Art et Essai
Un film séduisant, incontestablement, aussi bien pour celle ou celui qui découvre à cette occasion l’univers culturel et cinématographique du Japon, que pour celle ou celui qui bénéficie déjà d’un petit vernis de culture japonaise.
L’intrigue repose sur une sorte de broderie superposée de deux suites d’images :
– la première, celle de l’univers des mythes éternels du Japon, avec pour leitmotiv, un poème vieux de mille ans, au temps où les Dieux habitaient les trois montagnes du lieu, que deux d’entre elles se disputaient la troisième et ce, dans une ambiance de très grande ambigüité et proximité, pour ne pas dire intimité, entre le monde des vivants et le monde des morts.
– la deuxième, l’intrigue proprement dite du film, celle de l’histoire d’une jeune femme mariée qui s’ennuie et qui a un amant, donc dans la même figure triangulaire du mythe.
Une belle histoire d’amour qui finit d’ailleurs mal, une histoire qui baigne dans un décor superbe de nature, fleurs, cascades, rizières, montagnes et sanctuaires, et en non moins belle adéquation des modes de vie des trois héros.
Les mauvaises langues diraient peut-être : ce film sent l’écolo à plein nez, mais le film est en tout cas superbe, et dépaysant pour un occidental.
Avec ma concubine préférée