Humeur Tique: Fabius et Florence Cassez, la com d’un ministre comme énamouré!

Humeur Tique : Fabius et Florence Cassez, la complicité com d’un ministre des Affaires Etrangères de la France enamouré !

Si vous avez regardé les journaux télévisés des chaines publiques à l’occasion de la libération de Florence Cassez, vous avez pu tout à loisir, mais jusqu’à gogo com’, vous rassasier de la vue des deux visages accolés du ministre et de la jeune femme, un ministre dont le visage semblait illuminé : par la jeune femme ou par la  grâce de la com ?

Tout est bon pour la com !

La France et les Touaregs ou l’actualité de l’histoire – Tahoua 1901 avec les Ouliminden

La France et les Touareg ou l’actualité de l’histoire

En 1901, la France et les Touareg à Tahoua, entre fleuve Niger et lac Tchad, avec le colonel Péroz et le commandant Gouraud

L’âme du peuple Touareg !

            Avec la guerre du Mali, les Touareg sont à nouveau à la mode, et un Etat malien qui n’existe plus, doit, une fois de plus, rechercher une solution humaine et institutionnelle pour associer le destin des tribus Touareg à celui du Mali.

            Pourquoi ne pas revenir sur un épisode historique qui en a dit long sur l’âme de ce peuple ?

            A la fin du dix-neuvième siècle, le gouvernement français poursuit son objectif colonial d’assurer la continuité territoriale entre l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale.

C’est dans ce cadre qu’il charge le colonel Péroz, assisté du commandant Gouraud, le futur général, de mettre en place le nouveau territoire du « Niger-Tchad ».

            Le gouvernement lance donc le colonel Péroz à l’aventure, sans moyens. En 1898, une autre colonne, celle de Voulet-Chanoine, était passée à l’histoire  des horreurs coloniales, en raison également, et en partie, du manque des moyens accordés par le gouvernement.

Le colonel Péroz accomplit sa mission dans de bonnes conditions, bien que très difficiles, alors que sa colonne devait traverser un  désert inconnu et privé de toute ressource en eau.

Dans cette actualité qui remet au goût du jour les destinées du peuple Touareg, un épisode mérite d’être raconté brièvement, celui d’un accrochage meurtrier entre les troupes commandées par le colonel Péroz et plusieurs tribus Touareg.

Le colonel en a fait le récit.

A Tahoua, avec les Touareg

«  Après plusieurs alertes, nous arrivons le sixième jour à Tahoua…. Les Touaregs Ouliminden, Kelgress, et Ifisen, s’y approvisionnent en grains… notre venue les a chassés dans le désert. Je me suis fait un point d’honneur de conduire pacifiquement cette campagne. La guerre dans ces contrées… Celui qui a comme moi, vécu les heures sombres de nos luttes contre les grands chefs noirs, Samory, Ahmadou, Tiéba, peut aisément reconstituer, en son esprit les épouvantes de l’invasion hunnique dans les Gaules.

Par  mille moyens divers, je m’étais efforcé d’entrer en relations avec les tribus Touaregs qui nomadisent dans le Sahara méridional. Je voulais les persuader de mes intentions pacifiques, de mon vif désir de respecter leur hégémonie sur leurs noirs vassaux, à la seule condition qu’ils reconnaissent la suprématie de la France et qu’ils nous payassent en hommes un très léger impôt. Enfin, je reçus la réponse des chefs Ouliminden :

« Gloire à Dieu le Tout-puissant, le Juste, l’Eternel, qu’il fasse descendre sa bénédiction sur la tête de Mahomet, son prophète, et que celui-ci se répande sur les fronts inclinés de vrais croyants.

Cette lettre est destinée au chef des Français.

Nous sommes dispersés dans le désert. Nous sommes pauvres. Nous avons faim, nous avons soif ; mais nous nous portons bien, car nous sommes libres. Nous échangions nos troupeaux contre les  grains et les étoffes sur les marchés des noirs azbins. Nos chameaux venaient paître et se refaire dans le pays des hommes noirs. Et ceux-ci nous payaient tribut. Il en était ainsi pour nous ; il en a été ainsi pour nos pères et les pères de nos pères. Maintenant, depuis l’arrivée des Français, nous sommes errants dans le désert, souffrant de la faim et de la soif, car nos vassaux se sont révoltés contre nous. Mais Dieu nous aide et nous soutient ; il nous donne la force de supporter tous ces maux.

