Ne nous attardons pas sur le dernier épisode tragi-comique de la vie du PS qui, à juste titre, a alimenté les gazettes de France, une très étrange succession pas du tout démocratique.
De toutes les façons, les apparatchiks avaient limité leur choix à deux candidats, tous deux anciens « emplois fictifs » qui alimentèrent la chronique judiciaire des années passées : le moins « fictif » des deux a été désigné.
A retenir de cette petite tragi-comédie, et en ce qui concerne le testament de Mme Aubry, l’une de ses « quatre exigences » : « européaniser » le travail du parti socialiste, parce que « nous pensons, nous parlons, nous proposons trop souvent franco-français ».
Oui, pourquoi pas ? Mais quel est le projet européen que le parti socialiste de Martine a concocté et va proposer au suffrage des Français ?
Et quels sont les élus socialistes qui ont fait leurs preuves en Europe plus qu’à Paris, pour ne pas parler de leurs « circonscriptions » ?
La classe politique française continue à faire comme si les destinées de la France étaient entre les mains de nos institutions, alors qu’elles sont très largement entre celles des institutions européennes.
Quel est le parti qui aura le courage d’analyser les chapitres du budget de la France en nous donnant pour chaque chapitre la part de décision qui reste entre les mains du Parlement et du gouvernement ?
Le constat risque d’être édifiant et de poser la question de savoir pourquoi nos grands partis politiques ferment les yeux sur le sujet.