BAYROU ET GEORGE VI: SUITE ET FIN

En dépit du tam-tam qui précédait la présentation du film en salle, un très bon film qui nous change des bluettes de la plupart des films du cinéma français.

A retenir quelques « enseignements » :

1 – Sur les origines du centrisme : on explique dans le film que le bégaiement peut trouver son origine dans une éducation familiale qui contrarie l’usage de la main gauche chez les gauchers de naissance, pour les contraindre à utiliser leur main droite.

D’où certainement cette hésitation « fondamentale » du chef des centristes, de certains de ses amis, entre la droite et la gauche !

2 – Et pour les Français, toujours de plus en plus rares sans doute, à vouloir comprendre les différences d’approche coloniale entre la France et la Grande Bretagne, pendant la période coloniale des années 1880-1960, le contenu du serment de George VI, lors de son couronnement, est intéressant, parce qu’il manifeste l’engagement du roi à respecter les « coutumes » des colonies de l’Empire britannique.

La République Française avait, elle, la folle ambition d’assimiler ses sujets d’outre- mer.

Cinquante ans plus tard, et s’agissant cette fois des populations d’origine immigrée en général, vivant dans les deux métropoles, le Premier Ministre anglais vient, après la chancelière, de déclarer l’échec du multiculturalisme dans son pays (le Monde du 8 février 2011) :

« Multiculturalisme : le constat d’échec de David Cameron. Après Angela Merkel en Allemagne, le premier ministre britannique a reconnu les limites du modèle multiculturel  pour lutter contre les extrémismes. »

Récemment, le Président de la République Française, a constaté, de son côté, l’échec de la politique d’intégration, alors qu’elle a obtenu des résultats partiels, et que cet échec est largement dû à l’incapacité démontrée, pendant au moins trente ans, de la gauche et de la droite à faire entrer les quartiers sensibles dans la République.

Mais pour revenir au vrai sujet, celui du cinéma, signalons le titre- jugement du Canard Enchaîné (2/02/11) :

«  Le discours d’un roi

(Reçu sceptre sur sceptre)

On ne peut donc être plus royaliste !

BAYROU ET GEORGE VI: le film « Le Discours d’un roi »

Bayrou et George VI

Le film « Le discours d’un roi » 

« L’homme qui ne pouvait être roi »

Voici venir le grand favori de la course aux oscars. L’histoire vraie du père de l’actuelle reine d’Angleterre, George VI, coupé de son peuple par un problème aigu de bégaiement…

Le Journal du Dimanche du 30 janvier 2011

Page Culture

Clin d’œil du cinéma à l’un de nos candidats attendus aux prochaines présidentielles, même s’il ne s’est pas encore déclaré candidat ?

Dans la même page, François Bayrou déclarait : « Le film montre que ce n’est pas un handicap. »

Assurément, comme il en a apporté de multiples preuves au cours de sa vie.

Alors un bon conseil à François Bayrou, laissez le film engranger succès et bonnes entrées dans nos cinémas : George VI travaille pour vous !

Les mauvaises langues vous accuseront sans doute d’avoir trop souvent mis vos pas dans ceux du grand Béarnais que fut Henri IV, et aujourd’hui d’avoir secrètement sponsorisé le film « Le discours d’un roi »

Seul petit problème : il faut accéder maintenant au fauteuil de roi sans en être l’héritier !

Jean Pierre Renaud