Le chef des Français nous a écrit : « Soumettez-vous à moi et vos maux cesseront ».Les chefs des tribus se sont  réunis et ont écouté la lecture de la lettre du chef des Français et ils ont décidé de demander à nos femmes ce qu’elles pensaient de cette lettre.  

Et celles-ci ont répondu :

« O hommes, pourquoi délibérez-vous. Ces Français sont-ils vos vainqueurs. Vous êtes-vous mesurés contre eux la lance et le bouclier à la main, et Dieu, vous ayant retiré sa protection, les plus braves d’entre vous sont-ils restés morts sur le terrain et les autres ont-ils dû fuir couverts de blessures et hors  d’état de soutenir la lutte ? Et si vous n’avez pas mesuré vos armes contre celles des français, pourquoi parlez-vous de soumission

On ne se soumet qu’à son vainqueur ; ainsi ont parlé nos femmes ; salut »

Et il revint donc au commandant Gouraud de mener le tournoi meurtrier

Il fallait donc qu’en quelque brillant tournoi, en une joute sanglante, dans des passes d’armes où la lutte est sans merci, se décidât le sort des tribus Touaregs. La faim, la soif, la misère ne comptaient pour rien au regard de ce sentiment d’honneur chevaleresque, enrubanné par les encouragements héroïques de leurs femmes. Et la joute eut lieu, à la mare de Zanguébé d’abord, ensuite à Galma..

De notre côté, cent dix fusils ; mais à leur tête, un jeune chef de bataillon de trente-deux ans, connu de tous les Africains pour sa valeur, le commandant Gouraud, à ses côtés, l’élite de mes officiers et des sous-officiers du bataillon. Les Touaregs étaient huit cents… »

L’affrontement fut sanglant, à cheval ou au corps à corps et beaucoup de Touaregs y furent blessés ou tués ;

« L’honneur est satisfait. Les femmes ne refuseront plus à ceux qui survivent même s’ils nous acceptent comme maîtres.

Pauvres nobles Touaregs ! Ont-ils été assez calomniés par nous : « faux, menteurs, traîtres, lâches, fourbes, voleurs ! » Sauf Duveyrier et de Polignac, qui, du reste, seuls alors, ils les avaient vu d’assez près pour les connaître, tous les écrivains qui ont parlé d’eux les ont traité de si piteuse sorte. Et cependant, est-il au monde une race primitive plus intéressante par la droiture de ses sentiments, la valeur chevaleresque, l’esprit inné de compassion et de justice. »

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Extrait de texte tiré du chapitre 22 «  Le colonel Péroz à la tête du 3ème Territoire Niger-Tchad (1900-1901) »,  dans le livre «  Confessions d’un officier des troupes coloniales- Marie Etienne Péroz »  Présentation et commentaire par Jean Pierre Renaud – editionsjpr.com

Jean Pierre Renaud

La « guerre » du Mali, avec Hollande ou Jules Ferry!

La « Guerre » du Mali avec Hollande !

Mesdames et Messieurs, cessons de jouer avec les mots !

Entre Jules Ferry et François Hollande, quelle différence entre « fait accompli » colonial et « fait accompli » néocolonial ?

Le nouvel article 35 de la Constitution de 1958, une régression de la démocratie républicaine !

     1883 : Jules Ferry, Président du Conseil, fait la guerre au Tonkin, sans demander l’accord préalable du Parlement, alors que la Constitution de 1875 disposait dans son article 9: « Le Président de la République ne peut déclarer la guerre sans l’assentiment préalable du Parlement. »

            La Constitution du 27 octobre 1946 disposait dans son article 7 :

            « La guerre ne peut être déclarée sans un vote de l’Assemblée Nationale et l’avis préalable du Conseil de la République »

            2013, le vendredi 11 janvier, François Hollande, après avoir engagé les forces armées de la France au Mali, déclare quelques jours après : « cette décision que j’ai prise vendredi dernier. 

