« Dette, déficit : la Banque de France sonne l’alarme »

Le Figaro Economie 11 mai 2022

« … Car selon l’institution, une hausse de 1% des taux d’intérêt coûtera, à long terme, 40 milliards par an aux caisses de  l’Etat…)

            Mon doctorat de sciences économiques est bien loin, mais cela fait des années que je prête une grande attention à la situation de nos finances publiques et à notre situation économique et financière : à plusieurs reprises, j’ai souligné le danger « vital » que constituait notre intoxication aux emprunts internationaux, quel que soit le talent des gestionnaires.

            Je me pose bien sûr la question, sans être le seul, du rôle qu’a joué la Banque de France dans cette dégradation, en fermant les yeux, notamment en période électorale, avec des « chèques » sans provision…

            Je me pose la même question sur le « bitcoin », un sujet que le Gouverneur de la Banque de France semble minimiser, comme s’il pouvait « apprivoiser » une mauvaise monnaie qui chasse la bonne, voir Gresham…

La France continue à emprunter  des chemins dangereux et mortels.

            A quoi peuvent bien servir les banques centrales de l’Union ?

            Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

LE MALI

LCP du 28 décembre 2021

« Mali, les sacrifiés du Sahel »

Peggy Bruguière, Marlène Rabaud

DébatDoc

Jean-Pierre Gratien

Avec la participation de deux excellents spécialistes de l’Afrique, Vincent Hugeux et Antoine Glaser

Le documentaire était intéressant et fort instructif sur la situation du Mali avec l’énumération des plaies qui touchent le Mali.

On redécouvre l’absence d’un État, car l’État colonial, antérieur aux années 1960 était un État artificiel avec des frontières artificielles, l’existence d’ethnies qui ne disent pas leur nom, n’en déplaise aux sociologues ou ethnologues « décoloniaux »  qui accusent la France d’avoir créé les ethnies, la diversité des cultures et des croyances, les réalités d’un clientélisme paternaliste chargé de « rémunérer » ses serviteurs, comme sous notre Ancien Régime, les fractures entre nomades et sédentaires, pour ne pas évoquer l’Algérie et le Sahara, etc..

Nous avons en France et depuis plusieurs dizaines d’années un problème de gouvernance de notre politique étrangère africaine, celui de la culture historique de nos dirigeants, et de plus en plus, celle de leur ignorance de la guerre, faute de connaissances sur le sujet et faute d’expérience des hommes sur le terrain.

Nous sommes revenus à l’époque des conquêtes coloniales, face à une Afrique noire encore inconnue.

Lors des conquêtes coloniales, les gouvernements ignoraient ce qui se passait sur le terrain, et depuis 2014, les gouvernements savent : ils nous  engagent  dans de nouvelles guerres, avec l’accord implicite du Parlement de la République Française.

Je me contenterai de proposer aux lecteurs deux chroniques que j’avais publiées sur mon blog les 25 janvier 2013 et 27 avril 2013.

Publiée sur le blog le 25 janvier 2013

La « Guerre » du Mali avec Hollande !

Mesdames et Messieurs, cessons de jouer sur les mots !

Entre Jules Ferry et François Hollande, quelle différence entre « fait accompli » colonial et « fait accompli » néocolonial ?

Le nouvel article 35 de la Constitution de 1958, une régression de la démocratie républicaine !

            1883 : Jules Ferry, Président du Conseil, fait la guerre au Tonkin, sans demander l’accord préalable du Parlement, alors que la Constitution de 1875 disposait dans son article 9: « Le Président de la République ne peut déclarer la guerre sans l’assentiment préalable du Parlement. »

            La Constitution du 27 octobre 1946 disposait dans son article 7 :

            « La guerre ne peut être déclarée sans un vote de l’Assemblée Nationale et l’avis préalable du Conseil de la République »

            2013, le vendredi 11 janvier, François Hollande, après avoir engagé les forces armées de la France au Mali, déclare quelques jours après : « cette décision que j’ai prise vendredi dernier ». 

