La taxe d’habitation, sa suppression ? … Pourquoi je suis contre ?

La taxe d’habitation, sa suppression ? Miracle en « marchant » ou tour de prestidigitation ?

Pourquoi je suis contre ?

            1 – Cette suppression porte atteinte aux libertés fondamentales de nos collectivités locales, déjà bien entamées, et à ce seul titre, cette mesure viole la Constitution.

            2  – Peut-on faire confiance à l’État ? Non !

            Même si la ministre chargée des relations avec les collectivités locales déclarait dans le Figaro du 22 novembre «  les collectivités ne perdront pas un centime ».

         La majorité actuelle s’engage à compenser cette perte de recettes pour les collectivités locales : un engagement peu crédible, compte tenu du risque que fait déjà courir à la France le remboursement d’une dette publique colossale : la hausse des taux d’intérêt des emprunts d’État sur les marchés internationaux pèsera naturellement de façon délétère sur cet engagement.  Une nouvelle Grèce à venir ?

            Est-ce que dans notre passé, l’État a tenu tous les engagements qu’il a pris ? Non. Sans doute moins que les collectivités locales !

            3 – Le vrai problème à résoudre est celui de la réforme de finances locales, obsolètes, mais ce n’est sûrement pas en ouvrant cette boite de Pandore par la taxe d’habitation, et de proposer cette solution du type « emprunt toxique ».

Jean Pierre Renaud, ancien haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur et titulaire  de plusieurs postes de finances publiques

TOHU – BOHU sur le harcèlement sexuel des femmes « Le film « Les femmes du bus 678 » au Caire – de 2011 à 2017 ?

Tohu-bohu  sur le harcèlement sexuel des femmes !

Je rappelle aux lecteurs de ce blog, le petit commentaire que j’avais fait, le 12 juillet 2011 sur un film égyptien qui dénonçait ce comportement au Caire.

En France, en Egypte, aux Etats Unis, et ailleurs, même combat !

Avec une petite morale de l’histoire : l’Occident est loin d’être toujours un modèle d’égalité !

Le film « Les femmes du bus 678 »  (Cairo 678)

De Mohamed Diab

Ou l’énigme du citron ?

Ce film  fort intéressant est bien sûr, et tout d’abord, une métaphore du mouvement multiséculaire d’émancipation des femmes, ici, au Caire,  donc dans le monde arabo-musulman, succédant aux mouvements du même genre qui ont agité le monde occidental, avec la reconnaissance du droit à l’égalité des femmes.

             Il brosse le combat, souvent désespérant, de trois femmes courageuses, dont une particulièrement, qui emprunte quotidiennement le fameux bus 678, qui affronte les regards et les attouchements des hommes, dans des bus bondés  qui facilitent toutes les initiatives de mâles frustrés.

            Si un tel film est représentatif de l’état d’esprit d’une partie de la société masculine cairote, il faudra encore beaucoup de temps, avant que les femmes de ce pays soient respectées comme elles le méritent.

            A lire certaines informations de la presse sur des incidents de « viol » qui ont frappé récemment quelques femmes sur la place Tahir, celle de la Révolution, dite du « Printemps Arabe », ce combat sera difficile.

             Il conviendra en effet de soulever véritablement des montagnes pour que la société dans son ensemble, et les corps constitués, ne soient plus complices de ces « viols », sous le prétexte hypocrite  de réputations mal placées.

       La France n’est pas non plus à l’abri de ce type de violences faites aux femmes : l’an dernier, une femme sur sept aurait fait l’objet d’harcèlement sexuel.

              Et enfin, ne sera pas dévoilé le secret de l’énigme du citron que seuls les spectateurs de ce film auront le droit de découvrir !

             Jean Pierre Renaud

SUBVERSION ET POUVOIR – VII Face à ces nouveaux défis !

VII – Face à ces nouveaux défis !

Face à ces subversions, une France des peureux, des jouisseurs, et des courtisans ?

