2021 – Bilan d’activité et réflexions

Depuis sa création en 2010, le blog a eu 46 636 « Visites », correspondant à 69 561 Pages Vues, d’après les définitions du blog. 

En 2021

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Ce blog, libre de toute allégeance,  fonctionne à la manière d’une petite bibliothèque que les visiteurs peuvent fréquenter en toute liberté.

Au fil des jours, des mois et des années, depuis 2010, j’ai abordé une grande variété de sujets, portant sur l’actualité, récemment sur le Mali, l’Algérie, l’islam, la laïcité, et l’Eglise de France, mais j’ai toujours tenté de conserver les fils conducteurs que je m’étais proposé de suivre au fur et à mesure des années, la publication d’analyses et de récits qui ont jalonné la période coloniale, des témoignages, par exemple ceux de Gallieni, de Lyautey, ces « inconnus », de Loti », lesquels ne cachaient pas la vérité coloniale, d’écrivains voyageurs aussi tels qu’Albert Londres ou Jacques Weulersse et un ensemble d’analyses d’historiens qui ont proposé « leur » version de la période coloniale et postcoloniale : avec une ambition, celle de tenter de représenter ce que fut la période coloniale, et de dénoncer toutes les interprétations idéologiques de ce passé, qui continuent à faire fureur de nos jours, dans certains milieux. André Gide et Claude Lévi-Strauss ont jalonné ce parcours.

Un de mes auteurs préférés fut incontestablement Henri-Brunschwig dont j’appréciais tout à la fois la rigueur et le sens de la distanciation historique nécessaire, en concurrence avec le philosophe sinologue François Julien dont les analyses fouillées sur la philosophie chinoise m’a toujours aidé à décaler le regard que je tentais de porter sur l’Occident.

En lisant les œuvres du grand lettré africain Hâmpaté Bâ, je me suis retrempé dans l’histoire coloniale du terrain, haute en couleurs, grâce aux récits et aux portraits proposés avec son regard tout à la fois critique et ambivalent, à l’image d’une colonisation aux deux visages du jour et de la nuit. Adu.Boahen ainsi que Ki-Zerbo m’ont proposé leur lecture de l’histoire africaine.

Mon blog s’est intéressé aussi au dossier des legs de la colonisation selon les pays colonisateurs, à l’Algérie aussi, et aux auteurs qui ont analysé les deux guerres d’Algérie et d’Indochine, sous le thème « Parole de la France » : André Malraux, Henri Kissinger, Graham Green, Pierre Brocheux, Général Gras, Général Giap, Lucien Bodard, Hugues Tertrais, Nguyen khac Vièn, Hélie de Saint Marc…

 Je me suis attaché entre autres à dénoncer les discours de chercheurs qui surfent sur le marché des mémoires qui tentent de nous faire croire que la France de la Troisième et Quatrième République avaient une culture coloniale, et même impériale : sont visés particulièrement les publications de l’équipe Blanchard-Lemaire- Bancel.

Cette équipe a proposé une vision historique de la réalité coloniale en métropole affectée de graves carences scientifiques et statistiques, faute d’avoir procédé à une analyse fouillée et quantitative des vecteurs de la propagande coloniale supposée et de ses effets : en particulier, aucune analyse du vecteur presse, le seul mesurable tout au long de la période examinée ! Ces historiens surfent sur des concepts encore à la mode, la victimisation et la repentance, en ignorant, semble-t-il, l’histoire coloniale factuelle, concrète et tout autant la quantitative, celle des chiffres.

Ils se sont approprié le gisement politique et électoral que constitue la population d’origine immigrée pour de nombreux groupes de pression, et la plupart du temps, ils ne sont jamais plongés dans les témoignages écrits, nombreux, qui ont jalonné cette période, l’histoire concrète, celle de « L’Autre », le fameux « Indigène » du terrain : comme si l’esclavage et les castes n’y avaient jamais existé !

Il convient de préciser que leur propagande s’est développée d’autant plus facilement que, même pour certains historiens « réputés », les mémoires rivalisent avec ce qu’on appelait communément « l’histoire ».

Benjamin Stora s’est fait le champion de l’histoire des mémoires en concurrence avec celle de l’histoire (« La guerre des mémoires ») : seul problème, l’intéressé, aujourd’hui, conseiller du Prince,  n’a jamais eu le courage de faire faire une analyse statistique des supposées mémoires collectives coloniales dont il défend les causes.

Parmi les auteurs de la période postcoloniale, je citerai Fatiha Agag-Boudjahlat, Hélène Blais, Paul Bairoch, John Richard Bowen, Frederick Cooper, Catherine Coquery-Vidrovitch, Sophie Dulucq, Armelle Enders, Bouda Etemad, Frantz Fanon, Claire Fredj, David Galula,  Daniel R.Headrick, Maurice Halbwachs Marc Michel, Moussa Konaté, Ahmadou Kourouma, Jean François Klein, Claire Laux, Pap Ndaye, Yves Lacoste, Daniel Lefeuvre,  Elise Huillery, Kwasi Kwarteng, Jacques Marseille, Walter Ben Michaels, Guy Pervillé, Michel Renard, Bernard Rougier, Marie Albane de Suremain, Emmanuelle Sibeud, Isabelle Surun, Edward W.Said, Pierre Singaravelou, Marie-Claude Smouts, Benjamin Stora, Sylvie Thénault, Sanjay Subrahmaniayan,  Pierre Vermeren, Eugen Weber …

Les deux œuvres d’Edward W.Said, « Culture et Impérialisme » et « L’Orientalisme » ont fait l’objet d’une lecture critique à l’origine de milliers de pages vues.

