« Anne Hidalgo s’attaque au statut de Paris » ? Qu’en penser ?

« Anne Hidalgo s’attaque au statut de Paris »

Le Monde du 23 septembre 2015, page 7

Nouveau conflit historique en  perspective ?

            Le sujet est important, et j’ajouterais volontiers « capital ».

            Pour avoir servi l’Etat à Paris pendant de longues années, mis en application, à mon niveau, les deux lois importantes qui ont modifié le statut des collectivités parisiennes, et écrit deux livres sur le sujet, j’aimerais vous faire part des observations que suscitent les propositions ambitieuses de Madame Hidalgo.

            Citation du début de cette interview :

            « C’est « un très grand chantier », prédit elle. Anne Hidalgo veut fusionner la commune et le département de Paris en une seule collectivité et reconquérir la quasi-totalité des pouvoirs du préfet de police dans la ville. « A moi de porter une nouvelle étape dans l’histoire de la conquête démocratique de Paris, qui ne fasse plus peur à l’Etat central » confie au Monde la maire (PS) de la capitale. »            Avant de faire un petit  rappel historique sur le statut de la capitale tiré du livre « Paris un Etat dans l’Etat ? » (1993), pourquoi ne pas se poser la question préliminaire de savoir s’il s’agit d’un problème de démocratie parisienne, de démocratie métropolitaine, ou plutôt de démocratie française, étant donné le rôle de la capitale dans le fonctionnement des institutions démocratiques de la France ?

            Dans l’introduction de ce livre :           

          … « Il se pose beaucoup de questions, souvent très simples, pourquoi la capitale a-t-elle eu un maire si tard, ou pourquoi un maire élu dans une capitale d’Etat ?

         Qui commande à Paris ? le Président de la République, le Maire ou le Préfet ?

         Le pouvoir local est-il vraiment un Etat dans l’Etat, comme beaucoup le disent ou l’écrivent ?…

       Paris est-elle une ville comme les autres ? » (p,8)       Dans le chapitre 1, « Aperçu historique des institutions parisiennes », j’esquissais les caractéristiques historiques des institutions parisiennes :

       « … prédominance de l’Etat sur la longue durée historique, ambiguïté des conflits entre Paris et l’Etat, difficultés intrinsèques des solutions institutionnelles, spécificités historiques des institutions et enfin, à partir du deuxième empire, inadéquation de plus en plus grande des institutions à la démographie. » (p,13)

        « … Jusqu’au XXème siècle, l’emprise de l’Etat est restée très forte sur les affaires de la capitale, que ce soit sous la monarchie, l’empire, ou la république, avec des périodes plus ou moins longues d’emprise complète de l’Etat sur la capitale. »  (p,14)

          Avec au moins six épisodes successifs de crise au cours des siècles, su XIVème siècle au XXème siècle dont le plus connu est sans doute celui de la Commune en 1870, mais ces crises trouvaient naturellement leur source dans l’ambiguïté inévitable des pouvoirs à Paris, capitale de la République française, dont tout gouvernement ne peut accepter que son pouvoir soit contesté par la rue.

        «  III – « Difficultés des solutions :

         « … Les analyses qui précèdent ont montré que les gouvernements successifs, quels qu’aient été leurs fondements, n’ont jamais trouvé la bonne solution institutionnelle, le juste équilibre entre un pouvoir d’Etat qui ne peut être contesté dans sa capitale, et un pouvoir local exprimant une volonté parisienne. Le fait « Capitale » l’a toujours emporté sur le fait « Paris », sauf depuis une période récente. » (p,25)

        «  IV – Les spécificités historiques :

         Depuis l’origine jusqu’à nos jours, c’est-à-dire à partir du choix capétien de Paris comme capitale au XIème siècle, les institutions parisiennes sont singulières à un quadruple titre :

         L’Etat s’est toujours réservé des responsabilités prépondérantes dans les affaires de la capitale, et dans les structures actuelles il conserve encore un poids qui n’est pas négligeable.

         Le pouvoir central a toujours veillé à conserver la haute main sur l’ordre public au sens large, qu’il s’agisse de sûreté d’Etat ou de sûreté locale. Le Préfet de Police en est le symbole et il est le successeur des lieutenants de police de la monarchie.