Au lieu de résister, c’est-à-dire dénoncer et combattre cette subversion !

          Après les Indigènes de la République, les Harkis de la République française ?

         Il n’est peut-être pas trop tard pour redresser ce cours fâcheux et délétère de nos destinées nationales :

          « il faut arrêter la politique de l’autruche », comme l’écrit l’historien Pierre Vermeren, ou Pascal Bruckner avec « A éviter de désigner la religion comme cause du terrorisme, on s’égare. »

           Ce qui ne veut pas dire naturellement que tous les musulmans partagent ces phobies religieuses, mais il est grand temps que dans notre pays l’Islam se réveille et reconnaisse qu’il doit s’épanouir dans un contexte laïc, source de liberté de conscience et de vie.

        N’aurions plus le droit de dire et de dénoncer notre opposition à ces détournements de notre héritage, de notre patrimoine historique et de nos libertés, chèrement acquises au cours des siècles ?

       Accepterons- nous de voir ainsi piétinées notre liberté de penser et de croire, la Séparation des Eglises et de l’Etat, l’égalité entre les hommes et les femmes, de voir jeter au panier l’héritage des Descartes, Montaigne, Montesquieu, ou Voltaire ?

     Accepterons-nous encore de voir utilisés à contre-sens ou à contretemps, des mots flash tels que racisme, islamophobie, esclavage ou encore colonialisme, comme si les Occidentaux avaient débarqué en Afrique dans un Eden des libertés ? Et que de nos jours, la plupart de ces pays ne souffraient pas de la corruption, du clientélisme, du machisme, et d’une gouvernance qui laisse beaucoup à désirer ? Toujours la faute des autres ?

      Aurons-nous le courage de dénoncer les désordres de l’Islam et l’ensemble de ses guerres fratricides qu’il tente d’exporter dans nos pays,  et tout autant de dénoncer le désordre de l’Islam de France, les risques de terrorisme qu’il fait porter à notre paix civile ?

        Aurions-nous oublié nos propres guerres de religion qui ont ensanglanté nos terres pendant des siècles ?

      Pascal Bruckner a publié un livre fort intéressant sur la situation actuelle de notre pays, intitulé « Un racisme imaginaire », un titre qui n’en dit peut-être pas assez sur sa face mortelle, délétère pour la paix civile et le bien commun de notre pays, deux valeurs que beaucoup ont trop tendance à oublier, par confusion d’esprit, par ignorance, aveuglement, ou au mieux par une générosité à courte vue.

       Faute pour les défenseurs d’une laïcité durement conquise, d’Églises aveugles aux réalités du pays, de partis politiques dominés par une sorte de servilité, d’une société civile qui identifie clairement  les adversaires de notre vivre ensemble  républicain, il est évident que l’opinion publique reviendra de plus en plus vers ses racines, sa culture, et ses traditions.

       Les subversions sont à l’œuvre dans plusieurs domaines  majeurs, la lecture de notre passé, notre conception du vivre ensemble et du refus du communautarisme, notre état de droit démocratique qui refuse un mélange des genres entre religions et système politique.

         Sans ressaisissement, sans réaction, sans le retour de l’autorité dans nos familles et dans la vie publique, le pays risque de connaître des lendemains difficiles, à pouvoir préserver son capital de libertés chèrement conquises au cours de sa longue histoire.

       Cessons de croire ou de dire que c’est toujours « la faute des autres », sans les dénommer !

       Allons-nous accepter que cette propagande mette en pièces notre modèle de vie Français et républicain ?

      Comme elle a su le faire au cours des siècles, la France saura une fois de plus relever ces nouveaux défis !

      Et pourquoi pas, pour finir ? Une autre citation de Sun Tzu qui a dit dans « Approximations » :

  1. « La guerre est une affaire d’une importance vitale pour l’Etat…

            2 –Evaluez-là donc en fonction de cinq facteurs fondamentaux et comparez les sept éléments énumérés plus loin ; vous pourrez ainsi en apprécier les données essentielles.