Très récemment, j’ai publié une analyse fouillée du livre intitulé « Corps noirs et médecins blancs » de Delphine Pereitti-Courtis que je rangerais volontiers dans la catégorie d’une « déconstruction » historique non pertinente.

Tout au long de mes lectures et analyses, le fil conducteur a été le plus souvent celui des croyances et des cultures qui ne sont pas toujours « solubles » dans nos propres croyances et cultures.

Jean Pierre Renaud         Tous droits réservés

Mali suite…

Une Pièce à Conviction

La Géopolitique à l’IRIS

Référence :

« Les conditions d’une intervention militaire »

Par Pascal Boniface dans le journal la Croix du 29 septembre 2014 (extraits)

            Dans cette chronique, M.Boniface propose une analyse historique et technique des interventions occidentales dans les pays étrangers, mais sans rappeler toujours les raisons de ces interventions.

A ses yeux, «  Trois facteurs viendront déterminer l’avenir des interventions militaires extérieures » -– les visions opposées de l’ingérence au Nord… à l’égard du Sud … , la fin du monopole occidental sur la puissance ; le poids croissant des opinions publiques dans la détermination des politiques étrangères.

Facteurs ou circonstances ?

Il propose un raccourci historique de certaines interventions extérieures du siècle passé qu’il classe, sans les citer, dans la catégorie des «  promenades de santé » … « comme elles le furent presque jusqu’à la fin du XX °siècle. »  en passant à d’autres interventions récentes qui n’ont pas connu de réussites, telle celle d’Afghanistan.

« En Libye, le succès initial a laissé place au chaosEn dehors de la situation libyenne, du choc qu’a éprouvé en retour le Mali…»

 « Il y a cependant des interventions réussies. On peut citer celle modeste du Timor-Oriental. On peut également citer l’intervention française au Mali : elle fut de courte durée – (nous y sommes toujours) –, les adversaires faibles – (ils sont toujours là ) -, elle se fit à la demande de la population malienne – ( il n’y avait plus d’Etat ) – et rencontra un soutien régional et mondial, avec de surcroît un feu vert juridique de l’ONU – après que le Président ait annoncé : « j’ai décidé », comme il l’a fait après, pour la Centrafrique, et comme il vient de le faire pour l’Irak.

Est-ce que ces interventions ont été effectuées en respectant les conditions que propose M.Boniface, lesquelles seraient les suivantes ?

« En premier lieu, il ne faut pas confondre monde occidental et communauté internationale »

« Ensuite un mandat du Conseil de sécurité reste la meilleure garantie de légitimité …

Il est aussi impératif de réfléchir au jour d’après. Le contre-exemple libyen en est la démonstration….

Les guerres de contre-insurrection ne peuvent être gagnées qu’à condition d’avoir un allié national puissant sur lequel on peut s’appuyer, capable de mettre en œuvre rapidement une solution politique. »

&

Comme ce fut le cas en Libye, au Mali, en Centrafrique, et  aujourd’hui en Irak ? Avec des alliés puissants qui sont absents ?

A lire ce texte, la France n’aurait donc pas dû s’y engager.

Les interventions françaises récentes ne s’inscrivent en effet pas dans ce type de schéma, même si l’ONU, a dans un deuxième temps, entériné le « cavalier seul » de la France – j’ai décidé –  qui fleure un peu trop une nouvelle forme de néocolonialisme, un mélange d’intérêt et d’idéalisme pas très éloigné de la mission civilisatrice (des colonies) de la France (aujourd’hui l’humanitaire), ou encore de la grandeur passée du pays (la France reste une grande puissance).

L’exposé de M. Boniface soulève des questions auxquelles il ne parait pas apporter de réponse, au moins dans le cas de la France, pour laquelle j’ajouterais volontiers trois conditions supplémentaires, la première, appeler un chat un chat, c’est-à-dire, les conditions de « la guerre » au lieu « d’une intervention militaire », et puisqu’il s’agit de guerre, redonner au Parlement le pouvoir d’en décider.

La deuxième, afficher clairement le ou les objectifs de notre guerre, c’est-à-dire, ce qui n’est jamais dit aujourd’hui, une « guerre sans morts ».

La troisième, arrêter de faire croire à l’opinion publique française que la France peut continuer à faire ses exercices de puissance militaire extérieure sans l’Europe, le véritable siège de notre puissance, tout en faisant comme si – c’est éclatant dans le cas de l’Irak –  le gouvernement conservait une liberté d’action (sous le parapluie américain), tant que l’Europe refusera d’exercer une forme nouvelle de puissance militaire.

Jean Pierre Renaud. Tous droits réservés

N B – Les lecteurs intéressés par ce type de sujet peuvent consulter mon analyse de la thèse qu’a défendue la capitaine Galula sur le guerre contre-révolutionnaire, à partir de son expérience algérienne sur ce blog aux dates suivantes : 21/09/2012 et 5/10/2012

« Corps noirs et médecins blancs »

« La Fabrique du Préjugé racial »

Delphine Pereitti- Courtis

Agrégée d’histoire, Docteure en histoire, et enseignante

            Les titres universitaires ci-dessus la qualifiaient  pour produire une analyse historique pertinente du rôle des médecins blancs dans « La fabrique du préjugé racial », un sujet on ne peut plus sensible dans la période actuelle, alors que cela n’a pas été le cas.

