plus que de la réserve.

            Mais le problème n’est-il pas ailleurs, précisément dans les pays d’origine des jeunes migrants, celui de l’information dont  ils disposent au sein de leurs familles, des aides dont ils ont pu bénéficier pour affronter maints dangers pour arriver dans notre pays.

           Le problème ne concerne-t-il pas plus encore les pouvoirs publics des pays africains dont sont originaires ces mineurs, car après tout, les destinées de leurs enfants les concernent avant nous.

       Il semblerait assez légitime de renvoyer  les jeunes migrants dans leur pays, plutôt que de continuer à entretenir le feu de ce type d’immigration que notre pays est de moins en moins capable de gérer.

        Le même journal citait le chiffre de 476 mineurs isolés en Loire Atlantique, et indiquait qu’en ce qui concerne l’évolution du nombre de mineurs reconnus comme tels et accueillis dans notre pays, il y en avait 8 054 en 2016 et 14 908 en 2017, soit une hausse de 85% en un an, dont 80% viennent d’Afrique.

          Il est évident que cette progression n’est pas innocente.

         Par ailleurs, personne n’évoque le chiffre des « mineurs » étrangers qui ne se voient pas reconnaître le statut, et qui restent donc en France et gonflent l’effectif des migrants sans papiers.

        Dans le même journal : « La prise en charge d’un jeune isolé nécessite 50 000 euros par an », ce qui représente un coût annuel national pour ceux reconnus tels en 2017 de 14 908 x 50 000 =  745 400 000 euros.

      Une source IFRAP du 11/07/17 indiquait en charge budgétaire nationale : « bientôt un milliard cinq cents millions pour les pouvoirs publics », j’écrirais plutôt pour les contribuables.

       Ce dossier est en lui-même un scandale international et national à tout point de vue et les criminels ne sont pas toujours ceux que l’on désigne à la vindicte publique.

        Question :  ne serait-il pas plus intelligent, et en définitive plus humain de verser une partie de cet argent aux pays africains d’origine, lesquels seraient beaucoup mieux placés pour assumer la responsabilité qu’un tel système nous transfère dans des conditions tout à fait discutables, tant il met en cause la fiabilité des relations internationales que nous entretenons avec ces pays africains, notamment ceux de l’Afrique de l’Ouest ?

    Jean Pierre Renaud

Crise migratoire et vérité statistique ? « La France a accueilli plus de réfugiés que l’Italie » Didier Leschi

Crise migratoire et vérité statistique ?

« La  France a protégé plus de réfugiés que l’Italie »

Didier Leschi, directeur de l’Ofii, le Figaro du 15 juin 2018, page 18

A lire attentivement cette interview, le lecteur  peut avoir l’impression de lire une recette de salade russe ou niçoise, car il  est impossible de distinguer entre les différents flux d’immigration « officielle » que la France a       accueillis au cours des dernières années, d’autant plus que chacun sait que les demandes d’asile refusées correspondent pour l’essentiel à des flux d’immigrés restés chez nous sans papiers.

            Le chiffre de 267 000 titres de séjour attribués en 2017 est considérable, sans que l’on sache à quoi il correspond, migrants ou réfugiés, regroupement familial ou non, mariages mixtes ou non, etc…

            Ce que l’on peut retenir c’est l’importance de ces chiffres, alors que les processus d’intégration sont en panne, que les flux clandestins continuent, et surtout qu’une partie non négligeable des nouveaux immigrés viennent de pays de l’Afrique du nord ou de l’ouest :

            « Sur les 124 000 personnes disposant du droit d’asile, il y a une forte poussée venant de la Guinée, de la Côte d’Ivoire (+68%), d’Algérie (+26%) et du Mali (+35%). Les syriens n’arrivent qu’en quinzième position…)

Est-ce bien sérieux ? Ces pays sont-ils en guerre ? Dans le cas du Mali, nous y envoyons nos soldats pour défendre ses frontières en même temps que les nôtres, c’est vrai, mais cet Etat indépendant nous envoie ses enfants ?

            Dire que nos médias et tout un ensemble de groupes de pression humanitaires de bonne ou de mauvaise foi tentent en permanence de nous entrainer dans une spirale de mauvaise conscience grâce à une confusion voulue entre réfugiés et migrants !

            L’interview n’évoque pas le dossier très sensible des mineurs étrangers, alors que la connerie d’une loi Sarkozy a créé une obligation d’accueillir et de protéger les mineurs étrangers, un réel « appel d’air » pour ce type d’immigration, même si Monsieur Leschi « n’aime pas beaucoup l’expression « appel  d’air ».