            3- Le premier de ces facteurs, c’est l’influence morale, le second, les conditions atmosphériques, le troisième, le commandement, et le cinquième, la doctrine. »

         Jean Pierre Renaud – Tous droits réservés

SUBVERSION ET POUVOIR – Machineries et truquages

III – Machineries du théâtre et truquages de scènes, avec quelques exemples

        Auteurs et acteurs des manipulations sont situés sur un territoire étranger ou sur le territoire national, avec de faibles ou de puissants relais. La mondialisation des communications et des flux de toute nature favorise leur anonymat : les guerres cybernétiques récentes en montrent toute la complexité.

         On voit bien de nos jours les stratégies indirectes menées par les pays du Golfe, notamment celles du Qatar chez nous, mais tout autant, celles de la Turquie d’Erdogan, notamment en Allemagne, des stratégies de nature souvent capitaliste et musulmane.

        Leur influence est facilitée par les sociétés internationales qui cultivent le tout fric, par le désordre actuel de l’Islam de France, tout autant que par le désordre civique.

            Dans notre pays, l’islam a longtemps été sous le contrôle du Maroc ou de l’Algérie.

        Ces stratégies trouvent maints relais dans notre pays, y ont de multiples points d’appui.

      La France rencontre beaucoup de difficulté pour contrôler ses flux d’immigration pour de multiples raisons, son passé colonial bien sûr, mais mis à toutes les sauces, la veulerie de ses gouvernements en matière d’asile plus souvent faux que vrai ( à plus de 90%) , de regroupements familiaux qui ne sont pas toujours justifiés, de régularisation des clandestins ou des sans-papiers, donc de l’influence de ses divers lobbys démographiques, culturels, religieux, politiques, économiques,  qui se satisfont de cette inertie politique, ou même qui la sollicitent.

        Les lignes d’attente religieuse ou altruiste y sont souvent sollicitées, et les ONG souvent organisées comme de véritables lobbys y jouent un rôle non négligeable, lesquelles exercent leurs missions « aux frais de la Princesse », c’est-à-dire des contribuables.

Un exemple de machinerie communiste : L’Affaire Kravtchenko (1945-1947)

      Ouvrons cette réflexion par l’affaire Kravtchenko qui a éclaté aux Etats Unis, puis en France, juste après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale.

     Officier dans l’armée soviétique, pur produit et bon connaisseur du système soviétique, le capitaine Kravtchenko avait fait défection aux Etats Unis. En 1945, il y avait publié aux États Unis, puis en France, en  1947, en France, un livre qui dénonçait les crimes soviétiques, « J’ai choisi la liberté »

        J’ai lu ce livre acheté par mon père dans un lointain passé.

        Kravtchenko fit l’objet d’un procès pour mensonge en 1947, sorte de procès en sorcellerie, un procès qui dura deux mois, et qui alimenta la chronique.

         Le journal « Les Lettres Françaises » dirigé par le « grand » Aragon fut l’outil que choisit le Parti Communiste pour dénoncer le faux témoignage de Kravtchenko, et le même parti, encore puissant à cette époque fit donner toutes ses batteries de propagande.

        La bataille fut rude, mais ce témoignage portait un coup décisif au mur de silence qui pesait sur la vraie situation de l’URSS, ses purges, ses famines, ses goulags, et le rôle clé qu’y jouait le NKVD, concurrent à ce titre d’une Gestapo , mieux connue des Français.

        Il faut rappeler qu’en 1941, le Parti Communiste s’aligna tout d’abord sur l’URSS, lors du pacte de non-agression, Molotov-Ribbentrop, avant de rallier l’autre camp.