            Je me suis attaché à lire très attentivement les cinq cents pages d’un ouvrage savant et austère afin d’en mesurer la pertinence historique.

J’ai publié une analyse critique sur le blog eh-tique-media-tique@over-blog.com . (1)

            Pour la résumer, je dirais que je choisirais plutôt comme titre de cet ouvrage  « LA FABRIQUE UNIVERSITAIRE DE L’HISTOIRE », pour paraphraser le titre d’un livre intitulé « LA FABRIQUE SCOLAIRE DE L’HISTOIRE » (2017) « Laurence de Cock (dir.).

            Pourquoi ? En raison d’une lecture critique d’un ouvrage qui exprime une lecture anhistorique et idéologique de ce sujet sensible.

Il ne s’agit plus ici de l’école, mais de l’université, laquelle, de nos jours, couvre de son autorité des thèses de sciences humaines, soutenues sans contradiction, devant des jurys dont les débats et le procès-verbal restent secrets : la mention « soutenance publique » est une pure formalité.

Dans un lointain passé et sur le blog Etudes Coloniales, j’avais évoqué le « secret de la confession ».

Ces thèses accréditent des interprétations de l’histoire éloignées trop souvent des exigences de la scientificité nécessaire pour convaincre.

Ces thèses  accréditent et propagent ce qu’il faut bien appeler une propagande politique matinée de décolonial, d’indigéniste, ou de woke américain, cette grande nation qui n’a interdit la ségrégation qu’en 1962 !

  1. Dates de publication : à partir du 4/10/2021

Jean Pierre Renaud     Tous droits réservés

Où va la France ?

Où va Macron ?

Où allons-nous ?

Où vont les soignants ?

Avec le concours de Jean de La Fontaine : « Oiseau » ou « Souris » ?

            Qui le sait vraiment ?

Avec un Ego « à Nul Autre Pareil » et une équipe de courtisans digne des anciennes Cours du Roi, mais sans Fou du Roi ?

Une lecture personnelle :

–  Je Fais Mon Marché Politique !

Je fais mon marché politique,  je suis un marchand de paroles, et même de chèques,  en fonction de mes cartes algorithmiques de l’opinion publique, ses points forts ou ses points faibles.

2 – J’AgiteMes Drapeaux,  comme Sun Tzu, je les agite dans tous les sens, mais sans avoir la colonne vertébrale et les forces territoriales nécessaires dudit !

Donc sans stratégie, sans hiérarchie d’objectifs : les « en même temps » ou les « quoiqu’il en coûte » sont vides de sens stratégique !

Par ailleurs, chacun sait que les Marcheurs ne constituent pas la colonne politique territoriale dont j’aurais besoin pour gouverner et pour me faire réélire !

Faute de cela, je continue à faire de « l’indirect », de la pseudo-démocratie, je passe à côté des institutions républicaines, je débauche des Républicains, ou  des Socialistes, je sature les médias, chaque jour, images et verbes, mises en scène, comme au cinéma, en comptant sur les réseaux dits sociaux pour me faire réélire, moi qui suis déjà, en tout cas à mes yeux, le nouvel Immortel de la Cinquième République.

Dans le Figaro des 18 et 19 décembre 2021, Jérôme Jaffré, citant la Fable de Jean de La Fontaine « La Chauve-souris et les deux Belettes » :

« On pense à La Fontaine : «  Je suis oiseau, voyez mes ailes, je suis souris, vivent les rats. »

Où vont les soignants de nos hôpitaux et de nos cliniques ?

S’il en existe encore beaucoup dans notre société pour ne pas savoir où nous allons, eux le savent !

1ère, 2ème, 3ème ,4ème et 5ème vagues, avant les suivantes, faute de ne pas avoir eu le courage de déclarer la vaccination obligatoire !

Bonne année et bonne santé à eux, mais surtout bon courage !

LE MALI

LCP du 28 décembre 2021

« Mali, les sacrifiés du Sahel »

Peggy Bruguière, Marlène Rabaud

DébatDoc

Jean-Pierre Gratien

Avec la participation de deux excellents spécialistes de l’Afrique, Vincent Hugeux et Antoine Glaser

Le documentaire était intéressant et fort instructif sur la situation du Mali avec l’énumération des plaies qui touchent le Mali.

On redécouvre l’absence d’un État, car l’État colonial, antérieur aux années 1960 était un État artificiel avec des frontières artificielles, l’existence d’ethnies qui ne disent pas leur nom, n’en déplaise aux sociologues ou ethnologues « décoloniaux »  qui accusent la France d’avoir créé les ethnies, la diversité des cultures et des croyances, les réalités d’un clientélisme paternaliste chargé de « rémunérer » ses serviteurs, comme sous notre Ancien Régime, les fractures entre nomades et sédentaires, pour ne pas évoquer l’Algérie et le Sahara, etc..

Nous avons en France et depuis plusieurs dizaines d’années un problème de gouvernance de notre politique étrangère africaine, celui de la culture historique de nos dirigeants, et de plus en plus, celle de leur ignorance de la guerre, faute de connaissances sur le sujet et faute d’expérience des hommes sur le terrain.