            A lire ce type de document, on ne peut manquer de regretter ce flou statistique et conceptuel entretenu par un des responsables du contrôle avancé et sensible des flux d’immigration que la France accueille ou non en toute connaissance de cause.

     Jean Pierre Renaud

L’Europe est une maison de passe Ou comment peut-on être européen ?

            Cela fait des années que la grande majorité de notre personnel politique et médiatique dénonce la montée de ce qu’ils appellent les populismes, mais sans avoir jamais apporté une réponse politique aux inquiétudes des citoyens européens.

           En 2002, Jospin et Chirac, les deux représentants d’une gauche socialiste et d’une droite supposée gaulliste, ont accepté l’entrée des pays de l’ancienne Europe de l’Est communiste, des pays qui n’étaient pas prêts à intégrer le système politique, social, et économique européen.

         Cette entrée prématurée a provoqué des déséquilibres dans de nombreux domaines, notamment sur le plan social, et en entraine aujourd’hui, plus de quatorze ans après, dans la gestion politique de l’Union.

        L’Union européenne a été menée au rythme du libéralisme Barroso de type anglo-saxon, sur la base des bienfaits supposés de l’ouverture des marchés, quel qu’en soit le prix, et alors que la mondialisation des échanges constituait un facteur important de déstabilisation des sociétés européennes.

       L’Europe n’a donc pas joué son rôle de régulation, de protection.

        En parallèle, l’Union s’est dotée d’institutions qui fonctionnent comme des usines à gaz, des superbureaucraties que les citoyens ne connaissent pas, n’élisent pas, ne contrôlent pas.

       Qui commande dans ce magma institutionnel ?

      Tout le monde sait depuis de très nombreuses années que l’Union doit changer, qu’il faut enfin acter le fait qu’elle fonctionne à plusieurs vitesses, mais avez-vous entendu un Bayrou, un Sarkozy, ou un Hollande, mettre sur la table un projet précis de refonte des institutions européennes ? Non, trois fois non !

         Le séisme des migrants ou des réfugiés, car comment les dénommer ? sans que l’Union ait été capable d’anticiper, ébranle sérieusement  ses institutions, compte tenu d’une ouverture incontrôlée et incontrôlable de ses frontières, et sans qu’elle soit en mesure d’adopter une politique commune, des flux migratoires qui font le jeu des populismes dénoncés par la grande majorité de la classe politique.

        La menace du Brexit constitue un deuxième facteur d’instabilité de l’Union, alors que la meilleure réponse qui aurait pu être apportée aurait été celle d’une refonte des institutions européennes, dont la réalité est déjà celle d’une Europe à géométrie variable, avec la constitution d’une zone euro charpentée sur le plan politique.

       Comment est-il possible d’être encore européen dans ce méli-mélo que personne ne comprend et ne défend ?

      A cela, la situation de la France ajoute sa dose de confusion, avec ses hésitations actuelles sur ses destinées collectives, des hésitations que les grandes inconnues de l’Europe ne font qu’accentuer.

     Une France dont la nature, l’organisation, et l’élection des corps intermédiaires, Parlement, collectivités, syndicats est complètement à revoir, afin qu’ils soient représentatifs des Français, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

     L’exemple le plus flagrant de cette situation est celui du Conseil Economique Social Environnemental dont les Français ne connaissent pas mieux l’existence que ses fonctions.

       Avez-vous eu connaissance du rôle qu’il a pu jouer dans les négociations économiques et sociales ? Récemment encore avec le vote de la loi Travail ?  Non !

      Quand l’élite politico-médiatique qui nous gouverne encore, aura-t-elle le courage de supprimer ce refuge  des sinécures ?

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique Egalité! Egalité! Egalité! Europe! Europe! Europe!

« Echos de la brousse de France »

            Ne vous y fiez pas trop, petits marquis et petites marquises de notre  intelligentsia, avant tout parisienne, il y a de plus en plus de citoyens simplets qui ne prennent pas vos vessies pour des lanternes !

            Egalité ! Egalité ! Egalité !

         Qu’est-ce à dire ? Ou le poker menteur !

          Dans notre beau pays, n’êtes-vous pas un peu surpris de voir, une certaine gauche surtout, mais face à une droite qui n’a pas le courage d’aller au fond des choses, dénoncer la grave violation d’égalité des droits que représenterait le projet actuel de déchéance de nationalité.

          Mais, Monsieur et Madame, mon voisin a deux nationalités, la Française et l’Algérienne, mon toubib a deux nationalités, la Française et l’Israélienne, ma collègue de bureau a deux nationalités, la Française et la Norvégienne…

        Ils ont deux passeports et bénéficient donc de droits qui ne les rendent pas égaux à nous autres simples citoyens d’un seul pays, la France.