        En 1945, le camp communiste était bien organisé, disposait de moyens importants, d’un journal, « L’Humanité »qui se vendait bien, contrôlait la CGT, et par cet intermédiaire de grandes entreprises publiques d’intérêt stratégique (EDF, SNCF, Gaz de France, Poste) : il constituait une sorte d’exemple vécu de « modèle de propagande », tel que l’a décrit Chomsky dans son livre « La fabrique de l’opinion publique » :

       «  L’objet de ce livre est de proposer un modèle de propagande, c’est-à-dire un cadre analytique capable d’expliquer le fonctionnement des grands médias américains à partir de leurs relations avec les principales structures institutionnelles qui les environnent. Nous pensons qu’entre autres fonctions, ces médias américains se livrent à une propagande qui sert les intérêts des puissantes firmes qui les contrôlent en les finançant et dont les représentants sont bien placés pour orienter l’information. Une telle intervention est généralement assez subtile : elle passe par la sélection de tout un personnel bien-pensant et par l’intériorisation, chez les journalistes et les rédacteurs, de certaines définitions de ce qu’il convient d’imprimer en priorité conformément à la ligne politique de l’institution.

       Les facteurs structurels sont l’appropriation des médias (et le contrôle qu’elle permet), l’interdépendance avec d’autres sources de financement (surtout publicitaires), et l’enchevêtrement des intérêts reliant les médias à ceux qui font les nouvelles tout en possédant le pouvoir d’en définir et d’en expliquer le contenu. Un tel modèle de propagande incorpore également des facteurs annexes comme la possibilité d’opposer des tirs de barrage protestataires aux nouvelles qui déplaisent ou de fournir des experts qui viendront confirmer l’orientation officielle ; il inclut également le pouvoir de déterminer l’idéologie correcte, qui va de soi pour le personnel et les élites médiatiques mais qui peut souvent se voir récusée par le reste de la population. « (p,XI)

      Dans ce livre, l’auteur décrivait plusieurs modèles de propagande américainsce que j’appelle moi des machineries, sortes d’organisations, de systèmes de propagande plus ou moins bien constitués et influents, avec les thèmes suivants : « Victimes méritantes ou non – Elections légitimes/futiles, Salvador, Guatemala Nicaragua – Le Complot contre le pape Information/Désinformation : La « filière bulgare » – Les guerres d’Indochine Le Viêt-Nam, Le Laos &Le Cambodge »

         Dans son livre « Le choc des décolonisations », l’historien Pierre Vermeren fait plus qu’esquisser ce qui pourraient constituer des « modèles de propagande » français, très actuels, les « machineries » de notre théâtre d’opérations, axées sur l’ancien domaine colonial, et notamment l’Algérie et le Maghreb en général, tout autant que le Mali, la Côte d’Ivoire, ou le Gabon.

     Il est quand même paradoxal de noter que ces « machineries » de propagande sont issues d’un passé datant de plus de cinquante ans, avec des acteurs qui continuent à peser, avec un certain succès,  sur notre soi-disant mémoire collective, jamais mesurée et identifiée, et très concrètement sur notre actualité politique, médiatique, politique, électorale, ou intellectuelle.

Jean Pierre Renaud  –  Tous droits réservés

SUBVERSION ET POUVOIR – I – Une question ?

I – Question : la France est-elle l’objet d’une subversion, et si oui, laquelle ? Par rapport au passé ?

Le diagnostic est difficile à établir, car, à la différence des guerres révolutionnaires les plus récentes, marxistes, nazies, fascistes, ou nationalistes, comme ce fut le cas dans les guerres de décolonisation, notre ou nos adversaires avançaient souvent à la fois masqués et à visage  découvert.

       De nos jours, il s’agit de toute autre chose : adversaire, objectif poursuivi au plan national ou international, stratégies clandestines, notamment dans les domaines religieux, culturel, ou social, presque tout nous échappe, avec le sentiment, sinon la conclusion,  qu’aucune autorité ne maîtrise le sujet, le ou les problèmes, et les solutions.

         A quel adversaire avons-nous affaire ? Quelle peut ou doit être notre défense, et sur quel terrain ?

Depuis de nombreuses années, un certain nombre de troubles agitent notre pays en profondeur, différents de ceux qui l’agitaient dans les années 1970.