Intervention ou guerre ? Il est évident qu’un Président de la République qui fait intervenir nos avions de chasse dans un pays étranger, fut-il réputé ami, accomplit un acte de guerre, avec un risque d’engrenage, engrenage qui a eu lieu, jusqu’à quand ?

            La France est donc en guerre au Mali, et il n’est pas interdit de se poser de vraies et bonnes questions sur l’interprétation de l’article 35 de la Constitution, d’un article modifié par le Congrès du Parlement le 23 juillet 2008, et adopté par 539 voix, en grande majorité de la droite, contre 357 voix, en grande majorité de la gauche, mais à la majorité d’une voix seulement pour une majorité constitutionnelle des trois cinquièmes fixée à 538 voix.

Ironie de l’histoire, c’est aussi grâce à une voix, et le vote de l’amendement Wallon, que la Troisième République a atteint, en 1875, sa forme républicaine !

L’article 35 de la Constitution de 1958, celle du général de Gaulle, disposait :

« La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement »

Le Parlement, réuni en Congrès, le 23 juillet 2008 a modifié cet article de telle sorte que le Président de la République dispose à présent d’un droit de faire la guerre sans la faire, et sans le dire.

La Côte d’Ivoire, la Lybie, et aujourd’hui, le Mali, sont l’illustration de ce nouvel état d’un nouveau droit constitutionnel qui ne dit pas son nom, car le nouveau texte dispose après l’aliéna 1, cité ci-dessus :

« Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote. Lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement. Il peut demander à l’Assemblée nationale de décider en dernier ressort.

 Si le Parlement n’est pas en session à l’expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l’ouverture de la session suivante. »

Très étrange rédaction et rédaction inacceptable !

Dans le cas du Mali, le Président de la République engage la France dans ce qu’il faut bien appeler une « guerre »  qui ne dit pas son nom. Le Parlement n’a rien à dire pendant quatre mois, et en dehors d’une session, le même gouvernement peut continuer à faire la guerre en attendant l’ouverture de la session  suivante.

Comment la représentation nationale a pu accepter ce déni de démocratie, d’une France en guerre par la décision de son Exécutif, sans qu’elle ait son mot à dire pendant quatre mois. ?

Après un débat sans vote, le gouvernement peut donc continuer son « intervention » militaire pendant quatre mois, sans demander l’autorisation du Parlement ?

En quatre mois, il peut s’en passer des choses, quand on fait la guerre !

Pourquoi ne pas se demander aussi à quoi peut bien servir la représentation nationale si elle est incapable de se réunir dans l’urgence et donner, ou non, son feu vert, sur un sujet aussi capital pour la vie de la nation qu’une entrée en guerre de la France dans un pays étranger.

Alors, guerre ou pas guerre ? Intervention de nos forces militaires ou guerre ? L’hypocrisie politique des mots !

Autorisation de l’ONU ou non, la France a engagé une nouvelle guerre en respectant la Constitution dans sa forme nouvelle, qui est en soi, une violation de la démocratie républicaine.

Etrangement les mêmes responsables politiques socialistes qui, en leur qualité de députés et sénateurs, les Hollande, Ayrault, Fabius, Bartolone, Bel, etc… avaient voté contre la réforme de 2008, ont endossé très facilement les nouveaux habits d’une République en guerre qui ne dit pas son nom.

En conclusion, pour avoir fait de nombreuses recherches historiques afin de déterminer où se situait le « fait accompli » colonial dans les institutions de la Troisième République, notamment à l’époque des conquêtes coloniales de Jules Ferry et de la Troisième République, soit du fait des exécutants, soit du fait des ministres eux-mêmes, et en avoir tiré la conclusion que le « fait accompli » colonial se situait le plus souvent dans la sphère gouvernementale, je serais tenté de dire que la décision Hollande et tout autant les décisions antérieures de Sarkozy pour la Côte d’Ivoire et la Lybie ressemblent fort à des « faits accomplis » du type néocolonial.

