Le 7 novembre 2012, j’ai commencé à publier une lecture critique du livre de John R. Bowen sur l’Islam de France, « L’islam à la française ».
Ma conclusion était qu’il était très difficile de savoir qui était qui ou quoi, ou qui faisait qui ou quoi, chez les musulmans de France, tant sur le plan de la doctrine, des institutions religieuses, de la compatibilité avec les institutions françaises, ou du rôle de l’islam étranger : en résumé, une impression de très grand désordre.
Depuis, il y a eu Daech et les attentats, qui ont accéléré la prise de conscience en France d’une présence musulmane beaucoup plus importante que la majorité de nos compatriotes ne le pensait.
Le débat est donc toujours ouvert sur ce sujet sensible.
Dans Le Figaro des 8 et 9 juin derniers, deux tribunes très intéressantes, page 16 :
La première de l’historien Pierre Vermeren, intitulée « La priorité des Frères musulmans : l’Europe », laquelle met en lumière l’action et l’influence que cherche à exercer Erdogan en Europe par l’intermédiaire de cette organisation religieuse et politique.
Il est superflu, je pense, de rappeler que, depuis de longues années, par le biais du recrutement des imams et le financement des lieux de culte, l’islam de France est sous l’influence de pays étrangers, d’Afrique du Nord ou du Moyen Orient.
Il vaut mieux avoir les yeux ouverts.
La deuxième de Hakim El Karoui intitulée « Pour un Islam français sans ingérence étrangère », la seule solution pertinente, et à tous points de vue, c’est effectivement là tout le problème.
Jean Pierre Renaud