Nous sommes revenus à l’époque des conquêtes coloniales, face à une Afrique noire encore inconnue.

Lors des conquêtes coloniales, les gouvernements ignoraient ce qui se passait sur le terrain, et depuis 2014, les gouvernements savent : ils nous  engagent  dans de nouvelles guerres, avec l’accord implicite du Parlement de la République Française.

Je me contenterai de proposer aux lecteurs deux chroniques que j’avais publiées sur mon blog les 25 janvier 2013 et 27 avril 2013.

Publiée sur le blog le 25 janvier 2013

La « Guerre » du Mali avec Hollande !

Mesdames et Messieurs, cessons de jouer sur les mots !

Entre Jules Ferry et François Hollande, quelle différence entre « fait accompli » colonial et « fait accompli » néocolonial ?

Le nouvel article 35 de la Constitution de 1958, une régression de la démocratie républicaine !

            1883 : Jules Ferry, Président du Conseil, fait la guerre au Tonkin, sans demander l’accord préalable du Parlement, alors que la Constitution de 1875 disposait dans son article 9: « Le Président de la République ne peut déclarer la guerre sans l’assentiment préalable du Parlement. »

            La Constitution du 27 octobre 1946 disposait dans son article 7 :

            « La guerre ne peut être déclarée sans un vote de l’Assemblée Nationale et l’avis préalable du Conseil de la République »

            2013, le vendredi 11 janvier, François Hollande, après avoir engagé les forces armées de la France au Mali, déclare quelques jours après : « cette décision que j’ai prise vendredi dernier ». 

Intervention ou guerre ? Il est évident qu’un Président de la République qui fait intervenir nos avions de chasse dans un pays étranger, fut-il réputé ami, accomplit un acte de guerre, avec un risque d’engrenage, engrenage qui a eu lieu, jusqu’à quand ?

La France est donc en guerre au Mali, et il n’est pas interdit de se poser de vraies et bonnes questions sur l’interprétation de l’article 35 de la Constitution, d’un article modifié par le Congrès du Parlement le 23 juillet 2008, et adopté par 539 voix, en grande majorité de la droite, contre 357 voix, en grande majorité de la gauche, mais à la majorité d’une voix seulement pour une majorité constitutionnelle des trois cinquièmes fixée à 538 voix.

Ironie de l’histoire, c’est aussi grâce à une voix, et le vote de l’amendement Wallon, que la Troisième République a atteint, en 1875, sa forme républicaine !

L’article 35 de la Constitution de 1958, celle du général de Gaulle, disposait :

« La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement »

Le Parlement, réuni en Congrès, le 23 juillet 2008 a modifié cet article de telle sorte que le Président de la République dispose à présent d’un droit de faire la guerre sans la faire, et sans le dire.

La Côte d’Ivoire, la Libye, et aujourd’hui, le Mali, sont l’illustration de ce nouvel état d’un nouveau droit constitutionnel qui ne dit pas son nom, car le nouveau texte dispose après l’aliéna 1, cité ci-dessus :

« Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote. Lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement. Il peut demander à l’Assemblée nationale de décider en dernier ressort.

 Si le Parlement n’est pas en session à l’expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l’ouverture de la session suivante. »

Très étrange rédaction et rédaction inacceptable !

Dans le cas du Mali, le Président de la République engage la France dans ce qu’il faut bien appeler une « guerre »  qui ne dit pas son nom. Le Parlement n’a rien à dire pendant quatre mois, et en dehors d’une session, le même gouvernement peut continuer à faire la guerre en attendant l’ouverture de la session  suivante.

Comment la représentation nationale a pu accepter ce déni de démocratie, d’une France en guerre par la décision de son Exécutif, sans qu’elle ait son mot à dire pendant quatre mois. ?

Après un débat sans vote, le gouvernement peut donc continuer son « intervention » militaire pendant quatre mois, sans demander l’autorisation du Parlement ?

En quatre mois, il peut s’en passer des choses, quand on fait la guerre !

Pourquoi ne pas se demander aussi à quoi peut bien servir la représentation nationale si elle est incapable de se réunir dans l’urgence et donner, ou non, son feu vert, sur un sujet aussi capital pour la vie de la nation qu’une entrée en guerre de la France dans un pays étranger.

Alors, guerre ou pas guerre ? Intervention de nos forces militaires ou guerre ? L’hypocrisie politique des mots !

Autorisation de l’ONU ou non, la France a engagé une nouvelle guerre en respectant la Constitution dans sa forme nouvelle, qui est en soi, une violation de la démocratie républicaine.

Étrangement les mêmes responsables politiques socialistes qui, en leur qualité de députés et sénateurs, les Hollande, Ayrault, Fabius, Bartolone, Bel, etc… avaient voté contre la réforme de 2008, ont endossé très facilement les nouveaux habits d’une République en guerre qui ne dit pas son nom.

En conclusion, pour avoir fait de nombreuses recherches historiques afin de déterminer où se situait le « fait accompli » colonial dans les institutions de la Troisième République, notamment à l’époque des conquêtes coloniales de Jules Ferry et de la Troisième République, soit du fait des exécutants, soit du fait des ministres eux-mêmes, et en avoir tiré la conclusion que le « fait accompli » colonial se situait le plus souvent dans la sphère gouvernementale, je serais tenté de dire que la décision Hollande et tout autant les décisions antérieures de Sarkozy pour la Côte d’Ivoire et la Libye ressemblent fort à des « faits accomplis » du type néocolonial.