Intervention ou guerre ? Il est évident qu’un Président de la République qui fait intervenir nos avions de chasse dans un pays étranger, fut-il réputé ami, accomplit un acte de guerre, avec un risque d’engrenage, engrenage qui a eu lieu, jusqu’à quand ?

La France est donc en guerre au Mali, et il n’est pas interdit de se poser de vraies et bonnes questions sur l’interprétation de l’article 35 de la Constitution, d’un article modifié par le Congrès du Parlement le 23 juillet 2008, et adopté par 539 voix, en grande majorité de la droite, contre 357 voix, en grande majorité de la gauche, mais à la majorité d’une voix seulement pour une majorité constitutionnelle des trois cinquièmes fixée à 538 voix.

Ironie de l’histoire, c’est aussi grâce à une voix, et le vote de l’amendement Wallon, que la Troisième République a atteint, en 1875, sa forme républicaine !

L’article 35 de la Constitution de 1958, celle du général de Gaulle, disposait :

« La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement »

Le Parlement, réuni en Congrès, le 23 juillet 2008 a modifié cet article de telle sorte que le Président de la République dispose à présent d’un droit de faire la guerre sans la faire, et sans le dire.

La Côte d’Ivoire, la Libye, et aujourd’hui, le Mali, sont l’illustration de ce nouvel état d’un nouveau droit constitutionnel qui ne dit pas son nom, car le nouveau texte dispose après l’aliéna 1, cité ci-dessus :

« Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote. Lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement. Il peut demander à l’Assemblée nationale de décider en dernier ressort.

 Si le Parlement n’est pas en session à l’expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l’ouverture de la session suivante. »

Très étrange rédaction et rédaction inacceptable !

Dans le cas du Mali, le Président de la République engage la France dans ce qu’il faut bien appeler une « guerre »  qui ne dit pas son nom. Le Parlement n’a rien à dire pendant quatre mois, et en dehors d’une session, le même gouvernement peut continuer à faire la guerre en attendant l’ouverture de la session  suivante.

Comment la représentation nationale a pu accepter ce déni de démocratie, d’une France en guerre par la décision de son Exécutif, sans qu’elle ait son mot à dire pendant quatre mois. ?

Après un débat sans vote, le gouvernement peut donc continuer son « intervention » militaire pendant quatre mois, sans demander l’autorisation du Parlement ?

En quatre mois, il peut s’en passer des choses, quand on fait la guerre !

Pourquoi ne pas se demander aussi à quoi peut bien servir la représentation nationale si elle est incapable de se réunir dans l’urgence et donner, ou non, son feu vert, sur un sujet aussi capital pour la vie de la nation qu’une entrée en guerre de la France dans un pays étranger.

Alors, guerre ou pas guerre ? Intervention de nos forces militaires ou guerre ? L’hypocrisie politique des mots !

Autorisation de l’ONU ou non, la France a engagé une nouvelle guerre en respectant la Constitution dans sa forme nouvelle, qui est en soi, une violation de la démocratie républicaine.

Étrangement les mêmes responsables politiques socialistes qui, en leur qualité de députés et sénateurs, les Hollande, Ayrault, Fabius, Bartolone, Bel, etc… avaient voté contre la réforme de 2008, ont endossé très facilement les nouveaux habits d’une République en guerre qui ne dit pas son nom.

En conclusion, pour avoir fait de nombreuses recherches historiques afin de déterminer où se situait le « fait accompli » colonial dans les institutions de la Troisième République, notamment à l’époque des conquêtes coloniales de Jules Ferry et de la Troisième République, soit du fait des exécutants, soit du fait des ministres eux-mêmes, et en avoir tiré la conclusion que le « fait accompli » colonial se situait le plus souvent dans la sphère gouvernementale, je serais tenté de dire que la décision Hollande et tout autant les décisions antérieures de Sarkozy pour la Côte d’Ivoire et la Libye ressemblent fort à des « faits accomplis » du type néocolonial.

Une véritable révolution dans notre conception et le fonctionnement de la République

Giscard a évoqué un néocolonialisme et il n’avait pas tort.

Et pourquoi ne pas rappeler aussi que dans un débat célèbre de la Chambre des Députés sur l’affaire du Tonkin, le 31 juillet 1885, un homme, Clemenceau, s’était élevé contre les initiatives intempestives de Jules Ferry ?