Une véritable révolution dans notre conception et le fonctionnement de la République

Giscard a évoqué un néocolonialisme et il n’avait pas tort.

Et pourquoi ne pas rappeler aussi que dans deux débats célèbres de la Chambre des Députés sur l’affaire du Tonkin, les 24 novembre 1884 et 31 juillet 1885, un homme, Clemenceau, s’était élevé contre les initiatives intempestives de Jules Ferry ?

 Avez-vous entendu un homme ou une femme politique de la même envergure dans notre Parlement sur un sujet aussi grave que le Mali, mettre en demeure les députés de droite ou de gauche de prendre clairement position, c’est à dire leurs responsabilités, sur ce nouveau conflit ?

Au fond, l’article 35 les arrange bien tous, en leur donnant un drôle d’alibi, celui de la Constitution !

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique: France 2, journal du soir du 21 janvier 2013, le traité franco-allemand passe à l’as!

Humeur Tique : France 2, notre belle chaine publique ! Journal du soir, le 21 janvier 2013 !

Ou le cinquantenaire du traité franco-allemand qui passe à l’as !

            La neige, le Mali, d’autres sujets, … puis les dossiers, dont un consacré à la chirurgie esthétique des adolescents…

            La célébration du cinquantenaire du traité franco-allemand ne méritait-elle pas mieux de la part d’une chaine encore supposée publique ?

            Il faudra sans doute plus qu’une opération de chirurgie esthétique pour que France 2 retrouve sa vocation d’information publique !

L’Europe, la France, et le Mali: Une Europe du « Courage, Fuyons! »

L’Europe, la France, et le Mali :

Une Europe du « Courage, Fuyons ! »

 Le chacun pour soi !

Mali, y aller ou pas ?

            La France, ou plutôt le Président de la République vient d’engager notre pays dans une nouvelle guerre en Afrique.

            Cette grave décision d’intervention militaire au Mali soulève une question capitale : s’il est vrai que l’ONU a autorisé une intervention armée dans ce pays et que la France s’efforce de respecter à la lettre les décisions de l’ONU, il est tout de même étrange, pour ne pas dire anormal, que la décision d’intervention n’ait pas été prise par l’Union Européenne, si l’objectif est bien celui d’assurer la sécurité de l’Europe à des frontières qui ne sont pas les siennes, afin d’endiguer la menace d’un nouvel Afghanistan au Sahara.

            Ce qui voulait dire comme autre condition préalable de notre intervention, celle de l’Algérie, sollicitée par l’Union Européenne, et non par l’ancienne puissance coloniale qu’est la France.

            Ce qui voulait donc dire, et clairement, que la France devait demander la réunion d’urgence d’un Conseil Européen, afin que chaque pays d’Europe prenne clairement ses responsabilités dans un conflit qui met en cause la sécurité de l’Europe toute entière.

            Lorsqu’il s’agit de gros sous, on réunit un Conseil Européen, mais quand il s’agit de la vie de nos soldats, on ne le fait pas ?

            Dans les conditions actuelles de l’intervention, il est difficile de ne pas y voir la résurgence, en raison de l’urgence, d’un relent de la « Françafrique », même si ses motifs n’ont rien à voir avec des intérêts économiques, inexistants, et alors que le Mali n’a plus d’Etat, pour autant qu’il en ait eu un, pas plus que d’armée, une situation d’autant plus curieuse que le Mali a toujours eu sur son sol de fiers guerriers, tels que les Bambaras.

            Où est donc passé le capitaine Sanogo, auteur du dernier coup d’Etat ? Sur le front à Konna ?

            Et comme je l’ai déjà dit sur ce même blog, la Constitution actuelle qui donne au Président de la République le pouvoir d’engager l’armée à l’étranger, sans avoir  à en référer au Parlement, est une sorte d’insulte à la démocratie républicaine.

            Heureusement que le pays dispose encore de soldats expérimentés dans ce type de guerre, mais est-ce que leur existence même, compte tenu de l’absence de l’Union Européenne et de forces mises à sa disposition, ne fournit pas à la France la bonne excuse pour intervenir et à l’Europe la même excuse pour se défausser ?