Une véritable révolution dans notre conception et le fonctionnement de la République

Giscard a évoqué un néocolonialisme et il n’avait pas tort.

Et pourquoi ne pas rappeler aussi que dans un débat célèbre de la Chambre des Députés sur l’affaire du Tonkin, le 31 juillet 1885, un homme, Clemenceau, s’était élevé contre les initiatives intempestives de Jules Ferry ?

 Avez-vous entendu un homme ou une femme politique de la même envergure dans notre Parlement sur un sujet aussi grave que le Mali, mettre en demeure les députés de droite ou de gauche de prendre clairement position sur ce nouveau conflit ?

Au fond, l’article 35 les arrange bien tous, en leur donnant un drôle d’alibi, celui de la Constitution !

Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

Madagascar 2021

« Pleure, ô mon pays bien aimé »

Alan Paton (1948)

Manahoana Malagasy !

            Ce roman superbe sur la ségrégation en Afrique du Sud avait marqué ma jeunesse, et je crois que le même titre résume aujourd’hui la situation de la Grande Ile, plus de soixante ans après son Indépendance.

            Madagascar vit en permanence sous la perfusion des ONG et de l’Assistance Internationale, alors que ce pays magnifique recèle des ressources insoupçonnables et des hommes et des femmes de grande qualité, sacrifiés.

            La grande famine du Sud ? On alerte la planète, et c’est bien, mais qu’ont fait les autorités pour développer leur pays et se mettre en état de défendre ses habitants contre les épidémies et les calamités ?

            Et pendant ce temps-là, on frime ! On construit un superbe stade dans la capitale alors que des enfants meurent chaque jour dans le sud, victimes de l’impéritie de ses gouvernements.

            Réveillez-vous !

            Jean Pierre Renaud          Tous droits réservés

Humeur Tique du Jour

Crise aux Antilles ?  Courage Fuyons !

Une situation sidérante !

         Où était passé le Ministre de l’Outre-Mer ? Le  courtisan de la Cour Macron pour les prochaines présidentielles ?

         On envoie les CRS et les Gendarmes, mais on ne propose pas de rendez-vous politique sur place pour dénouer une crise virulente !

         Et pendant ce temps-là, le Président est à Rome pour rencontrer le Pape, mais surtout pour remplir son carnet de voyages pour les prochaines Présidentielles.

Et pendant ce temps-là il est à espérer que le Président aura mis un point final au wokisme américain qui sévit actuellement à la Villa Médicis, ambassade avancée  de la culture française.

Revenons aux Antilles, au golfe du Mexique, trois facteurs     géopolitiques empoisonnent le dossier depuis la départementalisation de 1946 :              

         L’attachement à une culture que je qualifierais de très enracinée, d’où les réactions de violences successives qui jalonnent l’histoire des îles : les limites concrètes de l’universalisme républicain.

         Un espace économique américain qui n’est pas le nôtre et qui aurait mérité de trouver depuis longtemps sa place dans une autre conception de développement économique que le nôtre.

         D’où, un goût inévitable et en partie excusable pour une assistance métropolitaine permanente alors que d’autres îles du Golfe voguent autrement.

         Enfin et pour conclure, l’équipe Macron et son chef manifestent à la fois une surdité politique assourdissante et du mépris.

Une Guerre de la Pêche Franco-Britannique sur le mode de « l’Ennemi Héréditaire »

Courage Fuyons !

         Où sont passés le Ministre des Affaires Etrangères et le Secrétaire d’Etat Beaune toujours prêt à dégainer sur tous les sujets du Quai, et notamment sur l’Europe qu’ils ont laissé en bord de route dans cette petite guerre des siècles passés ? Il n’y aurait plus d’Union Européenne ? Mais alors, pourquoi le Président s’était rendu à Rome pour préparer sa future Présidence du Conseil Exécutif ?

Paris, le « Périf » de Monsieur Grégoire ?

Alors que la Maire de Paris n’a pas été élue pour être candidate aux Présidentielles 2022, les petits Messieurs et les Petites Dames de son Cabinet semblent avoir oublié l’histoire récente de la capitale, et notamment celle du Périphérique.

         Indiquons simplement, que la Ville, Commune, peut être comparée à ce sujet à un propriétaire de fonds servant mis dans l’obligation par le fonds dominant de mettre au service de la collectivité une servitude perpétuelle de passage pour les véhicules.

         Comme dans le droit civil compte tenu de la situation historique de cette voie d’intérêt général et régional !

         Jean Pierre Renaud         Tous droits réservés

Présidentielles 2022

Les destinées de Paris « Commune » ou « Etat dans l’Etat » ?

Dans la Capitale, les initiatives Hidalgo mettent en péril les relations institutionnelles actuelles nées dans le contexte historique des années 1970-1980

La Maire actuelle fait tout pour que Paris ne soit plus la capitale de la France ou que l’histoire revienne en arrière.