            Mis à part le cas de l’Algérie, compte tenu du poids qu’y avait la population européenne, la France s’était délestée sans beaucoup d’états d’âme de ses possessions coloniales, car contrairement à ce que certains commentateurs patentés racontent, la France n’a jamais eu l’âme coloniale.

            Le cas de l’Indochine fut différent, le capitalisme y était puissant, la population européenne peu nombreuse, mais très rapidement le communisme international y avait mis la main avec la guerre froide. Le lobby colonial y fut actif et influent, notamment la Banque d’Indochine, compte tenu des richesses de ce pays, et de la position de cette banque en Asie.

          La fin de la guerre d’Algérie est par ailleurs intervenue chez nous avec un gros ouf de soulagement.

           Qu’a-t-il bien pu se passer depuis les années 1970 ?

            Dans les années 1970, les populations d’origine maghrébine, africaine, ou asiatique, étaient quasiment inexistantes en France métropolitaine, de même que l’Islam : si vous relisez deux ouvrages de l’époque, « Choisir » de Pierre Mendès-France (1974), et « Le Mal Français » d’Alain Peyrefitte (1976), vous pourrez  constater que les deux hommes politiques en question n’abordaient pas ces deux sujets aujourd’hui sensibles.

            Le livre de Mendès-France était essentiellement tourné vers l’international, sur le terrain européen, économique et financier, celui d’Alain Peyrefitte, était comme obsédé par les problématiques de la bureaucratie française.

            Mendès-France y exposait ses idées, ses convictions européennes, y disait aussi des choses intéressantes sur la décolonisation nécessaire, la paix qu’il avait réussi à ramener en Indochine et en Tunisie, et l’espoir qu’il avait alors d’engager, en Algérie,  une autre politique que celle choisie :

       « Je regretterai toujours que le temps ne m’ait pas été donné d’entreprendre une politique algérienne libérale et loyale. Après l’Indochine et la Tunisie, c’était possible et beaucoup d’hommes de là-bas me l’ont dit, musulmans et Français. Nous aurions évité huit années d’une guerre affreuse avec toutes les conséquences qu’elle a eues, aussi bien en Algérie que dans la métropole ; aussi bien sur la politique française que sur la psychologie de beaucoup de nos garçons, expédiés en Algérie pour la plus basse besogne. » (p,82)

         Plus loin, Mendès-France mettait en cause les grands lobbys qui avaient bloqué cette évolution :

        « … les grands intérêts financiers, le lobby colonial, celui d’Afrique du Nord qui alimentaient la presse, noyautaient les couloirs, répandaient fausses nouvelles et faux documents. Il y en a eu de graveleux » (p,84)

       Ajoutons qu’un lobby politique des Européens d’Algérie, actif et influent, agissait au sein des Assemblées, d’autant plus puissant que la Quatrième République s’était illustrée par une succession de combinaisons parlementaires, dans lesquelles les groupe charnière jouaient un rôle tout à fait disproportionné, avec la présence de François Mitterrand, d’Edgard Faure, et d’élus d’Algérie influents.

      Le Tiers Monde s’est libéré de ses « chaines », la chute du Mur de Berlin a sonné le glas du marxisme, en tout cas, du communisme, avec l’explosion de l’Empire soviétique.

      Le monde est passé d’un état bipolaire à un état multipolaire. De nouvelles puissances ont connu une renaissance, ou sont apparues, la Chine, l’Inde, ou le Brésil, avec une mondialisation souvent sauvage qui a fait éclater les frontières et permis de diffuser, pour le meilleur et pour le pire, toutes sortes de cultures, de modes de vie, une mondialisation qu’a beaucoup facilitée l’explosion d’internet, des réseaux sociaux, des téléphones portables, tout autant que celle des transports.

      Jusqu’à la chute de l’Empire soviétique, Occident et URSS se sont combattu par personnes interposées, notamment en Afrique.