       Les pouvoirs publics centraux ont quasiment toujours eu deux représentants dans la capitale, un  pour l’administration, un pour la police…

       Enfin, et depuis 1800, les collectivités locales parisiennes ont une double nature… » (p,32)Les institutions actuelles      La ville de Paris est dotée de deux collectivités de droit commun, une commune,             avec un  maire élu par le Conseil, et un département, avec un Président qui est également le maire de Paris, avec la spécificité d’une seule assemblée qui délibère pour le compte des deux collectivités.

       Le Préfet n’exerce plus qu’un contrôle de légalité a posteriori des délibérations des deux collectivités, mais à côté de lui existe toujours un Préfet de Police dont les pouvoirs sont importants en matière de police générale et d’ordre public.

      Il existe vingt arrondissements, que la loi Paris Lyon Marseille du 31 décembre 1982 a dotés d’un Conseil issu du suffrage universel, lequel élit lui-même le maire. Ces arrondissements de taille très différente ont des pouvoirs assez réduits.

       « Est-ce que la démocratie locale s’est trouvée renforcée par cette réforme ?… Il semble toutefois que les nouveaux arrondissements aient un peu rapproché les administrations de leur gigantesque administration centrale, encore napoléonienne  à beaucoup d’égards, et contribué à mettre de l’huile dans ses rouages, un peu plus d’humanité dans ses relations. » (p,47)

      1964 : Paris devient ville-département

       1975 : une loi donne à Paris un maire à part entière, et le département est également aligné sur le droit commun. Comme chacun sait, Chirac fut le premier maire de la capitale.

     1982 : le Maire de Paris remplace le Préfet comme exécutif du Conseil Général.     Le Préfet de Police

        «  Le Préfet de Police est planté comme un monolithe de l’Etat dans le paysage institutionnel parisien depuis près de deux siècles et a traversé  quasiment sans encombre, sauf un court intermède sous le régime de Louis XVIII où le ministre de la Police était tout à la fois Préfet de Police et Directeur Général de la Police, toutes les péripéties de l’histoire riche et mouvementée des institutions de la capitale.

       Les fondements de l’institution reposent sur la loi du 28 Pluviôse an VIII (17 février 1800) et sur l’arrêté du 1er Messidor an VIII (1er juillet 1800) ayant valeur législative, textes qui ont conservé à la fois leur valeur et leur vigueur, puisqu’ils règlent toujours le fonctionnement de cette puissante et ancienne institution.

       Ces actes consulaires ont donné deux types de compétences au Préfet de Police, des pouvoirs normaux de police d’Etat chargés de la sûreté de l’Etat, et des pouvoirs exceptionnels de police municipale normalement dévolus aux maires, tournés vers la préservation de la tranquillité, de la sécurité et de la salubrité de la capitale commune….

        Précisons que le Préfet de Police dispose de deux budgets, un budget alloué par l’Etat pour l’exécution de ses missions d’Etat, et un budget voté par le Conseil municipal pour l’accomplissement des tâches municipales.

       Ajoutons enfin que contrairement à ce que beaucoup pensent, le Préfet de Police n’est pas uniquement placé sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, mais sous l’autorité immédiate des ministres pour les objets qui dépendent de leurs départements respectifs.

       Au titre de la police d’Etat, le Préfet de Police est le garant de l’ordre public de la capitale, manifestations, cortèges, grèves, sécurité des lieux publics, des sièges des pouvoirs publics, des ambassades, lutte contre la criminalité, mais de façon plus prosaïque, il exerce la police des cultes, des livres et des spectacles, des armes, des étrangers et des prisons.

       Au titre de la police municipale, ainsi que l’indique le texte, il procurera la liberté et la sûreté de la voie publique, celle du commerce, et plus généralement, il assumera toutes les attributions attachées à la circulation sur la voie publique, à la sécurité publique notamment en matière d’incendie, à la tranquillité publique, en ce qui concerne le bruit et la sécurité dans les établissement publics, ils sont nombreux dans la capitale, à la salubrité des denrées, à l’hygiène des établissements publics.

     Immeubles de grande hauteur et installations classées (ateliers et usines) relèvent également de ces compétences de police municipale.

     Il est évident que la réforme des institutions parisiennes, en donnant des pouvoirs de droit commun au Conseil de Paris, a créé inévitablement certaines difficultés de relations entre les deux types de pouvoir…

    La situation actuelle est politiquement plus confortable, puisqu’elle leur permet de faire endosser par l’Etat une grande partie des difficultés d’ordre public qui sont indissolublement attachées aux fonctions d’une grande capitale, ville lumière avec son corollaire inévitable d’ombres….