        La rupture d’égalité est bien celle-là, non ?

        Que dire aussi des binationaux ou binationales qui exercent les pouvoirs de la République, ministres, députés ou sénateurs ? Comment font – ils pour arbitrer quelquefois entre leurs deux casquettes, entre les intérêts des deux pays dont ils sont ressortissants ?

        Une rupture d’égalité encore plus grave, vous ne trouvez pas ? Laquelle devrait conduire, à l’interdiction de jouir de deux nationalités, quand on siège à l’Assemblée ou au Sénat, ou quand on exerce des fonctions de nature régalienne.

       Puisqu’elle met en cause l’exercice du suffrage universel de la République Française et l’exercice de notre indépendance nationale !

Une Europe irresponsable, mais la faute à qui ? A l’autruche !

     A voir ce qui se passe, on trouve plus de responsables politiques, en France même et dans l’Union, pour détricoter les institutions européennes que pour renforcer la gouvernance des pays qui sont prêts à aller plus loin dans la solidarité et le partage des responsabilités, au cœur de la zone euro.

     Depuis plusieurs années, Cameron fait campagne pour détricoter les institutions de l’Union, et en face, qui a le courage de proposer aux Européens le contenu et le contour de celles qui garantiraient l’exercice d’une puissance mondiale qui n’existe pas encore en tant que telle ?

     Citez- moi quelques noms !

       Face aux vagues massives de migrants, réfugiés et non réfugiés, l’Union Européenne s’est montrée d’une incapacité dénoncée de toutes parts, et a montré en toute clarté les limites de ses ambitions.

      Les pays de l’Europe de l’Est continuent à faire beaucoup plus confiance au grand protecteur américain qu’à l’Union, et les autres, sans le dire ou l’avouer, font comme si ce n’était pas leur cas aussi.

      US GO Away ! Mais en même temps, l’Europe et l’Union n’existeraient plus si les Etats-Unis n’avaient pas eu le courage de venir la libérer une première fois en 1917, et une deuxième fois en 1944.

      Alors, chers amis d’Europe, courage fuyons ! Alors que la paix au Moyen Orient ne reviendra qu’à la condition que l’Union mette à la disposition des adversaires de  Daech, un corps expéditionnaire, sorte de préfiguration de l’armée européenne qu’il faut mettre sur pied.

     Que l’Allemagne le veuille ou non, en ouvrant ses frontières à des vagues de migrants mal contrôlées, ce pays est entré dans l’engrenage d’un engagement militaire de type européen.

     Même s’il est possible de se demander si Merkel n’a pas ouvert les portes de son pays, afin de le racheter de son passé nazi.

     Avez-vous entendu les politiques mettre sur la table un projet de nouvelle union européenne qui tienne la route, car composée des pays qui ont l’ambition de partager les destinées de la nouvelle puissance qu’elle pourrait être mais qu’elle n’est pas ?

     Non ! Mille fois non !

 » Le véritable coût de l’immigration » France 5 du 13 octobre 2015

« Le véritable coût de l’immigration »A 20h40 sur France 5, le 13 octobre 2015

Commentaire du journal La Croix du même jour avec un titre déjà un peu différent :
« Ce qu’apporte l’immigration »
« Notre avis. Chiffres, définitions et interviews de spécialistes à l’appui, ce documentaire de Martine Delumeau rend le sujet intelligible et dépassionné. »
Marie Dancer
&
Notre avis

         Un documentaire qui apporte quelques informations sur le sujet sensible de l’immigration, mais le coût financier est-il le vrai sujet de l’immigration en France ? C’est beaucoup moins sûr.

            Idées reçues ? Idées tout faites selon la présentatrice ? S’agit-il bien de cela ?

            Ce documentaire manque à mes yeux de clarté en mélangeant une fois de plus les publics et les coûts et avantages concernés : migrants ou réfugiés, tel le cas de ce jeune étudiant afghan réfugié qui faisait la une de conclusion de Mme d’Encausse.

            Puisqu’il s’agissait, d’après le titre, d’une évaluation d’un coût rapporté à des flux d’immigration, pourquoi ne pas avoir ouvert un vrai débat avec des économistes et des démographes ? Parce qu’il n’y a pas eu de débat, mais une suite d’interventions, et surtout une galerie d’images et de portraits d’immigrés ou de réfugiés.

            M.Héran, démographe reconnu, nous explique, sauf erreur, que, sur environ 200 000 entrées, seulement 10 000 entrées concernent le travail, le reste étant dû au regroupement familial, aux mariages et aux demandeurs d’asile…

            Ces seuls chiffres mettent en porte à faux une grande partie des interventions et des interviews, et même de l’intervention de M.Dumont au titre de l’OCDE, en particulier sur la comparaison qui est faite avec l’Allemagne, une comparaison que certains pourraient trouver tendancieuse.