      Depuis, d’autres facteurs ont complètement changé la donne,  des crises successives en Europe, dans beaucoup de pays d’Afrique, des insurrections continues au Moyen Orient, dans le Golfe, en Afghanistan, de nombreuses guerres fratricides entre musulmans, sunnites contre chiites, l’instabilité des relations entre Israël et les pays arabes, le rôle messianique que certains courants de l’Islam entendent assumer à l’encontre des infidèles, des mécréants, hier Al Quaida, aujourd’hui Daech.

       Face à ce qu’il faut bien appeler un nouveau désordre du monde, l’Europe a été plutôt aux abonnés absents : la construction d’une première Union Européenne a été  difficile, et les Européens n’ont pas été encore capables de se doter d’une véritable union, politique, militaire et économique, cette nouvelle puissance du monde qui fait cruellement défaut.

     Après la création de l’euro, son élargissement à l’est, en 2002, avec la cohabitation politique Jospin Chirac (PS-RPR), a été une erreur.

      Au-delà de tout un ensemble de désordres humains, politiques, ou économiques, cet élargissement démagogique a contribué à faire encore plus de l’Europe, un ventre mou.

      L’évolution récente des grandes puissances actuelles du monde a fait redécouvrir l’importance capitale des patrimoines culturels et religieux, origines ou racines qu’il convient de rappeler sans « tabou », comme ce fut le cas en Russie après l’échec du communisme avec la religion orthodoxe, et de nos jours, en Chine, avec le confucianisme : comment ne pas y voir une forme de renforcement de la résistance à l’encontre de l’affaissement des valeurs portées par les cultures d’origine, à l’encontre de la subversion d’un consumérisme, à n’importe quel prix, d’un laisser-aller généralisé, du tout image, du tout fric, ou d’un nouvel islamisme  militant, qui surfe sur le même terrain, de toutes les addictions qui pèsent aujourd’hui sur notre destinée?

      Il faut dire sans hésiter qu’il s’agit d’une résistance de bonne « hygiène mentale » contre la sorte de nivellement multiculturel des valeurs, pour lequel toute valeur serait au moins égale à n’importe quelle autre valeur !         

Jean Pierre Renaud  – Tous droits réservés

SUBVERSION ET POUVOIR – Le nouveau théâtre d’opérations

II – Le nouveau théâtre d’opérations des subversions

            Depuis les années 1970, la France a beaucoup changé, mais paradoxalement, une partie de ses élites continue à faire comme si notre pays pouvait assumer une puissance capable de faire concurrence aux grandes puissances du monde et à refuser de voir les réalités de la France d’aujourd’hui.

            Les traits principaux de ce théâtre d’opérations :

            Tout d’abord, un théâtre ouvert à tous les vents, mais avec quelles caractéristiques ?

            De retour dans son pays natal, après près de cinquante ans, un Français ne reconnaitrait plus sa terre natale !

             Au regard, il la trouverait très colorée, avec des minorités venues de l’outre-mer français, africain, ou maghrébin.

          Dans les années 70, le pays ne comptait pas ou peu de quartiers dits sensibles, alors que de nos jours, il en compterait plusieurs centaines, le résultat d’une immigration mal contrôlée et d’une incapacité nationale à réussir à l’intégrer.

         Résultat, un développement du multiculturalisme qui vient en concurrence avec un horizon national qui fut difficile à construire au fil des siècles, une obsession nouvelle pour le culte des origines et de leur mémoire ou histoire, vraie ou falsifiée, l’expansion d’un Islam dont certaines formes d’expression ne sont pas compatibles avec notre état de droit et nos mœurs, face à la déchristianisation de la France.

      Dans ce méli-mélo démographique, culturel, et religieux, le fric a gagné beaucoup d’idoles, face à l’amollissement, pour ne pas dire le laisser-aller ou le vide de beaucoup de nos règles de vie commune, un état de droit toujours avancé en posture politique, mais qui masque la perte du sens du bien commun et de la paix civile, ou qui sert de couverture ou d’excuse aux délinquants de toute espèce.