&

Paris occupe une « position » politique  stratégique

            Il y plusieurs dizaines d’années, en 1993, avec la parution du livre « Paris un État dans l’État », et en 1997, avec la parution du livre « La Méthode Chirac », j’avais proposé une analyse approfondie des institutions parisiennes et des relations institutionnelles existant entre Paris et l’État sur la longue durée : elle démontrait que le mouvement historique entre le pouvoir de l’État, et le pouvoir local, continuait à affecter le couple, pour tout un ensemble de facteurs qui continuent à jouer dans une relation par nature inégale entre institutions étatiques et institutions locales.

            Presque quarante ans après les réformes des années 70-80,  les relations institutionnelles que j’avais décrites sont à revoir complètement, entre Paris, soi-disant commune de droit commun, les communes et départements sacrifiés de sa banlieue, une métropole qui peine à exister, une région dynamique, et un État central bureaucratique légitimement contesté par nos provinces, sur un écran permanent de communication et de manipulation politique tous azimuts de la part des élus parisiens.

            La problématique historique tourne toujours autour de la « position » politique stratégique qu’occupe Paris sur l’échiquier national et international.

L’équipe municipale actuelle a bien assimilé la partition, sans doute trop bien, sauf qu’elle n’a pas les bases politiques nationales nécessaires, et qu’en prenant toutes sortes d’initiatives sur tous les plans, elle met en question à nouveau le bon fonctionnement de ce « cœur » institutionnel français, à la fois sur le plan régional avec la banlieue, proche ou lointaine, et sur le plan national, en rivalisant avec l’État, une situation qui appelle donc une nouvelle réforme institutionnelle.

            Les lecteurs un peu familiarisés avec les questions stratégiques connaissent l’importance que les stratégies directes ou indirectes accordent à ce concept de « position ».

Évocation d’un long passé institutionnel

            L’histoire des institutions parisiennes n’a jamais été celle d’un « long fleuve tranquille », même si la Maire de Paris a lancé sa campagne sur les rives de la Seine, à Rouen, un fleuve qui a structuré l’histoire de France, alors que cette dernière a « privatisé » les rives dans une ville de plus en plus enfermée sur elle-même, aux petits soins pour les Bobo de France ou de l’étranger.

            Il est tout de même surprenant que le Parti Socialiste, en perdition il est vrai, ait donné sa bénédiction à sa désignation comme candidate aux Présidentielles.

            Rien n’a jamais été simple à Paris, rien n’est simple de nos jours, et rien ne sera simple dans l’avenir, dans une  région toujours en mouvement dans un des cœurs de l’Europe et du monde.

            L’histoire de France n’a pas toujours  été confondue avec celle de Paris, mais très souvent et fort étroitement, et les gouvernements ont longtemps gardé la main sur les institutions parisiennes, en s’en méfiant, à juste titre.

            Sous la Troisième République, la loi du 5 avril 1884 qui a constitué la charte des communes de France jusqu’aux années 1980 n’était pas applicable à  Paris : il fallut attendre cette période pour que le préfet, représentant du pouvoir exécutif, passe la main à un exécutif élu.

            En 1978, dans leur conclusion au Colloque du Conseil d’Etat sur les institutions parisiennes, MM Thuillier et Tulard écrivaient :

            « L’administration de Paris a ses règles, ses coutumes propres en dehors des pratiques habituelles de l’administration : Paris a toujours eu le goût de l’autonomie poussé jusqu’à la fronde, ses administrateurs prennent des initiatives – en matière hospitalière, sociale, scolaire – tentent parfois des expérimentations en dehors de toute permission : c’est traditionnellement un Etat dans l’Etat et les bureaux des ministres n’osent guère contrôler ce qui se passe à Paris (ainsi, à l’ordinaire, le Ministre de la Santé a bien de la peine aujourd’hui – à contrôler l’Assistance Publique qui tend à régler ses problèmes directement avec les Finances).

            Les hauts fonctionnaires qui dirigent l’administration parisienne cherchent traditionnellement à échapper à toute tutelle, règlent directement leurs affaires avec les ministres, le Premier Ministre, ou parfois le Château… » (page 96, 97 du premier livre cité)

            «  En 1978… » : Après la réforme qui a redonné un Maire à la capitale en 1975, avec Chirac, antérieure aux réformes successives qui ont attribué de plus en plus de pouvoirs aux institutions élues de la capitale, le Maire et le Conseil de Paris, notamment, la réforme Defferre du 31/12/1982, sur la décentralisation, avec la création d’un contrôle de légalité a posteriori, un contrôle bien improbable, en tout cas dans les grosses collectivités locales.

            Dans le premier livre, en 1993, j’écrivais : « …qui commande à Paris, le Président de la République, le Maire, le Préfet ?… Le pouvoir local est-il vraiment un État dans l’État, comme beaucoup le disent et l’écrivent ? Comment est-il organisé, comment fonctionne-t-il ? » (p,8), et plus loin, sur la longue durée historique :

« L’histoire des pouvoirs publics parisiens met bien en évidence la complexité des relations qu’ont entretenues pouvoir central et pouvoir local et la permanence des enjeux de pouvoir à partir du moment où Paris est devenue la capitale de la France. » (p,13),

L’histoire des institutions parisiennes a été pour le moins chaotique, avec une succession d’accès de fièvre aussi bien sous la Royauté, les Révolutions, les Empires ou les Républiques, pour au moins une raison évidente et permanente, la « position » capitale qu’occupe Paris depuis des siècles, une « position » politique stratégique qui nourrit toutes les ambitions de pouvoir : la tentation a toujours été grande de prendre le pouvoir à Paris, la clé de tous les pouvoirs.