            Le 16 janvier au matin, j’ai entendu le ministre de la Défense déclarer que le pays avait « le plein soutien de la communauté internationale », mais dans les conditions actuelles de l’intervention nos soldats sont les Suisses de l’Europe, les Suisses qui vinrent souvent alimenter les régiments des rois de France.

Jean Pierre Renaud

Un « inconscient collectif colonial » encore en cachette?

Un « inconscient collectif colonial » des Français encore en cachette ?

Les poncifs des études postcoloniales : l’inconscient collectif, la mémoire collective, l’opinion publique, les ethnies, …

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Exercice de méthode historique sur « L’inconscient collectif » entre réforme fiscale et réforme de mémoire coloniale

A partir de l’éditorial de La Croix du 21 décembre 2012, par Guillaume Goubert intitulé « Pour la réforme fiscale »

            L’éditorial est ainsi introduit :

            « Pour la réforme fiscale

« Dans l’inconscient collectif,tout contribuable est un révolté potentiel,  convaincu qu’il paie trop d’impôts et que l’Etat fait un mauvais usage de cet argent. Le sondage exclusif réalisé par OpinionWay pour La Croix, fait quelque peu mentir ce cliché. Environ la moitié des personnes interrogées approuvent les récentes hausses d’imposition décidées par le gouvernement… » 

            Et le même journal de proposer en page 8 les résultats du sondage effectué sur un échantillon représentatif de 1054 personnes.

            Une conclusion possible : l’inconscient collectif n’était donc pas au rendez-vous, ou n’était pas celui qu’on pensait !

            Un groupe de pression formé d’historiens et de chercheurs a construit une de ses thèses, sinon la principale, en écrivant et en répétant qu’un inconscient collectif de type colonial façonnerait encore de nos jours la mémoire collective des Français. Cette thèse a eu un certain succès médiatique.

            Je ne voudrais pas encombrer le texte des nombreuses citations que j’ai relevées sur le sujet, mais n’en citer que deux :

            La première, de l’historienne coloniale et postcoloniale  bien connue, Mme Coquery-Vidrovitch dans son livre « Enjeux politiques de l’histoire coloniale » :

« Plus largement, le récit de « l’histoire de France » reste pensé dans l’inconscient collectif comme l’histoire d’une nation territorialisée dans l’ancienne « gaule », selon la construction du passé par les élites (masculines) du XIXème siècle, façonnées par la culture classique et la supériorité blanche. » (page 168)

Dans les pages qu’elle a couvertes de ses analyses et réflexions sur la matière, il serait possible de citer de très nombreux autres exemples, notamment dans l’accréditation historique qu’elle a donnée à ce groupe de chercheurs qui se sont illustrés par leurs ouvrages sur une soi-disant culture coloniale ou impériale animée parce ce nouveau ça colonial, l’inconscient collectif.

La deuxième, d’une autre historienne, Mme Rey-Goldzeiger, laquelle écrivait dans « Images et Colonies Colloque 1993 » :

« A partir de 1918 l’image du Maghrébin et du pays se modifie et va définitivement amener les stéréotypes maghrébins dans le conscient et plus grave, dans l’inconscient collectif. Pourquoi et comment ? » (page 37)

A lire l’ouvrage, on n’est pas mieux éclairé sur le pourquoi et sur le comment, c’est-à-dire par quelle voie la bête chemine, et surtout avec quel type de démonstration statistique susceptible d’emporter la conviction.

            Et pour les lecteurs intéressés, il leur faudra prendre la peine de lire l’ouvrage collectif publié à la suite d’un Colloque de l’année 1993 dont le thème était « Images et Colonies », au cours duquel le même type de concept fut déjà évoqué.

            Ou encore de lire le chapitre 9 du livre « Supercherie Coloniale » (editionsjpr.com) intitulé « Le ça colonial L’inconscient collectif », qui démontre que la thèse d’une culture coloniale et impériale qui aurait imprégné la société française, l’aurait immergée dans un « bain colonial » (Culture Coloniale, page 13) a encore besoin d’être démontrée.