 Avez-vous entendu un homme ou une femme politique de la même envergure dans notre Parlement sur un sujet aussi grave que le Mali, mettre en demeure les députés de droite ou de gauche de prendre clairement position sur ce nouveau conflit ?

Au fond, l’article 35 les arrange bien tous, en leur donnant un drôle d’alibi, celui de la Constitution !

Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

« Joyeux Noël 2020, une « naissance » politique ?

2022 : le Gouvernement

Président de la République Michel Barnier

Premier Ministre Arnaud Danjean

Ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau

Ministre des Affaires étrangères Valérie Pécresse

Ministre de la Défense Pierre de Villiers

Ministre des Territoires  Xavier Bertrand

Ministre de l’Economie et des Finances Didier Migaud

Une « vision » de la France profonde… ?

La France est entrée dans une ère de pleine fiction politique !

      La République française, place de la République ?

            Le gouvernement et le Parlement ont décidé de mettre la France en « état d’urgence », contre le terrorisme, et depuis plusieurs semaines, la Place de la République, est occupée par une sorte de coalition d’anarchistes, d’agitateurs professionnels,  et de rêveurs « innocents »,  mâtinée de bandes de casseurs.

            Résultat : les forces de sécurité sont quotidiennement détournées de leur mission nationale de protection et de défense.

         Conclusion : le gouvernement est incapable de faire respecter l’ordre public.

        Alors que la situation du pays échappe de plus en plus complètement et de toute part au Président,  ce dernier fait comme s’il ne se passait rien dans notre pays. Certains observateurs diraient qu’il passe plus de temps dans l’avion  présidentiel que dans son pays.

      D’autres observateurs trouveraient que la situation française ressemble fort à celle qui avait précédé en 1958 le retour du général de Gaulle au pouvoir, à la seule différence près qu’il n’y a plus de de Gaulle.

               Pourquoi ne pas dire que le pouvoir de l’Etat « part en couille » ?

Macron, le nouveau porte-étendard de Jeanne d’Arc !

            L’ancien pensionnaire de la banque Rothschild a-t-il vraiment beaucoup de choses à se faire pardonner pour tenter de capter un petit brin du mythe de Jeanne d’Arc ?

           Autre hypothèse : à  quel prince ou à quel roi le futur « puceau d’Orléans » a-t-il proposé son aide spirituelle ? Pour sauver la France ?

        Dans quel siècle vivons-nous ?

     Jean Pierre Renaud

À nouveau, la cacophonie au gouvernement ! Qui commande ? Hollande,Valls, Montebourg, Hamon ?…

A nouveau la cacophonie au gouvernement !

       Après Duflot qui crache dans la soupe, de nouveau Montebourg, en compagnie de Hamon !!

       A qui le tour ? Quelle équipe ! Avec une telle équipe, la France est sûre d’aller de l’avant !

              L’interview de Montebourg dans Le Monde des 24 et 25 août 2014, en finale:

            » Y a-t-il un risque d’embrasement de la société française ?

        » La société est exaspérée. Il faut l’écouter, l’entendre et répondre à ses demandes . Beaucoup de parlementaires le ressentent. Il est grand temps de réagir. « 

        Et pendant ce temps-là, Hollande « plastronne  » à Mayotte ! Dernier sondage : 17% d’opinions favorables !

        Écoutez donc la société !

        Le meilleur service que vous puissiez rendre au pays est de revenir devant vos électeurs !

Jean Pierre Renaud

Post scriptum, le 24/08/2014 à 21 heures :

On va voir si Valls à des « couilles » ?

Ce qu’aurait pu dire ma « concubine préférée » !

Humeur Tique : Mali et « France Go Home » ?

     Le gouvernement de la France est entré en guerre avec l’accord implicite du Parlement, pour combien de temps ? Nul ne le sait !

Quelques mois ou plus ? Avec en tout état de cause, l’obligation constitutionnelle pour le gouvernement d’avoir l’accord du Parlement au terme de quatre mois d’engagement des forces armées, c’est-à-dire le 14 mai 2013.