Dans la conjoncture actuelle et avec les Présidentielles, la « position » politique et stratégique de Paris a nourri, une fois de plus, toutes les ambitions, aujourd’hui celles de la Maire de la capitale, d’autant plus que la capitale constitue une plateforme d’images, d’information, de communication, de toutes sortes d’ « influences » sur les réseaux sociaux, donc une plateforme d’influence et de pouvoir sans égale, et tout autant de manipulation.

La Maire de Paris n’aurait sans doute pas pu bénéficier du soutien d’une équipe municipale, politiquement multicarte, si ses membres n’y avaient vu également leur intérêt, celui de disposer d’un levier politique qu’ils n’auraient jamais eu avec les minorités politiques ou civiles qu’ils représentaient, les communistes, les fractions écolos, et un Parti Socialiste exsangue.

Est-ce que la Maire de Paris et candidate aux élections présidentielles de 2022 n’a pas abusé de cette « position », alors qu’avant tout, elle est la Maire des minorités, des réseaux sociaux, et des initiatives démagogiques ? Il est évidemment légitime de se poser la question ?

En 1993, je notais que la lutte était engagée sur le terrain de l’information (p,37), alors que la municipalité de Chirac se dotait d’un impressionnant service d’information et de communication, tout en se dotant également d’une Direction des Relations Internationales, sorte de petit Ministère des Affaires Étrangères au service de la Ville de Paris, celle de Chirac, puis de Delanoë, et de nos jours d’Hidalgo.

Rappelons à toutes fins utiles que Chirac avait pris Paris avec la même ambition présidentielle, mais en s’appuyant sur un parti bien installé et toujours vivant sur le territoire national.

Tout a changé en trente ans avec l’irruption explosive d’internet et des réseaux sociaux qui fonctionnent sans contrôle et mettent en péril les institutions de la République.

La « position » stratégique de Paris et ses incidences politiques

          Afin de bien comprendre toutes les possibilités que recèle la « position » de Paris, il n’ y a rien de mieux que d’éclairer notre analyse par celle, complète, qu’en a faite François Jullien dans ses ouvrages, notamment « La propension des choses  – Pour une histoire de l’efficacité en Chine » (1992) et son « Traité de l’efficacité » (1996).

            François Jullien a analysé en profondeur plusieurs concepts d’analyse et de raisonnement stratégique familiers à la culture chinoise, « la propension des choses », la « disposition », la « position », des concepts qui  permettent de bien comprendre comment agit la « position » qui n’est plus celle des Empires Chinois, mais qui fait jouer les mêmes mécanismes stratégiques à partir de toutes sortes de « positions » naturelles ou construites, militaires, politiques, ou civiles, culturelles ou religieuses, etc…

Les concepts en question éclairent bien le fonctionnement d’une « position politique stratégique » comme Paris, jusqu’au « potentiel de manipulation ».

            Dans le premier livre, François Jullien écrit : « Le potentiel nait de la disposition (en stratégie) » (p,23) – « La position est le facteur déterminant en politique » (p,37) – « En occupant sa position, le prince régit les hommes comme s’il était lui-même le Ciel (la nature) ; il les fait fonctionner comme s’il appartenait lui-même au règne invisible des « esprits ». Ce qui signifie que, en laissant simplement œuvrer le dispositif de pouvoir que constitue sa position, il ne peut (de même que le cours du Ciel) dévier de la régularité de sa conduite ni, par conséquent, prêter à la critique » ; et que hantant le monde humain sur un mode invisible (à l’image des esprits), il n’aura jamais à « peiner », puisque ses sujets se sentent déterminés non par une causalité extérieure, mais sous l’effet de la pure spontanéité. Ils sont agis comme s’ils agissaient d’eux-mêmes, ils se prêtent à la manipulation comme si c’était l’expression de leur propre intériorité. Pourvu donc, que la « position fonctionne », si rigoureuse que soit l’injonction, elle ne saurait rencontrer d’obstacles » (p,48,49)

            « Conclusion  I Une logique de la manipulation

I – Conduite de la guerre – gestion du pouvoir : en même temps qu’on pressent une affinité certaine entre ces deux objets… Même analyse, donc, de part et d’autre : sur le plan pratique, se laisser voir, c’est donner prise à l’autre et le laisser avoir barre sur soi ; sur le plan théorique, le vrai manipulateur se confond avec le fonctionnement du dispositif. » (p,56 à 59)          

Le sinologue et philosophe montre bien à la fois ce qu’est une « position » et comment elle fonctionne grâce aux multiples « dispositions » d’actions et d’influences qu’elle recèle, pour ne pas dire, comme c’est à nouveau le cas aujourd’hui, un potentiel de prise du pouvoir, dans un nouveau face à face entre le local et l’étatique, entre la Commune et l’État, mais tout autant entre Paris et sa banlieue, Paris et la Région dans un contexte de millefeuille où la métropole n’a pas réussi à trouver sa place, et ne peut pas la trouver.