         Trop plein de fric, mais au moins autant trop plein d’images, saturation de l’espace social par le médiatique, le trop plein des réseaux sociaux, un champ libre pour toutes les propagandes, les falsifications, c’est à dire les subversions potentielles ou concrètes, avec souvent d’insidieux détours.

       Comment ne pas faire appel à Pascal et à son concept de « divertissement » pour interpréter tous ces « détours » qui nous font oublier les réalités et les problèmes du jour, tout autant que ceux du moyen et long terme ?

          L’esprit collectif est en sérieuse perte de vitesse !

         Adulte ou adolescent, je peux être sous l’influence de tel ou tel réseau social, et me croire autorisé de nos jours à assassiner les infidèles, à être le terroriste de service, pour tuer ou estropier les non-musulmans ou les musulmans, un passage presque naturel de l’image et de la parole à l’acte !

       La connaissance des stratégies indirectes, de leurs processus de manipulation, souligne l’importance de l’identification des lignes d’attente de l’opinion, de leur carte, fortes ou faibles, constantes ou épisodiques, apparentes ou masquées, de quelle nature ?

          Lignes d’attente religieuse, culturelle, ou laïque ? Lignes d’attente politique, européenne ou nationaliste ? Lignes d’attente économique, libérale ou étatique ? Lignes d’attente sociale, protectionniste ou responsable ? Lignes d’attente de sexe ou de paradis artificiels, d’évasions, de transgressions…

          Beaucoup d’ONG s’inscrivent volontiers sur une ligne d’attente de générosité sans compter, en oubliant que leur action, ou leur dévouement, nourrit le risque d’une assistance « perpétuelle », qui empêche les pays donataires d’assumer leurs responsabilités.

              Lignes d’attente de l’opinion publique de court terme ou de long terme, et des comportements : une société du fric et de la consommation ? Une société  ouverte ou fermée ? Une société en proie au multiculturalisme et de plus en plus soumise au postulat du « toutes chose étant égales par ailleurs » qu’il s’agisse de nos libertés individuelles et politiques, des droits de l’homme, de la démocratie ou de la théocratie ?

         Afin d’identifier les lignes d’attente favorables à telle ou telle subversion, il est capital d’en dresser une carte fidèle et actualisée.

          Dans le livre de François Jullien cité plus haut, ce dernier propose une analyse des « lignes de vie au travers du paysage » familières à la pensée chinoise.

Jean Pierre Renaud – Tous droits réservés

Jeux Olympiques 2024 ? Engouement des médias ou engouement des Français et des Françaises ?

Jeux Olympiques 2024 ?

Engouement des médias ou engouement des Français et des Françaises ?

Avec les coups de pagaye du champion olympique Estanguet ?

            A lire les résultats de «  La question du jour » du journal Le Parisien (15/09/17), les lecteurs ne paraissent pas enthousiastes quant aux effets des JO :

           « Question d’hier

          Les Jeux Olympiques en 2024 à Paris sont-ils une chance pour la France ? Oui 32,3% Non 67,7% 10 359 internautes ont voté. »

           Il va falloir que notre grand champion pagaye dur pour que ces JO soient un succès !

          Jean Pierre Renaud

Neymar au PSG ! Le fric, toujours le fric ! Les trois perversions !

Neymar au PSG ! Le fric, toujours le fric !

La perversion avec une Tour Eiffel illuminée en prime !

Une triple perversion, car sans être obligatoirement bégueule, il s’agit bien de cela !

Perversion du sport, et du foot, avec la démolition programmée de notre foot national ! Quel exemple à donner aux jeunes de notre pays !

Perversion d’une partie de notre élite politico-économico-médiatique sacrifiant au fric les valeurs de notre République !

Perversion de la même partie de notre élite politique qui fait à un Etat théocratique le cadeau de l’image de Paris, capitale des libertés, de l’égalité, et de la fraternité, et de notre histoire de France !

Depuis les débuts de cette aventure perverse, je n’ai pas changé d’avis, comme je l’ai déjà noté à plusieurs reprises sur ce blog.