            Qu’en est-il des  sans- papiers, des demandeurs d’asile dont la demande a été refusée et qui pour 80 % d’entre eux restent en France, et aujourd’hui des travailleurs détachés de l’Europe de l’Est ?

            A-t-il été question du coût direct de l’immigration ou du coût indirect, avec les difficultés que notre pays rencontre pour scolariser par exemple des enfants issus du regroupement familial, avec une mère ne parlant pas notre langue, et le plus souvent en l’absence du père, ou pour accueillir des enfants mineurs étrangers abandonnés dans notre pays (voir par exemple les milliers de Mayotte), ou des mères étrangères venues accoucher en France… ?

        Je ne pense pas que  le débat de fond actuel porte seulement sur le coût financier, peut-être sur le coût marginal, pour certains observateurs, coût de l’AME par exemple, mais beaucoup plus sur le coût de l’immigration en termes de fonctionnement de la société française.

        Est-ce que MM Dumont ou Gemenne l’ont évalué ?

        Pourquoi ne pas observer aussi qu’il ne suffit pas de se contenter de disserter sur des grandeurs abstraites au niveau national ou international, sans aller sur les territoires eux-mêmes, régions, départements ou communes, pour avoir une vision plus réaliste du problème, des problèmes ? Avec le cas extrême du département de Seine Saint Denis ?

         Pourquoi ne pas oser écrire aussi – on se demande aujourd’hui si on a encore le droit de l’écrire- qu’à tort ou à raison, la poussée incontestable de l’islam en France liée au flux de l’immigration fait question ? Pourquoi ?

       Parce que les Français ne sont pas encore convaincus que cette religion soit compatible avec notre République.      Mon avis résumé :

        1) Un débat entre économistes aurait été préférable sur le sujet, plutôt qu’une série de discours, de chiffres, mais avant tout d’images, avec la même ambiguïté permanente entre le sort des immigrés et celui des réfugiés.

      2) Le vrai sujet aurait peut-être dû porter sur la problématique mal régulée ou mal contrôlée du regroupement familial avec ses effets dans la société française aussi bien sur le plan social, culturel, et religieux, tout autant que territorial.

Jean Pierre Renaud

« Supercherie coloniale » 4ème de couverture

« Supercherie coloniale » (2008)

Comme annoncé  dans mon article sur les « migrants », vous trouverez ci-après la quatrième de couverture de ce livre

        Pourquoi ce livre ? Pour démontrer la vacuité, mais aussi le danger du discours que propage, depuis quelques années, au fil des livres, un collectif de chercheurs  (Bancel, Blanchard, Lemaire), d’après lequel  la France aurait été pourvue d’une culture coloniale, puis impériale ( 1870-1962), lesquelles déboucheraient aujourd’hui sur une fracture coloniale.

        Avec dans la pochette surprise, la découverte des nouveaux Indigènes de la République et la crise des banlieues !

      Stop au bourrage de crâne colonial !

       Mes amis m’ont dissuadé d’écrire ce livre.

        Ils répétaient : ces chercheurs ne sont  pas sérieux. Laisse-les à leurs bavardages ! Ce soufflé dégonflera vite ! Et comment peux- tu lire ces écritures insensées ?

       Je suis tout à fait d’accord, mais à partir du moment où des gens sérieux prennent au sérieux ce genre d’ouvrage, avec le concours des médias, et que leur contenu, la thèse pseudo scientifique  qu’ils défendent, fournit des aliments idéologiques inespérés, soit disant scientifiques, à des mouvements associatifs ou politiques , pourquoi ne pas contredire point par point , le discours qu’ils n’ont pas réussi à démontrer, quant au rôle de la presse, des livres scolaires, des expositions coloniales, des cartes postales, des affiches et de la propagande coloniale dans la formation d’une culture coloniale ou impériale.

      Et pour couronner le tout, l’intervention magique d’un inconscient collectif colonial et  impérial qui imprégnerait encore en profondeur la mentalité française ! Sans en apporter la preuve !

  Ce livre à donc été écrit à l’intention des Français qui ont encore  les oreilles et les yeux ouverts, pour qu’ils ne prennent pas les vessies de ce collectif pour de  lanternes historiques.

      Ancien élève de l’Ecole Nationale de la France d’Outre- Mer – Licencié en droit – Docteur en sciences économiques – Officier de SAS en Algérie ( Soummam) et ancien haut fonctionnaire au Ministère de l’Intérieur