La France a la chance d’avoir un Président qui adore parler, parler, tenter de convaincre, comme si le verbe présidentiel avait des chances de s’incarner en actes, sauf qu’il ne s’agit pas de paroles d’évangile.
Le Président régale la France de son verbe, en particulier pour noyer en paroles – et cela a « marché » – successivement les troubles des gilets jaunes en lançant un Grand Débat, puis celui des retraites, et maintenant les propositions du Collectif sur le climat….
Le 4 décembre dernier, le Président a refait l’exercice en direction des jeunes sur un média dont beaucoup ignoraient l’existence : un sacré coup de pub !
Convaincant ou non après deux heures et demie d’éloquence ciblée, comme il sait le faire, mais inévitablement avec des imprudences de mot ou d’expression, comme ce fut le cas à plusieurs reprises en parlant du maintien de l’ordre, des écarts qui ont inévitablement provoqué des ondes de choc dans l’opinion publique.
Deux citations dans le Figaro du 7/12/20, Politique, page 10 :
«… Je n’ai pas de problème à répéter le terme « violences policières » mais je le déconstruis. ..»
Va comprendre ! Sauf pour les norias d’intellectuels à la mode qui depuis des dizaines d’années prônent avant toute chose des déconstructions plus savantes les unes que les autres, ou plus idéologiques, pour mettre quoi à la place ?
« …un individu de couleur était « beaucoup plus contrôlé et identifié comme étant un facteur de risque… »
Un constat dont le Président a la possibilité de démontrer la pertinence statistique en tenant compte des lieux et des faits de délinquance constatée.
Il est vrai que le monde politique actuel compte quelques figures qui ont le verbe haut, Mélenchon par exemple, ou Castex avec sa voix grandiloquente…
Revenons sur terre : il y a au moins des paroles dont les citoyens comprennent le sens, des paroles en actes, on ne peut plus contradictoires entre le en même temps « je confine les Français » et « j’autorise les manifs, casseurs compris » !
Jean Pierre Renaud