            Ainsi que le rapporte l’exemple proposé sur la réforme fiscale, et avant de proposer le concept d’inconscient collectif comme la clé d’une explication historique, alors même que ce concept attrape-tout résiste à toute définition, rien ne vaudrait donc une bonne enquête statistique pour en démontrer la réalité !

            Ainsi que je l’ai déjà suggéré à de multiples reprises, pourquoi telle ou telle université, ou tels établissements, l’EHESS, ou encore l’INALCO, qui abritent sous leur toit de nombreux chercheurs concernés par le sujet, n’auraient pas l’idée, sinon les moyens, ou peut-être le courage, de lancer une telle enquête statistique d’opinion?

            Car des enquêtes ou des sondages, il en pleut chaque jour sur le marché !

Jean Pierre Renaud

France et Afghanistan: avec la Fondation pour la Recherche Stratégique

France et Afghanistan 

Avec la Fondation pour la Recherche Stratégique : la paix en Afghanistan ! Toujours la politique de grandeur de la France !

Est-ce bien sérieux ? Alors que le pays a bien d’autres chats de politique étrangère à fouetter, et qu’il n’a de toute façon pas les moyens de cette politique !

        A lire des articles récents sur les initiatives qu’aurait prises la Fondation pour la Recherche Stratégique afin de faciliter le retour de la paix en Afghanistan, en organisant des rencontres discrètes, sinon secrètes à Chantilly, on se prend à rêver !

Ainsi on se rejoue le feuilleton des négociations secrètes avec le FLN, pour mettre fin à la guerre d’Algérie ?

Comme si l’Afghanistan, dont l’histoire est on ne peut plus compliquée, aussi bien qu’ignorée, avait besoin de la France pour jeter les bases d’un Etat qui n’a jamais vraiment existé !

Une fondation comme celle-là a sûrement mieux à faire sur d’autres points de l’actualité internationale, études stratégiques afin d’éclairer les routes de notre pays, et non le « go-between », qui n’est pas son métier, d’autant plus qu’il parait difficile d’adhérer pleinement à l’affiche qu’elle propose sur sa page d’accueil :

« La Fondation exerce son activité en toute indépendance. Elle est financée essentiellement par les prestations et travaux qu’elle réalise sur une base contractuelle pour ses partenaires publics et privé »

Il est bien dommage que sur son site, la fondation ne communique pas sur son budget, c’est-à-dire sur les sources de son financement.

Il est en effet possible de s’interroger sur son degré d’indépendance effective, lorsque l’on voit la composition de son conseil d’administration, cinq représentants de grandes sociétés pour le collège des fondateurs,  CEA, SAFRAN, ODAS, EADS, DASSAUT AVIATION et cinq représentants de grandes administrations, Défense, Affaires Etrangères, Intérieur, Recherche, et Education Nationale.

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique : Quel avenir pour Mayotte ?

      Le blog du   1er décembre 2012  a fait écho à un article intéressant de la revue très sérieuse  « Hérodote » sur la situation inquiétante du nouveau département de Mayotte.

            Cette situation a déjà été évoquée à plusieurs reprises sur ce même blog, mais le journal Le Monde vient de publier à la rubrique EVENEMENT, page 2 et 3 du numéro du 28 décembre 2012 des reportages bien documentés, intitulés « Catastrophe migratoire à Mayotte » Les mineurs étrangers isolés, une « bombe à retardement » « En rétention, la machine à expulser bat son plein ».

            Mais sans rappeler que la décision de la France a été prise en contradiction avec de nombreuses résolutions anciennes de l’ONU. En 1977, la France, en sa qualité de membre permanent du Conseil de Sécurité, a mis son veto à son inscription à l’ordre du jour !

            Il convient de rappeler que la République des Comores considère que Mayotte fait toujours partie de son domaine de compétence, parce qu’il fait effectivement partie de l’archipel des Comores.

            Le reportage donne le chiffre d’environ 3 500 mineurs jeunes isolés, c’est-à-dire « étrangers », alors que la revue Hérodote en donnait environ 8 000.