      La Préfecture de Police constitue le dernier rempart de l’Etat dans la capitale… «  (p,48,49,50,51)

La pertinence historique, politique, juridique des propositions Hidalgo

            Du simple au composé !

            Fusionner les deux budgets de la commune et du département parait plutôt simple avec les moyens informatiques qui existent de nos jours, sauf à bien articuler les recettes et les dépenses respectives, et en matière de contrôle, à veiller à ce qu’il ne s’agisse pas de vases communicants non fondés. Dans le passé, les services de la ville et du département ont manifesté beaucoup d’ingéniosité dans ce domaine.

        Dans le livre intitulé « La méthode Chirac »,  j’ai eu l’occasion de mettre en lumière quelques exemples de manipulation budgétaire que la juxtaposition de budgets soumis à la même autorité pouvait faciliter.

        Supprimer un certain nombre d’arrondissements compte tenu de leur poids démographiques, pourquoi pas ? Mais à la condition de poser une organisation administrative qui sauvegarde les acquits réels de démocratie locale que les institutions actuelles ont permis de réaliser.

      Revoir la répartition des compétences du maire et du préfet de police, pourquoi pas ? Mais en n’oubliant pas :

  •               L’histoire de la capitale de la France et de son rôle dans notre histoire, deux histoires souvent confondues qui militent pour la préservation d’une Préfecture de Police solide.
  •          Que la nouvelle répartition des compétences, s’il y en a une, et il peut y en avoir une, soit faite au cas par cas, après un examen rigoureux des intérêts de l’Etat, du pays, et de tous les habitants de l’Ile de France.

Qu’en sera-t-il par exemple de la préservation des intérêts de la sécurité de l’Etat, à proximité du Parlement, des grandes cours de justice, des ambassades, etc ?

  •       Que les transferts opérés, sur le terrain de la police municipale, soient cohérents, ce qui veut dire que Mme Hidalgo doit proposer une vraie organisation de police municipale, financée sur le budget communal, comme c’est d’ailleurs déjà le cas, et assumer les charges et devoirs de cette police municipale, en lieu et place du Préfet de Police. Il est évident que cette police municipale pourra, en tant que de besoin d’ordre public dans la capitale, être mise à la disposition du Préfet de Police.

            &

Telles sont les réflexions que suscitent actuellement les propositions connues sous le titre : « Anne Hidalgo s’attaque au statut de Paris », mais pourquoi n’a-t-elle pas évoqué un autre sujet très sensible l’indépendance de la Justice dans la capitale ?

       Ses idées auraient été d’autant plus intéressantes, que dans son corps d’origine de l’Inspection du Travail, elle fut à même d’expérimenter la problématique souvent délicate des relations juridiques entre inspecteurs et préfets.

       Au cours de ma carrière, j’ai eu maintes occasions de vérifier la susceptibilité souvent légitime des inspecteurs du travail, quant à la défense de  leur périmètre d’inspection.

       A Paris, la police judiciaire est placée sous un double commandement, le Procureur et le Préfet de Police, ce qui veut dire concrètement que le Préfet de Police est aussitôt informé de toute affaire de justice sensible, les sources les mieux informées diraient avant même le Procureur, et dans la pyramide, le ministre de l’Intérieur avant même le Garde des Sceaux.

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        Quelles que puissent être les réformes du statut de la capitale, il va de soi que les gouvernements de la République  doivent se réserver un droit de substitution entière ou partielle dans les pouvoirs du Maire et de son Conseil, en cas de crise nationale.

Jean Pierre Renaud – Tous droits réservés

Humeur du jour – Les médaillés du jour : Dans le désordre, Platini, Pujadas, Hidalgo !

 Platini, à « l’insu de mon plein gré » ?

           Tout de même avec quelques espèces sonnantes et trébuchantes à la clé ?

            Avec des enjeux planétaires, la responsabilité de l’éthique du foot mondial en lieu et place de celle du Tour de France ?

            Pujadas, l’homme politique de l’année !

         Le dernier épisode de l’émission « Des paroles et des actes » a mal tourné, mais est-ce qu’il ne s’agit pas de l’échec du tout politique médiatique ?

            Des gens des médias qui veulent faire la politique de la France ?

         Hidalgo, à l’assaut du statut de Paris ! Un socialisme qui déraille !

         Avec le projet de vente du Parc des Princes à un Etat étranger théocratique, le Qatar ?