Jean Pierre Renaud

Valeurs de la politique ? L’honneur, l’amour propre, la parole publique ? La gouvernance de la France ?

L’honneur et l’amour propre d’un ancien Président ?

            Comme si de rien n’était, cet ancien et récent Président se met à nouveau en scène dans les médias ! Comme s’il n’était pas le vrai responsable de la déconfiture du Parti Socialiste, « son » parti, de la défaite des gens qui l’ont soutenu, de l’état de crise de notre pays !

            Nul n’est besoin de revenir sur l’honneur et l’amour propre dont ont fait preuve les ministres UMP qui ont retourné leur veste pour rallier le camp Macron.

La parole publique ?

         Que peut bien valoir la parole publique d’un Bayrou qui jette aux orties des collègues qui auraient trop aimé l’argent public, alors que son petit parti, devenu subitement « gros », n’aurait jamais pu subsister, sans le secours d’expédients financiers ?           

        Que celui qui jette la première pierre soit sans péché … Outre le fait que personne ne sait en France ce que l’homme politique en question a bien pu proposer de concret sur l’Europe, ou en ce jour d’anniversaire du martyre du père Hamel (vade retro satanam !), ce qu’il a proposé d’utile pour  ramener la paix civile dans notre pays !

Parole publique, gouvernance de la France ou gesticulation médiatique?

            A prendre connaissance des contradictions, des allers et retours de la parole publique de la gouvernance Macron, de ses zigzag, il n’est pas interdit de s’interroger : par quel miracle de coups médiatiques ou de tweets, de recrutement sur les réseaux sociaux, la politique de réforme pourra bien trouver un appui politique au-delà des 20% d’électeurs qui ont élu le nouveau président ?

            A noter que Macron, comme tous ses prédécesseurs, est saisi du même prurit de politique internationale ! Il reçoit à tour de bras (je touche le bras et le dos), successivement Poutine, Trump, ou Netanyahou (Bibi pour les  intimes)…

            Je n’aurai pas la cruauté de penser que la Présidence actuelle souffre d’une sorte d’enfantillage politique, du complexe du petit ou du grand chef, et d’une trop grande propension à la téléréalité : un jour, sous-marinier ou boxeur, un autre jour pilote ou ami des vedettes de la chanson…

Jean Pierre Renaud

L’Islam de France ?

Le 7 novembre 2012, j’ai commencé à publier une lecture critique du livre de John R. Bowen sur l’Islam de France, « L’islam à la française ». 

          Ma conclusion était qu’il était très difficile de savoir qui était qui ou quoi, ou qui faisait qui ou quoi, chez les musulmans de France, tant sur le plan de la doctrine, des institutions religieuses, de la compatibilité avec les institutions françaises, ou du rôle de l’islam étranger : en résumé, une impression de très grand désordre.

     Depuis, il y a eu Daech et les attentats, qui ont accéléré la prise de conscience en France d’une présence musulmane beaucoup plus importante que la majorité de nos compatriotes ne le pensait.

      Le débat est donc toujours ouvert sur ce sujet sensible.

      Dans Le Figaro des 8 et 9 juin derniers, deux tribunes très intéressantes, page 16 :

      La première de l’historien Pierre Vermeren, intitulée « La priorité des Frères musulmans : l’Europe », laquelle met en lumière l’action et l’influence que cherche à exercer Erdogan en Europe par l’intermédiaire de cette organisation religieuse et politique.

      Il est superflu, je pense, de rappeler que, depuis de longues années,  par le biais du recrutement des imams et le financement des lieux de culte, l’islam de France est sous l’influence de pays étrangers, d’Afrique du Nord ou du Moyen Orient.

     Il vaut mieux avoir les yeux ouverts.

      La deuxième de Hakim El Karoui intitulée « Pour un Islam français sans ingérence étrangère », la seule solution pertinente, et à tous points de vue, c’est effectivement là tout le problème.

       Jean Pierre Renaud