Que d’événements peuvent se passer d’ici là !

            Il est regrettable que l’Union Européenne elle-même n’ait pas pris ses responsabilités, s’il s’agit bien de lutter contre de nouvelles formes et forces du terrorisme au Sahara, ce qui est effectivement le cas.

            A titre de point de vue, comment ne pas citer celui d’un article paru dans le journal Jeune Afrique, numéro 2716, dans une rubrique intitulée « Mali Grand Angle » :

            «  Du sentiment d’être libéré à celui d’être occupé, de l’expédition salvatrice à la croisade, le chemin est court ainsi que l’ont expérimenté les Américains, de Bagdad à Kaboul. »

            Et il y a déjà longtemps, avec le « US Go Home » dans l’Europe libérée des années 50 !

« Les tabous de l’outre-mer français » Suite N°1- la folie ou les folies de la République Française et de ses gouvernements!

« Les tabous de l’outre-mer français »

Suite N°1 de la chronique du 29 octobre 2012 sur ce même blog

La ou les folies de la République Française !

Et de ses gouvernements !

            Dans le journal le Monde du 8 novembre 2012, page 21, sous le titre

« Outre-mer : le coût de la niche fiscale sur les logements a explosé en 2012

65% des bénéficiaires du dispositif se situent parmi le 1% des Français les plus riches. » :

            « … Ceux-là en retirent un avantage moyen de 38 656 euros »

            Et par ailleurs, « de 25 à 34 millions d’euros seraient captés chaque année par les cabinets de conseil en défiscalisation »

            Indiquons que cet avantage fiscal tout à fait exorbitant, cette « niche » a pour but d’accroître le parc du logement social outre-mer, mais il fallait faire autrement !

            Coût estimé de la « niche » : de l’ordre de 260 millions d’euros !

Humeur Tique : Le gouvernement Ayrault, un gouvernement du « verbe » de la pétaudière !

Au fil des mois, chacun y va de sa petite phrase, quand il ne s’agit pas d’un déluge verbal de la part de tel ou tel ministre, celui du « Redressement Productif », par exemple, et pour ne pas le citer, comme on dit dans le beau monde.

            A chaque intervention verbale de l’ancien avocat – la parole le titille donc à ce « point » ? – sans doute, et à chaque fois, un « point » de moins dans les sondages, et ils ne sont déjà pas très brillants !

            Très récemment, un ministre, celui dit de l’Education Nationale, tout autant adepte de la parole, vient de faire une déclaration en faveur de la dépénalisation du cannabis, une déclaration aussitôt démentie par son Premier Ministre.

            Un ministre dit de l’Education Nationale, chargé donc d’apprendre, entre autres choses, à nos enfants, la valeur de la responsabilité, fait donc une déclaration politique irresponsable !

            Le gouvernement de notre beau pays se résumant donc aujourd’hui à une salle de classe dans laquelle l’ancien professeur d’allemand tape sur les doigts de l’ancien professeur de philosophie, après l’avoir fait sur d’autres élèves indisciplinés… !

 A qui le tour ?

Avec l’envie de dire : Silence dans la classe, les enfants vous entendent !

Humeur Tique Eté 2012: Vacances du gouvernement et vacance du pouvoir

Humeur Tique Eté 2012

Vacances du gouvernement et vacance du pouvoir !

            Un certain nombre de Français auront sans doute été surpris de voir le gouvernement partir en vacances, alors qu’il venait à peine d’être constitué.

            D’autant plus surpris que la crise de l’euro continue, et que la France préside le Conseil de Sécurité, en pleine guerre de Syrie !

            Sur le plan de la gestion gouvernementale, d’autres Français auront également été surpris de voir le gouvernement improviser des textes alors que le Parti Socialiste a eu dix ans pour élaborer, avec une armée d’experts, de nouveaux projets de lois, par exemple pour réformer le système judiciaire ou mettre fin au millefeuille des structures politiques locales.

             Ces vacances, et cette vacance du pouvoir, ne sont pas de nature à montrer au peuple français le bon exemple de l’effort qui est pourtant nécessaire pour sortir de la crise.