            Avec cette initiative tout à fait étrange de location des Catacombes à une société américaine, « Airbnb » dont la vocation est la location saisonnière privée, une initiative qui déstabilise tout le système du logement parisien et de l’hôtellerie, et qui alimente la fraude fiscale.

            Y-a-t-il encore un pilote dans l’avion de la Mairie de Paris ?

            Ses ambitions de réforme du statut de Paris n’ont-elles pas de quoi inquiéter ?

Humeur Tique: Tour Triangle, Transparence démocratique Hidalgo !

Humeur Tique : la tour Triangle et Mme Hidalgo : une très curieuse conception de la transparence démocratique, le vote secret !

          Mme Hidalgo a pris l’initiative de faire voter au scrutin secret le projet de construction  de la tour Triangle dans le Parc des Expositions de Paris, une initiative qui n’est pas du tout démocratique.

               Sur un sujet aussi important pour la capitale, un tel choix avait pour but d’éviter aux conseillers de Paris d’assumer leur responsabilité : courage, fuyons ! 

             Les électeurs de Paris n’auraient pas eu le droit de savoir qui était pour et qui était contre ce projet ?

             Les opérations ne se sont pas passées comme le voulait Mme Hidalgo, mais le propos de Mme la Maire «  Il y aura certainement un nouveau vote imposé par la justice car ce qui s’est passé n’est pas légal » est tout à fait étrange, car en annulant un vote secret ou public, la justice viendrait au secours d’une procédure non démocratique.

HUMEUR TIQUE : Com´funèbre d’un Président, Disparition de BHL en Libye, et les gros rats d’Hidalgo !

La COM´funèbre d’un Président ! Ces derniers jours, presque chaque jour, Hollande et le crash du Mali ! A lasser les téléspectateurs qui n’en peuvent déjà plus avec les feuilletons  » parents mode d’emploi » et « Alcaline »

Chaos en Libye ! Mais où est donc passé BHL ! Il a disparu des écrans radar ! Réapparition prévue au prochain festival de Cannes avec un film dont le titre sera  » Un nouveau Lord Byron ! BHL ! »

Les gros rats de Madame Hidalgo ! Dans les jardins de la ville ! Sans concurrence avec les petits rats de l’Opéra ! Encore un coup des intermittents du spectacle ?

Humeur Tique : De hautes destinées pour M.Delanoë ?

      Mme Hidalgo, candidate à la succession du maire actuel de Paris a multiplié les appels du pied pour qu’un destin ministériel soit enfin offert à M.Delanoë : elle est vraiment gentille pour son ancien patron !

         Dans une interview au journal Le Monde des 9 et 10 mars 2014, sous le titre

«  M.Delanoë : NKM fait preuve de désinvolture

L’actuel maire de Paris critique la campagne de la candidate UMP. Il affirme ne pas souhaiter devenir ministre ».

        En fin d’interview, il déclare dans une formulation d’écriture, et donc de pensée un peu différente : « Il y a heureusement tellement d’autres façons de s’engager qu’en étant ministre »

          Tout à fait ! Alors pourquoi M.Hollande ne lui proposerait-il pas un poste d’ambassadeur extraordinaire auprès de la République Tunisienne, un poste où il ferait merveille pour aider le nouveau pouvoir à assurer dans de bonnes conditions la transition démocratique avec l’ancien régime de Ben Ali ?

            A moins que le Président ne lui propose un poste d’ambassadeur extraordinaire auprès de l’Emirat du Qatar, pays avec lequel il a su nouer d’excellentes relations de confiance, notamment grâce au club « Qatar Saint Germain » ?

Humeur Tique: pour sourire ou pour rire, de Coffe à Hidalgo et aux Verts!

Humeur Tique : pour sourire ou pour rire ? Un et deux !

Un : une campagne municipale qui commence bien ! Hidalgo entre vert, c,c,c… et nouvelle com’!

« Anne Hidalgo présente ses dix « priorités » pour Paris » Le Monde du 24 septembre 2013, page 11

             Une seule remarque sur une des priorités transports, son projet d’autoriser les voitures électriques à emprunter les couloirs d’autobus : que de court-circuits en perspective !

          Ecrasant cette belle présentation, c’est le soutien de Jean-Pierre Coffe qui faisait l’affiche rue des Martyrs, à Paris, avec ses grosses lunettes vertes et la verdeur de son langage qui se voulait louangeur pour la candidate Hidalgo :

         « Mais alors qu’est ce qui lui plait tant chez Anne Hidalgo, au Curnonsky du XXIème siècle ? « Elle a des c… au c… », jure-t-il, provocateur. Faut voir »

       Que de c …dans ce propos gastronome, à moins qu’il ne s’agisse d’une appréciation de la gestion municipale 2008-2014 ? Celle du maire sortant ?