Années 2020

Les Points de rupture institutionnels

            L’équipe municipale actuelle met presque chaque jour la Ville de Paris en ébullition, sens dessus dessous : très récemment en chamboulant les voies de circulation, en multipliant les travaux, les interdictions, au mépris des habitants de la banlieue et des activités économiques de la capitale, comme si les institutions de l’Etat n’existaient pas, les assemblées ou le gouvernement, l’ensemble des représentations diplomatiques, les Préfets actuels donnant l’impression d’être aux abonnés absents : la Maire donne les ordres.

Je serais très tenté de dire que la Maire de Paris commet des « abus de pouvoir » sans contrôle, alors qu’elle s’appuie  sur une majorité politique hétérogène et éphémère.

La politique menée, excessive, ignore le rôle vital qu’un « cœur », quelle que soit sa nature, accomplit pour une bonne circulation du sang dans un corps, dans le cas présent dans l’ensemble de la région et bien au-delà.

 Paris est ouvert à tous les vents, souvent de l’étranger, avec par exemple un Qatar qui occupe, avec le PSG, une « position » de choix dans la communication de Paris et donc de la France, une forme de capture d’image qui ne dit pas son nom, alors que Paris s’enferme comme dans une forteresse, aujourd’hui Bobo, avec une équipe municipale des minorités et des réseaux sociaux

Le « périphérique » n’est pas uniquement physique !

Paris a pris tout un ensemble de mesures de circulation et de stationnement qui valent bien  les « octrois » du passé – il faut payer cher pour y accéder -,  des octrois supprimés en 1943 par le Régime de Vichy, en biffant la solidarité nécessaire entre Paris et sa banlieue.

Ajoutons enfin que Paris  reste au cœur de l’etablissment français qui continue à gouverner notre pays, à imposer sa loi et sa bureaucratie à nos provinces  françaises.

Conclusion :

il faut à nouveau tout changer et redistribuer les pouvoirs de la cité entre des institutions qui soient au service des citoyens dans toute la région d’Ile de France, avec un Etat passif et immobile de peur qu’on ne l’accuse de violer les libertés locales.

  • Il faut rétablir l’égalité et la solidarité des chances entre Paris et les cinq départements du Val de Marne, des Hauts de Seine, de Seine-Saint  Denis, du Val d’Oise, et de l’Essonne  et sans doute revoir la répartition des compétences entre institutions,
  • Il faut transférer à la Région Ile de France les pouvoirs de l’Etat dans les domaines non régaliens : économie, emploi, environnement, enseignement, santé, culture…

           Jean Pierre Renaud    Tous droits réservés

« A Paris, le « périph » de la discorde »

Le Figaro du 10/11/2021 (page 12)

Une polémique Hidalgo, une de plus !

            L’équipe politique d’Hidalgo vient de lancer une nouvelle polémique en « privatisant » d’une certaine façon le boulevard périphérique, avec le projet de neutralisation d’une des voies de circulation, toujours dans l’esprit des ayatollahs verts qui gouvernent certaines de nos cités.

Il y a un problème juridique de compétence, car le périphérique fait partie du domaine public de la capitale, depuis les années 1960, à la suite des grandes réformes du général de Gaulle, avec la création du District de Paris, puis de la Région qui lui a succédé, et la création des nouveaux départements de banlieue, Val de Marne, Hauts de Seine, Seine Saint Denis, Essonne et Val d’Oise. Le District est à l’origine du périphérique, en exécution d’un plan de voies rapides desservant la capitale et sa banlieue. La Ville de Paris fut appelée à financer les travaux aux côtés du District et de l’Etat.

Le périphérique est frappé depuis l’origine d’une servitude d’ « intérêt collectif » au service de tous les usagers  qui l’utilisent, notamment ceux de la banlieue.

Il s’agit donc une fois de plus, comme pour la voie sur berge, d’un abus de pouvoir de la part de la municipalité actuelle qui mérite donc d’être sanctionné par le juge administratif, avec des représentants de l’Etat qui laissent faire de peur d’être accusés de porter atteinte aux libertés locales.

Jean Pierre Renaud

Union Européenne, Biélorussie, Russie, Pologne

Une Europe absente face au chantage

L’Union Européenne n’est pas à la hauteur de son histoire, de notre histoire.

Nos représentants semblent oublier que l’URSS n’a disparu qu’en 1989, et que l’Europe de l’Est n’a retrouvé la liberté qu’à cette date.

Quant à la Pologne, nos relations historiques ont toujours été étroites, même si en 1939, notre pays a été incapable de tenir ses engagements à l’égard d’une nation qui a été dépecée, puis soumise au joug soviétique.

Dans le cas de la France, notre gouvernement hausse le ton sur les initiatives du gouvernement polonais, mais lorsque la Pologne est sous la menace du voisin démagogique biélorusse, il préfère envoyer ses troupes au Sahel plutôt que d’envoyer symboliquement, avec d’autres pays, un contingent à la frontière polonaise.

Il est évident que l’Union ne constituera pas une nouvelle puissance s’il elle montre une telle capacité stratégique…

Petit rappel historique entre autres

Entre le 12 et le 21 Août 1944, au cours de la Bataille de Normandie, la Pologne participe à la Libération.

Un grand nombre de divisions allemandes sont prises en étau dans la poche de Chambois, dans l’Orne.

Le 19 août 1944, deux unités polonaises ferment la poche de Chambois , le 10ème Régiment blindé et le 8ème Régiment d’Infanterie de ligne.

Le seul Régiment blindé perd 1500 hommes

Jean Pierre Renaud