            Le grand journal de référence nous livre enfin une vérité crue sur ce dossier quasiment insoluble que les gouvernements précédents n’ont pas eu le courage de régler autrement, qu’en accordant un statut départemental tout à fait démagogique, à l’aune de la plupart des décisions et aventures coloniales anciennes !

A la vérité, une connerie de type colonial, à l’exemple de beaucoup d’autres, sous la  3ème ou 4ème République !

Humeur Tique: Pourquoi pas une pétition pour un rugby français? Renault hors piste pour un rugby français!

Humeur Tique : Pourquoi pas une pétition pour un rugby français ?

Renault hors-piste avec le rugby français ! 

Ainsi va la France ! Oui il y a quelque chose de pourri dans le royaume de France !

            Chaque jour apporte sa bonne nouvelle, hier les Sciences Po « Siciliennes », bel exemple pour la formation d’une certaine élite de la France, aujourd’hui les circonvolutions du Centre National du Cinéma quant aux cachets de certains acteurs ou actrices.

Gare ! Et si l’on tirait le fil vers la caisse des intermittents du spectacle, véritable rente de situation pour quelques-uns des partenaires du cinéma !

            Ce jour encore, le choix de la Fédération Française de Rugby qui abandonne le constructeur automobile Renault, dont chaque français est un peu propriétaire, de même qu’il se croyait propriétaire de l’Equipe de France de Rugby ! Car il aime le rugby !

            Pourquoi ne pas lancer une pétition des Français pour refuser ce choix, alors que chaque ménage français est propriétaire de 1,5 action du constructeur national, soit de l’ordre de 60 euros, au cours actuel !

            Alors me direz-vous, BMW, c’est tout de même mieux que la Lada russe ! Et à écouter la Bardot, on va finir par échanger ses deux éléphants contre le gros éléphant qui vient de gagner les steppes de la Russie !

Florange, ses hauts fourneaux et l’acier de la France!

Quel grand gâchis pour les hommes et les femmes de Florange, pour la Lorraine, mais tout autant pour la France, son histoire sidérurgique, et notre « reliquat » d’indépendance !

            Je vous avouerai que je n’ai pas encore compris comment ce dossier avait été géré, sur le plan humain d’abord, et sur tous les autres plans, stratégique pour notre pays, politique, économique, financier, et prospectif.

            Je n’ai pas vu mettre sur la table tous les enjeux et toutes les données de ce dossier sensible, alors que les médias sont saturés de consultants et d’experts en tous genres.

            Bercy ne disposait plus d’une force de frappe de réflexion et d’action suffisante dans ce dossier ?

            Quelles sont les questions centrales qui auraient dû conduire à un autre et vrai choix politique ?

 1 – La France a-t-elle encore besoin de produire sur son territoire de l’acier ?

La réponse est oui, compte tenu de son intérêt économique stratégique.

2 –  La France est-elle la plus mal placée, compte tenu des traditions sidérurgiques de la Lorraine, pour redonner un nouvel élan à de nouvelles technologies de l’acier ?

La réponse est non

3 – Un investissement de recherche en innovation de l’ordre d’un ou plusieurs milliards est-il hors de notre portée, afin de préparer l’acier de demain ?

La réponse est non,alors que la France gaspille encore des milliards dans toutes sortes de niches fiscales sans intérêt ou mal contrôlées, et qu’elle trouve les milliards nécessaires au financement de projets mal ficelés ou d’expéditions coûteuses à l’étranger.

            Et nul besoin de l’Union Européenne pour faire ce choix !

            N’ayant pas plus l’esprit libéral que l’esprit dirigiste, car tout dépend des situations et des chronologies, j’aurais été partisan, dans le cas présent, et pour au moins les trois raisons énoncées ci-dessus, de nationaliser ces hauts fourneaux et de donner à une nouvelle société les moyens financiers nécessaires pour innover et se repositionner sur les nouveaux et futurs marchés de l’acier.

Donc oui à une mesure de nationalisation temporaire !

Jean Pierre Renaud