           Curieuse entrée en matière politique, truculente, décidément ! Sans jeu de mots, bien sûr !

      Deux : Les Verts qui s’effeuillent !

     « Aujourd’hui en France » du 26 septembre 2013, page 4 :    

       Le titre « Jours de crise chez les Verts »

       Et dans un cartouche d’une demi-page, un titre :

       « Un parti qui s’effeuille » avec les neuf binettes de ce parti :

        La saison est effectivement bien choisie !

Humeur Tique : à Paris, une « urbanité politique exquise » (Hidalgo) et un « parachutage du développement durable » (Duflot)

    Une « urbanité politique exquise » de la part d’une femme politique, Mme Hidalgo, jusque-là  désignée, parait-il, par le maire de Paris pour lui succéder.

A la clôture des négociations difficiles entre les socialistes et les Verts, l’élue en question mécontente de voir le PS lui imposer la candidature à Paris de la Secrétaire des Verts, aurait apostrophé la Première Secrétaire du PS, d’après les médias, en lui disant : « Que je ne te croise plus sur ma route »

« Un parachutage de la candidate du développement durable » à Paris, Mme Duflot : on aurait cru que la Secrétaire nationale des Verts aurait eu le panache politique d’aller se présenter dans la circonscription de la centrale nucléaire de Flamanville.

Et bien non ! Un petit parachutage à la mode bien de chez nous dans une circonscription parisienne, petit parachutage qui a suscité une violente réaction, toute d’amour confondu de la part du maire socialiste de la capitale pour cette belle opération politique.

Alors camarades verts, on a déjà oublié l’éthique politique ? Déjà mûrs pour autre chose ?

A Paris, « le nuage de verre » de Gerry-LVMH est-l légal? La polémique

A Paris, le projet de construction du centre d’art contemporain de la Fondation LVMH, au jardin d’acclimatation, conforme à la légalité ou non ?

JDD Paris du 6 février 2011

« Polémique

Le nuage de verre cloué au sol

Jean Nouvel et Anne Hidalgo volent au secours de la Fondation LVMH, centre d’art contemporain conçu par Frank Gerry, dont les travaux ont été suspendus par la justice »

            Il est possible d’aimer l’architecture, d’admirer les créations architecturales d’hommes comme Jean Nouvel ou Frank Gerry, tout en se posant des questions sur la légalité du projet LVMH, sans être obligatoirement accusé « d’individualisme, d’incivisme et d’inculture », propos qu’aurait tenus M.Nouvel.

            Le Préfet de Paris, chargé du contrôle de légalité des actes de la Ville de Paris, devrait être en effet en mesure de renseigner les citoyens sur la légalité de ce  projet dont il a contrôlé la légalité, et de répondre aux questions ci-après :

            1 – Le projet est-il conforme oui ou non au Plan Local d’Urbanisme ?

            2 – Le projet respecte-t-il les charges du titre de propriété de la Ville, s’il y des charges à remplir par le propriétaire, notamment dans le cas où ces terrains auraient été compris ou non dans le champ de la donation avec charge du Bois de Boulogne, sous le Deuxième Empire, ou d’une autre charge éventuelle.

3 – Les délibérations prises par le Conseil de Paris sur le projet, ou d’autres instances de décisions locales, juridiquement compétentes, ont-elles été prises en conformité avec l’article L 2131–11 du Code Général des Collectivités Territoriales sur le favoritisme et les conflits d’intérêt, matériel ou moral, selon les jurisprudences de la Cour de Cassation ?

« Sont jugées comme illégales les délibérations des collectivités locales auxquelles ont pris part un ou plusieurs membres de l’assemblée délibérante intéressés à l’affaire, à titre personnel ou comme mandataires. »

Etant donné que M.Girard est à la fois membre du Comité directeur de LVMH, et adjoint à la Culture du maire de Paris, et M.Jamet, secrétaire général de LVMH et président du Jardin d’Acclimatation.

Les autorités de légalité compétentes auront sûrement les réponses pertinentes et adéquates aux questions de légalité que pose effectivement le permis de construire délivré et qui alimentent peut-être une polémique injustifiée.

Jean Pierre Renaud